besoin d'air

[désolé pour la qualité, je suis complétement ivre XD]

Il était effectivement gêné. Enfin...disons qu'il aurait préféré ne pas entendre son nom hurlé dans les bureaux de la mafia. Question discrétion...admettons-le, il y avait mieux. Surtout quand un des pontes de l'économie venait de sortir de la salle...Enfin, de toute manière ce dernier allait mourir, donc ça réglait la question, mais quand même...Ciaira ne changerai jamais.
Et tant mieux d'ailleurs. Son sourire était toujours aussi vivant...et sortait aussi souvent qu'avant.
...
Comment avait-il pu oublier ça ? Au secours...

Le décolleté juste sous son nez, Nico dut se retenir pour ne pas grimacer. Jouer la pimbêche avait toujours ravi sa fiancée.
...
Et l'avait toujours horriblement embarrassé. Surtout quand elle le faisait dans des lieux publics, ou pire, dans des réceptions. En l'occurrence, le bureau était vide, ce qui était un avantage de taille. En deux phrases Ciaira avait brisé sa froideur factice et l'obligeait à mettre une main près de sa bouche pour voiler une ombre de sourire.
N'empêche...elle était quand même sacrément entraînée aux monologues. Il n'avait rien répliqué, rien dit et elle continuait, toujours sur le même rythme.

Un peu distrait, ne l'écoutant que d'une oreille (il n'y avait que ça à faire de toute façon...), Nico associa bizarrement la jeune femme au garçon qu'elle décrivait. Un cauchemar le fit légèrement écarquiller les yeux. Vaëm et Ciaira dans la même salle...Pitié...il faudrait au moins prévoir une sortie de secours. Surtout qu'il n'avait jamais réussi à hurler sur quelqu'un devant la jeune femme...L'héritier avait toujours l'impression d'être horriblement ridicule dans ces cas-là...

Oh ? Il avait entendu le mot père à quelque part...Sortant de son observation et de son mauvais délire, Nico fronça les sourcils, inconsciemment sur ses gardes, comme à chaque fois qu'on lui parlait de Séphiel.
...
Elle n'allait pas baver aussi ? Amusé, mais se gardant bien de le montrer, l'aîné Sawada passa rapidement ses yeux sur les cuisses découvertes avant de les plonger dans les gris de Ciaira. La question souffla immédiatement son amusement. Il détourna les yeux un court instant, cherchant une réponse appropriée avant d'utiliser le même ton ironique et encore froid:

«  Je l'ai revu, tu sais, en faisant ce que le commun des mortels appelle travail. Ca éveille un souvenir en toi ? Ou le sens t'échappe complètement ? »

Il n'avait pas encore vu Séphiel en privé, et franchement, s'en passait complètement. Et puis...il détestait toujours autant considérer ce dernier comme son père. Enfin...il essayait.

« Donc, si je résume, tu es revenue juste pour me voir gêné ou je ne sais quoi. »

Il avait abandonné le vouvoiement et les formalités. Par contre, une idée restait fixe en lui : interdire à sa fiancée toute réunion ou soirée en sa présence. Il ne tiendrait pas sinon. Elle couchait où d'ailleurs ? Tant que ce n'était pas dans son appartement, ça irait. Ils n'étaient pas encore mariés quand même !!! Et il espérait bien fixer la date le 32 février. Tranquillement il se leva, n'appréciant pas de devoir sans cesse lever les yeux.

« A propos de mauvais goût, c'est toujours un Français ? Ou un Russe ? »

Enfin, pour autant que ce soit bien un...L'avantage d'être puissant, c'est que les gens s'abstiennent de faire des commentaires devant vous. Et Nico ne voyait pas d'inconvénient à ce que sa fiancée se comporte comme lui question relations.
D'ailleurs...elle avait bien affirmé vouloir rester avec lui ?
...
Il devait bien avoir encore les archives à trier en cas d'urgence, non ?


(*lui jette un seau d'eau sur la tête*)

Kyo était lassé, fatigué. Son semi combat avec l’autre balourd lui avait donné envie d’aller se reposer dans un coin tranquillement, ignorer l’ordre de l’autre qui lui avait demandé de le rejoindre. Il n’avait tellement pas envie de le rejoindre … Il savait déjà que ce qu’il avait à lui dire ne lui plairait pas et qu’il finirait par sortir de son appartement en sang voir pire, les pieds devant. Quoi que les possibilités pour que cela arrive était assez mince, surtout qu’il semblait que le maître des lieux soit fortement attaché a lui, son esclave. C’était tout ce qu’il représentait pour l’homme après tout, il n’était qu’un objet, un stupide objet qui devait se taire et se laisser manipuler. Pourtant ce n’était pas dans son caractère de se laisser ainsi manipuler … Mais l’homme avait sa vie entre ses mains, que faire à part se taire et jouer au mort ?! Rien malheureusement. Un peu plus jeune il avait essayé de se rebeller … Il avait pris une furieuse correction, correction qui lui avait valu quelques longues semaines en hôpital, sans compter les jours d’isolements. C’était une horreur, la maintenant il se demandait vraiment si il n’allait pas encore en prendre plein la figure, et rapidement. Il savait très bien qu’il allait bientôt prendre une rouste, violente. Tant pis, il aimait réellement Sanae et était bien décidé à le faire comprendre a son bourreau, il était effrayé bien sur, la douleur allait être horrible c’était sur d’ailleurs mais tant pis. C’était pour son petit maire après tout … Rien que cette pensée lui donnait le courage de le faire.

Le courage … Oui c’était le terme idéal. Enfin, maintenant il était installé au côté d’un étranger, aux beaux yeux verts envoutant et aux blessures bien visible. Étrangement cela le rendait que plus intéressant. Kyoshiro ne pouvait que se demander qui lui avait infligé cela. Pourquoi ?! Très bonne question, peut être qu’il lui demanderait comment il faisait de si beau bleu … Pourquoi pas. Ca pourrait toujours servir, faire mal pouvait toujours être utile quand il rencontrait un garde sur un lieu de vol. Intéressant. Il venait juste de finir sa phrase et était légèrement dans la lune, avançant sa main pour caresser la tête du petit chaton. Il ne réagit même pas en sentant la petite bête se sauver rapidement, ce ne fut qu’après quelques secondes dans le silence le plus total qu’il fixa le vide sous sa main et soupira. Il ramena sa main vers lui et s’installa tranquillement, posant son dos contre le mur juste derrière lui, fixant celui d’en face. Il attendait, patiemment que l’autre réponde a ses questions. Il était déçu aussi, lui qui aimait les chats, voila que le petit être s’enfuyait. Petit être stupide va ! Raah ! C’était idiot d’être déçu à cause d’un stupide chaton ! Non ?! Enfin … A tellement penser au chaton il n’avait même pas fait attention que le jeune homme lui avait répondu, il était bien dissipé aujourd’hui, normal à vrai dire. Il lui aurait certainement lancé une remarque ironique mais vu qu’il ne l’avait pas écouté …

C’était plutôt rare qu’il ne remarque pas les choses directement, c’était plutôt lui qui les voyaient ou les entendaient le premier le plus souvent. Pas la. Il était trop occupé à penser a ce que l’autre abrutit risquait de lui faire subir en apprenant ce qu’il avait à lui dire. Le pire était surtout de trouver le moyen de formuler sa pensée. Il s’imaginait bien sortir un « J’aime Sanae Asano ! Toi je te hais depuis toujours ! Je quitte la mafia ». Ouais non ce n’était pas du tout à faire. Déjà dire le nom de son amant risquait d’être fortement dangereux. Alors c’était le truc à éviter en tout premier lieu. Bah après tout a quoi bon se casser la tête maintenant alors qu’il n’était même pas encore face a lui ?! Ca ne servait à rien ! Il serait encore plus stressé en arrivant face à l’homme. Et ca serai pire qu’autre chose. Alors autant l’ignorer totalement et revenir aux événements actuels ! D’ailleurs heureusement qu’il l’avait fait ! Le jeune homme commençait tout juste à lui répondre. Tournant la tête vers lui il sourit légèrement, rassuré. Au moins il ne le taperait pas, dommage et heureusement. Ca aurait été dommage qu’il s’attaque à lui. Bah le ferait-il peut être de toute manière.

- Tant mieux …

Il le fixa en silence changé de position, souriant faiblement. Sourire qu’il perdit rapidement en l’entendant continuer. Non, ce n’était pas possible. Avait-il bien compris ce qu’il venait de dire ?! Il n’était donc pas le seul à appartenir a la mafia sans le vouloir ?! Pourtant Kyo était sur d’être le seul dans son cas, dans cette mafia. Mais le jeune homme semblait sur de lui, pas fier vu son sourire. Cela se comprenait d’ailleurs. Qui voudrait être dans sa situation. Enfin peut être que tout deux n’étaient pas dans la même situation, il avait dit ne pas en faire partit mais lui appartenir … Peut être qu’il n’était pas esclave lui au moins, sans doute. Après tout il n’y avait que Sawada père pour être si cruel pour accepter cela. Il n’y avait que lui, et cela l’étonnerai qu’un simple employé puisse se permettre de prendre un esclave … Surtout que c’était interdit. Peut être l’un des fils Sawada maintenant qu’il y pensait … Sans doute. Non mais même ce n’était pas possible … Pas qu’il appréciait tellement cette situation qu’il refusait que quelqu’un d’autre soit dans son cas, non plutôt qu’il la détestait tellement qu’il ne voulait pas que quelqu’un l’endure comme lui. Son visage était décomposé, rien que l’idée lui faisait de la peine pour l’homme. Il se surprenait même à ressentir de la peine et de la sympathie pour lui. Mais que lui arrivait-il !? Se ressaisissant il secoua légèrement la tête et se redressa, marchant dans la pièce vers le chaton.

- Tu vas me dire que tu es attachée à elle contre ta volonté ?! Comme une sorte d’esclave ?!

S’accroupit face au pot ou se cache le chaton. Sourit très faiblement et le prend délicatement entre ses mains, le caressant avec délicatesse et douceur. Il aimait les animaux en général, tant que ses derniers ne s’amusaient pas à le blesser plus qu’autre chose. La petite bestiole se débâtait légèrement mais Kyo refusait de la libérer, il caressait donc la peluche vivante. Il n’avait que rarement eut l’occasion de caresser un chat, ses derniers le fuyaient la plus part du temps. Kyo était pensif, réellement pensif. Était-ce possible qu’il ne soit pas le seul à être martyrisé dans cette stupide mafia ?! Bon ce qui était sur c’était que ce n’était pas Séphiel celui qui avait touché ainsi le jeune homme. Enfin, à vrai dire il n’en savait rien du tout. Se retournant vers le jeune homme il s’installa en face de lui à terre, le chat entre ses jambes. Kyoshiro fixait attentivement le jeune homme en face de lui maintenant.

- Tu appartiens à quelqu’un … Toi aussi ?!

Kyoshiro continuait calmement a fixer le jeune homme, totalement inconscient de ce qu'il pouvait bien se passer dans le bureau de l'ainé des Sawada. Et puis il s'en moquait franchement. Son regard ne quittait plus le brun, il espérait qu'il se trompait et bientôt il se mit a regretter d'avoir ajouter ce « Toi aussi ». Pourtant il ne rectifia pas le tir, détournant juste légèrement la tête vers le côté, le fixant du coin des yeux en silence.

[Gomen pour le temps d'attente TT_TT]

Il n’était plus seul. « Je ne suis plus seul dans cette merde ». Voila ce que Kyoshiro se répétait en boucle, il n’était plus le seul à être dans une galère monstrueuse. Mais d’un certain côté n’était ce pas malsain de se réjouir de ne pas être seul ?! Si. Qu’est-ce qu’avait donc pu bien faire ce pauvre mec pour se retrouver dans la même situation que lui ?! Les gens de la mafia était donc tous aussi pourrit que cela ? Était-ce jouissif pour eux d’avoir quelqu’un à leurs pieds en permanence ? Allé savoir, il n’était pas dans leurs têtes et heureusement d’ailleurs. Il n’aimera pas voir la mocheté de leur être, déjà trop visible a l’œil humain. Une horreur.

Le voleur s’était déplacé dans la pièce, ne le fixant pas un seul instant. Il s’était direct dirigé vers le chaton, il voulait le caresser tout tendrement. Alors il était allé vers lui, l’avait choppé et cela même malgré le fait qu’il s’était débattu. Saleté de chaton. Ce n’était pas possible ca ! Pour une fois qu’il voulait être tendre avec une de ses petites bêtes cette dernière refusait. Stupide petit truc tout poilu qui savait faire un drôle de truc avec sa gorge. Tiens, est-ce vraiment avec sa gorge que le chat fait ce bruit de moteur étrange ? Bonne question, a chercher. Enfin, la n’était pas le majeur souci de maintenant. Il n’était plus seul et venait a peine de lâcher le terme esclave que déjà il se faisait crier dessus par l’homme. Peut importe, il s’en moquait. Lui il savait très bien que lui-même en était un, cela même si lui ne le désirait pas. Dans ce genre de cas la, ce n’était pas comme ci il avait son mot a dire. Au contraire, c’était plus du genre « Ferme la et laisse toi faire sinon je te fracasse le crane. ». Subtile n’est-ce pas ? Mais efficace …

Finalement le voleur a lunette se retrouva au sol, le chat entre les mains, le caressant avec tendresse. Ce dernier ronronnant avec force, emplissant la salle de bruit de ronrons adorables. C’était étrange comme sensation. Doux. Mais bizarre. Enfin. L’homme a lunette venait juste de lâcher la phrase critique. D’ailleurs pourquoi avait-il ajouté ce « Toi aussi ». C’était trop clair maintenant. Si le brun aux yeux verts en face de lui n’avait pas compris … Kyoshiro avait légèrement détourné la tête, il ne voulait pas le regarder en face, par peur peut être. Cela le troublait que quelqu’un d’autre que lui soit dans ce genre de merde sans nom et sans fin.

Le fixant du coin de l’œil, il fronça légèrement les sourcils en voyant l’homme modifier sa façon de le fixer, plus douce étrangement. A croire qu’il le comprenait. Peut être après tout. Quoi que … Personne ne pouvait être pire que Séphiel, personne. Du moins personne qu’il connaissait, après si l’homme lui sortait un nom qu’il ne connaissait pas … Peut être en effet qu’il était tombé sur pire. Sans doute. Enfin. Retournant la tête vers le jeune homme en le voyant poser sa tête sur ses jambes remontées il fronça les sourcils. Il semblait fatigué, épuisé même. C’était sans doute cela en effet.
Quel ne fut pas sa surprise en apprenant le nom de son tortionnaire. La famille toute entière était-elle pourrie ?! Enfin, entre le fils ainé et le père. A croire que c’était dans leurs gènes d’avoir un esclave a leur service. Quelle bande d’être abject. Et dire qu’il avait eut du respect pour l’ainé de la famille. Quel horreur. Si il avait su … Il n’aurait certainement pas agit comme cela. Ordure. Tout simplement, écœurant surtout.

Il ne déclara rien sur le coup. Détournant juste la tête après la question du jeune homme. Il n’arrêtait pas de penser que la famille toute entière était pourrie et immonde, peut être que les frères de Nico étaient pareils. Allé savoir. Peut être que finalement le jeune homme et lui n’étaient pas les seuls dans cette galère sans nom. Sans doute étaient-ils plusieurs. Qui pourront le dire de toute manière ? Personne justement. Kyoshiro n’en revenait pas. Ce n’était pas possible. Il avait même arrêté ses caresses sur la tête du chaton. Se dernier avait même réussit a prendre la poudre d’escampette. Saleté de chat pas capable de rester en place ! Bah de toute manière Kyoshiro ne lui en voulait pas. Il avait raison Kyo n’était pas une bonne fréquentation d’après les dire. Tant pis. Se reconnectant a la réalité il secoua la tête et eut un léger soupire, appuyant sa tête contre le mur derrière lui, remontant ses jambes contre son torse.

Voila qu’il se mettait a avoir un coup de blues. Crétin. Il laissa un silence pesant s’installer dans la pièce. Aucuns des deux ne bougeaient. On entendait plus que les respirations des deux et les grattements du chaton dans l’un des pots de fleur. Grattement qui occupait toute la pièce. Le voleur se focalisa dessus, se berçant de cela en souriant légèrement, faiblement. C’était apaisant comme d’entendre la respiration de quelqu’un d’autre. C’était bien. Il n’était plus seul. Plus du tout. Enfin ce n’était pas une victoire bien au contraire. Une lourde défaite. Il aurait souhaité ne pas rencontrer quelqu’un comme lui, dans la même galère que lui. Bah peut être que Nico était plus « doux » que son père … Quoi que vu les bleus multiples couvrant le corps du jeune homme, étrangement il avait un doute.
Assez. Finalement il en avait marre de se silence. Lâchant un soupire exaspéré, il étendit ses jambes dans le couloir, fermant les yeux. Pourquoi tout devait être aussi chiant. Un nouveau soupire se fit entendre avant qu’il n’accepte enfin de parler.

- Nico … Oh pas mal … Moi je me retrouve avec son père … Séphiel et moi ca ne fait pas qu’une semaine a peine … Ca a commencé l’année de mes 17 ans, j’ai 21 ans maintenant … Je te laisse faire le calcul …

Pourquoi parlait-il de nouveau de ca. Il allait encore se sentir mal et aurait certainement une furieuse envie de frapper dans quelque chose encore, inlassablement. C’était horrible cette sensation. Sentir son cœur se comprimer dans sa poitrine. Fermant les yeux calmement, il se força a respirer doucement, calmement. Ca ne servait a rien maintenant de toute manière. Il était la depuis tellement longtemps. Il ne comptait même plus les jours, même plus les mois et encore mois les années. Cela le déprimait quelque peu.

- C’est risible hein … On est sans doute tombé sur les deux êtres les plus abjects de tout cette mafia pourrie … Toi comme moi … Nous n’avons pas de chance.

Lui jetant un coup d’œil il l’observa attentivement, relevant finalement une jambe sur son torse. Il était fatigué, énormément tout a coup, comme ci le fait de se remémorer de tout cela avait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Bah d’un certain côté c’était bien cela. Se remémorer un tel souvenir, souvenir qui ne l’était pas étant donné qu’il vivait toujours dedans, n’était pas forcément plaisant. Il avait besoin de Sanae maintenant. Le prendre dans ses bras et ne plus bouger, humer son odeur, écouter son cœur qui bat. Son absence n’était que plus cruelle pour l’homme a lunettes. Il avait besoin de lui. Tellement.

- Tout deux dans le même sac, utilisé comme jouet … Quelle vie ! Franchement …

Voila qu’il continuait sur sa lancée. Fallait sérieusement qu’il s’arrête sinon il finirait par se mettre a trembler et a faire une de ses crises de nerfs. Il détestait tellement sa situation. Il ne savait même pas comment il faisait pour tenir encore. Enfin maintenant s’il le savait. Sanae. Mais avant ? Comment avait-il fait …. ?

[Gomen >< C’est pas super é_è]

Ses yeux parcouraient les motifs des boiseries, un peu absents, pensant à ce père qu'au final il n'avait jamais eu. Ainsi le pli soucieux lui fut inconnu, comme tout effet provoqué par sa réponse. Que quelqu'un s'inquiète pour lui autrement qu'au niveau des jeux de puissance, il ne pouvait tout simplement plus l'imaginer.
Etait-ce simplement possible ?

La tension disparut lentement avec les mots, il aurait pu la remercier mille fois pour ça. Juste réussir à passer les sujets comme s'il ne s'agissait que de vulgaires billes au choix aléatoires. Plus de Séphiel, mais un léger sourire devant sa bêtise. Les yeux bleus admirèrent la mutinerie, vaguement amusés avant de s'éclairer complètement devant la grimace.
Ouais...
Sauf que maintenant ses feuilles étaient totalement mélangées.

Avec un soupire, il s'amusa à les reclasser tandis que Ciaira continuait à parler avec un débit décidément impressionnait. Il le fallait bien, elle parlait pour deux. Et disait des niaiseries. Mais des niaiseries amusantes et qui dessinaient lentement un sourire non dissimulé sur le visage de l'héritier. Au point qu'il continua avec elle, sans plus se soucier de ses feuilles ou du prochain rendez-vous.

« Non...pas en assez bon état. »

Mais aussi...il n'avait pas envie de se débarrasser de Vaëm, pas encore. Surtout vu l'épaule que celui-ci lui avait offert. Nico passa son bureau pour s'asseoir près de sa fiancée, il savait que celle-ci allait en profiter mais s'en foutait. Ciaira était Ciaira, la seule à qui il ait jamais songé quand son père lui avait balancé à la tête qu'il devait se fiancer. Autre jour mémorable.

Déçue au lit ? Des souvenirs lui rappelèrent à quel point ce n'était pas étonnant. Ces paroles, loin de l'agacer le firent doucement rire. Top. Vingt minutes. Il avait craqué plus rapidement cette fois. Même si son visage restait sérieux et sa voix froide.

«  Heureusement que ce n'est pas avec moi que tu te maries alors. Ceci dit, tu ne sais pas choisir, c'est pour ça...  »

Le goût des piques pétillait agréablement sur sa langue. Il avait oublié ça. Une longue détente suivit sa respiration, dans les poumons...puis son corps en entier.

« Tu dors où ? »

Tant que ce n'était pas chez lui...il aimait bien parler avec elle, mais dans l'intimité. Et il avait renoncé depuis longtemps à qualifier son appartement de ces termes. Un vrai moulin. Nico était même prêt à lui payer l'hôtel.

...

Sauf qu'il ne le lui dirait jamais, elle était capable d'accepter la proposition...sur long terme.

Le silence, dans certaines circonstances il adorait l’instaurer et voir comment réagissait son interlocuteur. Juste pour voir dans quel état cela pouvait le mener. Chez certaines personnes cela pouvait créer de fort changement psychologique comme la paranoïa, la schizophrénie … Bon c’était sur que la tout de suite il aurait été trop fort pour créer une situation qui puisse mener a cela. Et puis il ne voulait pas la créer. Le brun aux yeux vert ne lui avait rien fait a part partager sa souffrance a cause d’un autre idiot de cette mafia.
Nico, Séphiel … Tel père tel fils comme le disais si bien le dicton … Kyoshiro ne pouvait s’empêcher de penser, ou plutôt de se demander si les autres frères de Nico étaient ainsi … Sans doute oui, après tout si l’arbre était à moitié pourrit et manger par les termites, le pourcentage de chance pour qu’il reste des branches saines était nul.

Enfin, ce n’était pas comme ci cela l’intéressant. De toute manière il était dans une sacrée galère depuis maintenant 4 ans, cela ne risquait pas de changer. Malheureusement. Le vieux pervers qui lui collait au cul ne semblait pas décidé à le relâcher ou à le laisser filer. Comme il disait si bien « Tu es ma chose Kyoshiro ». Comment espérer pouvoir partir avec de tels mots.
En plus il se laissait aller face a un parfait inconnu, ca ne lui ressemblait pas. Un inconnu dans le même cas que lui, certes. Mais un inconnu quand même. Il avait faillit rire en entendant que cela ne faisait que une semaine. Mais il avait compris dans quelle galère le pauvre petit se trouvait. Lui avait pris « l’habitude » dira-t-on. Bon il s’en passerai bien de cette habitude, c’était clair même. Mais le fait est que l’on ne fait pas toujours tout ce que l’on veut.
Il n’avait donc pas rit, il était l’un des seuls dans le même cas de figure que lui. Alors se tirer des plombs entre personnes dans la même galère serait idiot. Et une perte de temps. Autant se soutenir dans ce genre de cas, L’union fais la force après tout, enfin c’est-ce que l’on disait. Après de la a savoir si c’était la vérité et si cela était vraiment efficace surtout … Enfin qui ne tente a rien n’a rien. Ah ! Encore un dicton …

Tiens … Des larmes. Inconsciemment les sourcils de Kyoshiro se froncèrent alors qu’il fixait le jeune homme pleuré. Pourquoi pleurait-il d’ailleurs. Était-il compatissant de sa situation ? Surement oui … Sinon il ne pleurera pas, lui qui semblait si fier. Faisant une petite moue, le jeune voleur continua à caresser la boule de poil. Cette dernière correctement affalée sur ses jambes, comme si il était un matelas confortable et moelleux. Au moins il servait à quelque chose à ce chaton. Continuant ses caresses il laissa sa colère et sa haine filer dans des mots. C’était si bon de se laisser un peu aller de temps en temps. Juste histoire de relâcher cette pression insoutenable qu’il gérait seul depuis quatre ans. L’homme en face ne semblait décidé qu’à lui offrir des hochements de tête, soit. Il parlera seul donc.

Détournant la tête finalement, bien content de s’être un peu vidé il n’entendit que faiblement la question. Il voulait son nom. N’était-ce pas dangereux s’il jouait la comédie. Imaginez si finalement le brun était a la solde de Séphiel … Un léger rire envahit le voleur alors qu’il retirait ses lunettes pour se masser les tempes. Il devenait parano maintenant. Quel horreur. Il savait pourtant que quoi qu’il fasse cela reviendrait toujours aux oreilles de son bourreau. Alors s’il devait jouer avec le feu … Autant le faire correctement, quitte a brulé en enfer. Bah de toute façon c’est là-bas qu’il irait selon la bible. Enfin, il laissa un temps mort s’installer de nouveau avant de revenir vers le brun, souriant très légèrement.

- Kyoshiro Masahari … Mais appelle moi donc simplement Kyo, les formalités et les règles d’éthique je ne supporte pas …

Repoussant doucement la petite boule de poil il se redressa, s’étira calmement et s’avança vers le jeune homme. Il ne voulait même plus lui faire mal. C’était devenu une source d’attention. Car comme lui il souffrait de cette situation aussi petite la durée de cela. Les hommes de cette mafia étaient tous des monstres, cruels et dégueulasses à en croire ce que Kyo pouvait observer. Génial non ? S’installant calmement aux côtés du jeune homme il fixa le mur en face de lui, levant doucement une main pour caresser légèrement les cheveux du jeune homme.

- Je ne sais pas pourquoi tu pleures … Mais calme toi donc va … J’imagine que tu n’aimerais pas que ton bourreau te vois ainsi. Enfin c’est toi qui vois hein, mais dit moi … comment t’appelles-tu toi ?!

Ne sachant pas trop quoi faire d’autre, il laissa sa main retomber sur l’une de ses cuisses. Il avait en quelque sorte perdu l’habitude de réconforter quelqu’un, mais pas celle d’être mal en voyant des larmes. Même celles d’un inconnu. Trop sensible encore. Pourtant il faisait des efforts. Mais sans doute que savoir que le jeune homme était dans le même cas que lui, lui embrouillait les méninges. Bien sur il n’irait pas jusqu’à pleurer. Il avait fait son deuil de sa situation. Et fort heureusement, sinon il serait six pieds sous terre a l’heure actuelle. Kyo ne laissa pas le silence s’installer de plus belle, car déjà il se tournait vers le jeune homme.

- Ecoute … Si tu as besoin de parler je suis la … Je sais que c’est prétentieux de ma part. On ne se connait même pas. Je sais juste que l’on est a peut près dans la même situation … Je sais que toi et moi on sera sans doute les seuls à se comprendre mutuellement.

Passant une main dans sa tignasse il détourna la tête, fixant un point fixe. Soit une plante verte en faite. Il n’avait jamais essayé de donner son aide à quelqu’un autre que son frère ou sa sœur. Et il avait sérieusement pensé que ce ne serait pas ici non plus qu’il le fera. Comme quoi il pouvait se tromper, et lourdement.

- Enfin … Je suis la quoi … Si tu as besoin d’aide pour quoi que ce soit, n’hésite pas …

[Pardon pour la qualité et le temps d'attente ><]

L'exclamation et l'expression de joie de la jeune femme le firent clairement sourire. Il devait se l'avouer,ce visage aux traits délicats était si magnifiquement sauvé de la beauté banale par ses expressions qu'il en était captivant. Nico aimait la compagnie de Ciaira. Elle étai en quelque sorte la vie qu'il lui manquait, ses bêtises étaient celles qu'il rêvait de faire, son rire celui qu'il aurait aimé avoir.

Le baiser bruyant ne l'offensa pas, l'héritier Sawada s'éloignait de plus en plus rapidement de sa charge froide de solennité. Ses bras se croisèrent délicatement autour de la taille fine et nerveuse, alors que lui-même se détendait nettement, oubliant sa peur des agressions. En elle, il avait suffisamment confiance. La vague de bien-être amena le gout salé des piques sur sa langue. Les yeux bleus perdaient gentiment de leur froideur pour se faire plus chaud, virant progressivement au bleu des eaux accueillantes. Il ébouriffa ses cheveux, puis s'interrompit, étonné par la facilité avec laquelle les vieux réflexes revenaient.
Puis un nouveau sourire jaillit,suivit d'un deuxième rire qui lui fit oublier son léger embarras.

« Mouais, je suis sûr que la flatterie tue au bout d'un moment. Enfin, de toute manière j'espère éviter le mariage quand même...je ne tiendrais pas plus de...une semaine ?Non. Deux allez. »

Il n'était qu'à moitié sur la plaisanterie. Nico n'avait juste pas envie de se marier. Pas comme ça, sans que sa volonté soit engagée et qu'il soit forcé. Il appréciait énormément sa compagne d'enfance, mais...
Bon d'accord, il ne savait pas ce que « être amoureux » était censé vouloir dire, il connaissait la définition classique, mais n'était au fond même pas sûr qu'il y en ait une.
Bah...
De toute manière ça allait forcément finir comme ça. Il aurait sûrement des enfants en plus puisqu'il fallait bien des héritiers. Non, ça il ne fallait pas y penser. Son moral allait perdre tous les bénéfices de la présence de Ciaira sinon.

Ses yeux se baladèrent un peu, goutant aux formes qui se tenaient collées contre lui, appréciant cette respiration calme, ce parfum vif et doux. Il eut un léger sursaut à la réponse et ses yeux s'agrandirent d'horreur. Non. Pitié. Elle n'allait quand même pas s'incruster chez lui. Avec la montagne de bagages ??? Autant la caser dans un autre appartement tout de suite.
Puis...
Il tenait à ses nuits, à sa liberté de travail aussi. Et à Vaëm. D'accord, Ciaira avait au moins autant de répartie que l'hôte, d'accord, ils étaient aussi agréable à regarder l'un que l'autre. Mais...Ciaira était de la haute...elle ne prenait pas les mêmes risques que Vaëm. L'audace du jeune homme l'amusait en même temps que de le contrarier. Non. Décidément Vaëm et Ciaira...ce n'était tout simplement pas la même chose. L'un sentait l'interdit alors même que l'autre était forcé.

Enfin, il en résultait que...Son visage se détendit brusquement. Ouf. C'était vrai. La jeune femme avait toujours eu en horreur ce lieu sordide – enfin, les jardins étaient beaux quand même – et aimait pourrir les fêtes.
Un sourire se dessina clairement sur le visage fatigué. Oui, pourquoi pas...Mais il n'en aurait jamais le temps. Délicatement ses lèvres se posèrent sur la nuque pour y rester, courbant légèrement le corps de Nico. Mh, son prochain rendez-vous allait bientôt débarquer.


(Herm, désolé pour l'ensemble, le temps la qualité et toussa)

Rencontrer quelqu’un dans un tel contexte était assez étrange pour Kyoshiro. Qui aurait cru qu’il aurait rencontré quelqu’un dans le même cas de figure que lui. Ne n’être qu’un jouet aux yeux de quelqu’un était pas une chose facile et en parler ne servait franchement à rien. Ce n’était pas compréhensible par rapport aux autres. Déjà que d’être gay posait pas mal de problème aux niveaux du regard des autres alors si en plus tous savaient qu’il n’était qu’un jouet, un petit chien-chien au chef des yakusas. Rien que penser cela, le dégouttait. Comment en était-il arrivé la. Lui qui avait une vie plutôt houleuse mais géniale dans sa jeunesse. Comme son frère et sa sœur lui manquait horriblement. Il n’avait qu’une envie revoir sa sœur et peut être retrouvé son frère. Mais tout ceci n’était que rêve éphémère face à la vie qu’il vivait maintenant. Il ne pouvait plus penser a son passé, il n’avait plus le temps, entre son nouvel amant et le retour du chef de la mafia en ville. Il ne pouvait plus penser qu’a eux, même si il aurait préféré ne pas penser à Séphiel mais se consacrer qu’à Sanae. Impossible. Il en venait presque à détester cette vie que l’on lui avait obligé à vivre.

Installé dans un corridor en face du bureau du fils de son bourreau il discutait avec un homme sublime aux yeux verts impressionnant, ce dernier en larmes. Lui qui s’était pourtant promis de ne pas être, de ne plus être sensible à ces petites perles qui pouvaient s’écouler des yeux de victimes comme de tortionnaires. Dans ce cas la, c’était bien une victime et peut être était ce pour cela qu’il voulait l’aider à aller mieux. Sans doute ou peut être qu’il avait été charmé par la beauté du plus jeune. Non ce n’était pas cela non plus, malgré la beauté évidente du jeune homme il n’aimait plus que Sanae maintenant. C’était ainsi et il ne voulait pas quitter son objectif de vue.

Il venait juste de lui dire son prénom afin de combler la question du jeune homme. Et hésitait franchement sur la manière d’agir maintenant. Depuis combien de temps n’avait-il pas tenté de réconforter quelqu’un. En faite depuis hier soir. Enfin. La ce n’était pas le même contexte, et pas la même personne. Ainsi il trouva approprié de caresser la tignasse du jeune homme afin de le réconforter en restant assez éloigné pour ne pas être trop envahissant. Il n’aimait pas du tout cela. Et ce fut un … Echec. Rapidement il vit Vaëm, vu que c’était son prénom, se dérober de sa main. Le voleur la laissa donc retomber sans rien dire, le fixant en se forçant à lui offrir un sourire calme.

Kyo ne fit même pas attention au fait que Vaëm ne lui donna pas de nom. Après tout peut importe, il avait un visage, et un prénom pour le nommer. C’est tout ce qu’il demandait pour l’instant. Il n’allait pas aller fouiller sur lui plus tard, vu ce qu’il l’attendait. Le pourcentage de chance pour qu’il en ressorte assez en forme pour pouvoir faire cela était trop faible pour y songer. Il le savait très bien en plus. Allé sortir a son bourreau qu’il en aimait un autre c’était comme signer directe son arrêt de mort pour six-pieds sous terre. Pourtant il comptait bien le faire, il était bien motivé a le faire et ne ferai surement pas marche a rien cette fois. Il était d’ailleurs aussi motivé a apporter son aide a Vaëm car déjà il lui proposa l’inimaginable. Lui qui semblait si dur venait d’offrir une main tendue et franche a un inconnu qui aurait très bien put être un très bon acteur. Malgré le risque il le fit tout de même.

Et la réaction fut réellement plaisante à voir. Du moins quand enfin il la vit, car au départ il ne faut pas oublier que Kyo avait un tête-à-tête avec une plante en pot. Véridique en effet. Mais quand enfin il se décida à regarder de nouveau Vaëm il fut agréablement surpris en voyant un sourire magnifique accompagné d’un regard plein de tendresse. Qu’il était beau. Kyoshiro comprenait pourquoi Nico voulait le garder près de lui-même si ce n’était que pour le battre et le violer. Malgré tout si Nico faisait cela il risquait de rater bon nombre de choses merveilleuses venant de Vaëm. Ce dernier ne sourirait certainement pas ainsi si Nico le frappait violement. Comme quoi la gentillesse de temps a autre pouvait être source de bonheur. Sauf que la, les yakusas en étaient totalement dépourvus, ils n’étaient plus que des bêtes sauvages déchiquetant, arrachant et mangeant tout être qu’ils trouvaient sur leur passage. Des cannibales sans cœur, ni âme, des tueurs sans pitié. Ils en loupaient des choses. Tant pis pour eux.

- Comparer nos temps avec chacun de ces monstres ne sert a rien … On souffre tout deux de quelque chose que seul quelqu’un qui le vit peut comprendre … En ce sens, tu es le seul à pouvoir me comprendre, au moins un peu …

Le voleur le laissa détourner la tête sans dire mot, le fixant avec attention avec un léger sourire aux lèvres. Vaëm était vraiment de ceux qui sont adorables et qui avec un premier regard on a envie de protéger et d’aider. Malgré tout ce regard était celui d’un homme fatigué et épuisé. Il n’en pouvait plus et le restant de larmes accroché à ses lisses en témoignait suffisamment pour ne pas être dupe face a son sourire. Il craquait face à cette situation. Ou si ce n’était pas encore le cas il ne tarderait pas à le faire réellement. Et la ce serait désastreux. Du moins s’il se laissait vraiment aller, cela resterai à voir selon son caractère. Il le fixait avec attention et d’un certain côté sa demande suivante ne l’étonna pas. Rester devant la porte de Nico alors qu’il parlait de choses personnelles avec le risque d’être découvert a tout moment par un yakusas ou Nico lui-même, ou encore cette bimbo a ballon a la place de la poitrine. Il valait mieux partir.

- Oui tu as raison …

Se relevant calmement, avec lenteur il s’étira. Il n’avait pas mal pour l’instant, cela ne saurait tarder c’était clair alors profitons de se corps encore sans aucunes courbatures, ni coup, ni bleu, ni rien. Pour l’instant. Un léger sourire moqueur se déposa rapidement sur ses lèvres alors qu’il restait à fixer l’entrée sans dire un mot, plongé dans ses pensées sombres pendant quelques instants. Un bruissement le fit revenir à la réalité alors qu’il baissait le regard vers le chaton qui s’amusait joyeusement avec un papillon venu s’égarer ici. Le chaton lui sautant dessus toutes griffes sorties tel le prédateur qu’il était. Un soupire inaudible s’échappa de ses lèvres entrouvertes alors qu’il se tournant vers Vaëm calmement, lui souriant doucement.

- Je vais t’aider … On ira plus vite alors n’ai pas peur … Je ne te veux aucuns mal, d’accord ?

Il alla prendre le chaton et le posa délicatement sur le ventre de Vaëm, attendant son accord en quelque sorte. Il attendit quelques secondes avant de poser un genou a terre et de glisser doucement ses bras sous Vaëm, l’un dans son dos avec délicatesse et l’autre sous ses genoux. L’attirant ainsi à lui en silence, il le souleva doucement, difficilement au départ n’ayant pas de point d’appui. Une fois debout, ses paquets entre les bras, il se dirigea calmement vers les toilettes de service. Ce n’était pas loin et le risque d’être vu à cette heure était assez rare donc du coup, il pouvait y aller tranquillement. Toutefois, la route n’était pas longue et rapidement ils se retrouvèrent tout les trois a l’intérieur des toilettes alors que Kyo allait doucement déposer son paquet sur le lavabo avant d’aller fermer la porte et s’asseoir au sol en souriant.

- On sera plus tranquille ici je pense … On ne risque pas d’être dérangé je pense … Enfin, il faut espérer maintenant, n’est-ce pas ?

L’endroit était luxueux comme tout le domaine d’ailleurs, comme ci ce stupide chef des yakusas voulait impressionner ses invités jusqu’aux toilettes. Vraiment idiot et inutile, à croire qu’il aimait dépenser de l’argent inutilement. Si c’était cela il n’avait qu’à lui donner ou faire des dons ! Mais ce pouilleux était trop égoïste et radin pour donner la moindre pièce. Enfin. La ils étaient tranquilles pour un moment, enfermés tout les trois.

- Dit moi … Tu ne m’as pas dit comment tu as finit dans les pattes de Nico Sawada …

Sa tête alla doucement vers la gauche avant de se redresser, le fixant de ses yeux grisés avec insistance, ses lunettes pour une fois bien en place. Son regard n’était que attentif et en rien agressif. Il était simplement curieux de savoir comme lui, Vaëm, avait réussit à tomber dans la même situation que lui. L’avait-on lui aussi vendu afin de payer des dettes ? Si c’était le cas, la situation pourrait presque en devenir risible. Il manquerait plus que l’on dise à Kyoshiro qu’ils étaient frères de mères différentes. Risible. Non ce n’était pas possible que leurs histoires soient si similaires. Il ne fallait pas trop abuser. Et puis si Vaëm était arrivé ici dans les mêmes conditions, il pourrait le plaindre, même si c’était déjà le cas maintenant en faite. Bref.

Il avait noté la surprise et ses lèvres s'étaient retirées. Ciaira lui avait manqué et Nico avait cru pouvoir le dire à travers un geste. Mais peut-être outrepassait-il ses droits. Après tout c'était lui qui était venue la voir pour lui demander sa main. Ou plutôt pour la supplier d'accepter de s'enchaîner à lui. L'héritier Sawada n'avait toujours pas compris pourquoi la jeune femme avait accepté. Elle perdait la chance de vivre avec celui qu'elle aurait pu aimer un jour. Bien sûr, pour l'instant ils faisaient ce qu'ils voulaient. Bien sûr après le mariage les amants seraient toujours possibles.
Mais ce n'était pas pareil.

Nico n'était pas doué avec les sentiments des autres, mais il lui semblait que lorsque l'on aimait quelqu'un, la partager restait très délicat. Après tout, il était sur-protecteur avec ses frères, peut-être pour ça. Ses réflexions lui firent relâcher un peu la prise de ses bras sur la jeune femme. Son regard était effectivement doux, tranchant agréablement avec le froid glacial qui s'en dégageait quelques minutes plus tôt. Ciaira était comme une soeur après tout, il se connaissait depuis l'enfance.

«  Oh...un rendez-vous de plus... »

L'air soucieux ? Fatigué surtout, mais il avait bien un autre rendez-vous, ses journées ne lui laissaient que peu de temps. Pourtant il allait faire patienter un peu la personne, après tout, qui pourrait bien le lui reprocher...hormis Séphiel bien entendu.

«  Il a cherché à s'enfuir... »

La voix du mafieux avait lancé ça sans y penser, tant il était concentré par un détail. Est.ce que Ciaira regrettait sa décision ? Vaëm s'était doucement estompé dans son esprit, chassé par 'importance que Nico accordait à sa fiancée. Hésitant, il fixa lui aussi leur reflet dans la glace, les détaillant,appréciant ce contact tranquille. A nouveau il se courba, cette fois pour demander d'une voix basse et douce.

«  Pourquoi avoir accepté...de m'épouser ? »

En réalité, peut-être allait-il décommander ce rendez-vous. Il se sentait las, très las. Ses nuits devenaient sans cesse de plus en plus courte, occupé qu'il était par Vaëm et les affaires à gérer. Pourtant son esprit restait alerte ( si on omettait l'après-réveil), et là ce dernier était pleinement intéressé par la réponse de Ciaira. Nico n'avait guère changé. Il ne pouvait juste pas comprendre qu'on puisse l'aimer, ou l'apprécier.

[Bon bah puisque Kyo s'en est allé... T^T]










[Désolé XD c'est... court...]

En un réflexe ses bras soutinrent la taille de Ciaira pour l'aider à rester stable. Bisou sur le nez...sourire amusé en retour, et cet éclat de rire qui faisait fondre à chaque rencontre la glace de ses yeux. Ils devaient vraiment avoir l'air d'un couple de jeunes amoureux, oui, sauf qu'à part les cases fiançailles et mariage, rien ne ressemblait à une romance. Les yeux bleus détaillèrent les noirs un instant, avant de s'éclairer devant la bêtise de la réponse et son sérieux.

Heureuse, oui et non. Il ne serait jamais là après tout, toujours à courir pour régir la famille, rarement présent pour la sienne. Un père qui se devait d'ignorer ses enfants, en éduquer un pour en faire un héritier...Il y avait Shine...oui, mais il fallait encore que le conseil de la mafia l'accepte réellement, après sa disparition. Ce qui n'était pas gagné. Un enfant adoptif n'était jamais bien positionné pour les guerres de pouvoir.

Secouant la tête pour chasser ses idées noires et mieux profiter du sourire de sa fiancée, il la regarda, une moue grognonne s'affichant sur son visage.

« C'était pas une question stupide... »

Il en avait peur de ce mariage, de ne pas pouvoir bien gérer son temps, d'avoir ruiné la vie de son amie, de celle de leurs futurs enfants. Mais pour l'instant, Nico laissa Ciaira s'échapper de l'étreinte, la lâchant totalement. Le temps s'écoulait, et malgré son envie de rester à l'écouter dire des niaiseries, à rire peut-être, le travail l'attendait.

« J'aimerai bien ''ma chérie'', mais quelqu'un risque de ne pas apprécier l'idée. Séphiel doit haïr le terme ''se reposer'' quand il s'adresse à ses fils. »

Le jeune homme profitait de l'instant pour laisser s'échapper sa gentillesse. Il n'y avait personne dans le bureau, que lui, et celle qu'il n'arriverait plus à tromper. Son masque était fragile face à Ciaira. Face à beaucoup de personnes. Trop.
Peut-être comprenait-il les emportements de son père. Sans les accepter. Nico vacillait entre son envie de prendre le pouvoir et celle de le fuir. Doucement, il fit tourner la jeune femme vers la sortie.

«  Va agacer quelques richards pour moi tu veux ? Pendant que je les arnaque ? »

Accompagnant sa fiancée jusqu'à la sortie, il en profita pour ordonner le rapatriement de Vaëm au Luxurious club.
...
D'ailleurs où était-il celui-là ? Il y avait une magnifique tache de sang sur le plancher, et plus personne...pas de gardes...rien. L'hôte n'avait quand même pas encore décidé de s'enfuir ??? Abandonnant Ciaira, Nico traversa le couloir, se dirigeant logiquement vers les toilettes, autant vérifier avant de s'énerver n'est-ce pas ? Option raisonnable et vérifiée lorsqu'il y trouva son jouet. A un détail près. Le garde s'était métamorphosé en le jouet de son père. Un intouchable. Un voleur à son service aussi. 

« Kyoshiro, mon père vous attend, et mes coffres le résultat de votre vol programmé. »

Sur ce il empoigna Vaëm pour le mettre dans les bras d'un de ses hommes avec pour mission de le ramener au club. Là où il ne dérangerait plus et pourrait se reposer convenablement.