De retour a la maison [PV Sanae]

[Suite du théâtre Soit de la !]

Kyoshiro avait du attendre le retour de son amant, et c’était de nouveau avec le sourire qu’il l’avait accueillit. Le meilleur des accueils était toujours basé sur les sourires que l’on savait offrir aux personnes qui entraient. C’était l’essentiel même pour mettre à l’aise quelqu’un. Bien sur après tu avais bien le droit d’user et abuser de toute les tactiques possible pour faire plaisir a la personne face a soit. Mais avant toute chose au gout de Kyoshiro il fallait mettre les points sur les « i » comme l’on disait si bien. Il se mit donc à parler, autant pour lui que pour Sanae. Mais le fait est que ses mots lui faisait lui-même du mal, rien que de penser Sanae loin de lui le déprimait d’avance. Ce serait un calvaire dans les deux sens, autant pour lui que pour Sanae d’après ce qu’il pouvait comprendre car rapidement les mains de son petit ange se retrouvèrent sur ses lèvres, l’empêchant de continuer sur sa lancée alors qu’il était pourtant bien partit.

Mais apparemment, l’homme aussi voulait mettre ses points sur ses « i ». Ses paroles lui firent du bien et l’apaisèrent. Il avait besoin d’entendre de pareilles paroles, justes pour se rassurer et se savoir aimer malgré tout. Sa pire crainte était d’apprendre qu’en faite tout n’était que calomnie et utopie. Mais la Sanae lui disait bien que ce n’était pas le cas, et il voulait le croire, le croyait déjà même. Il ne voulu même pas s’attarder sur la phrase de son amant, lui disant qu’a son gout il ressemblait a une femme. Pourtant ce n’était pas le cas, pas selon Kyoshiro en tout cas. C’était un homme magnifique, avec certes des traits fins mais loin d’être efféminés. Il y avait une sensualité dans les courbes de son amant qu’aucunes femmes ne pouvaient se vanter de posséder. Et puis de toute manière, Kyoshiro avait toujours été attiré par les femmes alors cela ne serait pas demain qu’il les regarderait avec envie et désir. Du coup, a son gout, Sanae n’avait rien de féminin, sinon il ne serait pas avec lui.

Mais la n’était déjà plus la question les points avaient été posés, maintenant c’était tout autre chose que désirait Kyoshiro qui caressait toujours avec envie les lèvres de son amant et future conjoint. Bien déterminé à faire passer dans ce baiser a quel point il l’aimait. Oh oui, pour être décidé, il l’était. Se rapprochant doucement, glissant sa langue entre ses lèvres, caressant la sienne doucement, jouant doucement avec la nuque de son tendre en y traçant des arabesques. Tout était fait et étudié afin de séduire son amant, tout dans les moindres détails. Et cela ne loupa pas. Heureux de le sentir enfin se laisser aller, ce fut avec plaisir que Kyo accepta et encouragea le baiser devenu endiablé à cause des deux protagonistes. Malgré tout, tout cela n’était que douceur. Et comme pour confirmer ce que se baiser voulait dire aux yeux de Kyo, il lui déclara de la manière la plus tendre possible a quel point il l’aimait, lui, uniquement lui. Ce fut d’ailleurs avec plaisir qu’il vit s’étaler sur les lèvres de son amant un sourire franc de bonheur.

Rapidement, fatigué par sa journée plus que éprouvante : Rencontrer Vaëm, se faire taper dessus par Séphiel parce qu’il avait eut le malheur de lui dire qu’il en aimait un autre, se faire jeter par l’homme que l’on aime, pour finalement être de nouveau accepté dans ses bras. Trop de choses qui s’étaient déroulées pendant une seule et unique journée. De quoi en perdre la tête. Fatigué, certes, mais tout de même bien heureux. Que demander de plus que d’être dans les bras de son amant ? Rien. Du moins a son gout. Sanae accepta calmement et avant qu’il se redresse, le jeune voleur s’écarta doucement, s’installa de manière plus confortable dans le canapé, fermant les yeux un instant. Repos de courte durée car déjà il sentait le maire près de lui et c’est en souriant doucement qu’il mit difficilement le manteau qu’il avait pris en plus de son col roulé, grimaçant légèrement en le mettant tout de même. Il fut heureux de sentir les lèvres de son amant contre ses lèvres et répondit tendrement à son baiser avant de le libérer, l’écoutant avec attention.

Sanae prenait des mesures restrictives. Il avait raison après tout, cette relation pouvait lui causer des problèmes au niveau politique mais aussi social, lors de son temps au poste de maire de la ville, entre la mafia et son homosexualité. C’était clair que ses deux notions étaient liées à la vie du jeune maire et ce n’était pas toujours à mettre entre toutes les oreilles. Surtout quand les ragots allaient si vite. Il pouvait très bien comprendre pourquoi son amant ne voulait pas que la ville et sa population apprennent pour eux, cela pourrait lui porter préjudice après tout. C’était mieux qu’une minorité bien sélectionnée le sache, soit le strict minimum.

- Bien sur je comprends ne t’en fais pas, il n’y a pas de soucis. De toute manière je suis tellement fatigué que je ne serai pas en état de te toucher autre que pour t’embrasser …

Un fin sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il se mettait finalement en route suivant calmement, mais quelque peu difficilement, son amant dans les escaliers allant attendre la voiture en face du théâtre. Le silence s’installa pendant ce lapse de temps, qui fut que de courtes durée. Déjà la voiture, la même, débarquait sous leurs yeux. Son sourire s’intensifia alors qu’il descendait calmement les dernières marches pour enfin s’installer a l’arrière de la voiture, bouclant sans un certain mal sa ceinture, fermant finalement les yeux. Il savait déjà que la maintenant tout de suite il n’était même pas question d’avoir son tendre dans ses bras alors autant faire le sage. Malgré tout il ne put s’empêcher de poser sa main vers le siège du milieu en sentant Sanae s’installer plus loin. Le temps semblait ne pas vouloir se stopper, la voiture non plus. Du moins ce fut le cas jusqu’au premier feu ou Kyoshiro faillit sursauter en sentant la verse et l’écharpe de son tendre, aucuns sourire ne se dessina sur ses lèvres pourtant se n’était pas l’envie qui lui manquait. Mais vu que Sanae avait dit d’être sage, il obéissait. Il dut donc se mordre légèrement la langue en sentant la main de son petit ange se refermer sur la sienne au deuxième arrêt. Sans retenu le voleur caressa sa main doucement, fixant le paysage comme ci de rien n’était. Bien rapidement a son gout ils arrivèrent vers l’appartement de Sanae, le leurs maintenant en faite. Retirant délicatement sa main de dessous les vêtements il fit mine de s’intéresser a ce que le maire disait alors que la voiture venait de se stopper dans le garage.

- Bien j’y monte de ce pas, en tout cas merci beaucoup Monsieur Le Maire pour cette soirée fabuleuse …

Pas de clins d’œil, ni de sourire, ni rien pour lui dire qu’il avait comprit. Parce que oui quand même il avait compris le sens caché de la phrase de son amant, fouillant dans sa poche avant de sortir il en sortit une petite clé, sans porte clé pour l’instant. Celle de leur appartement. Sans un mot de plus Kyoshiro quitta le véhicule doucement, claquant la portière après sa descente, n’attendant pas que la voiture démarre et parte il se dirigea directement vers l’appartement avec la ferma intension de se reposer un peu. Montant donc dans l’ascenseur il indiqua l’étage, fermant les yeux pour reposer un peu ses yeux, se faisant réveiller peut de temps après par le « Ding » si significatif. Avec un soupire lasse un se dirigea vers la première porte qu’il vit, la sienne. Arrivé devant la porte, il enleva le verrou avec la clé et pénétra à l’intérieur du salon, manquant de tomber en voyant ses sacs sur le sol.

- Conneries !

Les poussant très légèrement du pied, il referma la porte derrière lui, sachant très bien que son tendre aurait de toute manière la clé pour ouvrir. Faisant en sorte de déblayer l’entrée pour que ne tombe pas Sanae, il repoussa plusieurs sacs, en sommes juste trois. Une fois fait, la fatigue maltraitant son corps, il commença doucement à se déshabiller, retirant son col roulé avec mal, surtout a cause de son atèle. Puis son pantalon rejoignit le haut sur le sol avant que Kyo ne se baisse lentement pour aller les mettre dans la corbeille de linge sale, restant en boxer. Ses chaussures déjà dans l’entrée, parfaitement rangées. Il était lasse, son corps lui faisait mal en tout ses, un vrai supplice pour lui. La douleur était telle que marcher lui était embêtant. Pourtant il le fit, se dirigeant calmement vers la chambre, sa chambre. Allant doucement se glisser sous les draps, grimaçant très légèrement sous la douleur rien qu’en s’y allongeant. Une fois allongé, se forçant à se détendre, Kyoshiro souffla doucement. Ca allait un peu mieux maintenant, les parties de son corps directement en contact avec le lit s’y était « habituées ». Du coup, il avait encore mal mais pas assez pour y penser constamment. Maintenant il n’avait plus qu’à attendre son tendre amant. Ce dernier ne fut pas long a arriver car déjà Kyoshiro entendant la porte de l’appartement s’ouvrir puis se fermer et enfin un bruit de sac en plastique posé. Cela ne pouvait être que lui. Ne bougeant pas restant calmement dans le lit sans lumière, il l’entendit arriver. Finalement il alluma sa lampe de chevet et le fixa arriver tendrement.

- Au lit maintenant mon Cœur, tu sembles totalement épuisé par ta journée, et je te comprends totalement … Donc au lit ! A moins que tu veuilles prendre une douche avant de te coucher … ?

Doucement il releva les bras et les tendit tout sourire vers Sanae, finissant par se redresser doucement. Faisant tomber le drap de sur son torse, montrant encore mieux les blessures qu’il avait subit dans le cours de l’après midi. Divers bleus étaient visible mais il y avait aussi bien distinctivement un trace de brule de cigarette sur le torse du jeune homme. Remarquant cela il la camoufla rapidement du drap en fixant son tendre. Il ne savait pas quoi dire, que pouvait-il dire de toute manière. C’était marqué sur son corps, il appartenait a un autre c’était ainsi. Et l’autre l’avait bien montré d’ailleurs.

- Hum … Allons prendre une douche ensemble avant d’aller se coucher, ok ?

Il était mal a l’aise et ne savait pas trop comment se comporter face a son amant et amour. C’était quand même malsain de savoir que c’était un autre que lui qui avait infligé de pareil dégâts a Kyoshiro. Pourtant le voleur lui ne voulait qu’une chose être à son amant, Sanae en sommes. N’attendant pas sa réponse, le jeune homme a lunettes se redressa doucement, sortant totalement du lit, découvrant totalement son corps. Il passa près de Sanae et lui pris la main calmement, l’entrainant à sa suite vers la salle de bain. Il se sentait sale. Et cela malgré les douches qu’il avait prises avant de rejoindre Sanae. Peut être qu’il se sentirait mieux dans les bras de Sanae, surtout si c’était lui qui le lavait.

- Tu pourras m’aider à me laver ? J’ai encore un peu de mal à le faire seul … Et puis moi je te laverai si tu veux. Puis après direct au lit, tu sembles épuisé et il te faut une bonne nuit de sommeil pour te rétablir correctement.

Ils arrivèrent bien vite à la salle de bain sans que Kyoshiro n’ait vraiment laissé le temps à Sanae d’accepter ou non sa demande. Se rendant compte de cela il lâcha la main de son amant en se cachant le visage de cette dernière. Voila qu’il agissait comme un égoïste sous la panique d’être rejeté.

- Excuse moi … Je décide a te place …

Sanae avait couru chercher des médicaments et autres choses pour prendre soin de son amant. Une fois rentrait il dut éviter les sacs de Kyo et poussa ses paquets en vrac dans son salon courant s’assurer que Kyo est bien obéit et soit allé se coucher. En entrant dans la chambre, Sanae fut accueillit par un regard tendre dans la chambre mal éclairé. Il ne dit rien laissant Kyo sa libre expression qui lui ordonné d’aller au lit. Sanae enlevé déjà sa veste et sa cravate commençant doucement à débouter sa chemise lorsqu’il entendu la demande de Kyo.

Le maire redressa doucement la tête surprit. Il ne dirait pas non mais il était trop fatigué pour ça et puis il était tard et ça pouvait bien attendre le matin ce n’était pas vraiment pressé. Pendant que Sanae réfléchissait à ça, Kyo s’était redressé lui tendant torse nu les bras avec un grand sourire. Les yeux du maire glissèrent sur le torse blessait de Kyo. Sa peau était parsemée de bleus et de diverses blessures. Rien que de voir ça une douleur aiguë se déclencha dans le cœur de Sanae. Dire qu’il en était responsable en grande partie. Kyo cacha rapidement son torse mais c’était trop tard il en avait trop vu. La bile lui montait dans la gorge, il avait envie de vomir rien qu’à voir ces marques de possessions. Le chef de la mafia avait bien fait comprendre que c’était à lui. Sanae venait de prendre un sacré coup mais ne voulait pas le montrer, son regard était amer et triste, il en était la raison.

La proposition de la douche qu’allait refuser Sanae était inévitable maintenant s’il refusait quelque chose se briserait surement il le sentait bien. Il n’eut même pas le temps de dire oui que Kyo sortait hors du lit, attrapant au passage la main du maire pour l’emmener dans la salle de bain. Le malaise du mafieux était visible et Sanae ne savait que faire pour le calmer et le rassurer. Les paroles de Kyo le prouvait mais Sanae ne pouvait rien refuser à cet être si cher, il ne pouvait pas lui dire car au font il était si mal c’était lui qui était dans une situation difficile. Kyo lâcha la main du maire l’air sincèrement gêné, si gêné qu’il se cachait comme un enfant. Sanae sourit doucement tendant la main et dégageant le visage de Kyo. Il lui caressa affectueusement la joue.

-Calme toi nous allons prendre une douche et je vais te laver… Ne t’inquiète donc pas pour si peux… Ce n’est pas dramatique…

Sanae tendit le bras pour faire couler l’eau chaude puis il enleva les lunettes de Kyo. Il s’assura de lui retirer son boxer puis il le dirigea sous le pommeau de douche. Puis rapidement il se déshabilla et se glissa sous la douche et fermant le rideau. Le maire attrapa le savon et commença à laver avec douceur et lenteur le corps de son amant.

-Ne t’excuse jamais d’être toi Kyo… Soit capricieux… Je ne veux pas que tu fasses comme avec…

Sanae n’osait formuler plus loin la pensée. Dire à voix haute que Kyo couchait avec un autre était autre chose que de la savoir. Sanae continua à savonner tendrement son amant jusqu’à arriver au niveau de la brulure de cigarette. C’était le pire cette brulure, le genre de cicatrice qui ne part jamais. Rien que de la voir, Sanae avait de pleurer mais il ne pouvait pas pleurer devant Kyo, il n’en avait pas le droit c’était pour lui que le jeune voleur enduré ça et il ne voulait pas se retrouver dans la même situation que dans le théâtre. Il ne voulait pas réentendre Kyo lui parlait de suicide.

Le maire laissa tomber le savon au sol et prit un peu d’eau dans ses mains pour rincer le torse de Kyo. Il ne supportait pas cette marque d’appartenance. C’était un signe de provocation, on lui faisait clairement comprendre que Kyo n’était pas à lui. Comme si son amant était un objet ?! Rien que de voir ça, il était hors de lui mais il ne pouvait pas se confier à son amant, il en avait déjà assez à supporter avec le Sawada. Tout en pensant à ça, Sanae commença à lécher la brulure avec douceur, s’il pouvait il l’effacerait, c’était insupportable de la voir, il la détestait déjà.

Au bout d’un petit moment le maire se calma, il n’avait pas à agir comme ça, Kyoshiro n’était pas un objet et il ne lui appartiendrait jamais car il en pouvait pas l’acheter donc il n’avait pas à se sentir aussi jaloux et possessif. Facile à dire moins à faire. Finalement Sanae décida d’arrêter la douche là ça ne servait à rien de faire semblant.

Sanae se rapprocha de Kyo et le serra dans ses bras. Il cacha son visage dans le torse de son amant et prit une grande respiration avant de tendre la main pour couper l’eau. Maintenant plongé dans le silence le maire étendait les battements de cœur de son amant. Il reprit une deuxième inspiration profonde avant de se décider à parler.

-Je vais te dire une vérité Kyo…

Il fit une légère pause avant de continuer. A vrai dire ce n’était pas facile pour lui à dire mais il devait le faire car une vraie relation se basait sur la sincérité et pas le mensonge.

-Kyo… Kyo… Pour être honnête te savoir avec un autre me dégoute… Je ne peux pas faire comme si de rien n’était. Je sais que ça ne me concerne pas directement et que quoi que je fasse je suis inutile dans une telle situation… Je n’ai aucun droit de m’en mêler… Ca se trouve en imposant mais sentiment ainsi tu vas me détester… Ça aussi je le sais mais je m’en fiche… Me faire détester par tout le monde, me retrouver seul… Je m’en fiche complètement maintenant… Je ne pardonnerai jamais ta relation avec un autre… Jamais… ça me fais du mal de voir ça et d’être impuissant…

Rien que l’idée d’avoir blessé Kyo le rendait honteux et incapable de lui dire réellement en face, c’était gênant, il agissait encore égoïstement mais au moins il agissait un temps soit peu en adulte responsable. Il disait simplement la vérité et voulait arrêter d’enjolivé une relation qui ne l’était pas.

-C’est la première fois que je dis de choses pareilles mais j’en ai assez ! Je n’en peux plus… Je ne veux pas que tu sois avec quelqu’un d’autre ! Non je veux… Je t’aime Kyo… Et je ne veux être qu’à toi et je veux l’inverse aussi mais…

Sanae c’était perdu dans son discours d’adulte responsable et égoïste. Il n’en avait plus où il en était il n’avait qu’une certitude c’était qu’il aimait Kyo et qu’il voulait vivre avec lui-même s’il était plus jeune, même s’il était hors le loi, même si Sanae devait perdre tout ce qu’il avait construit, sa réputation ne comptait plus, son poste non plus d’ailleurs. La question maintenant était est-ce que Kyo avait bien comprit où il voulait en venir car il en pensait pas avoir été très clair sur le sujet et ses intentions et il n’avait pas non plus le courage de lever la tête pour regarder la réaction de son amant. Au fond il c’était déclaré et il lui avait surtout montré le vrai Sanae Asano. Le vrai Asano n’était pas un homme gentil et conciliant… Non c’était un égoïste et faible. Maintenant Kyo pouvait le rejeter pour une bonne raison car s’il connaissait le vrai Sanae il en voudrait surement pas rester avec lui comme LUI. LUI aussi après la mort de sa mère avait commencé à voir Sanae différemment mais au bout d’un moment le masque était tombé et le maire avait dut partir peut être était ce le destin et que ça allait se reproduire peut être qu’aujourd’hui encore le vrai Sanae allait se faire jeter comme une merde.

Il avait été blessé, voir même mutilé, a divers endroits en plus. Kyoshiro était pleins de blessures diverses, comme ci sa déclaration au mafieux lui avait donné envie d’y répondre a travers le corps du voleur. En faite c’était tout à fait cela. Il avait mutilé Kyo afin de lui faire retenir une bonne leçon mais aussi pour montrer à Sanae que le brun à lunettes n’appartenait qu’à une seule personne, lui. Rien que cette idée avait pas mal ébranlé Kyo, outre les blessures qui l’avait bien fait souffrir. Autant physiquement que mentalement. Il avait su viser juste. Le frapper lui était un bon moyen de briser le couple que Kyoshiro espérait entretenir. C’était une bonne façon de prouver à Sanae que Séphiel était beaucoup plus fort et puissant que lui. Lui n’hésitait pas à blesser le voleur, non et bien au contraire. Il en prenait un malin plaisir.

La panique animait franchement le jeune voleur, la peur d’être rejeté était la plus grande et cela même s’il savait que Sanae l’aimait. Mais c’était si facile de changer d’avis. Peut être qu’il ne l’aimera plus demain. Ou après demain. Personne ne pouvait savoir de quoi était fait demain. Mais la, une chose était sure. Kyoshiro perdrait tout si Sanae partait loin de lui. Tout. Il n’avait plus de raison de vivre. Pourquoi était-il tombé aussi amoureux d’un homme dans une situation pareille. Peut être n’aurait-il pas du revenir vers le maire. Peut être que cela aurait été mieux de le laisser vivre sa vie sans rien lui demander de plus. Mais Kyoshiro savait que de toute manière il n’aurait pas pu. Dès le premier jour, dès cette rencontre et cette nuit dans cet hôtel. A partir de la, tout était finit. Il n’avait plus d’espoir de fuite car comme un insecte attiré par une lumière, Kyo ne pouvait plus se détacher du maire de la ville. C’est certainement pour cela qu’il s’était levé rapidement et avait entrainé son amant vers la salle de bain avant de se rendre compte que la panique le faisait faire n’importe quoi. Même outre passer les avis de son amant. Ses mains allèrent rapidement sur son visage comme pour se cacher, honteux de devenir un égoïste.

Les paroles de Sanae ne firent pas grand-chose si ce n’est faire relever la tête de Kyo, se dernier fixant tendrement son amant. Il n’avait plus que lui et Vaëm. Il ne souhaitait pas les perdre aussi vite. Il ne fit qu’hocher la tête a ses paroles, comme si c’est dernière ne l’atteignait pas plus que cela. C’était peut être cela en faite. Il était ailleurs, la panique n’était plus visible mais elle était bien la, faisant palpiter son cœur à toute vitesse. Il le laissa donc faire, fermant les yeux en ne sentant plus ses lunettes, étant à moitié myope sans, papillonnant doucement en voyant tout en trouble, il s’accrocha à la porte de la douche pour le laisser lui retirer son boxer avant de sourire sous l’eau chaude. Sanae était au petit soin, il avait besoin de cela. L’autre c’était la souffrance et la douleur, Sanae s’était la douceur et l’amour. Il ne fit même pas attention que Sanae était maintenant nu et puis il ne voyait rien alors forcément, il sentit juste le savon s’attaquer doucement a sa peau. Cela était légèrement douloureux sans trop l’être, s’était étrange. Il était apaisé mais un sentiment de crainte l’animait. Il n’aimait pas que son amant soit si près de ses blessures. C’était sale. Pour lui du moins.

Sa phrase suivante lui vit l’effet d’un électrochoc, sans pour autant en bouger. Il y pensait encore. Inlassablement. Sans doute que son propre corps aidait Sanae a ne pas oublier cela. Pourtant Kyo n’espérait qu’une chose, que tout redevienne comme avant entre eux. Mais ça ne pouvait être le cas, visiblement. Sanae y pensait encore et rien qu’à sa voix Kyo l’avait compris. Il ne pouvait pas trop voir sans ses lunettes mais il imaginait le désarroi sur le visage de son tendre. Et cela lui faisait du mal. Il ne voulait pas que Sanae y pense. Mais la encore c’était trop tard. Bien vite il le sentit s’arrêter sur la brulure, aussitôt Kyoshiro ferma les yeux. Il se souvenait très bien de la douleur que cela lui avait infligée. Le maffieux n’avait pas hésité a appuyé franchement sur sa peau afin de bien l’encrer. Il entendit très distinctivement le savon tomber au sol, gardant les yeux fermés il ne dit rien, laissant l’homme le rincer de ses mains, un très léger sourire aux lèvres. Malgré toutes ces marques il se sentait bien. Il préféra oublier ses marques, se souciant juste des soins de son amant avant de sursauter sous ses coups de langues, ses yeux s’ouvrant soudainement.

- Sa-Sanae … Qu’est-ce que tu …

Il essaya de bouger mais l’homme ne semblait pas vouloir s’arrêter. Des frissons parcouraient la taille du voleur, des frissons d’horreur. Comment son amant pouvait il faire cela ? C’était dégoutant, sale, immonde. C’était encore légèrement à vif. Les microbes devaient être nombreux. Et puis même symboliquement c’était affreux. Heureusement son amant s’arrêta enfin. Un soupire de soulagement s’échappa des lèvres closes du voleur. Il était mal à l’aise maintenant. Pire que tout a l’heure en faite. Quelques temps plus tard Sanae viens l’enlacer sans que Kyo n’ai eut à dire quoi que ce soit, ce dernier étant figée telle une statue de cire. Il ne savait pas trop quoi faire, pourtant il enlaça son amant doucement, le serrant avec délicatesse dans ses bras. De légères douleurs le faisant grimacer légèrement. Il ne savait trop quoi dire, du coup il apprécia silencieusement l’étreinte, fronçant légèrement les sourcils en l’entendant prendre une grande respiration. Manquait-il de courage ou étouffait-il ? Sans pouvoir poser la question il sentit l’eau se couper. Ce fut d’ailleurs le point de départ pour une autre inspiration et de douloureuses vérités.

La phrase qui suivit lui serra le cœur, il avait peur de ce que pouvait lui dire son amant maintenant. Peut être voudrait-il le quitter maintenant. Les paroles qui suivirent lui firent l’effet d’une douche glacée. Il était donc dégouté ? C’était normal après tout. Kyoshiro appartenait à un autre mais il l’aimait réellement. Sanae n’avait pas le droit d’en douter. Déjà bien blessé physiquement les paroles de Sanae lui procurèrent un grand vide intérieur, baissant la tête vers lui sans trop le voir. Il ne savait pas quoi dire, et le laissa parler. Que faire d’autre de toute manière ? Dans ce genre de cas il n’avait rien à dire outre écouté. Il savait très bien que Sanae avait raison de penser ainsi, dans son cas Kyoshiro aurait réagit pareillement. Mais il n’empêche que cela blessait franchement le voleur. Il sentait les palpitations de son corps se tarirent, manquant des battements. Il se sentait mal d’infliger cela a Sanae. Peut être aurait-il du ne jamais le rencontrer ou ne pas lui en parler. Sans doute mais maintenant c’était trop tard il le savait. Seul le « Je t’aime » de son amant lui mit du baume au cœur. Il n’était pas mieux mais c’était déjà cela. Il l’aimait encore. Alors que demander de plus ? Le bonheur sans doute … Mais dans leur cas pouvaient-ils y avoir accès ?

- Sanae … Je ne sais pas quoi dire, je sais très bien que tu as raison et je sais aussi que dans ton cas je réagirais pareil. Mais j’ai tout fait pour le quitter, je suis près a tout pour te garder mieux. Je veux bien même déménager, me teindre les cheveux, me mettre des lentilles … Je suis près a tout pour que tu restes a mes côtés alors par pitié … Ne me dit pas que tu comptes me quitter ! Si tu veux demain nous déménageons !

Il se mordit la lèvre doucement alors qu’il laissant aller en arrière sa tête contre le carrelage froid, des larmes de dépit et de tristesse aux bords des yeux. Il allait le perdre. C’était inévitable apparemment. Sans doute c’était la meilleure manière de Sanae pour lui dire que c’était finit et qu’il ne fallait pas espérer plus de lui. Il avait déjà tant fait.

- Je ne sais pas quoi faire. Si je quitte la mafia il me retrouvera et nous tuera. Si je ne la quitte pas, tu en souffriras et moi aussi. Que faire ? Vivre notre idylle loin de tout avec la crainte de se faire abattre un jour ? Ou vivre au jour le jour, ensemble luttant pour notre amour ? Je ne veux pas te quitter, j’en souffrirais trop … Mais je ne peux pas t’obliger à rester à mes côtés parce que je ne veux pas ta souffrance. Sache que je ne te détesterai jamais, je t’aime trop pour cela. Mais j’estime que ce choix, te reviens. C’est toi qui souffre du fait que je me fasse posséder par un autre. Moi, je vais dire une chose horrible mais je m’y suis fait d’être violé à sa guise.

Ses paroles dites il détourna la tête, combien de fois s’était il débattu pour se retrouver attaché dans une salle sombre, se faisant fouetter afin qu’il supplie de le prendre maintenant. Il n’osait pas le dire cela. Mais il s’en souvenait bien, quand il était encore un petit gamin avec l’espoir dans ressortir rapidement. Aujourd’hui, cela ne servait à rien d’espérer ainsi.

- Je suis un monstre, une chose … Mais je t’aime sincèrement. La chose a un cœur et il ne bat que pour toi Sanae Asano. A toi de voir ce que tu veux en faire ... Je te le laisse à toi seul.

[Pardon sincèrement pour le temps d'attente ... Je n'ai pas d'excuse je le sais]