Bloody Ceasar ou Black Russian? [libre]

Après avoir passer du temps avec Toshiya, Shiki sortit de la chambre où il avait passé un bon moment et se dirigea vers la sorti. Il regardait à droit et à gauche pour voir le club rempli. En tournant la tète vers le bar, son regard fut capter par le barman. Son plan initial changea il se dirigea, assuré vers le bar. Il s'assit sur un tabouret juste un face du barman. Cet homme avait capté son regard. Il avait l'air nerveux et un peu perdu comme un poisson hors de l'eau.

- Salut, alors que me proposez-vous?

Shiki adressa un sourire assuré.

- A vrai dire j'ai soif, l'exercice ça fatigue!

Shiki mit son visage au creux de sa main, son sourire était devenu froid et détaché. Il se redressa et regarda autour de lui. Le club s'était rempli depuis son arrivé. Il se retourna à nouveau vers le barman et commença à le détailler. Il était élégant et gracieux, mince et élancer mais il faisait un peu négliger malgré l'effort visible pour mettre ses cheveux en place.

Shiki n'était vraiment pas déçut par ce club tout les hommes qui y bosser étaient d'une beauté sublime et captivant. Mais le policier découvrit une autre chose captivante: les yeux du barman.

- Puis-je connaitre le nom du charmant barman qui est en face de moi?

Un client! Un client! Son coeur s'emballa! Son premier client venait de prendre place sur un de ces petits tabourets hauts et confortables.

Il sourit à l'homme qui s'était installé face à lui. Il le dévisageait. Andrews se sentit légèrement mal à l'aise mais ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Il se contenta de sourire poliment, tout en astiquant un verre.

- Je conseillerais à Monsieur un alcool pas trop fort en vu de son état de fatigue... Je proposerais donc à Monsieur, un Bloody Ceasar, à la fois corsé et léger. De quoi vous rafraîchir sans pour autant vous soûler. Sa composition est très particulière, principalement à base de vodka, de Worcestershire, ainsi qu'un soupçon de poivre et de sel.

Le jeune homme sortit tous les ingrédients dont il avait besoin, jonglant facilement entre les verres, le shaker et les glaçons. Le liquide coloré et parfumé coula suavement dans un verre à pied. Il essuya habilement le bord du verre, et le tendit à son client.

- En espérant que cette boisson vous satisfera!

Et il retourna à sa place. Il n'avait pas le droit de sortir de son rôle en tant que barman. Il se contenta de placer ses mains dans son dos, un vague sourire aux lèvres.

Le client lui demanda alors s'il avait un nom. Il baissa les yeux, un peu gêné. C'était la première fois qu'on le lui demandait. Ses joues rossirent légèrement, avant de répondre d'une voix timide, qui se voulait pourtant claire:

- Andrews. Andrews Lewis, c'est mon nom...

Le barman était très professionnel on Shiki voyait qu'il connaissait parfaitement son métier. A la proposition du barman le policier fit un signe de tète approbateur. Le barman commença son travail au sens propre du terme. Shiki fut fasciné par les gestes fluide et habile. Avait-il à peine commencer son mélange qu'un verre à pied fièrement rempli.

- Impressionnant.

Shiki attrapa son verre et le mena à sa bouche. Le barman avait parfaitement décrit le Bloody Ceasar: " à la fois corsé et légère. Shiki le dégusta dans un silence cérémonieux. Le policier ne quittait toujours pas des yeux son barman qui fut gêné par la question de Shiki qui en fut très amusé.

- Enchanté Andrews Lewis. Moi c'est Shiki.

Il reposa le verre et retira ses lunettes qu'il posa sur le bar. Shiki s’autorisa un deuxième examen du barman. Cette fois-ci plus que son physique il s’intéressa à son attitude. Elle était détaché et si le policier ne l’avait pas vu rougir il l’aurai trouvé hautain et froid.

- Pourrai-je en avoir un autre?

Shiki observa les gestes, c'était vraiment un barman d'exception. Il avait trouvé un nouveau sujet d’intérêt.

- Au faite ça faisait longtemps que tu es barman?

Andrews ne put s'empêcher de sourire au compliment "impressionnant" dont venait de le gratifier Shiki. Il baissa doucement la tête, avant de la relever, dans un signe de gratitude. Pendant que son client dégustait sa boisson, dont les effluves lui caressaient encore le nez, il se mit à nettoyer silencieusement ses ustensiles. Tout devait être propre après chaque consommation. Aucun mélange de parfums ne devaient s'interférer entre deux consommations différentes.

Son client lui donna enfin son nom. Andrews leva les yeux vers lui, et le fixa un instant. A partir du moment où il avait à un nom auquel se raccrocher, il pouvait commencer son analyse du genre humain. A première vue, l'homme qui se tenait devant lui était quelqu'un de puissant. Pas forcément dans une hiérarchie, mais plutôt dans une puissance intérieure... Il ressentait pas mal d'ondes négatifs émanant du personnage, mais jamais il n'aurait le droit d'en dire quelque chose. Un barman connait des milliers de secrets, mais il les emporte toujours au final dans sa tombe. Et puis ce regard qu'il posait sur lui ne le rassurait pas non plus. C'était un regard avide, pleins d'appétits... Mais Andrews garda son calme légendaire, et lui sourit:

- Enchanté Monsieur Shiki...

Shiki lui commanda une seconde tournée, et sans plus attendre, le méticuleux barman s'exécuta. Il comprenait facilement pourquoi le Luxurious Club avait fait appel à lui. Ses gestes précis et langoureux envoutaient les consommateurs, et Andrews dégageait à lui seul une aura de mystères et de plaisirs inavoués qui transparaissaient à travers les mouvements fluides de son corps.

Il posa le nouveau Bloody Ceasar tout frais sur le comptoir, avant de répondre à la question de son client.

- Cela fait officiellement cinq ans que je suis barman, mais mon beau-père a commencé à m'apprendre le métier très tôt. Est ce que cette réponse satisfait Monsieur?

Il n'avait évidemment pas le droit lui-même de poser de questions sur la vie de ses clients, c'est pour cela qu'il laissait venir à lui les confidences, et se forgeait par la suite une capacité analytique anthropologique impressionnante.

Andrews replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, dégageant ses yeux d'un bleu acier, avant de reprendre sa vaisselle...

Le second Bloody Ceasar vint se poser devant Shiki. Il attrapa le verre et commença à boire. Les aromes commença à envahir sa bouche, le gout était toujours parfait. Le policier écouta attentivement la réponse du barman. Il fut parquer par la fin de la réponse: "Est ce que cette réponse satisfait Monsieur?". Shiki avait, au premier abord, une impression de calme mais maintenant, il avait une impression bizarre. Cet homme avait un point commun avec lui: c'était un calculateur.

- Intéressant.

Il étouffa un rire amusé. Andrews était très intéressant. Il reposa son verre et posa son menton sur le dos de ses mains.

- Je dois avouer que tu n'intéresse beaucoup. Il est très rare de trouver de personne comme toi ou encore moi.

Shiki avait l'intension de s'amuser. Il voulait voir jusqu'à quel point ils étaient semblables.

- Un petit jeu te dirai-t-il? Bien sur pour nous motiver on placera un enjeux. A moins que le règlement de barman t'en empêche?

Shiki était devenu beaucoup plus familier, une façon de déstabilisé et d'observer Andrews. Il avait l'envie de découvrir toutes les facettes psychologiques de cet homme.

Shiki trouvait ce barman de plus en plus intéressant. Andrews ne manquait pas d'audace ce qui plaisait énormément au policier. De plus le barman avait également cerné la personnalité de Shiki, ses paroles le prouvaient.

- Semblable? nous sommes semblable jusqu'à un certain point, nous savons parfaitement cerné la nature humaine et profonde des gens. Pour l'instant c'est ce que j'observe mais peut-être le sommes nous beaucoup plus. Qui sait?
Les yeux gris et dur se fixa dans les yeux du policier, ce regard lui plaisait de plus en plus. Il était heureux d'entendre que le barman jouerait à son petit jeu.

- Il est très simple. Nous devons simplement dresser le portrait psychologique de l'autre avec un minimum d'information que l'adversaire aura choisi. Mais il y a une règle nous ne devons jamais mentir. L'enjeux sera fixait par chacun d'entre nous. Tu pourras fixer le tien comme je pourrai fixer le mien.

Shiki fit une petite pause et sourire à Andrews en tendant son verre.

- Rien que pour le plaisir alors!

Il observa tranquillement le barman recommençait ses mélanges, le policier était toujours autant fasciné par les mouvements langoureux et habile du barman.

- Les enjeux peuvent être de n'importe quelle sorte: argent, faveur,... Nous sommes obligé d'accepter l'enjeux de l'autre même s'il nous dégoute ou nous ne plait pas. Es tu d'accord?

Shiki plongea ses yeux dans ceux d'Andrews. Il resta un long instant ses rien dire pour observer la réaction du barman.

- Par exemple, moi, je choisirai une faveur très particulière! J'ai hâte de te voir nu mon magnifique barman!

Shiki attrapa le verre et bu en dégustant son troisième Bloody Ceasar.

Le pari ne lui paraissait pas insurmontable, ni l'enjeu que venait de poser Shiki. Cela commençait même à l'amuser. Son première jour était véritablement palpitant, et si à chaque fois il rencontrait des personnes aussi particulières, il ne risquait pas de s'ennuyer.

Après avoir servi son troisième Bloody Ceasar, il s'accouda au comptoir du Bar, et lui dit avec un sourire, qui aurait pu être franc s'il n'avait pas cet esprit profondément froid et observateur...

- Quelque chose me dit que vous pourriez mettre utile un de ces jours... Ma condition sera pour ce pari que si je gagne, je récupère votre numéro. Un jour, à n'importe quel moment de n'importe quelle année, je vous appellerais, et vous serez obligé d'accourir. Peu importe que vous soyez avec quelqu'un, au boulot, ou n'importe où, vous devrez vous rendre où je vous l'indiquerais dans la journée même. Bien sûr, je ne ferais cela qu'une seule fois. Ce sera ma seule condition pour jouer à votre jeu... Êtes vous d'accord?

Pendant qu'il laissait Shiki réfléchir à la proposition, il alla servir les nouveaux clients qui venaient de s'installer au bar, tout en préparant les commandes apportées par les serveurs. Jetant un coup d'œil derrière cet homme qui le passionnait tant, il vit que le Luxurious Club ne cessait de se désemplir, et qu'une nouvelle flopée de clients entrait toutes les cinq minutes par la porte.

Il revînt à ses moutons et s'adressa à Shiki:


- Une dernière question... Quelle sera le genre d'informations que nous délivrerons l'un à l'autre?

L'enjeu d'Andrews plut beaucoup au policier. Le barman plaisait beaucoup, il aurait presque put s'en faire un ami, si seulement Shiki n'avait pas un dégout profond de la nature humain. Ce qui est d'ailleurs assez paradoxale avec son amour pour le plaisir charnelle. Le barman s'était éloigné quelque instant pendant lequel Shiki réfléchit murement à sa décision. Andrews une fois revenu Shiki se releva et attrapa son homologue par la nuque. Il embrassa furtivement le barman. Une fois séparé de ses lèvres, il retourna s'asseoir tranquillement. Il considérai se baisé comme une réponse favorable au condition d'Andrews.

- Notre petit jeu peu commencer maintenant. Pour ce qui est des informations elles peuvent être de toute sorte: sa couleur préféré, une anecdote sur nous, ou encore ce que nous avons fait il y a une heure. Comme tu as dis le comprendre ce jeu montre notre don d'analyse mais aussi notre intelligence pour tromper l'autre sans jamais mentir. Si l'un de nous ment le jeu se finira et l'adversaire sera reconnu vainqueur. Cela te convient-il?
Shiki fini son Bloody Caesar et reposa son verre vide sur le bar. Il était existé d'anticipation. Ce petit jeu aller beaucoup l'amuser.

- Qui commence? Je te laisse le choix. Ne suis-je pas gentil avec toi?

Shiki réfléchissait déjà aux informations qu'il allait délivré pour tromper Andrews, il passait en revu tous ce qu'il disposé sur lui. Faire semblant comme avec ses collègues ou autre ne servirait sûrement à rien face à cette homme.

Shiki fut amusé par les sarcasmes du barman. Il réunit ses mains sur le comptoir et réfléchis un instant avant de répondre à Andrews.

- Je voudrais bien quelque chose de plus fort, je te laisse le choix et puis dis toi une chose à la fin tu sera récompenser que tu perdes ou non!

Shiki écouta attentivement le premier indice du barman. Il était avait 2 sœurs et vivait avec son frère. Cette information pouvait paraitre sans importance mais Shiki avait trouvé une piste à approfondir. Le policier fut sorti de ses pensés en voyant Andrews sourire et servi ses autres clients. Il avait l'air impassible comme si rien ne le préoccupait. Shiki prit conscience qu'il pouvait être dangereux. C'était un bon acteur, s'il mentait cela passerait surement inaperçu. Le barman revenu vers lui. Shiki se racla bruyamment la gorge et sourit sûr de lui.

- J'avais un frère jumeau qui est mort quand j'avais 9 ans, ma mère était femme au foyer et mon père policier.

La famille et les parents était la première chose qui pouvait indiquer le caractère des personnes. L'éducation d'une personne influe toujours sur sa personnalité. Ce qui amusé beaucoup Shiki c'était malgré que sa mère était toujours présente et qu'il avait eu un père intègre, leur fils n'était en rien comme eux.

Shiki fut à la fois surprit et amusé de voir le sourire éclatant qu'abordait Andrews. Le policier l'observa avec intérêt et avidité. De plus le barman avait recommencé ses mélanges avec fluidité et grâce. Mais cet air amusé disparu bien vite lorsque leurs regards se croisèrent. C'était une personne réservé, cette réaction en était le signe, le problème avec l'être humain c'est que le corps les trompe toujours. Andrews reprit son travail de barman est annonça la composition du Black Russian calmement mais il ajouta la mention "policier" ce qui amusa encore plus Shiki. Le sourire froid qu'afficha par la suite le barman fit douter le policier, l'avait-il intentionnellement dit? Le policier réfléchit rapidement avant de répondre avec un grand sourire.

- Non bien sure je suis même ravie de cette initiative.

Shiki se demandait s'il ressemblait tant que ça à un flic. Il ne portait pourtant aucun uniforme et c'était pas marquer non plus sur son front. En tout cas ça montrait qu'Andrews était une personne très perspicace.
Il n'eut pas le temps d'y réfléchir qu'Andrews capta son attention en parlant d'information surprenante. Shiki écouta attentivement. Il n'avait jamais pleuré. N'importe quel être humain pleure. Les gens retiennent leur larmes que dans certains cas.
Shiki fini rapidement son Black Russian et continua son petit jeu

- Mon frère jumeau me tapait sur les nerfs, il était mon exacte réplique.

Le policier reposa son verre et croisa ses bras. Il sentait la chaleur de l'alcool au fond de lui. L'ambiance du bar l'excitait beaucoup, et ce petit jeu était la cerise sur le gâteau. Même s'il perdait aujourd'hui, il avait bien l'intention d'avoir Andrews coute que coute. En même temps qu'il avait cette pensée il réfléchissait déjà au prochaine information qu'il allait délivré. Le jeu ne faisait que commençait et il avait bien l'intention de la gagnait.

"Mon frère jumeau me tapait sur les nerfs, il était mon exacte réplique." lui dit Shiki.

Andrews ne put empêcher sa gorge de laisser échapper un rire cristallin. Il pencha la tête légèrement sur le coté, ses boucles brunes glissants sur ses épaules, et ajouta, cynique:

- Un jumeau n'est il pas censé être une autre face du miroir? Et s'il était votre exacte réplique, et qu'il vous tapait sur les nerfs, cela veut dire que vous êtes quelqu'un de pénible, non? Ou bien, était ce simplement un refus de voir son propre reflet chaque instant de votre vie qui vous a poussé à le détester? Je suis sûr qu'une partie de vous, que vous n'affirmerez peut être pas, est heureuse d'avoir vu disparaître ce double gênant...

Le barman était un érudit. Quand il ne passait pas sa journée à servir des clients plus ou moins intéressants, il lisait. Son univers était le monde des livres. Cela faisait des années qu'il lisait tout et n'importe quoi, mais au final, il avait acquis une connaissance incroyable. Il se targuait bien évidemment de connaître la nature humaine mieux que quiconque. Romans, poésies, livres de philosophie, psychologie, best sellers et nanars en tout genre, il en avait lu des quantités incroyables. L'écriture et les grands écrivains n'avaient ils pas su mieux que le commun des mortels transcrire les émotions, les gestes, les troubles et les contrariétés des hommes?

Shiki n'était pour Andrews qu'un de ces personnages complexes qu'on arrive très peu à cerner au bout d'une seule lecture. Plusieurs comparaisons lui vinrent à l'esprit... Il était en quelque sorte une Anna Karénine, ou un Julien Sorel plus vivant, plus... dérangé?

- Alors, ce Black Russian? Assez fort à votre goût? Savez vous qu'à partir des années 1960, ce cocktail était consommé par certains Russes au petit matin? Bien sûr, il est plus âgé, et a été servi la première fois en 1949 en l'honneur du socialiste Perle Mesta. Vous ne trouvez pas qu'il a un très joli nom ce cocktail?

Un verre éclata à l'autre bout du comptoir. Il ne lui laissa pas le temps de répondre, et parti précipitamment ramasser les dégâts. L'homme était complètement éméché avant son entrée au Club, et Andrews lui avait servi ce qu'il y avait de moins fort... Le client commençait à s'énerver, et les videurs n'arrivaient pas à se frayer un chemin vers le bar. L'homme empoigna alors Andrews par le col de la chemise, le rapprochant dangereusement de son visage. Le barman, une fois la surprise passée, retrouva son calme très rapidement. Il ne fit rien, ne dit rien face à cet homme. C'était absolument inutile de toutes façons et puis, ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Les videurs avaient déjà empoigné le type par les épaules et le trainaient hors de la salle.

Andrews ramassa calmement les morceaux de verre, et revînt avec la plus grande quiétude à son client si atypique. Tout en jetant les débris, il déclara froidement:

- Je déteste cette espèce humaine. J'éprouve le plus grand mépris en général pour les gens que je considère comme inférieurs après plusieurs observations.

Quelques morceaux avaient pénétré la chair tendre de sa paume. Il les retira délicatement, et regarda sans émotions les petites perles rouges qui se formaient dans sa main.

La réflexion d'Andrews irrita quelque peu Shiki. Le regard du policier devenu dur et haineux pendant une fraction de seconde mais il se rattrapa vite, à croire que ce regard n'avait été qu'un rêve. Mais cette analyse prouvait qu'il s'y connaissait un minimum en psychologie. Egalement son petit historique du Black Russian, cela prouvait qu'il était cultivait.
Shiki était absorbé par ses pensées. Il en fut vite tirait lorsqu'il entendit un verre éclater. Son regard passa du visage du barman à celui du consommateur totalement saoul. Le regard de Shiki montrait son aversion pour ce type. Andrews alla rapidement vers lui, le policier en voulait de plus en plus à se client bruyant qui le privait de son barman. Sa haine s'accrut envers ce sale type quand il empoigna violement le col d'Andrews. Tous les muscles de Shiki se rendit près à intervenir dès que possible. Il n'admettrait pas qu'on abime le visage ou le corps de sa récompense.
Malgré la situation qui ne lui plaisait pas Shiki aperçut un nouvel indice. Andrews avait retrouvé très rapidement un masque de calme. Il pourrai très bien mentir sans jamais le faire remarquer mais en plus cela montrait qu'il savait se retenir de parler. Andrews était une personne dangereuse.
Lorsque le videur empoigna le client et le mena dehors Shiki se rassit et attendit le retour du barman.

- Pas trop de mal?

Shiki se redressa et passa sa main dans le cou d'Andrews. Il s'assurait qu'il n'avait rien. Il retira sa main rapidement puis il se remit tranquillement en place.

- Je dois avouer que moi aussi. C'est le genre de sale type dont je dois m'occuper tous les jours. Considère ça comme une information personnelle.

L'événement précédent avait dut choquer un minimum Andrews. Il ne se rendait même pas compte qu'il laissait échapper beaucoup d'information. Shiki observait attentivement le barman, sa main blessé devait l'handicaper dans son métier. En s'arrêtant sur le visage d'Andrews, le policier s'aperçut que les yeux du barman étaient rivée sur lui. Lorsqu’Andrews avouât que Shiki lui plaisait, le policier était près à répondre mais fut surprit par le rapprochement soudain entre eux. Une langue hardi passa sur les lèvres avide du policier; qui pour garder près de lui le barman, attrapa la main blessé.

- Tu provoques le diable mon magnifique.

Shiki rapprocha son visage de la main ensanglanté. Il embrassa avec douceur cette main qu'il fini par relâcher.

- Ma mère est morte de tristesse après la mort de mon frère.

Shiki passa doucement sa langue sur ses lèvres encore humide. Malgré l’information « tragique » qu’il venait de délivrer son esprit restait fixer sur Andrews. Ce jeu qui l'existait tant devenait doucement une torture. Il devenait se tenir et rester calme. Il voulait absolument gagner, il ne supporterait pas de simplement donner son numéro et repartir sans un mot. Surtout avec l'attitude provocatrice d'Andrews. Son esprit était à l’affut du moindre indice, il avait déjà apprit beaucoup sur le barman même assez pour dresser un premier portrait.
Son regard changea te se fit plus dur et sérieux.

- Je crois que j’ai gagné, je peux déjà faire un jolie portrait de toi.

Le policier ne tenait plus en place. Il replaça délicatement ses lunettes et observait les réactions d’Andrews.

- Veux-tu entendre mes conclusions?

[désolée du retard, mais à chaque fois, y avait un truc qui m'empêchait de te répondre. Ceci est la troisième version de ma réponse d'origine... T_T]

Shiki empêchait tout mouvement de la part du barman en tenant sa main endolorie. Le contact de ses lèvres chaudes sur cette paume meurtrie dérouta un instant Andrews. Mais tout s'arrêta au moment où la relation tactile se brisa. Il ramena sa main à lui, et remit en place le bandage. Il n'y avait rien de vraiment grave, mais il irait consulter un médecin dès le lendemain. Andrews n'aimait pas vraiment laisser les choses s'envenimer, il fallait toujours qu'il en trouve le remède.

Il reprit ses activités avec son sang froid habituel, et perdit un instant le fil de ses pensées. C'était assez rare chez lui quand il se laissait aller ainsi à la rêverie. Il sentait pourtant que ce soir, quelque chose allait changer, et cela l'effrayait un peu.

La voix de Shiki brisa le flot de ses pensées. Il lui jeta un regard des plus vides, avant de hausser un sourcil, feignant la surprise. Il eut un sourire narquois, avant de répondre à Shiki:

- Monsieur pense avoir gagné? Je serais plus que ravi d'entendre ce que Monsieur aura découvert sur moi...

Il se rapprocha de Shiki, plus près de son oreille, et lui chuchota:

- Mais sache que je ne suis pas en reste. A l'heure actuelle, il m'est facile de dresser ton portrait psychologique, ton histoire personnelle, ainsi que ce qui t'a poussé à devenir ce que tu es aujourd'hui...

Oui, Andrews était un être diabolique, surtout quand on le provoquait ainsi. Il ne s'était jamais trompé, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Certes, Shiki avait été un adversaire à la hauteur, mais pas insurmontable.

Il se recula doucement, retournant derrière le haut comptoir, et lui dit avec un sourire:

- J'aurais votre numéro, quoiqu'il arrive...

Et il ne bluffait pas. Ce n'était pas dans ses habitudes. De toutes façons, qu'il dise ou non la vérité, les gens finissaient par le croire. Seul son frère savait quand il était le plus susceptible de lui mentir, mais en même temps, il ne lui cachait absolument rien.

Son regard rencontra celui de Shiki, et il essaya de lire ce que ces yeux dévoilaient de lui. Avait il peur? Andrews en doutait. Shiki n'était pas ce genre d'homme. En tout cas, il avait hâte de se faire tirer le portrait.

Shiki était sûr de lui, Andrews ne pourrait pas gagner aujourd'hui. Le policier fut à la fois excitait et intrigué les informations délivrés était trop peu importante pour permettre au barman de faire ce qu'il disait. Il fut encore plus amusé quand il assura qu'il aurait son numéro.

- Surement, enfin tout dépendra de ce qui se passera quand tu seras nu!

Shiki se redressa et attrapa la nuque du barman pour rapprocher leurs lèvres. Sa main caressait doucement la nuque d'Andrews.

- Je vais commencer alors.

Il embrassa encore une fois le barman mais beaucoup fougueusement et plus longtemps. Sa langue se fraya un chemin dans la bouche du barman. Il s'éloigna et retourna tranquillement s'asseoir sur son siège.

- D’abord tu es très calme et extrêmement perspicace, tu as tout de suite remarqué que j’étais flic. Ensuite Tu es obéissant tu as accepté sans trop bronché mon petit jeu. Egalement tu connais une infinité de détails par exemple sur l’alcool. De plus tu es tatillon sur les bores ça se voit à ta façon de mélanger les alcools et les servir ta présentation est toujours parfaite. Tu te garde aussi de toute remarque devant les personnes, devant ce sale type tu n’as rien dis et tu as attendu d’être loin e lui pour exprimer ton dégout. Tu as aussi un sorte d’attirance pour les humains, tu l’as avouer en disant que je te plaisait, tu veux découvrir ce que je cache. Enfin tu es extrêmement réservé enfin avec les autres mais avec moi tu te dévoile totalement.

Il croisa doucement ses bras avec un grand sourire sadique.

-Alors qu'en dis tu? Es tu prêt à enlever tes vêtements?

Un large sourire s'étira sur le visage angélique du barman. Shiki ne s'était pas trompé, mais il pouvait faire beaucoup mieux que cela. Bon, de toutes façons, il allait devoir se déshabiller puisque Shiki avait découvert une part de sa personnalité.
Il posa le torchon avec il jouait depuis toute à l'heure, et croisa les bras sur le bar, tout en continuant de sourire...

- Il est vrai que vous avez visé juste, mais je crois que notre petit jeu finira par une simple égalité. Bien sûr, je respecterais ma part du contrat en acceptant votre condition, mais vous ferez de même.

Il se tut un instant, et le toisa pendant un long moment, avant de reprendre:

- Bien, si je puis me permettre, voici ce que j'ai appris de vous. Néanmoins, une partie de mes affirmations ne seront dû qu'à certaines hypothèses que j'ai élaboré et qui me semble assez juste...

Tout d'abord, je suis à même de penser que votre enfance aurait été des plus heureuses, si votre jumeau n'avait pas existé. Vous lui avez toujours voué une haine indéfectible à ce double trop gênant, à votre reflet. Je suppose que vos parents ne vous voyaient que comme un tout. Vous n'aviez pas votre part d'unicité, et cela vous dérangeait. A la mort de votre frère, vous avez été soulagé pendant un temps, jusqu'à ce que votre mère décède. Restant le seul et dernier membre de la famille, votre papa policier a reporté tout son amour et sa passion du métier sur vous. Vous êtes devenu policier sans le vouloir, et de cela, j'en suis parfaitement sûr.

Ensuite, une fois dans ce nouveau milieu, où vous étiez complètement seul et unique, vous avez développé une puissance qui vous ai propre. Et vous en avez profité. Vous êtes ici sous couverture, mais vous prenez du bon temps. Vous sentez le sexe à plein nez. De plus, vous êtes un sadique patenté pour m'avoir proposé ce jeu, et un pervers sur les bords pour avoir besoin de cela pour me séduire. Vous êtes de plus un dominateur, car vous voulez me voir nu, et la nudité est ce qui est de plus indigne pour une personne lambda. Pour vous, la vie est un jeu où vous êtes le seul maître. Vous dictez vos lois et les autres vous obéissent. Enfin, vous cachez votre vrai visage sous ce masque amical et enjôleur... Vous êtes l'équivalent du Dieu Janus...

Andrews s'arrêta enfin de parler, et se servit un verre d'eau. Il avait extrêmement soif, et le fait d'avoir autant parler l'avait exténué. Néanmoins, c'était bien la première fois qu'il s'adonnait à ce petit jeu et qu'il disait vraiment ce qu'il pensait des autres. Certes, il était sûr d'avoir oublié quelques détails de la personnalité de Shiki, qui était trop complexe pour être trouvé en une seule fois, mais était tout de même satisfait de sa performance.

- Pourrais je avoir votre numéro maintenant? Je pense que je le mérite amplement...

Shiki fut très amusé des hypothèses et des explications d'Andrews. Shiki croisa ses bras de satisfactions, il avait gagné et pas d'égalité qui tiennes.

- Tu as vu après juste sauf que tu aurai dut penser à plusieurs autres choses. Ma haine était sans fond tu aurais pus aller plus loin en te demandant si j'étais capable de le tuer. Ensuite à sa mort je n'ai jamais été soulagé, ils continuaient à ne voir que lui plus que jamais je n'étais plus Shiki mais le reflet de se cadavre. De plus je ne suis pas ici sous couverture, juste pour m'amuser. Sinon le reste était exacte. Je te félicite pour ça.

Shiki sortit un calepin et nota rapidement son adresse. Il arracha la page puis la plia en deux. Il sortit également de quoi régler sa note et un peu plus pour félicité Andrews de son service. Il tendu le tout avec un grand sourire.

- Quand tu auras fini ton service rejoins moi à cette adresse. Quand tu seras nu tu auras mon numéro.

Une fois le tout donné, il se releva et rangea doucement le siège devant le bar.

- A plus tard Andrews. Ne m'oubli surtout pas.

Il jeta un dernier regard à l'ensemble du club avant d'adresser un grand sourire à Andrews. Il fit un signe de salut à celui-ci avant de sortir du club.