Petit incident (pv Kuro Tenshi) [fini]

Sanae avait réussi à partir et avait fait appeler sa voiture. Il avait ordonné à son chauffeur de rentrer chez lui et devenir demain à la première heure chez lui pour récupéré le maire et la voiture. Une fois cela réglé, le maire mit les gaz est fonça dans la ville sans trop faire attention. Il était dans un état mental pitoyable et en avait marre de la journée. Il arrivé maintenant dans le centre ville et ralentit un peu le rythme mais restait à la limite de l'infraction.

Sanae retourna sa tète pour observer un kiosque à journaux et observa les titres. Il était en première page de la plus pat des journaux se qui l'énerva et le poussa à accéléré encore un peu. En regardant à nouveau la route il s'aperçut que quelqu'un venait d'entamé la traversé. C'était trop tard pour s'arrêté Sanae le savait bien. Il freina tout de même comme un dingue mais percuta quand même le jeune homme.

Totalement paniqué Sanae se jeta hors du véhicule et s'approcha du jeune homme avec une moue douloureuse. Il avait qu'il allait être reconnu mais il ne pouvait pas laisser ce garçon par terre. Il s'accroupi au coté du jeune homme et le regarda avec une peine dans le regard.

- Hey! Monsieur sa va? Vous êtres encore vivant?

Question débile l'homme respirait encore. Mais c'était le maire qui allait mourir. Un attroupement de gens s'était réuni autour de la voiture. Sanae se sentait de plus en plus mal mais était rassuré de ne pas avoir été encore reconnu.

- Si vous pouvez bougé allons ailleurs s'il vous plait!

Il était paniqué et supplié presque sa victime. Un scandale n'était jamais bon pour les hommes politique.

Fatigué par le travail que lui avait donné Yoru et aussi par ses propres recherches, Kuro était rentré directement chez lui et s'était jeté sur son lit. Cependant au lieu de s'endormir comme une masse, il e put fermer l'oeil. Le jeune hacker avait peur. Il avait vu sa photo dans le journal, il avait vu l'annonce de recherche et même les paroles de Yoru ne l'avait pas rassuré. Au lieu de ça, il s'était plongé dans ses souvenirs. Les images de son isolement en prison lui revenaient à présent dès qu'il baissait les paupières.

Finalement pourtant, il fallut bien que la fatigue prenne le dessus et Kuro sombra dans des cauchemars très peu agréable où la silhouette de son oncle se faisait omniprésente. Le jeune homme savait pourtant que les Sawada avaient besoin de lui, mais il les avaient en quelque sorte doublé, et cela même s'il leur restait fidèle. Le réveil tout comme la nuit fut chargé de brutalité et Kuro se retrouva les quatres fers en l'air avec un soleil entrant à flot dans sa chambre.

Une bonne partie de l'après-midi avait déjà filé. Combien d'heures avait-il dormis, vingt ? Pas moins en tout cas. Se découvrant en sueur, le hackeur fila sous la douche et il resta un long moment, ne trouvant pour une fois, aucune motivation à s'installer devant ses chers ordinateur. Véritable zombie, il se traîna encore dégoulinant dans sa cuisine pour avaler quelque chose. Un café. Oui, cet arôme qui l'adorait le tentait énormément et il se but la cafetière entière. Déjà plus réveillé, Kuro trouva le courage de regarder l'heure.

Il ne servait plus à rien de faire quoique ce soit aujourd'hui. Pour le moment en tout cas. Kuro avait envie de se changer les idées et même si sortir était dangereux, courir lui ferait certainement du bien. Au moins, il évacuerait son stress. Attendant encore une bonne heure à ne rien faire, le jeune homme enflia finalement des vêtements confortables dont un t-shirt à capuche et avec des poches pour son mini-ordinateur.

Sortant, il parcourut la ville en courant, se retrouvant bientôt au centre-ville. Il ne savait pourquoi ses pas l'avaient menés là. Puis tout alla trop vite pour lui. Il traversa une route, entendit un crissement de pneus et sentit un choc violent le percuter. Laissant échapper un cri qui tenait autant de la peur que de la douleur, Kuro ne se rendit pas compte que sa capuche avait glissé. Ni d'ailleurs qu'il était étalé au plein milieu d'une rue.

Bouger. Un homme au-dessus de lui parlait et gesticulait beaucoup. Se redressant péniblement, chancelant un peu, Kuro s'appuya contre la voiture pour ne pas retomber direct. Il ne se sentait pas bien du tout...comme s'il allait vomir...il avait chaud, puis tout à coup horriblement froid. Se laissant trimbaler sans réagir, Kuro essayait de remettre de l'ordre en lui. Totalement sonné.

Sanae flippait complètement et si ce jeune homme mourait que ferait-il? L maire se plaça contre sa victime pour l'aider à se tenir droit. Il était pile à la bonne taille pour servir de canne au jeune homme. Il l'entraina sans le demander dans l'habitacle et referma la portière. Il se plaça rapidement à la place du conducteur et fonça dans une rue parallèle sans personne. Sanae se gara et attrapa la main du jeune homme qu'il avait renversé. Jusque là il n'avait pensé qu'à lui et à sa sécurité.

- Est-ce que sa va? Si vous m'entendez serrer ma main je vais vous emmener à l'hôpital... Je suis désolé... vraiment désolé... Par pitié répondez moi.

Sanae avait envie de pleurer mais il n'avait pas le droit de le faire vu l'état du jeune homme. Il avait envie de pleurer c'était la seul chose qu'il voulait mais il se l'interdisait et ravalait ses larmes au maximum même si certaines arriver à s'échapper.

- Répondez-moi... s'il vous plait... Comment vous appelez vous?

Sanae secoua légèrement la main du jeune homme et s'imaginait déjà le pire. Il fallait qu'il l'amène à l'hôpital. Il se pencha sur l jeune homme pour lui mettra sa ceinture tout en gardant la main du jeune homme dans la sienne. Puis il attacha non sans mal sa propre ceinture et redémarra le moteur.

- Bon je vais à l'hôpital...

Entraîné sans avoir dit un mot, Kuro se trouva assis dans une voiture avec quelqu'un qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Tout à coup la voiture s'arrêta - elle avait démarré ? - et Kuro qui commençait à peine à se remettre de ses émotions, affronta le regard d'un homme alors que la même demande revenait. Mais le jeune hacker ne pouvait pas bouger, encore sous le choc. Il vit des larmes couler et eut un froncement de sourcils alors que ses yeux de miel détaillait plus le chauffard qui l'avait renversé.

On lui passa une ceinture et le cerveau de Kuro commença brutalement à se mettre en marche. Le jeune homme se mit à trembler violemment et dut fermer les yeux car le monde commençait à vaciller. Toutes les sensations revenaient en un seul flux qui déferlait sur le pauvre hacker. Puis vint la phrase. Hôpital ? Dans une équation très simple, Kuro établit que qui disait hôpital disait identification et identification égalait police et donc prison.

" NON !"

Le cri avait fusé alors que maladroitement, Kuro essayait d'enlever sa ceinture et de quitter la voiture. Mais ses mains tremblaient tellement qu'il ne pouvait faire que des mouvements hasardeux. Kuro se rendit alors compte que sa capuche était tombée et sa panique augmenta d'un cran. Réussissant enfin à ôter cette fichue attache, il ouvrit la porte et essaya de sortir. Pour s'étaler sur le basalte en un petit cri. Sa cheville le brûlait terriblement et s'était dérobé sous son poids. Reculant alors en poussant sur son autre jambe, il se cogna au mur de la ruelle et remit son capuchon voilant son visage. Bordel, il avait mal !

Tremblant toujours autant, Kuro regarda ses mains éraflées, n'osant regardé les petites blessures que sa chute avait du provoquer. En réalité, en ce moment, il avait surtout peur de l'homme qui l'avait renversé. Peur d'être reconnu par quelqu'un d'autre qu'un mafieux.

" Je...laissez moi !"

Un murmure faible alors que la terre recommençait à tanguer sous lui.

Le cri de sa victime surprit le pauvre Sanae totalement paniqué. Il n'osa rien faire à part couper le moteur. Il ne comprenait pas les actes du jeune homme qui devait surement être sous le choc. Sanae le vu s'enfuir dans un piteux état. Le maire resta sous le choc quelque instant pis fonça à la poursuite de l'homme. Il tira doucement sur le poignet de l'homme qui n'avait aucune force et le prit dans ses bras. Il avait peur c'était vrai mes il était super inquiet pour le jeune homme. Il se plaqua contre le jeune homme qui était plus grand que lui. Sanae trouverait-il un jour un homme plus petit que lui ayant fini sa croissance? C'était peu sur mais là n'était pas la question. Il mit sa main pour soutenir la nuque de sa victime puis commença à caresser les cheveux de celui-ci son visage dissimulé dans le cou du jeune homme.

- Sa va aller. Calme toi tout va bien ce passé.

Il agissait come s'il essayait de rassurai un enfant apeurer.

- Tu es en sécurité mais il faut te soigner maintenant et le meilleur endroit et l'hôpital. Laisse moi t'y emmener s'il t'arrivait quelque chose jamais je m'en remettrait.

Sanae était sérieux et sincère si le jeune homme mourait il serait capable de se suicider.

- Reviens avec moi dans la voiture s'il te plait Fais moi confiance.

Sanae essayait de rassurer et mettre en confiance sa pauvre victime pour pouvoir l'emmener à l'hôpital

Kuro se sentit tirer et ne trouva pas la force de résister. Dans d'autres circonstances, la taille de cet homme l'aurait frappé étant donné que Kuro entrait de justesse dans la moyenne, enfin, ça ça ne concernait que la grandeur, parce qu'il doutait trouver un homme ayant d'aussi petites mains et pieds que lui. Enfin, pour l'instant, son poids reposait entièrement sur celui de son chauffard, incapable comme il l'était de tenir debout.

La caresse sur ses cheveux fit une nouvelle fois tomber sa capuche et Kuro donna des petits coups à l'autre. Si faibles qu'il ne devait même pas les sentir, ou si peu. Tremblant toujours car le froid le mordait, il écouta les paroles de l'autre, incapable de s'enfuir. Yoru. Que faisait-il ? Il avait promis de le protéger, c'était le moment là ! Lui faire confiance ? Mais Kuro ne faisait confiance à personne, surtout à quelqu'un qu'il ne connaissait pas !

" Je n'ai rien..."

Son ton de voix n'avait guère gagné en assurance. Kuro voulait partir, s'enfuir à mille lieues d'ici. Il allait être découvert, il le sentait. Et même si la police était corrompue, même si la mafia dirigeait tout ici...le jeune homme ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Il ne voulait pas retourner en prison. Pas plus qu'il ne voulait affronter des regards méprisants, dégoutés ou effrayés.

Pourquoi cet homme voulait-il tant l'emmener à l'hôpital contre son gré ? Kuro ne comprenait pas les moeurs humains avec lesquels il était si peu familier. Tremblant encore, il se dégagea péniblement de la main qui retenait sa nuque et se laissa tomber à terre, remettant une fois d plus son capuchon pour éviter qu'on ne le reconnaisse.

" Je vais aller mieux, alors laissez-moi...j'irais chez mon médecin."

Sa voix avait gagné en force. Médecin ? Kuro espérait sérieusement que ceux de la mafia accepterait de le soigner. Logiquement oui, mais le hacker doutait toujours de tout. Il ne se sentait en sécurité nulle part sinon derrière ses écrans. Bien que ces derniers l'aient déjà trahis une fois. Mais c'était de sa faute.

Sanae avait comprit que le jeune homme ne voulait pas aller à l'hôpital. Le maire voulait savoir pourquoi mais au fond pour l'instant c'était le cadet de ses soucis. Puis même si le jeune homme disait qu'il allait chez le médecin pour l'instant il était sonné, sous le choc et blessé. Sanae savait qu'il devait se résigner à la volonté de sa victime mais il ne voulait pas le laisser comme ça. Il s'accroupi devant le jeune et lui sourit faiblement. Il attrapa la main de celui-ci et la mit contre sa poitrine.

- Je m'appelle Sanae et je ne suis pas un grand méchant loup. Si tu ne veux pas aller à l'hôpital c'est d'accord mais laisse moi au moins te soigné grossièrement et te ramené chez toi. J'ai une voiture ça te fatiguera moins et puis après tu pourras appelé ton médecin et te reposer alors s'il te plait laisse moi faire.

Sanae savait qu’il y avait une trousse de premier secours dans le coffre dans la voiture et il savait qu'il pourrait le laisser et le retrouver au même endroit au vu de son état. Le maire se releva et fonça vers sa voiture il trouva très vite la trousse et remercia mentalement son chauffeur d'être aussi organisé. Il revenu aussi vite que possible vers l'homme et s'assit par terre.

Il fouilla la trousse et trouva des antidouleur Il donna deux comprimés au jeune homme avec de l'eau.

- Prends ça. La douleur devrait bientôt s'atténué.

Il sortit du désinfectant et commença à soigner chaque plait qu'il trouvait sur le corps de sa victime. Puis il plaça une attelle pour soutenir la cheville de sa victime.

- Je suis pas médecin mais ça sera mieux que rien.

Sanae eut un rire nerveux puis tendit sa main vers le jeune homme.

- Laisse moi te ramené chez toi. S'il te plait euh... Je ne sais pas ton en faites.

Le maire se sentait un peu bête mais n'en montra rien.

En voyant l'étranger s'abaisser à son niveau, Kuro baissa la tête en la détournant un peu et essaya de reculer avant de se faire attraper la main. Sentant un tissu chaud en dessous, le jeune homme releva un peu la tête et vit sa main sur la poitrine de l'homme. Ses yeux montèrent un peu et il remarqua le sourire faible. Cet homme semblait doux…Ramenant sa main vers lui, ou tout du moins essayant, Kuro é'écouta parler.

Sanae ? Kuro essaya de se rappeler s'il avait déjà entendu ce prénom, mais après tout, n'importe qui pouvait avoir n'importe quel prénom. On n'allait plus à l'hôpital ? Le jeune hacker eut une bouffée de soulagement en entendant ça, mais déchanta par rapport à la suite. Il allait le soigner ? Le ramener chez lui ? Profitant que l'homme allait fouiller dans son coffre, Kuro s'éloigna un peu plus, se traînant sur le sol.

Quand Sanae revint, tout le corps du hacker était tendu vers un seul but, fuir. Sauf qu'il n'y arrivait pas…recevant les comprimés, il les garda serrés dans son petit poing. La méfiance était devenu une seconde nature chez lui. Et puis…l'air si doux de cet homme…Kuro savait que dès que son identité serait connue, ce regard se chargerait de mépris et de peur.

Le désinfectant sur ses plaies le brûlait un peu, mais ce fut surtout l'attelle qui lui fit légèrement mal, appuyant sur une cheville déjà un peu gonflée. Le jeune homme ne bougeait pourtant pas…Ses tremblements s'étaient amoindri jusqu'à n'être que superficiel et ses idées s'ordonnaient déjà un peu mieux. Une boule naissait dans la gorge de Kuro. Il avait eu peur…et une crainte sourde tordait toujours son estomac.

La question fit rentrer les larmes que le hacker retenait depuis déjà quelque jour. Au lieu de prendre la main, il s'en écarta brusquement, reculant comme un animal piégé. Son nom ? Allait-il encore devoir mentir ? Kuro Tenshi n'était déjà que le pseudonyme sous lequel la police le connaissait…Sa véritable identité…il l'avait soigneusement effacée.

" Shinji."

Pourquoi avait-il répondu aussi ? Il ne voulait pas se faire raccompagner…À la limite, il pourrait marcher à pied…ou appeler. Minute. Pris d'une frénésie, Kuro chercha dans ses poches. Un gémissement lui échappa quand il sortit les restes de ce qui avait été un ordinateur dernier cri. Mince…il allait devoir piller un de ses comptes pour s'en racheter un…et aller visiter ceux d'autres personnes pour le remplir un peu plus.

Soupirant, il se leva en vacillant, les cachets tombant à terre. Sa tête battait comme un tambour et il se sentit brusquement basculer vers l'avant alors que le sol s'ouvrait sous ses pieds. Atterrissant droit dans les bras de Sanae, Kuro s'agrippa aux vêtements de l'homme, respirant pour contrôler son étourdissement passager. Dans sa chute, son pull s'était prit dans un interstice du mur et s'était déchiré, libérant les cheveux couleur d'or du jeune hacker.

Sanae fut soulager d'entendre répondre sa victime dénommé Shinji. Il lui sourit content de connaitre maintenant son prénom.

- Enchanté Shinji. Comment vas tu maintenant?

Sanae était rassuré et sa voix était plus sur d'elle. Le maire observa les réactions de sa victime cherchant quelque chose dans sa poche. Un gémissement échappa de la gorge du jeune homme et Sanae conclut que c'était parce que Shinji souffrait.

Sanae resta surprit en voyant le jeune se relever et par réflexe rattrapa Shinji dans ses bras. Il resta paniqué une minute se demandant si sa victime venait de mourir. Il fut rassuré en le sentant respirer. Sanae allongea sur le dos le jeune homme et suréleva légèrement la tète de celui-ci. Il fallait le choqué pour qu'il reprenne des forces. Il resta prés de lui en lui tenant la main.

- Shinji tu m'entends? Est-ce que ça va?

Sanae voyait pour la première fois de puis leur rencontre le visage de Shinji. Il avait déjà vu ce visage quelque part mais où? Après un instant de réflexion il reconnu le visage d'un homme recherché par la police. Ce qui expliquait surement qu'il ne voulait pas aller à l'hôpital. Avec une certaine curiosité il décida de poser la question à "Shinji".

- T'appelles tu vraiment Shinji? Si tu ne veux pas aller à l'hôpital c'est à cause de la police?

Sanae commençait à s'énerver ce jeune homme préférait souffrir et même peut-être mourir au lieu de se faire soigner. Le maire serra la main un peu plus fort et plaça son visage juste au-dessus de celui du fugitif suicidaire.

- T'es complètement dingue tu préfère mourir que de te faire soigner à l'hôpital? Pourquoi t'es comme ça abruti!

Sanae avait envie de le frapper mais se cantonnait à verser des larmes de désespoir et inonder le visage de "Shinji". Maintenant il comprenait mieux son attitude il s'était laisser faire parce qu'il n'avait aucune force et était trop sonner.

Kuro avait eu un léger étourdissement et se retrouva étalé par terre sans vraiment s'en rendre compte. La main dans la sienne lui fit ouvrir les yeux et le miel dévoilé fut totalement glacé par la peur. Ses yeux s'écarquillèrent et il plaça rapidement son bras devant son visage, trop tard. La question le fit se tendre et il chercha à reculer quand la main se fit poigne et le retint. Ca y était il voyait la colère dans le regard de l'autre...

L'insulte le fit frémir et il recouvrit son visage avec son bras, totalement effrayé à présent. C'était stupide, mais il n'arrivait pas à réfléchir correctement et même lorsqu'il essayait, aucune solution ne lui venait à l'esprit. Il avait la tête qui tournait dès qu'il se levait, n'arrivait pas à se défaire de la poigne de cet homme, et était certain de ne pas pouvoir courir.

Cependant, quelque chose le perturbait. La colère de Sanae n'était apparemment provoquée que par sa préférence à éviter à tous prix la police. Ca c'était du jamais vu et...une goutte tomba sur son visage, puis une autre. Kuro ouvrit de grands yeux interrogatifs et surpris en voyant l'homme pleurer. Il ne comprenait vraiment plus rien...D'une petite voix anxieuse, Kuro demanda :

" Pourquoi vous ne m'emmenez pas chez la police ?"

Le hacker était totalement perdu. Se redressant, il dévoila totalement son visage encore enfantin et cette expression d'innocence qu'il dégageait quand il ne pensait pas à son passé ou à ses ordinateurs. Tremblant toujours un peu, il essaya de dégager une nouvelle fois sa main puis protesta doucement. De toute manière, il avait perdu...

" Je ne vais pas mourir et je n'ai presque plus mal, sauf à ma cheville..."

Avoir été pris était en fait presque un soulagement. Kuro n'avait plus le stress de se faire attraper, de toujours devoir fuir. Par contre l'idée de la prison le terrifiait toujours autant et ses yeux s'étaient remplis de larmes qu'il avait beaucoup de peine à ne pas laisser couler.

" Vous n'avez jamais fait de la prison en isolement."

Sa voix s'était faite plus dure et il détourna un peu les yeux. Cette fois son air poupin disparaissait un peu, le rendant moin innocent, comme un enfant marqué par l'horreur...

Sanae pleurait toujours et fut surprit par la question du jeune homme. Pour lui s'était clair pourquoi il ne l'emmènera pas à la police. Il le regarda avec un sourire rassurant pour lui expliquer les deux raisons qui le poussait à ne pas le trainait chez les flics.

- D'abord j'ai un poste important et si je t'amènes chez les flics on partagera la même cellule. Puis si tu es prêt à rester blesser pour ne pas aller chez les flics c'est que tu as une raison importante. Et je ne pas te laisser comme ça.

Après avoir dit ça, Sanae se sentait un peu mieux et la rivière de larme s'était calmé. Il se sentait mieux d'avoir expliquer ses raisons aussi égoïste soit-elle. Le maire fut attendrit par le visage enfantin de jeune homme. Il le trouvait mignon avec cette air et Sanae ressentait le désir irrépressible de le protéger et de prendre soin de lui. Lorsque sa victime lui dit il n'avait presque plus mal Sanae repartit dans ses pleurnichements mélanger à de la colère.

- Quoi? Presque plus mal? Tu te fiches de moi? Est-ce que tu as idée de la tète que tu as? Tu ne eux même pas te relever sans tomber! Mais ça va pas j'accepte de ne pas t'emmener à l'hôpital mais je n’accepte pas le faits que tu ne te rendes pas compte de ton état.

Sanae se calma un peu lorsqu'il vu les larmes coulaient sur les joues du jeune homme. L'air innocent avait totalement disparu et le jeune garçon parlait de prison. Sanae avait pensé que son envie de protéger Kuro était dut au fait qu'il avait l'air enfantin et innocent mais enfaite il avait toujours envie de prendre soin de lui. Le maire prit dans ses bras le jeune homme totalement apeuré. Il caressa doucement la chevelure de celui-ci pour le rassurer.

- Sa va aller... Tu n'iras pas en prison. Tu ne seras plus jamais seul et isolé. Ne t’inquiète pas sa va aller. Tout va bien... Shinji...

Il rigola avec douceur en resserrant un peu sa prise sur le jeune homme.

- Shinji n'est surement pas ton vrai nom... Je me sens un peu bête de t'appeler comme ça si ce n'est pas ton vrai nom.

Sanae se décolla un peu du jeune homme et lui releva le menton. Il lui sourit gentiment et l'embrassa sur la joue.

- Je m'appelle Sanae et toi?

Il avait décidé de tout recommençait depuis le début avec le jeune homme.

Kuro avait de la peine à suivre le raisonnement de cet homme, mais fut rassuré en comprenant qu'il faisait ça pour son propre intérêt. Là, au moins, il était sûr de ne pas recevoir de coup par derrière, à moins qu'il ne s'agisse d'un mensonge ? Enfin, on ne lui avait jamais sorti de telles paroles et Kuro n'osait pas encore se fier à ce sourire rassurant.

L'avantage c'était que les pleurs s'étaient…non. Le jeune hacker sentit à nouveau des larmes tomber sur lui et rentra un peu la tête face à la colère. Il réagissait toujours comme ça sous une gronderie et avait vraiment l'impression d'être réprimandé. Mis plus à l'aise grâce à l'affirmation qu'il n'irait pas chez la police, Kuro se détendait et retrouvait quelques postures usuelles.

Avait-il une si mauvaise mine que ça ? Le hacker ne s'en rendait pas compte. Il sentait bien qu'il ne tenait pas sur ses jambes, mais en étant mi-allongé, ses jambes et blessures ne lui faisaient presque pas mal. De plus, jusqu'à maintenant, il avait été bien trop préoccupé par l'idée d'aller en prison pour prendre en compte les signaux que lui envoyait son corps.

Ses yeux embués se détournèrent un peu alors qu'il repensait une nouvelle fois à cette année passée en prison, sans jamais pouvoir parler à quelqu'un. A son oncle. A ses parents dont il n'avait aucun souvenir. Les pleurs qu'il retenait depuis longtemps déjà, accumulé avec le stress, sortirent silencieusement, sans sanglot.

Il eut un hoquet en sentant les bras se refermer autour de lui et une main caresser ses cheveux. D'abord tendu devant ces gestes inconnus, Kuro ne tarda pas à trouver ça agréable et rassurant. Il s'en méfia d'abord, puis se laissa aller dans cette étreinte. C'était la première fois qu'il se trouvait dans une telle situation, la première fois que quelqu'un restait près de lui quand il pleurait, sans faire de sales remarques. Au contraire de telles promesses lui semblaient merveilleuses, lui qui avait grandit totalement à l'écart de la société.

Les larmes sortaient sans bruit, vidant Kuro d'une partie de sa détresse. Le rire lui fit ouvrir les yeux et il se cala un peu plus dans les bras de cet homme avant d'en être écarté. Oui, ce n'était pas le vrai nom, Sanae avait raison…cependant, Kuro non plus…en réalité, le jeune hacker avait parfois l'impression de s'être effacé en radiant tout ce qui appartenait à sa véritable identité. Mais il devait continuer ainsi et le savait.

"Le menton relevé, Kuro arrêta de pleurer en sentant des lèvres sur sa joue. Il posa sa main à l'endroit dit et planta son regard doré dans celui de Sanae, complètement abasourdis. Ca non plus, on ne lui avait jamais fait…C'était, étrange comme sentation et surtout qu'est-ce que ce geste était censé signifier ? Kuro s'interrogeait, trouvant une nouvelle fois totalement anormal qu'on soit aussi gentil avec lui.

" Kuro."

La méfiance du jeune hacker se développait avec la gentillesse. Il ne comprenait pas ce comportement, lui qui était sûr que l'homme était méchant. Sa voix était plus sûr, mais chargée de divers émotions et sa petite main n'avait pas quitté sa joue.

Donc Shinji s'appelait en faites Kuro. Sanae fut heureux de connaitre son vrai nom. Il embrassa l'autre joue du jeune homme. Il resserra son étreinte et fut amusé de voir le jeune homme abasourdi par un câlin et un baisé. Kuro n'en avait pas l'habitude? Le maire se demandait quel vie avait bien put mener le jeune homme. Avec un sourire amusé il décida de s'expliquer pour chasser le trouble de Kuro.

- Je fais ça pour te consoler ne soit pas aussi choqué ta mère ne l'avait jamais fait? Un bisou magique avec un câlin rassurant qui console. Tu pleure donc tu as le droit à un bisou magique et un câlin rassurant.

Dire ça lui rappelait son enfance lorsque sa mère s'occupait encore bien de lui. Ca n'avait pas duré longtemps mais c'était une partie de son enfance qu'il aimait beaucoup. Il se sentit nostalgique à se rappelant de ses moments et très triste quand il se rappela de la fin tragique de sa vie familial. Il en fouit son visage dans les cheveux de Kuro et en huma l'odeur. Kuro sentait un mélange de sueur, de poussière, d'antiseptique et d'une autre odeur que Sanae ne connaissait pas.

- Kuro tu veux bien rester un peu avec moi? S'il te plait.

Sanae avait besoin de compagnie tout lui retombait dessus en même temps et lorsqu'il ne s'y attendait pas. Puis le jeune homme était agréable au yeux du maire et il ne représentait aucun danger. La voix suppliante il redemanda encore une fois à Kuro s'il pouvait le raccompagne chez lui.

- Laisse moi te ramener chez toi. J'ai une voiture et tu as mal à la cheville. Kuro laisse moi t'aider s'il te plait. Fais moi confiance. S'il te plait s'il te plait Kuro.

Un autre baiser. Kuro fit une tête étrange, déplaçant sa main d'une joue à l'autre. Il ne saisissait toujours pas la signification de tous ces gestes et s'était un peu plus tendu, même si c'était agréable. Le sourire, la gentillesse de Sanae le perturbait énormément et il ne pouvait que se méfier de ce qu'il ne connaissait pas vraiment.

L'explication arriva alors, mais Kuro ne fut pas beaucoup plus éclairé. Un bisou…magique ? Il n'était pas sûr de tout suivre, c'était censé faire quoi ? Par contre le câlin ça il pouvait comprendre en comparant avec ce qu'il avait ressenti. C'était effectivement rassurant. Un peu troublant, mais rassurant.

Mais c'était bien de pleurer ? Parce que son oncle lui avait appris le contraire et pas vraiment doucement. Ou bien ce n'était pas une récompense, mais un moyen d'aider une personne…Kuro consentit que ces gestes l'avaient un peu rasséréné et conclut que cette supposition était peut-être la bonne. Même si tant de soins l'effrayaient.

" Non…"

Sa mère…il n'avait aucun souvenir d'elle, ni de son père. Kuro n'avait jamais vu une photographie, jamais entendu une seule chose sur eux. Tout ce qu'il savait c'était que son oncle les avait tué. Il n'avait pas osé fouiller plus loin. Son regard vacilla un peu alors que les questions montaient une fois de plus en lui. Pourquoi ? Comment ? Il ne se souvenait vraiment de rien, et ne se sentait même pas vraiment triste. Il ne les avait jamais connu.

La tête de l'homme dans ses cheveux le paralysa totalement. Ca non plus il ne connaissait pas. Mais Kuro se sentait trop fatigué pour s'écarter. Il avait froid et ce contact le réchauffait. Ce n'était pas aussi chaud que les tasses de café qu'il avalait, mais c'était toujours ça. La voix lui fit ouvrir de grands yeux.

" Rester, vous voulez que je reste ? "

Déjà qu'il ne pouvait pas bouger, Sanae le tenait bien. Kuro sentit pourtant son rythme cardiaque décéléré. Prit totalement au piège, il se sentait un peu moins sous stress. Par contre, il ne comprenait pas pourquoi cet homme voulait qu'il reste.

" Je suis un criminel en fuite…et vous voulez que je reste ?"

Le vouvoiement venait presque naturellement. Kuro suivait les conseils de Yoru et en plus…il avait remarqué que les gens étaient moins brutaux quand on ne les tutoyais pas. Ceci mit à part. Kuro ne comprenait toujours pas comment Sanae pouvait vouloir de sa présence et pourquoi il ne le rejetait pas avec dégoût et mépris avant d'appeler la police…parce que là, les policiers seraient plus ravis de savoir qu'il avait été arrêté et le renversement passerait sous l'éponge.

Son air innocent était revenu maintenant que les souvenirs se terraient à nouveau en lui et il écarquilla les yeux face au nombre de remerciements. Bon d'accord, le choc l'avait plus sonné qu'il ne pensait, ou bien il y avait quelque chose. Cet homme voulait l'aider et même, il le suppliait presque ! Kuro n'en croyait pas ses oreilles et surtout, il commençait à prendre un peu peur devant ce comportement qu'il n'avait jamais vu.

" Eh…."

Il ne savait vraiment pas quoi dire. Cependant, il avait mal et froid. Le contrecoup se faisait sentir et Kuro commençait légèrement à frissonner. Alors il opta pour le plus urgent et laissa sa peur de l'inconnu de côté.

" D'accord."

L'attitude de Kuro troubla un peu le maire qui commença à se poser certains questions sur le jeune homme. Sanae en conclut que le jeune homme n'avait pas dût avoir une vie facile. Le maire aurait voulu poser des questions à sa jeune victime mais il n'était rien pour le jeune homme et il n'avait rien à dire.

Sanae fut surprit de la question de Kuro. Etait ce si surprenant que le maire demande ça? Le maire ne voyait pas le problème dans sa demande. Il resta silencieux quelques secondes le temps de réunir toutes ses pensées. Il se recula un peu pour faire parfaitement face au jeune homme.

- Bien sur que je veux que tu restes. Je t'ai fais du mal, je t'ai blessé et je m'inquiète beaucoup et puis ce n'est pas en te laissant partir seul que ça va s'arranger. Si jamais tu mourrais ou que ton état se compliquait jamais je ne pourrais me le pardonner.

La deuxième question de Kuro l'amusa. Avec un grand sourire bienveillant il continua sur sa lancée d'explication.

- Oui et alors? Je m'en fous complètement ce que tu as pus avant, je suis pas flic la seul chose qui m'intéresse pour l'instant c'est ta santé.

Sanae voyait bien la méfiance de Kuro. Le maire la comprenait totalement qui n réagirait pas ainsi lorsque un fou vous écrase et vous supplie de vous laisser faire? Mais lorsqu'il entendu la réponse affirmative de Kuro, Sanae ne put retenir sa joie c'était bête mais ça le rendait heureux de pouvoir l'aider et rester un peu plus avec lui.

- Vraiment? Très bien allons-y alors je ne vais pas te laisser prendre froid dans la rue par ma faute. Tu penses pouvoir te lever avec mon aide?

Sanae se releva et aida Kuro non sans mal. Il se maudissait d'avoir si peu de force et d'être aussi petit mais pour une fois sa taille était un avantage il était à la bonne hauteur pour servir de canne au jeune homme. Il ramena sa victime dans la voiture et l'installa du mieux qu'il put, vérifiant qua sa ceinture était bien attaché. Ca serait bête de se faire arrêté pour une erreur aussi simple. Après avoir pensé à ça, Sanae venait de comprendre l'obsession de Kuro sur sa capuche.

Se retournant Sanae alla chercher sur la baquette arrière un plaide. Et oui dans cette voiture il y avait un plaide, le maire avait souvent froid et aimait s’emmitouflé dedans. Retournant vers Kuro il le posa sur ces épaules mais aussi et surtout sur la tète du jeune homme. Le maire ferma la portière du coté passager puis monta du côté conducteur.

- Est-ce que ça va aller? Tu te sentiras surement mieux comme ça.

Sanae mit le contacte et monta un peu le chauffage de quelque degré pour tenir au chaud le jeune homme. Puis il démarra doucement et faisant attention de ne pas rouler trop vite.

- Kuro où habites-tu? Je...

Sanae venait de se rendre compte d'une chose peu être que le jeune homme ne voudrait jamais avouait où il vivait vu le mal qu'il avait eu à accepter l'aide du maire dire son adresse ne serait pas facile.

- Peu importe. Je te ramène chez moi. Il y a une chambre d'ami et je suis sûr de trouver les choses. Et puis je préférerai te garder sous ma surveillance au moins aujourd'hui. Si je te ramené chez toi tu auras le droit de me mettre dehors.

Il avait dit ça sérieusement et n'avait pas l'intention de laisser le choix au jeune homme. Sanae s'engagea donc sans aucune hésitation sur la route qui menait à son appartement.

- Et aussi tu n'as pas à me vouvoyer. Je ne le fais pas donc tu n'es pas obliger de le faire et surtout ne m'appelle jamais Monsieur je ne suis pas assez vieux pour ça! Tu dois m'appeler SANAE!

Il tourna son visage vers son passager avec un sourire malicieux.

Kuro fronça les sourcils, il n’allait pas mourir. Cette seule réflexion l’amusa et aida à le détendre un peu. Apparemment cet homme s’inquiétait très rapidement ce qui expliquait pourquoi il était aussi gentil. Cette explication ne suffisait pas à Kuro, mais il avait moins l’impression d’être totalement perdu.

Le sourire de Sanae l’intriguait vraiment. Il n’en avait jamais vu des comme ça auparavant. Même, il trouvait ça étrange…comme les anciens explorateurs avaient dû trouver étrange les nouvelles cultures qu’ils rencontraient. Sauf que Kuro ne voulait pas tout anéantir, ni imposer sa loi. Donc il n’était pas policier ? Enfin, le jeune hacker s’en était un peu douté. Par contre ce qui lui faisait peur, c’était le pour l’instant.

« Je vous ai dit que j’allais bien… »

Sitôt ces mots lâchés, il se rappela de la réaction de Sanae un court instant auparavant et fit une petite tête contrite. Mais il n’était pas inconscient de ses blessures. Kuro n’avait juste pas l’habitude qu’on s’inquiète pour lui.

Kuro ne prit pas le temps de répondre et chercha à se lever tout seul, seulement la terre avait eut la mauvaise idée de tourner sous ses pieds une nouvelle fois. Alors il s’accrocha au petit homme qui était exactement au bon endroit. Le jeune hacker faisait dix centimètres de plus, mais n’était également pas vraiment un géant.

Par contre un détail le gênait et en s’asseyant il s’en rendit pleinement compte. Sa capuche ne lui était plus d’aucune utilité. Se laissant installer, préférant de toute manière rester tranquille, il ne dit pas qu’il aurait préféré pouvoir se terrer à l’arrière. Un tissu tomba alors sur ses épaules que le froid mordait maintenant à pleines dents et le jeune homme eut un petit sursaut.

« Que ? »

Puis il comprit en voyant le reflet dans la vitre et eut un petit sourire en voyant son visage totalement masqué. Oui…il préférait ça, être dans l’ombre. Kuro avait déjà un peu plus chaud, mais il grelottait légèrement, surtout en fait à cause du décalage avec sa cheville qui le brûlait. La porte fermée, il se tendit un peu, se sentant comme un captif avant que Sanae ne s’asseye à ses côtés et le perturbe à nouveau avec sa gentillesse.

« Oui… »

Il n’osait toujours pas vraiment parler, plus habitué au mutisme qu’à autre chose. Sa voix était douce et comme étouffée par la timidité et les doute qui l’assaillaient. Après le démarrage qui fit naître quelques couleurs sur les joues de Kuro – il n’avait dû tester la voiture que deux ou trois fois dans sa vie – il entendit la question par rapport à son adresse et se mordit la lèvre pour faire cesser la panique qui recommençait en lui.

Mais avant qu’il n’ait pu commencer à envisager de dire son adresse, son chauffeur partit sur une autre idée, ouvrant grandes les vannes de la paniques chez Kuro. Aller chez quelqu’un d’autre ? Pourquoi faire ? A chaque fois qu’on lui avait fait ce coup, il s’était retrouvé enfermé. D’abord par son oncle, ensuite avec la prison…Le jeune hacker essaya de s’agiter, mais ses membres refusaient de lui obéir alors qu’il sentait une étrange fatigue le prendre.

La suite, il ne l’écouta qu’à peine. Mais l’incongruité des propos le frappa et il se concentra sur ça, faisant taire la sirène d’alarme en lui. Donc il ne devait pas le vouvoyer, c’était le contraire de ce qu’avait dit Yoru…Le sourire malicieux parvint à le rassurer, mais très légèrement. Il ne pouvait pas faire confiance à un parfait inconnu. En lui déjà, il espérait que son hôte avait un ordinateur chez lui…comme ça au moins, Kuro pourrait appeler Yoru à l’aide.

« Vous n’allez pas me garder chez vous ? Eh, chez toi ? »

La peur lui rongeait les entrailles et il devait vraiment avoir l’air d’un gamin paniqué.