Arnaud Never
Nombre de messages : 17 Age : 19 ans En couple avec : personne Profession : Serveur au café Date d'inscription : 12/07/2009
| Sujet: Rencontre autour d'un café-cigarette Sam 30 Jan - 2:11 | |
| C'est par une matinée bien fraiche que je pointai le bout de mon nez dehors. J'avais laissé sonner mon réveil plusieurs fois, il me fallait faire vite maintenant. Je traversais une petite allée d'arbre et finit enfin part arriver en ville. Tournant dans une rue à gauche puis reprenant deux cent mètres plus loin à droite, j'arrivais enfin. Mon patron me regarda en biais, sourit, plaisanta sur ma coiffure d'aujourd'hui et me pria de bien vouloir paraître présentable. En moins d'une minute j'étais changé, une tenue typique mais décontractée. Les clients arrivaient peu à peu, et ma routine journalière s'installait avec eux.
-Trois cafés... Je vous apporte ça tout de suite.
La vie n'était guerre passionnante, sans compter tous ces regards incessants, qui me dévisageaient, ses lèvres qui se faisaient mordre si goulument. Et puis il y avait les cuillères qu'ils faisaient tous tourner dans leurs bouche dans l'espoir de m'attirer dans leurs filets. Sauf que le jeu était différent pour ma part, et j'étais le seul à connaitre les règles. Ce matin, aux alentours de dix heures, un homme m'a assez franchement exprimé le fond de sa pensée, j'ai été heureux d'apprendre que je faisais partie de ses fantasmes. Voila à peu prêt comment pouvait se résumer mes journées ces derniers temps. Le matin, le mâle était craqué d'hormones, et le soir aussi...
De temps à autres il arrivait tout de même que je serve quelqu'un de sensé, dont les regards étaient plus discret, avec plus de profondeurs. Ces gens là aimaient lire, écrire, enfin bon, il réfléchissaient... Ça ne déplait pourtant pas d'être aussi suivit des regards et des pensées, on ce qui m'embête c'est que des couples se brisent au sein même de ce café à cause de moi...
-Un croissant bien chaud... Trempé dans du chocolat, d'accord...
Encore un pervers, mais mon sourire lui fit surement penser qu'il avait une chance, et donc par conséquence il posa sa main sur mes fesses... Par simple politesse je me retournais et posais la mienne sous son cou, en y mettant suffisamment de force pour le dissuader de recommencer.
-Tu regardes si tu veux, mais tu touches pas! Et ton croissant, tu sais ou te vas te le mettre hein? Dégage.
L'homme humilié s'en alla, rien de plus simple. Le patron constata l'accalmie soudaine de son café. Il me fusilla d'un regard, et je repris ma continuelle quête du café. La pause me permit de sortir un peu, à ma grande satisfaction Erwan se trouvait dehors. Il m'embrassa aux coins des lèvres et déposa un tendre baiser dans mon cou. Quel belle rencontre, un sourire niai illuminait mon visage. La flamme de mon briquet vint allumer ma cigarette. Un petit nuage de fumée s'échappa d'entre mes lèvres, ce qui, comme d'habitude, attira quelques regards. Erwan rit, il avait oublié ce que c'était que de me côtoyer.
-Trois euros cinquante s'il vous plaît merci.
Il me laissa un peu plus tard,après avoir profité de mon retour au travail pour venir y boire un café. La suite fut étrangement plus mouvementée, je finissais mon service dans deux heures et pourtant, cet homme se présenta à la porte....
-Un thé au citron et trois café, très bien.
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