Bienvenue chez les Sawada...

Ne pas éclater de rire avait été rude, très rude. Décidément, Nico adorait jouer avec Vaëm et ne s’en privait pas. Le voir se tendre ainsi…quel délice…rien que pour ça, l’héritier Sawada regrettait d’être pressé, parce qu’il aurait pu faire durer le jeu sinon. Et puis constater que l’hôte était désarçonné, voir la rage monter. Rien ne ravissait plus Nico que de pouvoir manipuler à son aise.

Par contre devoir emmener son prisonnier dans sa chambre, il appréciait nettement moins. Plus que son appartement, Nico tenait à sa chambre, elle était son refuge privé, le lieu où il travaillait, piquait des crises, était humain enfin. Aussi se dépêcha-t-il de trouver des habits à Vaëm pour l’en faire sortir.

La contemplation de sa chambre presque inviolée l’avait un tantinet énervé, mais il n’avait pas le temps de le montrer, dans moins d’une heure, il devrait négocier un contrat avec un tueur à gage et n’aurait certainement pas le temps d’avoir les informations nécessaires. Heureusement, Vaëm ne traîna pas, et le jeune mafieux put contempler le tableau. A croquer. L’hôte était un mélange de mignon et de beauté dans ses atours trop grands.

Il vit revenir la tension avec une certaine satisfaction et poussa l’hôte hors de sa chambre avant de remettre les dispositifs de sécurité. L’hôte était resté muet et c’était sûrement mieux pour lui qu’il se tienne tranquille. Parce que l’héritier de la mafia commençait sérieusement à stresser, même s’il ne le montrait pas. Et qui dit stress, dit irascibilité. Rapidement, il empoigna son portable et demanda à un de ses hommes de monter et de lui passer le bijou pour Vaëm.

« Vite ! »

Il entraîna le jeune homme dans le salon et lui découvrit entièrement le bras avant de l’informer rapidement, juste pour éviter une surprise malvenue.

« Tu vas porte un bracelet avec un traceur, ça m’évitera de devoir courir dans toute la ville pour te retrouver. »

L’avantage pour Vaëm, c’est qu’il serait un peu plus libre. Au début il aurait quand même la défense de quitter le club, mais au fil des semaines, il aurait peut-être le droit de sortir un peu. L’homme arriva enfin et Nico alla ouvrir, récupérant le bijou que l’on fermait par code sur une minuscule serrure. S’assurant par des moyens…rudes que le jeune homme ne se débattrait pas, Nico l’avertit :

« Ne bouge pas. »

Il passa le bracelet au bras de Vaëm et brouilla le code. Une seule personne en avait la connaissance, lui-même. Et Nico n’était pas du genre à divulguer ses secrets facilement. La contrariété des Vaëm, il s’en balançait. Son comportement était encore gentil, parce que théoriquement, l’hôte n’était plus qu’un objet lui appartenant.

Nico jeta des chaussures aux pieds de son prisonnier puis passa les siennes, vérifiant d’un coup d’œil que la main de Vaëm état toujours en bon état. Puis il sortit à nouveau des menottes et les montra à l’hôte, ne cachant plus son état de nerf fragile.

« Passe les, ensuite je te déposerait au club avec tes anges gardiens. »

( meuh non, elle très bien ta réponse et vu le niveau de la mienne, je peux pas récriminer. Si ça te dérange que ton perso ait un traceur dis-le moi, j'édite volontiers mon post ^^)

Le bref passage dans la chambre de son hôte avait visiblement irrité ce dernier, et le jeune homme était donc resté relativement calme -tout en notant avec attention le fait que s'il voulait ulcérer Nico, la chambre de ce dernier serait un sujet particulièrement efficasse-, inconscient du fait que les vêtements de Nico le mettaient à son aventage, attendant sagement près de la porte qu'on dispose de nouveau de lui comme on l'entendait. Après tout... pour l'instant, il n'était qu'un objet qu'on déplaçait le temps de lui trouver une véritable place...
Super.
La mention du "bijou" lui fit pourtant hausser un sourcil, lui tirant même un petit geste nerveux de la main. Ce n'était pas du genre du mafieux de faire un cadeau... et encore moins d'offrir un bijou sans raison. Il y avait forcément anguille sous roche... ou plutôt baleine sous gravillon à ce stade.
Cette reflexion lui tira un sourire ironique tandis que Nico le faisait revenir en arrière pour retourner dans le salon. Il eut tout juste le temps de poser un bout de fesse sur un accoudoir, le regard un peu blasé, que le mafieux lui dénudait sauvagement le bras, lui tirant un léger cri de surprise et de protestation.

- Hé !

Mais l'autre ne lui laissa pas vraiment le temps de s'insurger, lui expliquant d'un ton tranchant et sans réplique qu'il allait dorénavant porter un traceur en permanence histoire qu'il n'ai pas besoin de le chercher partout s'il se barrait.
Cette idée le révoltait.
Complétement.
C'était HORS DE QUESTION qu'il porte un truc pareil.
Il ne comptait vraiment pas rester en compagnie de Nico. Pour l'instant, les évènements le forçaient à obéir, et d'un certain côté, l'arrangeaient aussi pas mal : passer d'une tripotté de gars libidineux à un seul partenaire, même si ce dernier semblait pouvoir se montrer violent, était déjà une bonne chose.
Ensuite, il restait de trouver moyen de se faire la belle.
Et avec ce bracelet....

- Je n'suis pas un chien !

La reflexion lui avait échappé, importune, et certainement dangereuse vu l'état apparent des nerfs du Sawada, mais il n'avait pu s'en empêcher.
En même temps, il avait tenté de dégager son bras, montrant hostensiblement son refus de porter un traceur, mais au même moment l'homme de main appelé arriva, et Nico lui tordit le poignet sans ménagement pour le faire se tenir tranquille. Le temps qu'il lance sa main blessée en direction de celle de Nico pour l'arrêter, le bracelet était passé et le code brouillé, l'enchaînant de manière irréversible à cette foutue maison.
Il avait envie de pleurer de rage...

Dès que l'homme le lâcha, il porta le bracelet à sa bouche, essayant de l'arracher avec ses dents, ou au moins de tester sa résistance pour savoir à quoi s'en tenir.
Il n'en voulait pas de ce truc...
Son coeur se serra.
C'était la chaîne ultime contre sa liberté. La simple vision de ce bracelet le rendait malade...

Les chaussures vinrent heurter ses pieds et il abandonna son machouillage acharné pour les enfiler avant de se redresser, son regard vert effleurant les menottes avant de fixer les yeux bleus.

- Non.

C'était stupide, il le savait, mais là c'était trop.

[Non non au contraire Very Happy

Ca va le rendre encore plus invivable

pauvre Nico]

La nervosité de Vaëm, Nico n’avait malheureusement pas eut le temps de s’en délecter. Ça aussi ça l’agaçait, c’était comme manger un gâteau sans prendre le temps de le savourer. Le mafieux entendit le cri de protestation, mais se contenta de jeter un coup d’œil…presque méprisant à l’autre, en tout cas, sans la moindre nuance de compassion.

La pose du bracelet ne fut pas tranquille et à ce stade, Nico n’avait plus envie de faire preuve de gentillesse. Il lui tordit purement et simplement le poignet, éclatant d’un rire froid à l’exclamation. L’héritier était réellement sur les nerfs et Vaëm aurait mieux fait de se taire.

« Un chien ? Non, tu n’en est effectivement même pas un. Du strict point de vue théorique, tu n’es plus qu’un objet qui m’appartiendra entièrement dans quelques heures. Alors tu vois, même un chien ferait naître plus de considérations en moi. »

Il brouilla le code, enchaînant définitivement Vaëm à lui. Ses paroles avaient été dures, mais c’était la vérité et Nico pour l’instant s’était mesuré, considérant encore Vaëm comme un être humain. Il aurait pu faire bien pire. Il en était capable. Voire l’hôte tester la résistance du bijou lui fit simplement hausser un sourcil alors que sa froideur revenait au galop. Avec sa cruauté.

Le bracelet était de très bonne qualité, un petit bijou d’orfèvrerie. Il n’était pas aussi humiliant que certain dont on voyait réellement l’office. Mais ce n’était pas pour le jeune homme qu’il avait été créé ainsi, plutôt parce que Nico n’avait pas envie d’enlaidir sa propriété. Il lança des chaussures à cette dernière puis sortit des menottes.

Le non lui fit arborer un petit sourire, mélange de sadisme et de cruauté. Nico n’avait pas le temps pour les raffinements, mais il n’avait pas envie de se laisser désobéir non plus. Le jeune mafieux s’avança rapidement avant de saisir Vaëm par le cou. Lentement, sa main serra, serra, jusqu’à couper la respiration de son prisonnier. Puis l’héritier ôta sa main, ayant passé les bracelets de fer aux poignets de Vaëm.

« Je ne croyais pas avoir dit que tu avais le choix. »

Vaëm commençait vraiment à l’exaspérer. C’était peut-être mieux pour lui, parce qu’ainsi, Nico allait l’éviter un temps. Quoique…l’hôte était tellement distrayant dans ses réactions. Quant aux menottes…c’était le Sawada qui n’avait pas le choix en réalité. Il appliquait les codes de sa famille et un étranger ne pouvait entrer dans le domaine familial que menotté.

L’homme de main prit Vaëm par le bras sur un signe de tête de Nico. Ce dernier n’avait pas envie de devoir affronter l’hôte. Il était crevé et pas vraiment dans sa plus grande forme physique. Sans laisser de choix à son prisonnier, ils empruntèrent l’ascenseur et descendirent dans la cour avant de s’installer dans une voiture avec chauffeur.

« Je vais te déposer au club. Là, quatre de mes hommes vont te garder dans ta chambre, jusqu’à ce que ceux de Omuro prennent le relais. Plus personne n’a le droit de te toucher ou de te faire faire quoique ce soit, hormis moi. Donc si certains ne sont pas content de tes refus montre ton bracelet, il y a mon blason dessus, ça suffira. »

Pauvre Nico...mais c'est le jeu ^^ et puis... Vaëm ne se prend que des avantages...faut bien aussi quelques restrictions, je sais, il n'a que ça ^^

L'assimilation claire et net de sa personne à un objet, une simple chose dont on peut disposer à sa guise et pas même à une créature vivante, fut-elle un chien, lui avait fait l'effet d'une claque en pleine figure. Sonné, le jeune homme avait entrouvert les lèvres pour riposter, mais les mots étaient restés coinsés dans sa gorge, étouffés par le noeud de fureur qui s'y était formé. Sa révolte était telle qu'il avait l'impression que sa poitrine allait exploser, et sa main blessée partit promptement heurter le visage de Nico qui venait tout juste de brouiller le code.
Sans prendre la peine de s'attarder sur le fait de savoir si l'autre avait sentit ou non l'impacte, Vaem s'était donc mit à essayer de défaire le bracelet avec ses dents, s'acharnant en vaint sur la pièce d'orfèvrerie avant d'avouer son impuissance : ça ne s'ouvrait pas.
Il lui faudrait le code...
En attendant, il allait garder l'objet (qui n'était pas si moche à vrai dire) et rester comme un bagnard marqué à vie.
Pire encore.
Pas même un bagnard. Juste une chose sur laquelle on avait écrit le nom de son propriétaire.

Un frisson le secoua, et sa révolte augmenta encore d'un crant, amenant la réponse malheureuse quand au menottes.

Le temps qu'il comprenne le danger qu'annonçait le sourire de Nico, la main du mafieux s'enroulait déjà autour de sa gorge, faisant pression sur sa trachée, serrant juste ce qu'il fallait pour lui faire perdre progressivement son souffle.
Et il avait beau essayer de la dégager, il n'y arrivait pas.
Surtout que le mafieux en profitait pour lui passer les menottes, l'empêchant de pratiquer la technique du brisage de petit doigt plutôt efficasse en cas de strangulation...
Alors que l'air commençait sérieusement à lui manquer, bleuissant ses lèvres, son agresseur accepta enfin de le lâcher, lui rappellant séchement au passage qu'il ne lui avait pas demandé son avis, avant de le balancer entre les palluches d'un homme de main.

Le jeune homme tituba un peu tandis qu'on l'entraînait dans l'ascenceur, puis dans les couloirs de la résidence et enfin jusque dans une voiture, ses mains liées frottant machinallement son cou malmené qui commençait déjà à bleuir là où Nico l'avait serré.
Ca faisait mal.
Il ne décrocha pas un mot de tout le trajet, regardant obstinément dehors, l'air de se moquer éperdument de ce qu'on lui racontait alors que chaque mot était un coup de plus porté à son moral.
Sa situation devenait de pire en pire...

[Oui c'est pas faux =D faut garder un certain équilibre... mais en même temps Vaem est un sâle gosse turbulant qui ne suporte pas les chaînes, alors bon... Nico va en voir de belles XD]

Nico n'avait même pas prêté garde au coup, en fait, il l'avait à peine sentit. La rage de Vaëm, il la comprenait, mais c'était tout. Il ne pouvait pas se permettre de le relâcher, de céder à tous ses désirs. De un parce qu'il voulait garder l'hôte et de deux parce qu'il y tenait à sa réputation, mine de rien. La révolte il savait comment la mâter, il ne tenait qu'à Vaëm que ce soit de manière relativement douce ou stricte.

L'héritier Sawada n'avait pas forcément apprécié de devoir blessé sa propriété, et le résultat ne l'enchantait guère, à vrai dire il aimait bien les petites révoltes de Vaëm et ne voulait pas d'un dépressif sur les bras. Ca n'avait juste pas été le moment. C'était plus pour le caractère du jeune homme que pour son physique qu'il le gardait. Quoique...d'accord, le physique était un atout majeur.

Finissant d'informer le jeune homme, le jeune mafieux le détailla un peu plus serein maintenant qu'ils étaient dans la voiture. D'un geste il rapprocha le captif de lui et murmura à son oreille :

" Fais pas ce tête et dis-toi qu'avec ton bracelet t'as plus de chance de gagner un peu de liberté. Ceci dit si tu veux, j'annule notre contrat et tu redeviens disponible à tous les clients du club."

Nico reposait les termes de l'échange avec une voix froide et totalement détachée. Puis il laissa le jeune homme macérer dans ses pensées qui ne devaient pas être très colorées. Le club se présenta assez rapidement sous leur yeux. Nico regarda un instant Vaëm avant de faire un signe aux quatres hommes qui étaient descendus d'une autre voiture.

Sans brutalité, mais sans laxisme non plus, ils sortirent Vaëm de la voiture et l'escortèrent jusqu'au club. Au moment où ils disparurent de la vue de Nico, plus personne ne touchait l'hôte, il était juste entouré par quatre gorilles. Puis le véhicule démarra, menant l'héritier de la mafia directement au restaurant panoramique où il négocierait avec Yoru.

==> Luxurious Club / Quartier des hôtes / Chambre de Vaëm

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