Au chevet du malade (pv Kuro)

Sanae fut surprit de la question de Kuro mais il comprenait sa peur un inconnu un peu farfelu vous embarque chez lui y a de quoi se poser des questions. Avec un sourire rassurant le maire caressa le haut du crane de son jeune passager.

- Oui pour prendre soin de toi.

Après ça il avait laissé tranquille le jeune homme et avait foncé jusqu'à chez lui. Il entra dans son garage et rangea sa voiture tranquillement. Sanae saut hors de l'habitacle pus ouvrit la portière du jeune homme et l'aida à sortir.

- Nous sommes arriver. Tu vas pouvoir te reposer.

Sanae attrapa Kuro puis l'emmena jusqu’à l'ascenseur. Il monta directement à son appartement sans rien dire. Arriver à l'étage il escorta rapidement Kuro jusqu'à son appartement. Il ouvrit non sans mal la porte et entra dans le salon. Il le déposa sur le canapé.

- Attends une minute. Fais comme chez toi je reviens je vais juste changé les draps de la chambre d'ami.

Sanae apporta la télécommande au jeune homme. Il savait qu'il pourrait le laisser car d'un il ne pouvait pas s'enfuir et de deux le jeune homme avait tout ce qui lui fallait. En effet le salon était remplit de livre, disque, de magasines et journaux en tout genre.

Sanae rentra dans la cuisine et sortit de la glace qu'il enferma dans un torchon propre. Retournant dans le salon il suréleva la jambe du jeune homme et posa la glace sur la cheville du jeune homme. Il eu un sourire bienveillant puis l'embrassa sur le front. C'était une chose qu'il ne pouvait pas réfréné, sans savoir pourquoi il trouvait Kuro mignon et gentil.

Sanae délaissa encore une fois le jeune homme et partit dans la chambre d'ami. Il changea les draps ouvrit la fenêtre pour aérer un peu la pièce puis fonça dans sa chambre chercher des vêtements propres pour son invités. Il retourna fièrement dans le salon et s'assit à coté de Kuro.

- Tu peut encore faire un effort pour aller dans ta chambre?

Sans attendre la réponse, Sanae transporte Kuro dans la chambre. Il l'assit sur le lit et embrassa encore une fois Kuro sur le front.

- On va changer tes vêtements comme ça tu pourras dormir tranquillement.

Avec une douceur presque irréelle Sanae déshabilla et rhabilla Kuro avec rapidité. Il ne voulait pas que celui-ci attrape froid. Puis il l'allongea et suréleva la cheville blesser avec un coussin. Puis il borda comme une mère le jeune homme avant de le regardait avec un sourire affectueux et rassurant.

- Repose toi, dors tu te sentiras mieux après. Je reste avec toi ne t'inquiète pas tout ira bien maintenant. Si tu veux quoique se soit demande le.

Sanae se releva et ramena de l'eau au cas où son jeune invité ait soif. Puis il attrapa un livre et retourna dans la chambre. Il s'assit au chevet de sa victime et caressa ses cheveux jusqu'à que celui-ci s soit endormit. Enfin il entama son livre attendant patiemment que Kuro se réveille.

Pour prendre soin de lui. Cette phrase avait un double sens pour Kuro, mais il ne dit rien, préférant fermer les yeux. De toute manière, il ne pouvait rien faire, alors à quoi bon essayer de lutter ? S’endormant presque, bercé par la voiture et réussissant à enterrer sa peur sous des masses de constatations pessimistes, Kuro rouvrit les yeux quand le véhicule s’arrêta.

Se laissant entraîner sans rien dire, trop occuper à contrôler sa peur et sa douleur, le jeune hacker observait les lieux, enregistrant tranquillement les informations. Le trajet dans l’ascenseur lui fut pénible aussi eut-il un soupire en pouvant s’asseoir sur le canapé. Il était un peu perdu dans ce nouveau lieu et préférait se taire plutôt que dire des bêtises.

La télécommande dans sa main, il la redéposa automatiquement. La télévision ne l’intéressait guère. Tout ce qu’il voulait en ce moment, c’était de la chaleur, il se sentait à mi-chemin vers l’endormissement.

Aussi la glace sur sa cheville lui fit rouvrir brutalement les yeux et il ne put retenir une protestation qui fut totalement interrompue par le bisou. Là, c’était clair. Kuro était complètement dépassé par les évènements. Il ne pleurait pas, alors pourquoi un baiser ? Juste pour être sûr, il passa sa main sous ses yeux et la ramena, sèche.

Il était encore dans la même position, une joue sur son front, à regarder sa main sèche quand Sanae revint pour l’emmener dans la chambre. Kuro commençait à avoir l’impression d’être un de ces ordinateurs qu’on trimbale partout à sa convenance. Mais il ne dit rien. Avec son oncle, il avait appris qu’il valait mieux se taire et ne pas répliquer. Ni se débattre.

Un autre baiser. Kuro était à nouveau statufié et ne se rendit pas tout de suite compte qu’on était entrain de le déshabiller. Aucune gêne ne le prit. Le seul truc qu’il avait appris sur le fait d’être nu, s’était qu’on était en position de faiblesse par rapport à l’autre et là…ben ça ne changeait pas grand-chose. Par contre, la douceur l’enivrait. C’était comme donner à un affamé un repas gargantuesque. Mais l’indigestion venait très rapidement et pour Kuro, ça se traduisait par énormément de fatigue et une incompréhension effrayée.

« Merci… »

On disait ça normalement, non ? Il n’en était plus très sûr. Sa cheville ne lui envoya pas de douleur quand elle fut déplacée, ou alors, il était trop fatigué pour la sentir. Ce sourire…Kuro réalisa soudainement que jamais Sanae ne lui avait fait de mal intentionnellement. Alors ça voulait dire qu’il n’y avait rien là-derrière ? Le voyant partir puis revenir, Kuro se laissa un peu plus aller. Cet homme n’avait pas l’air d’être méchant…

La main dans ses cheveux, il hocha la tête et eut un petit sourire avant de fermer les yeux et d’accepter le sommeil. Ce dernier vint rapidement sous forme de somnolence, mais pas vite pour le repos lourd dont avait besoin Kuro. Tranquillement, le jeune hacker dériva dans ses rêves, le visage totalement détendu, arborant l’innocence que dégageait sa figure que les rondeurs de l’enfance n’avaient pas tout à fait quittée.

Une légère sueur prit place sur son front un moment alors qu’il avait trop chaud sous les couvertures. Puis tout ce calma alors qu’une vague de froid le prenait. En réalité, ses joues devenaient rouges à cause de la légère température qui le prenait. Bougeant dans le lit, il s’éveilla bientôt à cause de sa cheville qui lui faisait mal. Kuro eut d’abord un air perdu et apeuré quand il constata qu’il ne reconnaissait pas le lieu, puis en voyant le visage de Sanae, il se calma un peu.

Lentement, car tout était embrouillé en lui, Kuro observa son aîné, essayant de se rappeler de certains détails. L’image de son ordinateur complètement cassé le fit un peu gémir et il se releva.

« Mon…mon ordinateur…il était dans ma poche…mon pull… »

Sa tête lui faisait un peu mal, mais les yeux gris le captivaient à nouveau. Ils étaient si doux…et devenaient une drogue pour le petit hacker.

Sanae fut heureux de voir son jeune invité s'endormir paisiblement. Le jeune garçon dormait comme un enfant et le maire s'amusa à s'imaginer avec des enfants ce qui était peu probable d'ailleurs mais cette idée d'être marier et d'avoir un famille l'amusé beaucoup. Sanae quitta du regarda le jeune homme pour se concentrer sur son livre.

Sa lecture ne dura pas longtemps car le sommeil de Kuro qui avait été jusque là calme devenait agiter. Sanae posa son ivre et commença à caresser les cheveux du jeune homme. Son invité se réveilla l'air perdu on aurait vraiment dit un petit animal éloigné de sa mère et de son territoire. Le maire se demandait ce qui pouvait causer cette panique et Sanae obtenu vite la réponse. Sans rien dire il alla chercher le pull de Kuro et fouilla dans sa poche il en sortit l'objet demander qui était en morceau. Le maire se sentait gêné car c'était lui le responsable de la destruction. Il retourna près de son jeune malade et s'assit sur le lit puis tendit l'ordinateur ou ce qui en restait.

- Désolé je te rembourserai.

Sanae embrassa la joue de Kuro puis attrapa l'eau qui l'avait ramené. Il remplit un verre et le tendit au jeune homme. Puis il se leva et retourna dans sa cuisine ressortant de la glace et allant chercher au passage des médicaments. Il posa avec un sourire les médicament sur la table de nuit puis s'assit près de la cheville blessé et la posa sur ses cuisses.

- Tu sais mieux que moi ce qui te convint comme médicaments donc prends ce que tu veux. Si t'en veux d'autre demande moi j'irai les achetés.

Le maire enleva doucement l'attelle et commença à masser le pied du jeune homme et à poser délicatement la glace contre la cheville gonflé. Il essayait de faire le moins de mal possible au jeune homme.

- Veux tu autre chose Kuro? Demande moi n'importe quoi je suis là pour prendre soin de toi d'accord?

Sanae gardait son regard bienveillant et affectueux lorsqu'il regardait le jeune homme car il savait qu'à n'importe quel moment Kuro pouvait décider de partir même si son état ne lui permettait pas. Le maire reposa ensuite la cheville et cala la glace contre la cheville de son jeune invité. En se relevant il à la fermer la fenêtre qu'il avait laissé jusque là ouverte.

Il sautilla joyeusement pour retourner au chevet de Kuro et s'assit sur le fauteuil. Il ramena se jambes contre son torse et le regarda avec un sourire.

- Tu devrai encore un peu dormir après je te préparai à manger et tu iras prendre un bon bain aussi ça te feras du bien. Ensuite on fera ce que tu voudras.

Sanae rapprocha son siège et embrasa encore une fois Kuro. En faisant ça il rigola et posa son front contre celui de son invité avec un air malicieux.

- Tu es trop mignon je peux pas m'empêcher de te câliner. Tu dois avoir beaucoup de soupirant.

Le maire releva la tète et s'étira pour s'enfonçait à nouveau dans son fauteuil et recommençait à caresser les cheveux du jeune homme.

Kuro sentait la main dans ses cheveux et ce geste commençait à avoir une valeur rassurante chez lui, alors il ne rentra pas cette fois sa tête dans son cou. Mais ce ne fut que quand il eut son ordinateur en main que Kuro fut réellement rassuré. C'était le seul objet qui lui était vraiment familier. Ca pouvait paraître singulier cet attachement pour un vulgaire ordinateur, mais même si c'était l'informatique qui l'avait envoyé en prison, Kuro ne pouvait s'en défaire. Il lui faisait plus confiance qu'à quiconque. D'ailleurs, pour lui ce n'était pas l'ordinateur qui l'avait trahi en alertant les policiers, mais lui qui s'était trompé.

A la mention du remboursement, Kuro eut un petit sourire. Cet homme ne devait pas connaître la valeur réelle de ce bijou d'informatique, ou alors il était riche et s'en souciait guère. Même s'il avait un pincement au cœur en voyant cet ensemble qui n'était plus que du plastique aplatit, Kuro ne pouvait en vouloir à Sanae.

" Ce n'est pas nécessaire. Garde ton argent pour de meilleure cause."

Le tutoiement était venu tout seul maintenant qu'il avait enregistré l'information. Rapidement, ses petits doigts allèrent chercher au cœur de l'ordinateur et se saisirent de la puce. Kuro eut un soupir en voyant qu'elle était à peu près intacte et facilement réparable. Rassuré sur ce point, il se rendit compte qu'il avait parlé dans le vide. Sanae n'était pas là. Kuro n'avait même pas remarqué le baiser, plongé qu'il était dans ses idées.

Etrangement, la peur ne vint pas, Kuro commençait à comprendre qu'il n'avait rien à craindre et que le monde n'était pas que méchanceté. Même s'il avait un peu peur de se faire rouler. L'homme revint avec des médicaments et de la glace. Kuro attrapa le verre d'eau qu'il avait reposé négligemment sur la commode et regarda les médicaments. Il n'avait plus qu'une angoisse diffuse et ça se voyait dans son comportement. Peut-être parce qu'il n'arrivait pas à réfléchir correctement.

" Merci…"¨

Ses yeux se plantèrent dans ceux de Sanae et Kuro retrouva un instant la maturité que son physique cachait si bien. Le miel de ces yeux s'était fait plus profond alors que le remerciement était sincère. C'était une sorte de marque de confiance que Kuro faisait ainsi à son aîné. Il dévoilait une petite partie de lui. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Mais cet homme lui inspirait confiance avec ses sourires et son comportement enjoué et inquiet.

Une douleur aiguë détourna son attention et Kuro se mordit la lèvre en sentant sa cheville être touchée. Pas un son ne sortit de sa bouche le temps qu'il passe outre cette douleur fulgurante et qu'un certain bien-être vienne avec la glace. Tranquillement, il choisit les médicaments, prenant soin de prendre les bouteilles encore scellées. On n'était jamais trop prudent. Ce faisant il réfléchissait. Sanae avait réussi à percer un bout de sa barricade à force de sourire. Personne ne lui en avait jamais fait autant, ni n'avait jamais été aussi durablement gentil avec lui. En général son air un peu lointain et méfiant faisait reculer le rare monde qu'il croisait.

" Non, c'est bon…j'ai un peu pris froid, mais ça va passer avec ces médicaments."

Kuro regarda Sanae aller refermer la fenêtre puis sa cheville calée contre de la glace. Le jeune hacker s'était calmé à présent. Même si cette gentillesse lui était un peu difficile à accepter, il comprenait à présent que c'était dans le caractère de Sanae et ne s'en inquiétait presque plus. Cet homme avait une joie de vie assez…visible. Mais Kuro était presque sûr que ça cachait quelque chose. Tout dissimulait toujours tout.

La proposition de dormir était tentante, surtout qu'en y repensant, Kuro en avait vraiment envie. Seulement, il n'arrivait plus vraiment à se convaincre de dormir et d'abandonner cette source de gentillesse qu'il voyait en Sanae. Ses pensées étaient devenues plus claires, même si l'effort fourni lui faisait mal au crâne. Le baiser court-circuita à nouveau toute tentative de réflexion et Kuro se laissa retomber sur son oreiller.

" Je… des soupirants ?"

A nouveau il se rendait compte de son ignorance. Mais pour une fois, il en était vraiment gêné. Sa curiosité prenait le dessus et ça n'était pas pour s'endormir. Surtout quand on n'en avait pas envie. Au moins il comprenait le pourquoi de cette gentillesse. Mais c'était juste parce qu'il était mignon ? Kuro n'était pas sûr de tout à fait suivre le raisonnement de son aîné.

Le front partit et avec lui les yeux gris et chaleureux. Kuro eut une moue de désappointement, se rendant compte qu'il avait apprécié ce contact. Mais qu'est-ce qui se passait ? Tout était si nouveau pour lui…il avait peur d'être enivré. Les caresses dans ses cheveux recommencèrent, mais Kuro ne voulait plus dormir.

" Je…je suis désolé de t'embêter avec tout ça. Je…j'ai pas l'habitude d'être dehors et j'attrape froid pour un rien…"

Sanae n'apprécia pas la réponse de Kuro par rapport au remboursement de l'appareil qu'il avait détruit. Le maire aurait aimé en discuter mais ce dit que de se disputer avec un malade pour une raison aussi débile n'était pas tr-s malin. Il préféra laisser tomber pour le moment mais il avait bien l'intention de rembourser Kuro peu importé le prix après tout il était responsable et il devait assumer.

Sanae écouta attentivement Kuro. Alor il avait attrapé froid en plus d'être aussi blessé. Le maire se sentait coupable maintenant. Il baissa les yeux désolé d'avoir été aussi imprudent. Mais très vite il fut amusé de voir le jeune homme perturbé par ses paroles. Il avait l'air d'être surprit qu'on lui parle de soupirant. Enfin Sanae aurait plutôt dut dire soupirante. Tout le monde n'était pas comme le maire, tout le monde n'aimait pas les hommes.

- Oui, c'est normal après tout tu dois avoir beaucoup de succès avec les autres. Beaucoup de personnes doivent te draguer! J'en suis presque jaloux.

Sanae lui tira malicieusement la langue. Puis le maire enchaina avec un sourire amusé et affectueux. Il aimait bien Kuro parce qu'il était innocent et gentil. La moue désappointé du jeune homme amusa encore plus l'hôte qui se dit qu'il avait dut bien l'embêter avec ce genre d'histoire futile.

Sanae écouta Kuro et le fusilla du regard. Qu'est-ce qu'il racontait encore? Il s'excusait maintenant alors que c'était la faute du maire. Il croisa ses bras contre son torse et prit l'air le plus sérieux possible qu'il put.

- Pour un rien? Mais ça va pas! Je t'ai renversé tu es blessé et en plus tu t'excuse de m'accaparé! Pourtant tu n'es pas tombé sur la tète.

Sanae se redressa et attrapa son livre. Il passa de l'autre coté du lit puis s'allongea au coté de son jeune blessé. Le maire s'appuya contre la tète de lit. Il ouvrit son livre un peu énervé et fixa la même page pendant un moment. Puis le posant sur la table de nuit il se retourna vers Kuro encore une fois. L'air sérieux disparu pour laisser à nouveau place à un sourire.

- Bon cette fois encore je te pardonne de dire n'importe quoi sur ton état. Alors maintenant tu te rendors et si tu veux je veux bien te chanter une berceuse même si je chante faux. Et puis même tu vas avoir droit à un câlin pour la peine.

Sanae s'enfonça sous les couvertures et attrapa les épaules de Kuro et se tira contre lui. Il embrassa encore une fois Kuro sur la joue. Le maire était aussi fatigué il avait eu beaucoup d'émotion aujourd'hui et le repos n'était pas de trop. Il avait pensé allé dans s chambre mais il ne se sentait pas d'abandonner Kuro dans un lieu qu'il ne connaissait pas. En plus le jeune homme pourrait s'enfuir même s'il aurait beaucoup de mal.

- Si je te dérange ou que je te fais mal dis le moi je te laisserai de l’air.

Les changements rapides d'émotions de Sanae faisait que Kuro avait de la peine à suivre. Une fois il croyait voir du mécontentement, ensuite de la honte, puis de la tristesse, de l'amusement. Tout allait si vite qu'il avait l'impression d'avoir un moulin à émotions devant lui. Enfin, il préféra prêter attention aux paroles, sentant sa tête battre le tambour.

Draguer ? Avoir du succès avec les autres ? Le jeune hacker se sentait tomber dans le gouffre de son ignorance. Il ne comprenait rien aux paroles de son aîné. Le seul mot qu'il avait pu interpréter était jaloux et encore il ne voyait pas pourquoi. Une étincelle d'agacement naquit dans les prunelles dorées, ce qui était un exploit en somme. D'habitude, Kuro gardait tout en lui. Mais là…

" Je ne comprends pas ce que veut dire draguer ni avoir du succès. Quant à la jalousie, je ne vois pas pourquoi. Tu peux marcher dans la rue tranquillement, non ? Tu n'as pas de problème à parler aux autres…"

Se rendant compte de ses paroles, il écarquilla les yeux avant de les recouvrir d'un bras. Ca ne lui était pas arrivé depuis très très longtemps, son enfance peut-être…Il avait appris à la dure à ne jamais se plaindre et à toujours obéir au plus fort. Alors pourquoi avait-il riposté ? La colère en Kuro fondit brutalement remplacé par de la peur, peur d'être puni ou réprimandé. Peur aussi d'avoir blessé Sanae.

" Pardon."

Sa voix s'était faite très contrite et n'avait été qu'un murmure. Le regard qui suivit fit remonter à la surface cette crainte qui se terrait en Kuro. Pourtant il ne fit pas un geste pour s'en protéger, sa peur était visible, mais son manque de défense aussi. Il avait trop l'habitude de subir sans rien dire. Pour lui, c'était comme une loi universelle. La réprimande lui fit détourner les yeux un moment avant qu'il n'observe Sanae. Dans cette position son aîné le faisait se sentir tout petit.

" Je…"

Il ne savait quoi dire. Kuro entendit puis sentit l'homme s'allonger à ses côtés. Cette soudaine proximité…il se tendit, ne comprenant pas. Sanae ne bougeait pas…Le jeune hacker guettait un mouvement. La lueur chaleureuse…il voulait la voir, il n'avait confiance qu'en elle…sans elle, Sanae redevenait un humain comme les autres et pour Kuro, forcément un méchant. Le sourire revint et un poids disparut du cœur du jeune homme. Un poids ? Oui…il n'avait vraiment pas envie de voir Sanae en colère.

Il était pardonné ? Kuro fronça les sourcils, trouvant ça un peu rapide et facile…Il n'était pas sûr de saisir le caractère de Sanae…ni de l'être humain en général. mais peut-être que Kuro faisait trop de généralités aussi. Dormir ? La façon de le dire était assez amusante et le jeune homme eut un sourire crispé avant de fermer les yeux, obéissant docilement.

" D'accord…"

Le câlin le fit frémir alors qu'il n'en voyait pas la raison. Kuro avait grandit dans un univers de logique et de chiffres. Là, avec les règles qui changeaient sans cesse, il était un peu perturbé et n'arrivait pas à être le hacker réfléchi. Le baiser le fit sourire un peu alors qu'il décidait que ça faisait trop de doute et de questions. Sa méfiance fondait dans ces étreintes chaleureuses et ces baisers. Laissant retomber sa tête, il ne bougea plus et s'endormit aussitôt, sans même entendre la dernière phrase de Sanae.

Le sommeil était pour Kuro une vaste plaine d'où ses souvenirs ne faisaient que de ressurgir, le faisant parfois sourire, plus souvent grimacer. Mais là…il n'y avait qu'un coton chaleureux qui l'entourait et il s'y sentait en sécurité. Jamais encore il n'avait dormi avec quelqu'un et cette expérience lui paraissait divine. Ses bras se refermèrent sur ce nuage de chaleur et donc sur Sanae.

Avec un sourire qui illuminait ses traits, Kuro dormit profondément serrant le premier doudou qu'il eut jamais eu dans ses bras. Il aurait pu rêver encore longtemps mais bougeant un peu, il fit rencontrer sa cheville avec le bois du lit et la douleur le tira du sommeil. En même temps, il sentait d'étranges crampes à son estomac. Sa légère fièvre était partie avec l'embrouillement et Kuro vit très nettement Sanae à ses côtés.

La douleur l'avait retiré brutalement du sommeil et offrait l'avantage que Kuro ne paniquait pas. Il se rappelait parfaitement de tout. Surtout de l'agréable en fait. Lentement il se redressa, prenant garde à ne pas réveiller son aîné. Ses yeux cherchèrent sa cheville et il la vit, bien enflée. Une grimace plus tard, il décida de se lever.

" Aouch !"

Le cri lui avait échappé alors qu'il s'étalait à moitié par terre. Son anticipation de la douleur n'avait pas suffi et cette dernière l'avait surprit. Bon, pour filer en douce, c'était rater. Mais Kuro ne le voulait pas, il considérait méchant de partir sans rien dire à celui qui l'avait soigné. Se mettant en position assise, le jeune homme regarda autour de lui et tomba sur le réveil. Aaaaaah…cinq heures du matin…pas étonnant qu'il meure de faim. Puis ses yeux se portèrent sur Sanae, alors qu'il entretenait l'utopie de ne pas l'avoir réveillé.

Sanae décida d'éviter les longues explications. Le maire se dit que lorsque Kuro serait bien reposé il lui expliquerait les mots que Kuro ne comprenait pas. Sans attendre plus longtemps l'hôte s'endormit tranquillement au coté de son jeune invité. Pendant son sommeil il s'était senti enlacer ce qui provoqua un sentiment agréable. Le maire avait passé une nuit sans aucun rêve ce qui lui laissait un sentiment de repos ultime il aurait bien voulu dormir ainsi pendant longtemps puis très vite il senti la boule de chaleur qui avait été contre lui disparaitre. Un grognement de désapprobation sorti de sa gorge et déjà il essayait de retrouver la chaleur.

Sanae se releva en sursaut et ahuri lorsqu'il entendit un cri. Il chercha d'où provenait les bruit et vu le jeune Kuro étalait par terre. Après une secondes de réflexion le maire se souvenu de la veille. L'air endormi et ahuri laissa place à la sévérité et la colère.

- Mais qu'est-ce que tu fais?! Sa va pas! Tu essaye quoi là?! Te casser la cheville?! Si tu veux partir tu me le dis c'est la moindre des politesse! Mais c'est pas vrai t'es blessé et tu fais n'importe quoi! Je t'interdis de bouger. Espèce d'idiot!

Sanae avait des larmes qui commençaient à couler sur ses joues. Le maire se leva et attrapa Kuro, il s'assit sur le lit puis se mit à genoux pour regarder la cheville gonflé. Il regarda attentivement la blessure et massa doucement le pied. Sanae releva ses yeux vers le jeune homme toujours un peu énervé.

- Tu as de la chance ça n'a pas empiré. Maintenant tu te rallonges et tu bouges plus!

C'était rare que le maire soit aussi stricte mais cette réaction était dut à l'inquiétude qu'il ressentait pour le jeune homme. Une fois Kuro rallongea, Sanae suréleva encore une fois la cheville et remplit le verre d'eau du jeune homme.

- Reprends des médicaments et attends que je reviens!

Sanae rentra énervé dans la cuisine, essayant de clamer sa fureur envers Kuro. Il était en colère car le jeune homme était inconscient face à ses blessures. Après s'être calmer le maire prépara le petit déjeuner qu'il disposa sur un plateau. Il prépara aussi de la glace pour la cheville du jeune homme et retourna dans la chambre d'ami. Le maire posa le plateau sur la table de nuit. Puis sans rien dire au jeune homme il alla s'asseoir près de la cheville et posa doucement la glace sur celle-ci et massant doucement le pied qui devait être engourdi.

- Tu dois avoir faim. Je ne sais pas si tu aimes le café dis le moi j'irai te préparer autre chose. Sinon à par ta cheville sa va mieux?

Sanae n'avait pas regarder Kuro se concentrant sur la cheville enflé. Sa colère avait laissait place à de le tristesse. Le jeune homme ne devait pas avoir confiance pour vouloir partir pendant le sommeil du maire qui se sentait idiot et blessé dans son amour propre.

- Si tu veux partir ne le fais pas comme un voleur dès que tu auras manger tu iras prendre une douche et je t'amènerai où tu veux. A moins que tu préfère appeler quelqu'un pour qu'il te ramène chez toi.

Sanae était vraiment triste, il s'était imposé à Kuro alors que celui-ci aurait surement voulu qu'on le liasse tranquille. Avec les larmes aux yeux il osa enfin regarder son jeune blessé.

- Tu aurais dus me le dire si je te gênais et te dégoutait je l'aurais compris comme tu as dis rire en me voyant m'agiter et observer mes marques d'affections. Pourtant j'étais sincère je t'apprécies beaucoup mais toi tu veux juste t'enfuir moi qui croyait que tu m'appréciais mais comme d'habitude je me suis fais des idées. Enfin c’est pas de ta faute c’est moi qui est cru des bêtises.

Sanae délaissa la cheville et cala comme la vieille la glace contre la cheville. Puis il remit en place le fauteuil dans un coin de la pièce et s'assit regardant Kuro manger. Le maire s'était refermer sur lui même désespérer par sa bêtise. Il s'était encore fait un film sur les intentions de quelqu'un.

- Quand tu auras fini je te ferai couler un bain tu dois avoir envie de te laver et de rentrer chez toi. Je pense qu’il te seras plus facile pour toi de prendre un bain ça ne solliciteras pas ta cheville.

Il sourit mélancolique au jeune homme attendant patiemment qu'il termine son petit déjeuner.

Ce fut donc sans réponse que Kuro s'endormit et à son réveil, les interrogations étaient toujours bien présentes en lui. Il voulut se lever, non pas pour partir, mais à cause de la faim et aussi un peu parce qu'il ne voulait pas réveiller Sanae. Ce dernier but fut un échec total quand il s'écroula par terre en un cri.

L'air ahuri de son hôte se métamorphosa rapidement en colère et si l'origine de cette dernière était encore indéterminée pour Kuro, le flot de paroles lui en apporta bientôt la solution. Le jeune hacker avait la bouche légèrement entrouverte et s'était un peu ramassé sur lui-même comme pour éviter la sévérité de Sanae. Les larmes lui firent de la peine, mais surtout, le confirmèrent une nouvelle fois dans son idée que cet homme était sincère.

Docile, il ne bougea pas, n'osant pas regarder l'homme qui le soignait de peur d'y voir la colère. Kuro n'aimait pas cette émotion, surtout chez Sanae. Lui adorait ces yeux gris chargés de gentillesse. Cette dernière n'était ni feinte, ni calculée et c'était ça qui rendait ce regard si envoûtant. Assis sur le lit, le jeune hacker eut une grimace en sentant une pression sur sa cheville.

Ce n'était pourtant rien face à son envie de se terrer dans un trou. Mais ne pouvant rien y faire, il préférait contempler avec une certaine culpabilité les larmes qui coulaient sur le visage de son aîné. Kuro ne pensait même pas à se défendre. Ce n'était pas un réflexe chez lui. Et puis…il ne voulait pas blesser davantage Sanae et avec sa manie de ne jamais savoir quoi dire…

Sans rien dire donc, il prit le verre d'eau et avala ses médicaments. Le silence qui pesait sur la chambre avec l'absence de son soigneur l'oppressait au moins autant que les reproches. Ce fut pire quand Sanae revint avec un plateau chargé, sans prononcer un mot. Les yeux de miel cherchaient les gris sans jamais les trouver. Lorsque l'homme s'installa près de sa cheville, Kuro se sentit vraiment mal, parce qu'il sentait de la tristesse dans sa voix.

" J'adore le café…mais je ne…"

Kuro voulait commencer à se justifier, mais il n'osa pas aller jusqu'au bout en observa les doigts masser sa cheville doucement. Ce mouvement lui faisait du bien, contrairement aux mots qu'il entendit alors. Même l'arôme, qu'il trouvait divin, du café ne le tentait pas. Une nouvelle fois il ouvrit la bouche pour parler, mais il rencontra le regard mouillé de Sanae et ses yeux dorés se remplir de désespoir.

Il n'avait pas voulu le faire pleurer. Il n'avait pas voulu partir tout court en fait. Le jeune hacker se sentait impuissant, surtout parce qu'il n'arrivait pas à parler. Il encaissait également en même temps. Les mots de Sanae, bien qu'innocents de toute mauvaise intention réveillaient des peines en Kuro. Quelqu'un pour te ramener…Qui y aurait-il ? Pas Yoru, il était en mission et de toute manière, Kuro n'oserait jamais l'appeler pour une telle futilité. Akane ? Non plus…même pas sûr que le danseur sache conduire. Pas sûr qu'il le veuille non plus. Mais ça c'était encore sa méfiance qui parlait.

La suite des paroles de Sanae était un tel dénigrement de soi que Kuro écarquilla les yeux, également blessé. Restant sans réaction tout d'abord, trop soufflé par les paroles, il vit l'homme s'écarter puis parler de bain. Mais Kuro s'était arrêté sur les phrases précédentes qui repassaient en lui comme un vieux disque rayé. La colère qui avait failli sortir toute entière la veille gronda à nouveau en lui. C'était stupide, un simple détail…

" Ne décide pas de ce que je veux faire."

Se redressant d'un coup, Kuro planta ses yeux qui s'étaient fait durs dans ceux de Sanae. Le déjeuner ne le tentait plus du tout à présent, tant il était concentré sur cette figure dans ce fauteuil.

" Je ne voulais pas partir, d'accord ? Déjà, je ne connais peut-être rien à cette société, mais j'ai un minimum de politesse, merci. Ensuite, non, je n'ai personne pour me ramener, presque personne à qui parler."

S'appuyant contre le mur, sentant la colère d'un désespoir profond monter en lui, Kuro continua de parler. Lâchant une partie de ses secrets, brisant une partie de sa carapace. Juste pour ces beaux yeux gris qu'il voulait voir sourire.

" Tu ne me dégoûtes pas. Tes marques d'affection, c'est tout nouveau pour moi, c'est tout. J'aime bien quand tu souris, sans méchanceté. J'aime bien ta douceur, et aussi ta manie de t'agiter pour un moindre mal. Je t'apprécie autant que je peux apprécier quelqu'un que je connais à peine. Maintenant si tu veux que je parte, je me débrouillerais pour te laisser tranquille. Après tout, tu m'as assez aidé comme ça."

Sans se recoucher, il continua de regarder Sanae, incertain de l'impact de ses paroles. Il ne les avait pas choisies au hasard. Après tout, s'il avait le visage et certains traits d'un enfant, il avait quand même 21 ans, une année de prison et plusieurs de calculs et de malignité. Kuro ne savait pas manipuler les gens, mais il s'exprimait à sa manière, sans détour. De toute façon qu'y perdait-il en l'instant présent ? Si Sanae le chassait, Kuro retournerait à son appartement solitaire.

Alors Kuro détestait vraiment? Sanae avait imposé sa volonté et son rythme depuis qu'il s'était rencontré. Le maire se sentait mal et détourna le regard se faisant tout petit dans son coin. Lorsqu'il osa relever les yeux il croisa ceux de son jeune invité. Ses yeux étaient devenu très dur et Sanae se dit qu'il n'aurait jamais dut le forcer à venir ici le jeune préférant surement être chez lui.

Mais le maire s'était fourvoyait, Kuro lui disait qu'il ne voulait pas partir. Sanae se calma un peu et regarda avec un air interrogateur le jeune homme. Donc Kuro était un solitaire et n'avait personne. La victime du maire se livrait, Sanae le voyait bien comme ça devait être dure pour lui. L'air ahuri de Sanae laissa place un sourire doux et à des pommettes rosées. Puis il se releva doucement et retourna près de Kuro. Le maire s'assit sur le lit et regarda un instant son jeune invité.

- Je suis désolé Kuro, je me laisse souvent emporter par mes émotions je...

Sanae brisa la barrière qu'il y avait entre eux depuis le réveil. Il entoura les épaules de son malade et l'embrassa sur la joue. Le maire ne lâchait pas Kuro et s'installa un peu plus confortablement sur le lit.

- Je ne te laisserai pas partir seul et je ne te laisserai pas partir tant que tu ne vas pas mieux extérieurement comme intérieurement. Je ne te laisserai pas et je ne t'ai pas assez aidé.

Sanae ne voulait plus laisser le jeune homme et se bénissait de l'avoir renversé. Il resta un long moment contre Kuro, caressant doucement les cheveux de celui-ci et embrassant le visage avec des traits d'enfants. Le maire se promettait de faire attention avec son invité.

- Je suis désolé tu me pardonne?

Sanae consentit enfin à lâcher le jeune homme et lui sourit comme si rien ne s'était passé. Il regarda autour de lui pour s'apercevoir que Kuro n'avait rien mangé. Le regard du maire redevenu dur puis il pointa le plateau et fixa droit dans les yeux son jeune malade.

- Tu ne veux pas que je te dises ce que tu dois faire mais quand on est incapable de voir ses priorités! Tu aurais mieux fais de manger plutôt que m'engueuler. Si tu veux guérir vite il faut que tu manges!

Sanae redevenu plus affectueux et attrapa la tasse de café qu'il mit dans les mains de Kuro. Puis il attrapa un morceau de pain qu'il tendit à l'alité. Il attendit patiemment que celui-ci finisse et reprit toute la vaisselle. Sanae embrassa le front de Kuro avant de retrouver en sautillant dans la cuisine. Il déposa le plateau dans la cuisine puis retourna se jeter sur le lit au coté du jeune homme.

Le maire s'étala de tout son long (qui n'était pas bien grand) sur la place qu'il y avait sur le lit. Sanae attrapa Kuro pour le tirer contre lui en riant. Il caressa la tignasse blonde du jeune homme et l'embrassa sur le front. Il resta tranquille à le câliner pendant une bonne demi-heure.

- Tu as assez dormit? Il est quand même tôt puis vu ta cheville tu vas rester ici un moment.

Sanae se redressa lâchant pour le moment son invité et il s'assit en tailleur sur le matelas.

- Tu veux prendre un bain ça te détendra et puis tu dois te sentir sale. Tu étais en train de courir, puis je t'ai renversé ensuite tu t'es débattu et enfin tu as dormis.... Oui! Un bain te fera le plus grand bien c'est décidé je reviens tout de suite.

Le maire se releva et courut dans la salle de bain faire couler l'eau chaude dans la grande baignoire. Il retourna avec un grand sourire dans la chambre d'invité. Il attrapa Kuro et l'emmena non sans mal dans la salle de bain. Puis l assit le jeune homme sur le rebord de l baignoire et recommença à le déshabiller. Ensuite il aida le jeune homme à rentrer dans la baignoire. Sanae versa de l'eau sur la tète de Kuro et commença à le shampooiner.

- Kuro je vais aller devoir travailler j'aurai fini vers 15h ça ne te dérangera pas de rester seul ici? Je te laisserai tout à ta porter et tu pourras me demander ce que tu voudras pour t'occuper. Si tu veux je t'installe dans le salon.

Sanae rinça ses mains puis commença à frotter le dos de Kuro. Le maire adorait le jeune homme, il le trouvait trop mignon et gentil.

Kuro ne savait pas pourquoi cette légère fissure était apparue dans sa carapace. A l'ordinaire, il s'écrasait devant les autres pour ne pas que la situation empire. Il ne se plaignait qu'uniquement si les mots le heurtaient trop violemment. Pourtant en cet instant même, la donne avait changé. Sanae et sa gentillesse avaient tant frappé sur les remparts du hackeur que ceux-ci s'étaient affaissé.

Ce n'était pas tant le contenu de la tirade qui l'avait fait réagir, mais la tristesse qu'il avait sentie au travers de la voix de son hôte. Si la gentillesse et la liesse étaient des sentiments qu'il ne connaissait que de manière lacunaire, la tristesse, Kuro la reconnaissait de loin. Puis, ce n'était pas si difficile sur cet homme. Mais c'était là que venait l'étrange : ce qu'il n'avait pas supporté, c'avait été de voir ces yeux gris sans sourire, ces larmes, ce désespoir.

Alors il avait lâché prise et proprement engueulé son aîné, préférant être clair plutôt que de perdre cette source de bonté qu'il voulait explorer. Parce qu'il avait beau se dire que ce devait être le caractère de Sanae, pour lui associer homme et gentil revenait à faire un oxymore. Il devait y avoir une raison cachée à ce sourire doux qui était à présent revenu sur les joues de son hôte.

Fugitivement, Kuro remarqua encore une fois que cet homme changeait rapidement d'état d'esprit, qu'il était d'un tempérament vif plutôt que réfléchi ; son contraire en somme. Enfin, Sanae avait l'air d'avoir comprit puisque son air hagard avait disparu et qu'il revenait vers le jeune hackeur. Les excuses prirent Kuro de court ; c'était bien une des premières fois qu'il en entendait. Il se figea un peu, ne sachant comment réagir, et fut sauvé en quelque sorte par l'enlacement de Sanae et son baiser.

Ah ? Il n'était plus question de partir ? Même s'il s'en était un peu douté, recevoir la confirmation l'emplit de soulagement. Le hacker eut un bref sourire, admirant les yeux gris à son habitude. Par contre, il n'avait pas compris l'idée d'aller mieux intérieurement, Sanae ne pouvait pas voir en lui…quant à la question d'une aide suffisante ou non…Kuro n'essaya même pas dans sa tête de chercher des arguments : c'était perdu d'avance.

L'instant qui suivit ne fut tout d'abord pas aisé pour le jeune hacker. Toute cette tendresse…il n'était vraiment pas habitué et n'arrivait du coup pas à l'accueillir totalement positivement. Même si la main dans ses cheveux était agréable, même s'il ne dénigrait pas les baisers. Ce n'était juste pas une manière de fonctionner à laquelle il pouvait s'adapter tout de go. Quand vous avez vu le monde sous un certain angle depuis votre enfance, il était très difficile de changer cet angle. Kuro découvrait une nouvelle contrée avec toutes les angoisses des explorateurs.

" Tu as fait une erreur tu l'as réparée donc oui t'es pardonné."

Ca c'était sa logique particulière qui englobait aussi bien les petits détails qu'un meurtre. Enfin…encore fallait-il voir à quel stade il estimait que c'était réparé. Le sourire était rassurant, mais une nouvelle fois, le gris des yeux tourna à l'orage. Ses priorités…Kuro n'était pas d'accord, pour lui, son raisonnement avait été équilibré. Mais une nouvelle fois il ne répliqua pas. On n'effaçait pas quinze ans de soumission comme ça.

Le café…les yeux du hackeur brillèrent de contentement alors que la caféine coulait dans sa gorge. Sanae avait perdu une nouvelle fois son air dur au plus grand plaisir de Kuro. Mangeant sans traîner car il avait faim, ce dernier reçut bientôt un autre bisou et vit l'homme disparaître pour revenir. Capturé dans les bras de son aîné, il se trouva à nouveau sous le déluge de gentillesse. Franchement, il ne pouvait pas dire que ça ne lui plaisait pas. Il en devenait même dépendant. Mais…il y avait toujours ce sentiment d'anormalité en lui qui le rendait un peu confus.

La demi-heure fut mise à profit pour réfléchir. Selon toute logique, il n'y avait plus rien à craindre de Sanae, à moins que ce dernier ne soit un acteur de talent. Kuro voyait mal la raison de déployer autant de gentillesse pour le relâcher ensuite. Tout semblait gratuit pour cet homme. Mais justement cette tendresse…Le jeune hacker n'en avait guère l'habitude et ne pouvait s'empêcher d'être tendu à chaque démonstration. De ce point de vue, Sanae avait réalisé un miracle à force de renouveler ses élans.

Une gentillesse passagère n'aurait pas suffi, mais là, Kuro était obligé d'admettre que c'était agréable et ce à chaque nouveau câlin. Mais il se jurait de trouver une raison logique à cela et aux sourires de Sanae. La question le surprit une nouvelle fois - la centième sûrement - et il mit un petit moment à réagir.

" Je ne suis plus fatigué …"

Qu'on s'inquiète pour lui, qu'on prenne soin de lui…ça lui paraissait irréel comme situation. L'idée du bain ne lui semblait pas mauvaise, néanmoins, Sanae sortit, il lâcha un petit soupire. Etre le centre de l'attention de quelqu'un d'aussi actif que son hôte avait de quoi vous donner le tournis.

Quand Sanae l'emmena, Kuro ne protesta pas, il avait vraiment besoin d'un bain et venait de s'en rendre compte. Ses cheveux dorés tombaient en mèches lourdes - détail qui le gênait. Mais il ne s'attendit pas à être secondé à ce point ! Se faire déshabiller ne lui posait certes pas de problème - à part un vague sentiment de vulnérabilité. Mais le shampoing était de trop. Kuro commençait à se sentir oppresser sous ce flot continu d'attention. Il avait l'habitude de devoir se débrouiller seul depuis ses sept ans, maladies et blessures y comprises. D'ailleurs souvent, seule son application à lire la notice des médicaments l'avait sauvé d'une intoxication. Kuro laissa Sanae parler puis attrapa les mains qui s'étaient aventurées dans son dos.

" Là, c'est trop. Je peux le faire seul. "

Sa voix avait été douce et calme. Kuro avec l'assurance que Sanae n'avait sûrement aucune intention négative, osait un peu plus donner son avis, même sans permission. Tranquillement, il attrapa le savon et commença à se laver, répondant en même temps.

" Je n'ai pas de problème à être seul. C'est plutôt toi qui devrais être inquiet de me laisser seul dans ton appartement. Je suis recherché par la police. "

Kuro avait une petite idée pour passer le temps, mais il n'avait pas assez confiance en Sanae pour la dévoiler. Quant à rester seul jusqu'à quinze heures…Sincèrement il avait déjà vu pire. Le jeune hacker se rinça les cheveux ; finalement il commençait gentiment à trouver plus d'assurance dans cette société.

Sanae était près à s’attaquer au dos de Kuro quand celui-ci l’arrêta. Il avait eut raison de faire ça, le jeune blessé n’était ni un enfant, ni un animal que le maire avait trouvé. Avec un sourire bienveillant il arrêta tout de suite.

-D’accord.

La réponse du maire était simple car il comprenait parfaitement le point de vue de Kuro. Il se redressa et laissa faire le jeune homme pour aller au lavabo se rincer les mains puis sorti de al pièce pour se rendre dans la buanderie. Sanae fouilla un moment avant de trouver ce qu’il cherchait. Il retourna dans la salle de bain avec un grand et confortable peignoir blanc. Il le posa sur une étagère avant de retourner près de Kuro.

Sanae fut rassurer d’entendre que le jeune homme pouvait rester seul sans aucun problème mais il doutait de son inquiétude. Le maire dévisagea le jeune homme te s’accroupit de manière à avoir son visage au niveau de celui de Kuro.

- Mais je suis inquiet! Tu vas rester seul toute la journée! Imagine qu’il t’arrive quelque chose, je vais être paniqué en rentrant et je vais m’inquiéter pour toi toute la journée.

Sanae laissa le jeune homme se rincer et quand il eut fini, l’aida à sortir de la baignoire. Puis le maire mit le peignoir qu’il était allé chercher à Kuro. Même pour le jeune homme le peignoir était un peu trop grand. Il fallait dire que Sanae détestait s’acheter des vêtements. En effet il devait toujours chercher chez les enfants ou les femmes pour trouver des vêtements à sa taille. Donc dès qu’il le pouvait il s’achetait des vêtements trop grand pour lui ce qui lui permettait de se sentir plus grand. Il plia les manches de manière à ce que celle-ci ne soit pas à la taille de Kuro. Enfin il posa une serviette sur la tète mouillé du jeune homme. Par la suite il ramena le jeune homme dans le salon et l’assit sur le canapé.

- Essuie bien tes cheveux pas besoin de tomber encore malade!

Sanae parti joyeusement vider la baignoire et la rincer puis alla dans la cuisine faire du café. Il posa une tasse devant Kuro puis s’assit juste à côté de lui.

- Et puis tu es plus en sécurité ici si tu es cherché par la police. Personne ne viendra te chercher chez le maire de la ville. Qui penserai que j’habite un criminel? Il faut être bien tordu pour y penser!

Sanae fini sa tasse puis décida qu’il était temps qu’il se prépare pour aller au travail même s’il aurait préféré rester ici aujourd’hui. Il tendit le bras pour attraper le téléphone et appeler son pauvre chauffeur qui devait souffrir de travailler pour un homme comme lui. Il lui demanda devenir le chercher et lui indiqua que la voiture se trouver au garage. Il raccrocha juste avant d’embrasser Kuro.

- Je vais me préparer pour le travail reste ici et réfléchit si tu as besoin que je te prête certaines choses ou encore si tu veux que je te ramène quelque chose de particulier. Par exemple si tu veux manger quelque chose de particulier ou autre chose.

Sanae se releva et alla dans la salle de bain prendre une douche rapide. Puis courra dans tout l’appartement avec une serviette autour de la taille pour se préparer. Il était fin près quand son chauffeur le rappela.

Il s’occupa à nouveau de Kuro et allant le prendre dans ses bras avant de de partir.

- Sèche bien tes cheveux, fais comme chez toi utilise tout ce que tu voudras. Y a du café chaud dans la cuisine. Si tu as faim sers toi.

Sanae e rendit compte alors qu’il allait laisser Kuro avec un simple peignoir pour la journée et se traita d’idiot. Il courra dans sa chambre fouillait et en ressortit un pyjama propre et un boxer. Il retourna les apporter à Kuro en les posant sur la table basse devant lui. Puis il attrapa un bout de papier et nota le numéro de son portable et de son bureau.

- Appelle moi s’il y a quoi que se soit. D’accord? Sinon passe une bonne journée et ne force pas trop sur ta cheville.

Se penchant le maire embrassa Kuro avant de partir en courant. Il ferma la port à clé et fonça au garage rejoindre son pauvre chauffeur.

Kuro fut soulagé de la rapidité de la réponse. Qu'on prenne soin de lui était agréable - il venait de le découvrir - mais trop d'empressement l'oppressait. Désormais libéré de ce poids, Kuro se lava intégralement, peinant un peu pour les jambes. Il allait se rincer quand Sanae revint avec un peignoir. Lorsqu'il le vit s'accroupir, ce dernier se demanda ce qui se passait. La réponse vint. Déroutante. Sans répondre, le jeune hacker se rinça ; il ne savait toujours pas comment réagir face au comportement de Sanae.

Aidé pour sortir et emmitouflé dans un peignoir trop grand pour lui - étrange d'ailleurs vu la taille de son hôte - néanmoins confortable, Kuro résista à la tentation de s'amuser avec le tissu qui pendait. Celui-ci fut heureusement rapidement replié et ils regagnèrent le salon. La serviette sur la tête de Kuro oscillait au fil de ses mouvements et le jeune homme obéit s'essuyant énergiquement les cheveux.

Il profita de la courte absence de Sanae pour repérer les lieux. La veille, il n'avait pas été suffisamment bien pour tout mémoriser. Avec un sourire soulagé, il trouva un téléphone et se permit un sourire. L'arôme du café l'enivra une fois de plus alors qu'il acceptait des mains de Sanae une tasse. Aux paroles, il dut se retenir à grande peine de recracher le liquide. Maire ? Il avait bien entendu ?

Des films plus fous les uns que les autres passèrent en Kuro avant qu'il ne se contraigne au calme et réfléchisse. Pourquoi abriter un criminel comme lui justement ? Surtout si on était maire et que l'on craignait le scandale…parce que si Kuro avait comprit une chose, c'était qu'être un criminel, ça ne plaisait pas à tout le monde. Alors en abriter un…Un peu de méfiance ressortit et s'exprima au travers des prunelles du jeune homme. Etrange, tout cela était étrange.

Embrassé, Kuro n'avait pas encore dit un mot. Mais à quoi bon, Sanae parlait pour deux. Laissé seul, il ferma les yeux le temps que dura la douche du maire. Maire…il n'arrivait pas encore à y croire. Pourquoi est-ce qu'il ne l'avait pas dénoncé à la police ? Qui écouteraient les policiers, lui, un échappé de prison ou le maire de la ville ? La réponse ne faisait pas un pli.

L'agitation de Sanae lui fit rouvrir les yeux et il alla observer sa cheville. Ce n'était qu'une entorse, enfin il l'espérait. Sans avoir dit une parole, Kuro observa l'homme le prendre dans ses bras et lui donner des indications. Le cadet était ailleurs, un peu perdu dans ses pensées et ses questions.

" Au revoir."

Cette formule…elle était sortie machinalement. Il l'avait dite des milliers de fois à son oncle. Vide de sens puisque justement il n'avait fait que de souhaiter qu'un jour son oncle ne rentre pas. Quand il entendit la porte être verrouillé, un élan de panique le prit. Pas encore ! Brusquement, il se releva et fit quelques pas avant de s'écrouler. Impuissant, il se sentait totalement impuissant dans ce grand peignoir à la ceinture détachée. Des larmes piquèrent ses yeux. Il les retint et revint vers le canapé sans se relever.

Il découvrit alors les numéraux de téléphone et le pyjama. Ce dernier fut vite enfilé, ainsi que le caleçon, Kuro ne supportait pas ce peignoir qui ne faisait que de glisser. Habillé et assit sur le canapé, le jeune homme tenta à nouveau de se relever. Il était désormais trop tard pour que la porte se rouvre alors faute de mieux, il voulait explorer un peu cet appartement.

S’appuyant sur les divers meubles, il réussit à parcourir toutes les pièces après plusieurs chutes dues à ses acrobaties. Ses yeux fatigués s’illuminèrent quand ils découvrirent l’ordinateur. Rapidement, il l’alluma, s’asseyant sur une chaise, oubliant sa panique d'être enfermé, avec un ordinateur, il pouvait sortir à volonté. Ereinté par son parcourt, il ne pensa pas que cet ordinateur était celui du maire…et que donc si on le pistait ça finirait mal pour celui-ci.

Tranquillement, il se renseigna d’abord sur la position de l’immeuble de Sanae et fit une grimace en le découvrant assez loin du sien. Puis il chercha des renseignements sur son hôte, entrant dans la base de données Sawada, découvrant avec stupeur que cet homme n’était qu’une marionnette et qu’il n’y avait presque rien à craindre de lui. Les mots pour le décrire n’étaient guère élogieux, mais pour Kuro, c’était merveilleux. Si les mafieux le considéraient si mal, c’était qu’il devait être gentil. Encore un peu curieux, le jeune hacker entra dans les fichiers de la mairie et s’amusa de découvrir des projets aussi honnêtes. Enfin, il piocha dans l’état civil et dans tout ce qu’il trouvait découvrant le cursus universitaire du maire. Finalement, renseigné, il décida d’aller visiter quelques comptes…il avait un ordinateur à payer !

La journée filait rapidement, peut-être trop. Kuro n’avait pas songé à manger à midi et la fatigue le rattrapa méchamment. Ce fut d’abord ses yeux qui n’arrivaient plus à lire, son cerveau qui n’enregistrait plus, puis des bâillements, un sentiment de nausée…Finalement le jeune homme céda et voulu éteindre l’ordinateur. Il ne lut pas le message d’erreur qui s’affichait, pas plus qu’il ne se rappela qu’il n’était pas chez lui. S’endormant aux côtés du clavier, le jeune homme laissait en pleine vue une panoplie d’indices qui indiquaient ses activités de la journée. Le seul truc qui n’était pas affiché était tout ce qu’il avait appris sur Sanae. Ca, il l’avait fermé avant d’attaquer des comptes.

Sanae avait passé une bonne journée. Il avait travaillé sur ces projets, rencontré des élus locaux et prit connaissance des projets de lois en cours dans sa circonscription. Il s'était inquiété pour Kuro car depuis son départ il n'avait pas eut de nouvel, enfin comme on dit pas de nouvel bonne nouvel et il avait dit au jeune blessé de l'appeler encas de besoin.

A 15 heures, Sanae sortit sans attendre de son bureau et aurait voulu rentrer directement mais décida de passer par les galléries faire quelques courses. Il passa d'abord à la pharmacie où il acheta d'autre médicament, des bandages, des attelles et des béquilles, qu'il pensait essentielle. Il fit un crochet par le magasin de vêtements où il acheta un nouveaux pull à capuche pour Kuro avec d'autres vêtements pour le jeune homme. Il passa enfin par la pâtisserie où il acheta des fraisiers pour le dessert du diné. Après avoir trainé près d'une heure dans ce lieu de consommation, le maire était fin prêt à rentrer.

Sanae était inquiet car il était vraiment hors tard, il avait dit qu'il serait rentrer à 15h et il était 16h30. Il espérait que le jeune homme ne lui en tiendrai pas rigueur mais il avait une bonne excuse qui pourrait l'aider à se faire pardonner.

Sanae rentra donc les bras chargés chez lui. Il eut beaucoup de mal à déverrouiller la porte et rentra dans un grand fracas. Sanae posa tous ses paquets dans le salon cherchant Kuro.

- Kuro, je suis rentré! Sa va?

Sanae trouva rapidement le jeune garçon devant son ordinateur. Kuro était endormi comme un enfant juste à coté et l'ordinateur était encore allumé affichant un message d'alerte. Le maire se pencha au-dessus de son invité et lu le message de l'ordinateur. Il ne comprenait pas vraiment tout mais l'écrans l'interpella. Qu'avait bien put faire le jeune homme dans sa journée. Sanae ne ferma pas l'ordinateur ayant l'intention de demander quelque explication à Kuro. Le maire réveilla doucement le jeune blessé avec un sourire bienveillant. Il n'avait pas l'intention d'attaqué directement au activité de la journée du jeune homme.

- Kuro réveille toi.... Sa va? Tu ne devrais pas dormir ici tu vas te faire mal au dos.

Une fois Kuro bien réveillé, Sanae décida de le ramener sur le canapé. Il dégagea ensuite la table basse et retourna dans la cuisine. Il ramena ensuite du café qu'il tendit au jeune homme. Il attrapa ensuite ses sacs et commença par le sac venant de la pharmacie.

- J'ai acheté quelques trucs. Je suis passé par la pharmacie. J'ai acheté des médicaments qu'on m'a conseillé, ils m'ont dis que s'était bon pour les entorses. Ensuite j'ai pris des bandes et des atèles. Et puis j’ai aussi acheté des béquilles tu pourras te déplacer plus facilement.

Il attrapa ensuite le sac venant du magasin de vêtements.

- Je t’ai pris des vêtements et je t’ai racheté un pull à capuche le tien n’était plus mettable.

Il vida le sac devant Kuro et attrapa le dernier sac.

- Et aussi des fraisiers pour le dessert.

Ensuite avec un sourire affectueux, Sanae prit un air innocent.

- Qu’à tu fais de ta journée?

Kuro dormait merveilleusement bien, assit à côté de l’ordinateur quand il se fit réveiller en douceur et qu’un sourire l’accueillit. Désormais rassuré par ses recherches sur Sanae, Kuro ne s’inquiéta plus de cette gentillesse hors norme et épondit, la voix encore empreinte de sommeil :

« Moui… »

Il mit du temps à émerger totalement, arborant des yeux encore ensommeillés et une envie de redormir assez évidente. Ses yeux de miel se posèrent alors sur l’ordinateur et il mordilla sa lèvre, un peu gêné et inquiet à l’idée que Sanae avait pu constater ses activités. Emmené au salon, le jeune homme se laissa faire, un peu perturbé d’être à nouveau arraché de sa solitude.

L’odeur du café le réveilla tout à fait et il en but une gorgée, remplissant un peu son estomac vide. Ce dernier gargouilla d’ailleurs bruyamment et Kuro fit un petit sourire inquiet, n’osant pas imaginer la réaction du maire si ce dernier apprenait qu’il n’avait pas mangé depuis le matin.

Lorsqu’il le vit déballer tous ses achats, Kuro était trop estomaqué pour cacher la lueur étonnée qui brillait dans ses yeux. Cet homme…comment faisait-il ? Pour être aussi prévenant et gentil ? Essayant de faire un effort et d’exprimer au moins une fois sa reconnaissance, Kuro souffla :

« Je…merci… »

Le pull à capuche…ses yeux s’illuminèrent en le voyant. Ca n’avait rien avoir avec les grandes marques qu’il se payait…mais pour lui ça valait tous l’argent du monde. La question innocente lui fit relever les yeux. Un instant il hésita. Mais Sanae avait vu l’ordinateur allumé…alors Kuro préféra être honnête…tout en restant vague.

« Ordinateur…puis dodo…Et v…toi ? »

Il avait failli assimiler Sanae à son oncle, pourtant les différences étaient notables…mais Kuro se souvenait encore de sa panique du matin. Lorgnant sur les fraises, l’eau lui vint à la bouche, mais il se retint. Pourtant qu’est-ce qu’il avait faim !

" Je...je peux avoir du café ?"

Hésitant, il voulait surtout que le liquide lui coupe un peu la faim...

Au moins Kuro avait dit la vérité. Sanae ne préféra rien dire d'autre, les activités du jeune homme ne le regardait pas au fond. Sanae soupira et se gratta le crane en réfléchissant de toute façon il pouvait rien y faire. En regardant le blessé, le maire remarqua le regard de celui-ci sur le gâteau. Sanae emporta la tasse et les gâteaux dans la cuisine avec lui pendant qu’il racontait sa journée.

- Rien de bien intéressant la routine habituel enfin c’est mon travail.

Sanae revenu dans le salon avec un plateau contenant une carafe de café et deux assiettes avec les magnifiques fraisiers. Il posa le plateau devant Kuro et lui remplit sa tasse. Le maire prit son assiette et commença à dévorer son gâteau.

- Je les avait acheté pour le diné mais vu l’heure ça sera pour notre gouter.

Sanae termina rapidement son gâteau et bu un peu de café avant de s’allonger sur le canapé et laissant de la place à Kuro pour être à son aise.

- Tu ne t’es pas trop ennuyé tout seul? Je m’en suis voulu toute la journée et j’étais inquiet de te savoir seul. J’espère qu’il ne t’étais rien arrivé avec ta mobilité réduite. C’est pour ça que je achetais des béquilles ça t’aideras beaucoup plus que moi.

Sanae adressa un sourire affectueux à Kuro avait de tendre le bras pour caresser les cheveux du jeune homme et jouait un peu avec. Puis se redressant un peu Sanae vint embrasser le front de Kuro.

- J’espère que les vêtements te plaise je ne savait pas quoi prendre en faites.

Sanae avait perdu beaucoup de temps dans le magasins de vêtements à choisir des vêtements pouvant plaire à Kuro

Kuro fut soulagé de voir que Sanae ne poursuivait pas plus loin. Il aurait vraiment été mal à l’aise de devoir mentir à son gentil hôte. Parce qu’il n’était pas question que le maire apprenne ses activités, même s’il devait s’en douter…

Voir Sanae partir l’intrigua, mais il en profita pour prendre ses béquilles et en comprendre le fonctionnement. Ca non plus, il n’en avait jamais vu. Très rapidement pourtant, il vut où placer ses bras et les déposa à ses côtés, les yeux étincelants en voyant les gâteaux…Sanae revenir.

« Merci, j’avais faim ! »

La première bouchée avait été délicieuse et Kuro se découvrait une attirance pour les gâteaux aux fraises. Rapidement, tout disparut dans son ventre, calmant sa faim. L’inquiétude du maire le fit rire un peu. Ce n’était pas méchant, mais Kuro trouvait toujours aussi bizarre qu’on s’inquiète pour lui, même s’il appréciait énormément et qu’il ne pouvait plus lâcher ces yeux gris si amicaux.

« La solitude ne me pose pas de problème. Merci pour les béquilles… »

Ca le gênait un peu aussi, parce qu’il ne savait pas si c’était normal d’offrir autant de chose à quelqu’un. Et puis, oui, il était habitué à la solitude, mais être habitué ne voulait pas dire aimer. Kuro avait une sorte de crainte perpétuelle du monde extérieur, mais d’un autre côté, être totalement coupé du monde lui était insupportable. C’était aussi pour ça qu’il appréciait les ordinateurs, ils accédaient à ses désirs.

La caresse fit sourire un peu timidement le jeune hacker. Il n’était pas habitué à sourire. Pas du tout même, et ça se voyait. Ses zygomatiques étaient rouillés. Les baisers le surprenaient toujours autant et celui-là ne dérogeait pas à la règle. Les yeux brillants Kuro s’extasiait un peu, sur tout et rien, comme lorsque l’on découvre une nouveauté et que le charme ne veut pas passer.

« J’aime bien oui, merci…mais tu n’étais pas obligé… »

C’était comme pour les autres choses. Avoir des cadeaux…pas habitué du tout. Et puis, les vêtements lui plaisaient, oui. Mais au dalà de l’habit, c’était de savoir que ceux-ci avaient été choisis pour lui par quelqu’un, que quelqu’un avait peut-être pris du temps…pour lui…Une reconnaissance sans démesurée naissait en Kuro, effaçant les barrières qu’il s’imposait, rendant tous soupçons irrecevable.

Lentement, des larmes commencèrent à couler. Pas de sanglot, pas de gémissement. Seulement des gouttes qui s’écoulaient le long du visage enfantin. Kuro sentait un vide se remplir en lui. Brutalement. Et les émotions coulaient, coulaient, sans qu’il ne puisse même songer à s’arrêter. Il se découvrait un besoin d’affection encore jamais ressentit. Doucement, son corps tremblait alors que l’eau salée souillait un sourire qui devint peut-être maladroit mais exprimant un bonheur pur.

« Mer…merci… »

Un feu semblait s’être enfin allumé, comme si le seul obstacle n’avait jamais été que le manque de carburant. Il ne connaissait Sanae que depuis…une journée, même pas. Et pourtant…même si certaines parties de lui demeuraient rétives…Kuro avait l’impression qu’à force d’insister, Sanae avait réussi à ouvrir quelque chose en lui.

Sanae paniqua devant les larmes de Kuro. Il ne comprenait pas la raison de ses larmes. D'un air inquiet il se figea attendant de voir la suite. Le sourire rassura un peu le maire qui prit Kuro dans ses bras et commença et le câliner.

- Mais ce n'est rien... Calme toi... Sa va aller Kuro...

Sanae resta simplement là, à caresser la chevelure de son invité et à le serrer tendrement dans ses bras jusqu'à ce que la crise passe. C'était la seule chose qu'il pouvait faire pour le calmer. Le mair se demandait ce qui pouvait bien provoquer ces larmes. Le sourire de Kuro avait rassuré Sanae mais il se demandait encore ce qui pouvait avoir produire de telles larmes.

- Ne pleure j'ai peur... j'ai vraiment peur que tu es mal ou que tu sois triste... Je ne veux pas te voir comme ça alors calme toi...

Sanae attribuait cette crise de larmes à la fatigue de Kuro après tout le maire l'avait réveillé alors qu'il dormait surement était-il fatigué au point de craquer? Il berçait doucement le jeune homme dans ses bras attendant simplement que ça passe. Les coups de blues ça finissait toujours par passer il fallait juste attendre un peu.

- Tu peux me dire pourquoi tu es dans cet état? J'espère que c'est une bonne raison pour m'alarmer ainsi.

Sanae disait ça sur un ton de plaisanterie et voulait détendre un peu le jeune Kuro toujours en train de pleurer dans les bras du maire qui se faisait très doux et affectueux.

Kuro se sentit enlacer et ses larmes continuèrent de couler, apaisant une vieille blessure. La tendresse qu'il sentit l'envelopper, tous ces mots doux, ces caresses…Le jeune hacker absorbait ces sensations et s'en enivrait. Incapable de gérer son émotion, il la laissait tout simplement sortir. Sans essayer de comprendre. Il avait déjà rencontré quelques personnes gentilles, mais aucune n'avait été aussi loin, aussi longtemps.

"Je…je…"

Il n'arrivait pas à parler, une boule s'était formée dans sa gorge. Fermant les yeux, Kuro apprécia les mouvements sur lui et essaya de se calmer un peu, ne voulant justement pas que Sanae croie qu'il y ait quelque chose de grave. Un moment passa encore, pendant lequel Kuro puisait dans l'affection que lui prodiguait le maire pour combler un peu ce vide qu'il sentait profond en lui. Puis les larmes cessèrent de couler et le jeune homme reprit possession de ses moyens. Son sourire restait cependant alors qu'il se redressait un peu.

" Je suis content."

L'émotion retombée était tout de même bien présente dans sa voix, ses yeux, son cœur. Mais le fait d'avoir ressentit ce vide le rongeait désormais. Il avait un peu mal…et se rendait compte de ce qui lui avait manqué toutes ces années. Réparant un peu sa carapace, il y laissa néanmoins un espace d'entrée. Pour Sanae. Kuro n'arrivait pas à se dévoiler, ni parler de son passé. Alors réfléchissant à ce qu'avait fait son hôte auparavant, il trouva comment le remercier. Il l'embrassa sur la joue.

" Merci."

Sanae resta à câliner Kuro jusqu'à ce qu'il puisse parler. Le maire fut surprit par la réponse. On ne pleurait pas parce qu'on était heureux à moins que se soit un bonheur intense. Cette réflexion poussa Sanae a s'interroger sur la vie qu'avait bien put vivre Kuro avant ça. Pour être heureux pour des broutilles comme celle-là il n'avait pas dut avoir une vie facile. Le sourire que lui adressa le jeune homme rassura le maire qui essaya les traces de larmes sur le visage enfantin du jeune homme.

- Voilà! Quand on est heureux on sourit comme ça!

Sanae disait ça sur le ton de la plaisanterie mais trouvait en général et surtout là, que le sourire allait mieux aux gens que les larmes. Le maire fut ensuite perturbé par le remercîment de Kuro. Il l'avait embrassé sur la joue et c'était la première fois que le jeune homme faisait un geste affectueux. Sanae rougit un peu d'abord puis sourit de contentement. Si Kuro faisait ça, c'est qu'il appréciait le maire et qu'il se sentait assez allais pour faire ce genre de chose.

Sanae attrapa Kuro par les épaules et s'entraina avec lui pour le câliner en étant allongé. Il était heureux pour avoir réussit à gagner la confiance de Kuro.

- De rien mais je suis content. Alors tu n'as pas à me remercier tu dois juste en profiter. Le temps que tu es ici, tu dois juste te laisser vivre. Je sis là pour m'occuper de toi. D'accord?

Sanae venait de décider de garder le plus longtemps possible Kuro avec lui. C'était agréable d'avoir une personne qui est là quand on rentrait du boulot ou de voir quelqu'un le matin et de manger avec quelqu’un.

Quand on est heureux, on sourit comme ça. Cette phrase accentua un peu les sourire de Kuro, comme si ce dernier avait été libéré d’un doute. Il ingérait les signes que se donnaient les êtres humains dans cette société, mais n’était pas toujours sûr de tomber juste. C’était également pour ça qu’il s’était basé sur l’exemple de Sanae pour l’embrasser.

Le jeune hacker observa avec curiosité le rougissement, mais comprit le sourire. Le sien devint alors candide. Il avait atteint son but et était content. Ses larmes avaient été effacées, mais l’émotion restait présente. Entraîné soudainement, il eut un hoquet de surprise qui contribua à l’atténuer.

Câliné, il se détendit immédiatement et fixa le maire observant les yeux gris qui lui souriaient. Le visage de Kuro ressembla tout à coup réellement à celui d’un gamin recevant son cadeau préféré. Rassuré par ses recherches, par la constance de la gentillesse, il goutait pleinement aux paroles de Sanae. Même s’il avait un peu peur de se laisser vivre.

« D’accord. »

Sa voix était un mélange d’hésitations et de joie. Kuro n’était pas sûr d’y croire. Il commençait à avoir peur de rêver. Cependant, cette chaleur autour de lui était bien trop réelle. Le jeune homme se pelotonna contre Sanae et ferma les yeux. Un détail les lui fit rouvrir.

« Je…on pourrait aller dans un magasin d’informatique ? J’ai besoin d’un ordinateur pour travailler… »

Il était gêné de faire une pareille demande et surtout de parler de son travail. Doucement il ferma les yeux, un peu anxieux quant à la réponse.

Kuro s'était habité à l'attitude de Sanae et participé même à ses câlins maintenant. La question de son invité le déstabilisa un peu mais le maire ne pouvait pas le refuser au jeune homme. Il réfléchit un peu et regarda l'heure. Il était presque 18 heures et les magasins fermait souvent vers 19heures. Le temps de se rendre en ville et de laisser le choix à Kuro.

- Ca te va si on y va demain? Tu n'auras pas le temps de choisir aujourd'hui je t'accompagnerai en voiture. Et puis si tu veux passer dans d’autres endroits tu n’auras qu’à me le dire. En plus demain j’ai ma journée on pourra y aller avant que les gens aille dans les magasins.

Sanae continua un peu à câliner Kuro se posant des questions sur le travail de celui-ci. Il resta silencieux pendant un moment avant d’oser parler.

- Kuro en quoi consiste ton travail? Enfin à ce que j’ai vu sur mon ordinateur je n’ai pas bien comprit ce que tu faisait… Et puis pourquoi es-tu recherché par la police? Enfin si tu ne veux pas me le dire je comprendrai.

Sanae resta calme mais était un peu nerveux de la réponse. Il avait déjà écarter la possibilité que Kuro soit un meurtrier mais il ne savait pas de quoi il était accusé et n’avait pas assez d’informations pour faire des recherche.

- Tu sais tu peux tout me dire… je ne le prendrai pas mal… Je sus là pour t’écouter et m’occuper de toi.

Sanae parlait avec douceur et un sourire rassurant. Il caressa les cheveux du jeune homme essayant de le mettre allaise pour qu’il lui parle.

Demain...Choisir...Kuro dut faire un effort pour empêcher définitivement sa méfiance de revenir et ne pas se comporter comme un enfant capricieux. Mais c'était dur, on ne changeait pas du jour au lendemain. Il savait exactement quel ordinateur il voulait, mais se tint coit, se contentant d'hocher la tête. LEs câlins faisaient plaisir au jeune homme qui commençait à dodeliner de la tête. La question lui fit rouvrir les yeux immédiatement.

" Mon...mon travail ?...je...je..."

Mentir ou ne pas mentir ? telle était la question qui bouleversait l'esprit du jeune homme. Pourquoi était-il recherché ? Kuro hésita, Sanae était gentil, mais...même les gentils ne devaient pas apprécier son travail. Et il n'avait pas envie de le voir partir...ou plutôt de se faire jeter dehors. Les mots doux et la caresse le détendirent un peu, mais le hacker hésitait toujours. Il finit par respirer calmement, essayant de trouver une bonne soltution. Finalement, son regard se voila. Après tout, si Sanae le rejetait, il était habitué, non ? Quant aux autres problèmes, Yor le protégerait, c'était bien leur marché.

" Hacker."

Sa voix s'était faite sombre car il était presque sûr de voir Sanae changer de position vis-à-vis de lui. Il n'avait pas répondu par rapport à la police, mais de toute manière, si le maire se braquait déjà à ça, le reste était inutile. Le visage de Kuro avait perdu de son infantilisme. il était sérieux...très sérieux. Peut-être trop pour quelqu'un de son âge.

Kuro hésitait ce qui n’annonçait rien de bon. Sanae resta calme et laissa le jeune homme s’exprimait clairement et par lui-même. Entendant le mot hacker, le maire soupira soulager. Il c’était imaginer pire, plus un truc du genre voleur, recéleur, ou trafiquant de drogue. Mais ce qui inquiéta Sanae ce n’était pas temps la métier de Kuro mais plutôt la voix du jeune homme qui était devenu sombre et le trop grand sérieux de celui-ci.

- Kuro sa va? Quelque chose t’inquiète?

Sanae adressa un sourire tendre au jeune homme pour le détendre un peu. Le maire se redressa un peu et se leva du canapé.et s’accroupi devant Kuro posant ses main à plat sur les cuisses de celui-ci.

- Tu sais je m’étais imaginer bien pire alors détends toi… Tu n’as pas à être aussi sérieux.

Il se redressa un peu pour l’embrasser sur la joue avant de se relever complètement et de passer à autre chose. Si ce sujet gênait le hacker alors il n’en parlerai plus.

- Je vais préparer le diné si tu as une demande particulière préviens moi. Si tu veux tu peux m’aider ou faire autre chose. Tu fais comme tu veux… Enfin avant je vais ranger tes vêtements dans le placard de ta chambre.

Sanae sourit à Kuro avant d’attraper les nouveaux vêtements. Il retira les étiquettes et plia soigneusement chaque vêtements. Puis il parti en sautillant vers la chambre d’ami et plaça la petit pile de vêtements sur une étagère. Puis Sanae traversa la salon pour aller dans la cuisine où il passa son tablier.

- Si tu veux demain on ira chez toi prendre d’autres affaires ou on peux aussi aller en acheter ensemble. Qu’est-ce que tu es dis?

Si quelque chose l'inquiétait ? Quelle question ! Bien sûr que oui ! Il craignait de voir une fois de plus un visage se fermer devant lui et de recevoir des injures. Alors le sourire le surprit tant il ne s'y attendait pas. Sanae s'était imaginé bien pire ? Mais se rendait-il seulement compte qu'un hacker violait l'intimité des gens ? Que Kuro vidait les comptes bancaires des autres ? Qu'il pouvait provoquer des ruines ou des dénonciations si on le lui demandait ? Qu'il pouvait modifier le contenu d'un ordinateur de manière à ce que la police arrête le propriétaire, ou pire qu'un chef de bande ne le tue ?

Perdu dans cette réflexion, Kuro ne réagit même pas au baisé. Selon sa propre éthique toutes les fautes étaient pardonnables, tant qu'on les réparait. Mais ça ne s'appliquait pas du tout à lui...à part son année de prison, il n'avait jamais réellement payé pour ses crimes. Ce petit paradoxe l'occupa un instant avant qu'il ne rende les armes une nouvelle fois et regarde à nouveau le maire, toujours sans sourire.


" Je peux regarder ?"

Ben quoi ? Il n'avait jamais vu quelqu'un cuisiner, ou alors dans sa petite enfance...il ne se rappelait plus. Peut-être qu'il apprendrait certaines choses. Tandis que Sanae allait ranger les vêtements, Kuro essaya les béquilles. Il mit un moment avant d'en comprendre le mode de fonctionnement puis se dirigea cahin-caha vers la cuisine.

" Oh...on peut passer chez moi...en plus mes cartes bancaires sont là-bas..."

Il ne les prenait jamais en allant courir, préférant prendre un peu d'argent liquide. Sagement, il s'assit sur une chaise...avant de se relever et de demander :

" Je..peux mettre la table ?"

Même s'il n'avait toujours pas souris, son visage était redevenu celui d'un enfant timide.




(dsl pour la qualité...)

Sanae sourit à Kuro qui était en pleine réflexion. Quand celui-ci lui demanda s’il pouvait regarder le maire sourit puis prit un air sérieux et désapprobateur.

- Je t’ai dis que tu étais libre de tes actes si tu veux regarder tu ne me le demande pas-tu le f-a-i-s!

Sanae tira la langue à Kuro puis parti dans la chambre avant de revenir dans la cuisine au le jeune homme était déjà. Le hacker lui dit qu’on pourrait passer chez lui chercher ses cartes de crédits qui était restait là-bas. Le maire passa près de Kuro et tira une chaise pur qu’il puisse s’asseoir. Il ouvrit ensuite les placards et le frigo et sorti diverse aliment.

- D’accord on ira en voiture on passera chez toi puis dans les magasins que tu voudras.

La demande de Kuro le surprit. Mais il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Sanae alla ouvrir le tiroir des couverts et el placard où il y a avait la vaisselle. Il sorti en suite la carafe vide qu’il mit sur le plan de travail et mit à coté le sel et le poivre.

- Tu as tout ce qu’il te faut alors vas-y!

Sanae se retourna vers les ingrédients qu’il avait sorti puis se retourna vers Kuro avec un sourire.

- Tu préfère des pattes à la sauce tomates ou de la viande avec des pommes sautés ou encore une salade de riz avec du thon, et des légumes? Si tu veux autre chose dis le moi, je m’en occuperez.