host or not host [Kioshi]

Installé dans le canapé, Kioshi regardait à présent le futur hôte, se demandant quel serait son premier réflexe à présent qu’ils étaient tranquilles. Il ne lui désigna pas le moindre petit indice. Mais Shura trouva bien tout seul. L’homme le regarda se diriger vers le mini-bar, et eur ramener deux verres. Du whisky écossais d’importation. C’était très bien, il avait même deviné tout seul, probablement par chance, peut être par déduction, ce qu’il aurait aimé boire. Le rouquin sourit en récupérant son verre, le portant à ses lèvres après avoir tout de même remercié le garçon.

- Merci.

Bah oui, ça vous surprend ? Il avait beau avoir tous les pouvoirs, et une réputation pas toujours rose, il n’en restait pas moins un minimum poli et civilisé.
Le travail des hôtes commençait généralement dans la grande salle. Là, ils pouvaient danser pour éveiller le désir des clients, jouer par le regard, avant de s’approcher d’eux, et de nouer le dialogue, de proposer plus. Démarrer ainsi, dans une salle privé, en tête à tête, c’était plus difficile, car il fallait se concentrer sur les désirs d’une seule personne, qui pouvait s’avérer parfois difficile. Shura aurait pu tout aussi bien danser, lancer un sujet, se coller à lui sans gêne, s’asseoir dans une pose provocatrice en attendant la suite, etc. Mais à la place, il choisit tout simplement de lui demander ce qu’il souhaitait.

A dire vrai, Kioshi en fut agréablement surpris. Tout le monde n’aurait pas forcément eu le cran de demander cela ainsi, les yeux dans les yeux. La plupart aurait même plutôt tenté de deviner, et aurait finalement choisit quelque chose à faire au hasard, à l’aveuglette.
Ce fut donc avec un petit sourire, et tout en sortant un petit étui métallique, que l’homme lui répondit :

- Tu peux me faire la conversation, si tu t’en sens le courage.

Oui, trouver un sujet qui ne soit pas totalement plat n’était pas forcément évident, il devient bien l‘avouer lui-même. D’ailleurs il ne s’embêtait pas toujours avec ce genre de formalités quand il avait un mignon avec lui. Sortant une cigarette, il ajouta en lui tendant l’étui :

- Tu en veux une, peut être ?

Après quoi, il alluma sa nicotine en tube (et éventuellement celle du jeune homme), commençant à tirer dessus doucement. Il passa son bras sur le dossier du canapé, à demi tourné vers son interlocuteur.

L’homme aux cheveux de feu invita le prétendant hôte à lui faire la conversation, s’il pensait y arriver. Ce n’était pas une discipline forcément aisée, loin de là, et lui-même était loin d’y excéler. Il le regarda venir prendre place à ses côtés, et commencer à... et bien à penser à autre voix, quasiment. Ce n’était pas idiot, puisqu’il aurait ainsi pu ainsi voir quel sujet suscitait de l’intérêt chez lui. Cependant, Kioshi ne cilla pas, attendant d’écouter la suite.

Finalement, le futur hôte, qui jouait à moitier de ses charmes, passant ses mains dans ses cheveux d’ébènes, et affichant des sourires mystérieux, finit par poser LE sujet. Et oui, quoi de plus vendeur que le sexe ? Ce n’était pas à monsieur Omura qu’il fallait apprendre la technique ! Cependant, l’entendre lui demander de parler de ses frasques sexuelles le fit sourire. Surtout lorsqu’il émit l’hypothèse que cela pourrait lui donner des idées.
Aïe, aïe aïe.... Le nombre de personnes qui pouvaient se demander ce genre de choses... Il était habitué à ces regards. Vous savez, ces regards, qui se demandent, qui veulent savoir ; ou même ceux qui croient savoir. Lorsqu’il avait à ses côtés un charmant jeune homme, il les voyaient se tourner vers lui. Mais habituellement, on ne venait pas lui poser la question directement ! L’initiative le fit donc plutôt rire. Il ne fallait pas croire qu’il couchait avec tout ce qui bouge... (non, non, il choisissait dans le tas mdr) Mais il avait une activité sexuelle plus que débordante. Disons qu’il se laissait très facilement porter par ses basses pulsions.

- Et bien... hmm... J’avoue ne pas savoir par où commencer !

Il laissa échapper un faible rire. Il n’allait pas donner l’identité précise de ses conquêtes, ça c’était sûr. D’autant que pour certains, c’était à peine s’il connaissait leurs prénoms. Il opta finalement pour la solution la plus simple, pour éviter d’avoir à trop se creuser la tête.

- Voyons voir... Je te propose de raconter mes dernières expériences en date, et... tu fais de même. Ce n’est pas drôle si je suis le seul à parler....

Il ne doutait pas d’avoir eu plus d’expérience que Shura. D’autant qu’il était plus âgé que lui, et que sa position et sa renommée lui permettait parfois de batifoler sans même lever le petit doigt. Mais le jeune homme aurait sûrement quelque chose à raconter tout de même.

- Alors... Je suppose que batifoler avec mes hôtes ne compte pas. Dans ce cas, ça nous amène à hier.

Il sous-entendait ainsi plus ou moins que quelque chose s’était passé entre lui et un hôte le jour même. Mais il ne s’attarda pas là-dessus, et commença le récit de sa dernière aventure, coupant parfois pour porter son verre à ses lèvres, ou tirer sur sa cigarette. Le tout sans fausse pudeur, d’autant qu’ici les murs n’avaient pas d’oreilles.

- J’ai invité un homme de la ville à dîner avec moi. Il était brun, grand, avec des petites fossettes. Tout à fait mangeable. Après le repas, je l’ai raccompagné chez lui en voiture. Il était tard, et la nuit plutôt noire. Je m’amusais à caresser sa cuisse dans la voiture, et apparemment il était plutôt excité. Si bien qu’alors que je m’arrêtais à un feu, il en a profité pour me faire comprendre son désir. Bref, le feu a dû passer plusieurs fois au vert avant que je ne redémarre enfin. Arrivés chez lui, un petit appart tranquille, nous avons profité du couloir, de la chambre, et de la cuisine... Jusqu’au petit matin.

Ecrasant enfin sa clope dans un petit cendrier rouge à portée de bras, il ajouta avec un sourire légèrement en coin :

- Ce qui peut expliquer ma bonne humeur au travail, et ainsi ta présence ce soir.

Kioshi finit de raconter son histoire en même temps que de fumer sa clope. Tandis qu’il l’écrasait consciencieusement, il fit un peu d’humour sur le fait que cette petite aventure pouvait être la source de cet essai au club. Ce n’était pas totalement vrai, puisqu’il comptait de toute façon engager un hôte ou deux suplémentaires dans un futur proche, d’où les entretiens qui avaient été menés.
Il sourit doucement en l’entendant lui demander de remercier son amant de la veille de sa part. L’homme n’était pas franchement persuadé de revoir cette conquête, bien que sa soirée avait été fort agréable. Cependant, il n’en fit pas part à son interlocuteur.

Il observa le prétendant se lever afin d’aller chercher la bouteille de whisky toute entière, et en profita pour vider son verre, au fond duquel restait quelques gouttes du liquide, tout en regardant sa fine silhouette.

Quand il reprit place à ses côtés, Shura les resservit tout deux copieusement, avant de commencer à son tour son récit. Son futur patron se demanda à la description qu’il faisait de son amant s’il préférait les blonds, ou les hommes plus âgés peut-être. Mais il chassa cette pensée futile de son esprit pour écouter le reste de l’histoire.
Le candidat hôte ne quittait pas son verre des yeux, comme s’il pouvait y revoir le passé comme dans une boule de cristal. Ou peut être évitait-il juste de croiser son regard en racontant ses frasques sexuelles. Finalement, il tourna enfin ses yeux violacés vers Kioshi, sourire aux lèvres. Il semblait attendre la suite. Le rouquin entama donc un autre souvenir, en même temps que sa nouvelle tournée d’alcool :

- Hmmm... On continue sur notre lancée ? La fois précédente s’est passée au club, bien que mon partenaire n’était pas un de mes hôtes. Ce n’était pas la première fois que je couchais avec lui. Comme tous mes employés, il avait été aussi choisit sur certains critères physiques, et donc tu peux l’imaginer, il est plutôt beau garçon. Mais je n’en dirais pas plus à son sujet.

Laissant un sourire mystérieux étirer ses lèvres, Kioshi préféra garder l’anonymat le plus complet pour ce jeune serveur, en ne donnant aucune description physique, ni même sa place au sein du club. Non pas que cela soit rare qu’il couche avec un employé qui n’était pas un hôte, ni que cela soit grave que cela se sache éventuellement, mais on ne sait jamais. D’autant qu’ils avaient étés surpris en plein acte !

- ... Après l’avoir croisés dans les couloirs, hmm. Et bien, quelques mots, des regards éloquants, et nous étions à nos petites affaires dans la salle la plus proche : les vestiaires du personnel.

Lui ne cherchait pas à détourner les yeux quand il parlait. Après tout, il était de notoriété publique qu’il avait ce genre de vie, alors il ne faisait que confirmer ce que tout un chacun savait déjà. Ajoutant un nouveau sourire, il plaisanta :

- La prochaine fois, je me souviendrais qu’il y a un verrou. Ca évite les mauvaises surprises.

Kioshi commença un nouveau récit, raconta l’aventure qui avait précédée celle de la veille. Terminant avec une pointe d’humour, il fit comprendre qu’effectivement, ils avaient été surpris en plein acte par un autre employé. A dire vrai, cela ne les avait pas empêcher de terminer leurs petites affaires, puisque cela les brûlaient à tel point qu’ils ne s’étaient pas même formalisé du lieu, ni de fermer le verrou. Mais bon... Revisualiser la tête qu’avait fait l’intru en entrant fit rire l’homme, rire qui accompagna donc avec légèreté celui de Shura.

La bonne humeur au bord des yeux, le rouquin but une nouvelle gorgée d’alcool, et regarda le futur hôte se tourner légèrement vers lui, pour se confier à son tour. Cette fois il ne se cachait plus derrière son verre, remarqua son patron qui écouta avec attention sa confession. L’histoire qu’il raconta le fit sourire, lui rappelant un peu ses premiers émois, quand il était bien plus jeune. Quand Shura eut fini, il le laissa reposer son verre, et soutint son regard, comme le jeune l’ancrait ainsi dans le sien, sans gêne apparente. Avec un sourire, il prononça les mots qui suivent, lourds de sens et tout à fait honnêtes.

- En même temps, l’acte de ce jeune homme était compréhensible...

En effet, en ayant à ses côtés ce futur hôte aux atouts physique évidents, et ses grands yeux violets figés dans les siens, comme hypnotiques, Kioshi comprenait parfaitement que ce camarade de classe ait eu envie de se masturber devant un de ses portraits. Mais comme il avait déjà pu le constater lui même, il était bien plus agréable à regarder en vrai qu’en photo.

Sans le quitter des yeux, l’homme se pencha doucement vers lui pour s’approcher légèrement, et poussa une mèche de ses cheveux noirs du bout des doigts, afin de dégager un peu son visage fin.
Il avait passé la première étape. Kioshi ne doutait plus qu’il serait capable de sortir un client de sa monotonie et de l’égayer au besoin. Peut être tous ces récits lui avaient ils donné des idées, mais en tout cas était-il qu'à présent il voulait voir ce dont il était capable d’autre...
Cependant, il retira sa main tout en reprenant sa position initiale. Il porta ensuite son verre à sa bouche sans le lacher des yeux, avant de lui lancer :

- ... Danse pour moi.

Sa voix n’était pas dure, bien que naturellement autoritaire, ce qui devait être renforcé de par sa position de patron. Mais ce qui pouvait être pris pour un ordre ne faisait en réalité que reprendre la proposition qui lui avait été faite de longues minutes auparavant.

L’homme avait fini par couper court aux récits de leurs aventures. Il avait eu l’occasion de voir les joues du jeune homme rosir légèrement à cause d’un simple geste de sa part, et cela lui avait donné un sourire discret. Puis, il avait demandé à son hôte du soir de danser pour lui. Shura le lui avait proposé peu de temps après qu’ils soient arrivés dans le box, ce devait être qu’il était plutôt confian en ses capacités en la matière ; donc Kioshi était plutôt curieux de voir cela.

Le jeune homme resta interdit quelques secondes, les joues encore rosée, avant de boire une rasade et de se lever. Son patron pu observer son dos, la cambrure de ses reins, avant qu’il ne prenne place contre la barre, et ne se mette à se mouvoir doucement, les yeux fermés. Kioshi le regarda danser, se déhancher, bouger avec subtilité, puis défaire doucement les boutons de sa chemise, un à un, devant ses yeux, pour son plus grand plaisir.

De son côté, il finissait son élixir brun tout en observant sa peau se dévoiler un peu plus petit à petit. Pâle et délicate, tranchée uniquement par la présence de ses têtons, de ses lèvres, de ses yeux envoutants qui ne le lachaient plus. Quand la danse fut finie, il avait vidé son verre, et Shura s’était arrêté, appuyé contre la barre métallique, semblant presque l’attendre.

Avec un sourire, Kioshi se leva, posant son verre sur la table au passage, et s’approcha de Shura à pas mesurés. Sans briser le lien fictif entre leurs deux paires d’yeux, il monta sur l’estrade pour parvenir à sa hauteur. C’est seulement arrivé là qu’il baissa le regard sur son torse blanc. Il passa un doigt sur sa peau, douce, dessinant lentement une courbe partant de son poitrail et allant jusqu’à la bordure de son pantalon. Puis, il posa une question rhétorique qui se présentait comme suit, tout en plantant à nouveau son regard dans le sien :

- Tu sais que le métier d’hôte ne se réduit pas à bavarder et danser pour les beaux yeux d’un client ?...

Le récit de leurs aventures sexuelles, suivit d’une danse hautement sensuelle et tentante l’avait amené encore à l’étape suivante. Autant dire que pour l’instant Shura s’en sortait bien. Il était tout à fait capable de séduire un client, ou au moins de leur faire passer un peu de bon temps. Du moins, tant que cela restait en tout bien tout honneur. Mais, qu’en était-il du reste ? Cela pouvait peut-être sembler malsain selon certaines personnes, mais il fallait bien que quelqu’un vérifie que ce beau minois était aussi agréable à regarder qu’à étreindre...
Et Kioshi était tout à fait prêt à se sacrifier pour trouver la réponse à cette question épineuse !... Non, y'a pas à dire, ce métier était vraiment trop dur...

Kioshi s’était levé, doucement, posant son verre, pour venir rejoindre Shura sur l’estrade. Doucement, il passa ses doigts sur son corps frêle, sentant le léger frémissement que cela produisait chez le futur hôte.
Pour ne laisser aucun doute sur ses intentions, il posa une question qui s’avérait plus rhétorique qu’autre chose, et le jeune homme lui répondit qu’il le savait, mais qu’il ne pensait pas devoir aller si loin lors d’une première rencontre. Son patron le détrompa donc avec un sourire, les yeux toujours rivés aux siens :

- Et bien... Je suis ton client, après tout, non ?

En effet, ce soir n’était pas une simple rencontre ; Kioshi faisait office de premier client, et espérait être traité comme tel, avec les privilèges qui y étaient associés. De plus, c’était ainsi l’occasion de vérifier qu’il n’y avait rien qui clochait : du sexe ridiculeusement petit, à des bruits de plaisir à repousser une truie en chaleur, en passant par une production de sueur excessive, et j’en passe.

Le jeune homme attrapa alors sa main, qui était restée sur le rebord de son jean, et vint la poser sur son propre torse. Le rouquin pouvait sentir son téton sur sa paume, bouton qui sembla se réveiller doucement pour durcir légèrement sous la caresse que Shura s’affligeait à lui même. Les mots qui sortirent alors de sa bouche eurent pour effet d’aggrandir le sourire qui était encore présent sur le visage de l’homme. Avec un peu de chance, il serait entre ses mains pour plus de temps que cela, s’il finissait par décider de l’embaucher.

Sans rien ajouter de plus, Kioshi repris le contrôle de la main dont Shura était en train de se servir, pour venir caresser lui même du bout de ses doigts ce téton à présent durci. Tandis que son autre main se posait sur sa hanche, le patron détourna finalement ses yeux des siens, pour regarder la peau blème du torse offert à sa vue.
Pris d’une soudaine envie, il se pencha pour faire les honneurs au deuxième téton, laissant sa langue tourner autour de celui-ci et jouer avec pendant quelques instants. Cela ne dura cependant pas longtemps, comme la position n’était pas vraiment des plus confortables pour son dos, compte tenu de la taille de Shura comparativement à la sienne.

Il se redressa donc, tout en laissant ses lèvres glisser sur l’épiderme du garçon, jusqu’à son cou où elles finirent par le quitter. Pendant ce temps, la main qui s’était posée sur sa hanche s’était aventurée entre eux, afin de déboutonner le jean noir du prétendant hôte. Quand ce fut fait, ce vêtement, serré, refusa de tomber de lui-même. C’est avec un sourire en coin que Kioshi demanda à mi voix, comme pour lui-même :

- Hmm... Faut-il que je l’aide à descendre ?

Kioshi s’amusait plutôt bien. C’était donc que le jeune homme s’acquittait pas trop mal de son travail. A tel point qu’en fait, les choses avaient très vite changées, et étaient devenues plus brûlantes entre les deux hommes. Il faut dire que le rouquin s’enflammait vite, et que Shura, plutôt bel homme, le vampait et provoquait presque sans aucune retenue, avec un sourire mutin adorable. Son futur patron aimant jouer, il comptait bien continuer ainsi encore un petit moment.

Alors que sa main venait de dégraffer négligemment la braguette de sa proie, il eut la vilaine surprise de constater qu’encore une fois, ces pantalons certes seyants quand ils étaient portés, n’étaient pas les pratiques, quand il s’agissait de les retirer... Proposant à mi-mots des choses indécentes, l’homme fut amusé de la réponse reçue, et ravi du contact des lèvres chaudes du garçon sur sa peau. Ca au moins, il n’avait pas froid aux yeux c’est sûr...

Avec un sourire, il fit lentement glisser ses mains pour les placer de chaque côté de sa taille, sur le rebord du vêtement qui s’interposait entre lui et l’objet de ses désirs. Sans se presser, comme un jeu de sensualité, il commença à repousser le pantalon vers le bas, tout en pressant ses lèvres contre le cou de Shura, prenant son temps pour le dévorer. Quand ses bras ne furent plus assez longs, Kioshi s’agenouilla avec lenteur, laissant la langue descendre au même rythme que ses mains n’otaient les vêtements gênants, mettant ainsi le prétendant-hôte à nu, littéralement, tout en lui demandant par plaisanterie :

- Comme ça... ça te va... hmmm...?

Voyant, juste devant ses yeux (il ne pouvait pas franchement le louper), qu’il ne laissait pas le jeune homme indifférent, il sourit :

- Apparemment oui...

Cependant, cela ne lui suffisait pas. Il passa donc sa langue légèrement rapeuse sur la peau sensible du membre devant lui, afin de le faire se dresser davantage. La réaction ne se fit pas attendre, comme le sang affluait dans cette zone.

Kioshi, amusé, avait déshabillé lentement le jeune homme, jouant de sa langue sur le corps de ce prétendant au poste d’hôte. Arrivé agenouillé devant un sexe en éveil, il n’avait pu s’empêcher de le lécher du bout de la langue. La réaction qui s’en suivit lui arracha un sourire. Si bien qu’il décida de continuer encore un peu...
Levant les yeux pour observer le visage de Shura, il comprit que celui-ci appréciait la caresse, mais ne put discerner vraiment ses traits, à cause de cette main qui barrait son visage.

Gardant une main à la base du sexe en érection, il le suçait avec expertise, sa seconde main posée sur sa hanche. Cependant, elle ne resta pas longtemps inactive, passant bientôt sur les fesses du jeune homme. Appréciant les formes de celles-ci, cette main s’attarda sur la rainure qui les séparaient en deux, et, suivant le chemin déjà tracé, ses doigts allèrent se perdre un peu plus loin. L’homme commença à titiller l’anneau qui se trouvait plus bas, mais ne poursuivit pas plus avant ses attouchements.

Se redressant sur ses pieds, il jeta un regard explicite à Shura avant de se pencher pour s’emparer de ses lèvres. Un premier baiser à l’arrière-gout légèrement amer du pré-sperme, mais non moins passionné. Ses bras enserrérent le jeune homme, ses mains caressant à loisir son corps nu, puis il l’entraîna vers le canapé. Arrivé là, il souleva un des accoudoirs pour découvrir une planque, et en sortir un tube de lubrifiant. Aucun doute ne pouvait planner sur ce qu’il avait l’intention de faire. Le futur hôte pouvait toujours objecter s’il le souhaitait.

Certains clients n’avait pas la délicatesse de préparer correctement leur partenaire, c’est pourquoi il vallait mieux pour les hôtes être toujours prêts. Mais Kioshi n’était pas ainsi, et, bien qu’excité, il n’était pas encore suffisamment enflammé pour oublier ce détail. D’autant que Shura en aurait naturellement besoin, d’après ce qu’il avait pu constater quelques minutes avant.
L’homme aux cheveux rouges continua ses baisers, mais avant toute chose, il retira sa chemise afin de ne pas la tacher, dévoilant ainsi son torse. Laissant le vêtement glisser à terre, il déposa du gel sur ses doigts, et commença l’exploration.

Kioshi avait cessé ses caresses buccales sur le membre en érection de Shura pour venir l’embrasser avec envie, l’entrainant bien vite vers le canapé pour plus de réjouissance.
Compte tenu du sourire que lui donnait périodiquement l’aspirant hôte et des bruits de plaisirs qu’il avait pu entendre, il ne se considérait pas comme monstrueux, n’estimant pas le moins du monde profiter de sa situation pour obtenir ce qu’il désirait. C’était bien ce jeune homme qui avait souhaité de lui même travailler ici, il savait à quoi s’en tenir, et était volontaire pour ça. De plus, il n’estimait pas être le pire premier client auquel il est possible d’avoir affaire.

Retirant sa chemise avec un sourire, il s’approcha ensuite de Shura, s’enduisant déjà les doigs du lubrifiant qu’il venait de sortir de sa cachette. Tout en reprenant ses baisers, il réchauffa légèrement le gel en le frottant entre ses doigts, avant de venir s’attaquer à nouveau à son œillet. Encore une fois, il titilla l’anneau ; mais cette fois-ci, son doigt pénétra à l’intérieur, glissant sans trop de problème.

Les yeux fermés, il sentit les mains de son partenaire sur son corps, mais celle dont la descente laissait présager une suite interessante s’arrêta net à la bordure de son pantalon. Souhaitait-il le frustrer,jouer un peu avec lui, ou n’osait-il pas ? Compte tenu de ce qu’il avait pu entrevoir précédemment, la question ne se posait même pas. Il choisit donc de rentrer dans son jeu :

- Tu peux disposer de mon corps aussi... si tu veux...

Cessant le baiser pour demander à mi-mots des faveurs, il appuya sa phrase en saisissant son sexe turgescent de sa seconde main, le caressant quelques secondes avant de se concentrer à nouveau sur l’autre côté. De toute façon, même s’il ne le caressait pas, il saurait bien prendre sa part de plaisir tout à l’heure...

Tout en bougeant son doigt avec dextérité pour aggrandir le passage, il visait le renflement, juste là, qui tirerait des gémissements exquis au jeune homme. S’il n’avait pas repris son baiser, ce n’était pas qu’il était trop absorbé par ce qu’il faisait. Juste qu’il avait envie de voir le visage de Shura se transformer sous le plaisir. Une fois sa cible atteinte, il s’amusa un peu avec, sans le quitter des yeux, puis ajouta un doigt, et continua son travail.

Tous ces préliminaires l’ayant fortement excité, son membre turgescent forçait sur le tissu devenu serré de son pantalon. Kioshi avait fini par oublier qu’il était supposé tester le jeune homme pour voir s’il était apte à devenir hôte dans son club. Ne se formalisant pas, comme à son habitude, il avait fait ce que ses envies lui dictaient, et ainsi au lieu de vérifier les aptitudes de Shura en terme de diverses caresses, fellation ou autre, c’était lui qui avait pris plaisir à jouer avec son corps.

Cependant, désirant être libéré de l’emprise de ses vêtements, et sentir à son tour les mains de son partenaire sur son sexe, il le lui avait demandé à mi-mots. Les mains de Shura, qui parcouraient jusque là son torse et ses avant bras, descendirent doucement pour ouvrir son pantalon, puis se décider à lui prodiguer quelques caresses.

Pendant ce temps, Kioshi n’avait pas cessé ses propres mouvements.Ses doigts fouillaient doucement son réceptacle, cherchant l’emplacement exact de sa prostate, tandis que ses yeux ne cessaient de scruter son joli minois, dans l’attente d’une réaction. Et celle-ci ne se fit pas attendre. Il put sentir ses doigts se serrer sur son membre, alors qu’un gémissement significatif sortait de sa gorge.

Souriant à la vue de son visage ainsi empourpré et déformé par le plaisir qui lui était donné, le jeune patron du club appuya de plus belle sur la zone érogène, le désir de le torturer avec délice se faisant plus intense, d’autant que la caresse sur son propre sexe avait repris, pour son plus grand plaisir, attisant ses envies.

Après quelques minutes de cette torture cependant, Kioshi finit par se redresser, retirant ses doigts de l’orifice. Avalant sa salive, il se remit sur ses pieds, attrapant furtivement le tube qui traînait encore non loin de là. Il retira complètement ses derniers vêtements, puis ce fut avec un regard quelque peu lubrique adressé à Shura qu’il s’appliqua du lubrifiant sur le bout de son dard dressé. Il lui demanda alors, afin de leur faciliter la vie à tous les deux :


- Retourne-toi...

L’air de la pièce, qui semblait frais sur sa peau, lui donnait l’impression d’être encore plus chaud qu’il ne l’était. Il le regarda s’appuyer sur le dossier du canapé, et vint caresser son dos quelques secondes, avant de placer une de ses mains sur sa taille, s’aidant déjà de sa deuxième pour guider son chibre vers les fesses qui lui étaient tendues. Il s’était bien amusé, mais ne désirait pas attendre plus longtemps.

L’homme flamboyant était affairé à s’occuper des fesses de son candidat, se délectant de ses soupirs, de ses expressions obscènes. Lui-même n’était pas en reste, confié aux mains de son partenaire du jour. Cependant, si cela était plaisant, Kioshi avait pourtant envie de passer à autre chose. Sans explication, il avait laissé Shura pour se déshabiller, puis, voyant ses yeux pleins d’envie, il s’était enduit le sexe avec un regard plein de sous texte, qui lui était tout spécialement adressé.

Shura lui confia son envie de le prendre en bouche, mais l’homme avait autre chose en tête, et se contenta de lui demander :

- Retourne-toi...

Il regarda le jeune homme se positionner, tendant des fesses sans fausse pudeur, et vint caresser doucement son dos, avant de saisir sa taille, se préparant à entrer.

- Ne me faites surtout pas attendre plus longtemps.

Kioshi sourit à ces mots. Ce n’était plus vraiment dans ses plans. D’un petit coup de reins, il pénétra le lieu qui avait eu plus que le temps de s’assouplir sous ses précédents caresses. Cependant, juste pour l’embêter, il ne commença pas tout de suite ses mouvements, venant d’abord se coller à son dos, embrassant l’épaule droite qui lui était offerte, la mordillant légèrement. Mais cela ne dura pas longtemps avant qu’il ne commence les choses sérieuses, tenant la taille du jeune homme fermement de ses deux mains chaudes et toujours avides de caresses. Les mouvements, d’abord intenses, s’accélérèrent légèrement en cours de route. Pendant leurs ébats, Kioshi, passionné, ne se priva pas de caresser, embrasser ce qui était à sa portée, finissant par saisir le membre de son partenaire pour le masturber en rythme.

Excités comme ils l’étaient, ils finirent tous les deux par atteindre l’orgasme au bout de quelques minutes. Ravalant sa salive après avoir émis un râle de jouissance, Kioshi resta en place quelques secondes, avant de se retirer, et de se laisser choir à nouveau sur le canapé. Il attrapa de quoi les nettoyer un peu tous les deux. Pas très glamour, certes, mais nécessaire.

Retrouvant son souffle et tentant de rassembler ses pensées, il essaya de se souvenir de quoi il pouvaient bien parler avant que tout ça ne dérape. Ah, oui : de cul. Ca n’allait pas aider.

Kioshi resta quelques instants sans rien dire, triturant juste les cheveux de Shura qui s’était vautré non loin de lui. Reprenant ainsi sa respiration ainsi que le cours de ses pensées, il passa mentalement en revue la liste des candidats qu’il avait encore relue quelques heures plus tôt. Des prétendants du départ, après plusieurs sélections et remaniements de la liste, il n’en était resté plus que trois. Cependant, il n’avait jusque là rencontré lui-même que Shura. Certes, il avait passé un agréable moment, mais ne voulait pas foncer tête baissée.

- Ok…

Fit-il comme s’il répondait tout fort à une de ses propres pensées. L’homme se redressa légèrement. Conscient qu’il allait un peu casser l’atmosphère de calme après la tempête (qui somme toute valait plus pour lui que pour le pauvre candidat qui commençait à stresser maintenant qu’il retrouvait ses esprits), il commença pourtant à parler :

- Bon... Je propose une période d’essai de deux mois… Mêmes règles et avantages que les autres hôtes, mais salaires plus petit pour commencer, et chaque client est juge de la qualité du travail.

Bien entendu, les clients étaient toujours juges, même après la période d’essai, toujours libres de donner leur avis. Mais c’était légèrement différent là, comme on sollicitait des critiques positives comme négatives à tous ceux qui approchaient le nouveau (sexuellement ou non). En d’autre temps, Kioshi aurait formé lui-même le petit en devenant son client privilégié pendant un temps, lui permettant ainsi de mieux cibler le profil type des clients à lui mettre dans les pattes, mais il n’avait malheureusement pas le temps pour ça dernièrement. Il songea que c’était dommage en caressant la peau encore nue à ses côtés, tout en attendant une réponse :

- Ca te va ? Des questions ?

Il ne se faisait pas de soucis, le jeune comprendrait vite les règles du club au contact des autres salariés. D’autant qu’il demandait toujours à un ancien de prendre en charge les nouveaux, que ce soit pour les hôtes, serveurs, danseurs, etc.