Mais quel ennuis ! [pv Lexian]

Une semaine avant:

-Shuei ! Voila ton cadeau d'anniversaire ! Nous nous sommes tous cotisés ! Joyeux anniversaire !

La motivation de ses quatre amis le laissa suspicieux. Une simple enveloppe tenait lieu de cadeau. De l'argent ? des places de théâtres ou de spectacles ? Shuei pris l'enveloppe et grogna en l'ouvrant.
Un simple carton d'invitation ? Ils s'étaient tous cotisés pour ça ?! Lui, quand il faisait un cadeau, il y mettait du coeur et souvent de l'argent, il ne comptait pas, pour les amis, mais là, une simple invitation.. ils se foutaient de lui. Il avait 40 ans, et ce qu'il reçut le fit soupirer.

-Allez.. ne pleure pas, cela nous à couter un œil, histoire de te rendre la pareille. On s'est dit: il va enfin se faire du bien..

Partant dans un grand éclat de rire, ses amis se comprenaient tous, sauf lui. Ils se moquaient de lui ? La scène qui se déroulait devant lui semblait tout droit sorti d'un mauvais film.
Les laissant à leur franche rigolade, il détailla un peu mieux ce carton d'invitation, relatant ses droits lors de sa venue dans ce.. Club ?! ils lui avaient offert une "passe" avec un hôte ?!
Son visage devint rouge. Non pas de colère, mais bien de honte. Alors ils avaient tous si honte de lui ? Ses mais semblaient gentils, pourtant. Mais après une claire explication de ce cadeau, il sourit et compris qu'ils y avaient mis toutes leurs économies et surtout leur coeur, se faisant plus de soucis pour lui qu'autre chose...



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Alors voila. Voila le fameux club qui excitait tellement ses amis. Non mais comment peut on délirer sur les mecs bossant dedans. Tous aussi ressemblant les uns que les autres, ils ont tous le même coiffeur ou quoi ?! Et leur sourire, qui sonne faux, les compliments guimauves.. N'importe quoi ! Qu'est ce qu'il foutait là !
On l'avait accueilli courtoisement, c'est vrai. Personne n'avait fait de remarques sur son âge, c'est vrai. Mais quel ennuis ! Ils semblaient tous se demander ce qu'un vieux comme lui venait faire ici, surement qu'ils riaient aux éclats dans son dos, dans les vestiaires en se remémorant alors sa personne. Sur ces pensées assez noires il s'installa au bar ou déjà pleins de "couple", pseudo vrai, parlaient, se charmaient et se cherchaient. Et lui, faisant tâche au milieux de tout de petit monde, essuyant les quelques regards interrogateurs, Shuei pris un siège, tabouret qui plus est, et s'accouda au comptoir plus que lustré. Le zinc brillait des lumières au dessus de leurs têtes. Admirant la propreté de l'endroit, la classe évidente, il revint sur ses pensées assez négatives et pas objectives du tout.

Après tout, il pouvait bien s'accorder un moment de détente, m'enfin dépenser une telle somme juste pour discuter avec quelqu'un, il avait ses amis, pour ça. Loin de s'imaginer une seule seconde qu'il pouvait y avoir plus, le quadragénaire commanda un bourbon. Autant se donner une constance, car seul, il n'allait pas faire pitié et tenir la conversation au barman. Lui aussi trop mignon.
Dingue, ils étaient tous fait dans le même moule. Lassant, surement à force, il s'efforça de garder le sourire en espérant qu'un hôte face son travail. Après tout, cela avait couter un oeil à ses amis, autant faire honneur à cette dépense...

Lexian referma son ordinateur, et poussa un soupir. Il n’avait quasiment rien écrit de plus depuis ces derniers jours, et ça le désolait un peu. Il était confortablement installé en tailleur dans son canapé, et s’étira le dos, les bras et le visage dirigés vers le plafond. Puis, il se retourna vers les étagères, derrière lui. Il y avait là de nombreux livres, dont quelques uns, si on y prêtait attention, étaient signés de sa main. Il se leva et en saisit un, le feuilleta un instant, mais le reposa vite.

Non.
Il avait besoin de sortir. Voir quelques têtes, nouvelles ou non, l’aiderait sûrement à mieux définir le personnage sur lequel il bloquait.

Soit. Il se dirigea vers la salle de bain, y prit une petite douche, relaxante, puis choisit d’enfiler un pantalon sombre ainsi qu’une chemise de couleur verte, dont il laissa les derniers boutons ouverts, comme une invitation. Ce soir, il irait s’amuser un peu au Luxurious Club, pour changer d’air.

Il gara sa voiture devant le bâtiment, puis passa outre la file de personnes qui attendaient plus ou moins patiemment, allant directement vers le gorille, qui le laissa entrer sans problème. Certes, il ne passait pas ses soirées ici, mais il était en revanche connu qu’il avait pas mal de fric à balancer, et, son physique aidant à le reconnaître facilement, il pouvait ainsi entrer sans problème dans de nombreux endroits près de chez lui.

Comme il faisait chaud à l’intérieur, il retira la veste qu’il avait passée précédemment, pour ne pas avoir froid dehors. Un jeune homme vint aussitôt l’aborder. Très mignon, certes, mais Lexian le repoussa tout de même. Il voulait faire son choix tranquille, et non pas se retrouver avec le premier venu. Ainsi, il s’assit un peu plus loin, à une table, et observa la salle quelques minutes. Au milieu d’innombrables personne,s des jeunes comme des plus âges (celles-ci étant les clients), son regard se posa sur un individu qui sortait du lot. Il pouvait le voir de profil, seul, l’air un peu perdu, voire peu joyeux d’être là.
Sans chercher à comprendre, Lexian se leva, et se dirigea vers le bar, demi sourire aux lèvres. Il prit place sur un tabouret libre, juste à côté de ce monsieur, et demanda au barman qui passait par là :

- Bonsoir, une teq sel citron, s’il vous plait.

Il fut servit en moins de deux, puis se retourna vers l’inconnu à ses côtés, s’accoudant au comptoir.
Hmmm. Il avait beau être déjà d’âge mur, il faut avouer qu’il n’en était pas moins plaisant à regarder.

- Vous, vous n’êtes pas un habitué.

Ce n’était pas une question, c’était évident. Il le regarda gentiment en souriant. Oh, oui... il devait donner ces yeux-là à Max. Il serait parfait. Ils étaient parfaits.

Alors qu'il regardait fondre son glaçon, il ne regarda pas la personne s'asseyant à ses côtés, commandant une téquila. Alcool infâme à son gout, Shuei réussi tout de même à regarder dans le miroir parfois dégagé de derrière le barman pour voir son voisin de gauche.
Le physique peu commun l'interpela mais ce ne fut pas pour autant qu'il se retourna pour le dévisager. Poli, enfant "sage", un poil trop, le quadragénaire faillit pourtant s'ettoufer quand il entendit cette remarque bien plus que déplacée.

-Pardon ? Je ne pense pas que l'on se connaisse, mais mettre en évidence ma naïveté quand à cet établissement est de loin agréable.

Paf ! dans les dents. Sur la défensive, se persuadant qu'il était dans l'antre du diable, Shuei se persuada donc de ne pas se laisser "avoir". On allait en vouloir à sa virginité, persuadé que ce personnes là pouvait le sentir, tel un sixième sens. Si, si, si, il en était sur, point.

Mais les petits yeux qu'on lui lançait, cette non agressivité le fit se sentir plus que bête. On avait entendus que lui, le barman avait même arrêté d'essuyer son verre quand à sa remarque à son tour bien idiote. Toussant, se reprenant, il se retourna et tendit sa main. Le sourire le plus doux.

-Enchanté, je suis Irashi, Shuei Irashi, et comme vous l'avez deviné, je suis nouveau. Un cadeau de mes amis pour soit disant briser cette naïveté qui est en moi...

Riant de sa gêne, convaincu d'être bientôt la risée de ce club, il ne réussit pas à tenir plus longtemps, se levant, faisant mine de vouloir payer, ce que le barman refusa d'emblée, étant donné la "formule" offerte, toutes boissons étaient à volonté, se dépêcha-t-il de préciser.

-Bien évidemment, alors si je ne dois rien, je ne vais rester plus longtemps, on doit largement se demander ce qu'un homme de mon âge fiche ici et qui plus est, n'est pas honte d'afficher son célibat..

Sa sortie lui sembla vraiment de courte durée. On l'avait même repéré à 10 km à la ronde, c'est pour dire. Il salua alors le jeune homme en face de lui, quand le directeur lui même vont vers lui.
Après un petit discours de bienvenue, il était temps cela faisait tout de même bien 30 minutes qu'il était là, il sut que ses amis avec bien joué leur tour, ils avaient informé alors cette personne que sa personne prendrait la fuite à la première occase venue. Grognant, pestant contre eux, il n'osa même pas regarder autour de lui, même si la discrétion de son vis à vis rendait impossible l'écoute de leur conversation, si l'on oubliait cette personne étrange assise à côté de lui.

-Je comprends, mais mes amis semble oublier que je n'ai jamais eut de contacts, donc je ne pense pas intéresser un seul de vos jeunes gens, que feraient il avec un vieux comme moi ?

Se massant le cou, trahissant son émois, il chercha à se dégager délicatement (lol), sauf qu'il était cerné par le directeur et cet homme aux cheveux blancs.....

Afin d’engager la conversation, et de se donner une excuse pour pouvoir se tourner vers l’homme qu’il venait de repérer et l’observer ainsi sans passer pour un stalker, Lexian avait commencé par une phrase, toute simple, indiquant que l’inconnu n’était pas unn habitué. Cependant, alors qu’il disait cela sans aucune véritable arrière pensée, avec un sourire gentil, il fut aussitôt remballé.

Il baissa les yeux une seconde, son sourire traduisant alors sa gêne. L’homme n‘avait même pas daigné le regarder, en plus. L’écrivain ne l’avait pas imaginé comme quelqu’un de colérique au premier abord.
Il s’était trompé. Ca arrive.
Lexian se retourna donc vers le bar, s’asseyant comme il faut, tournant son verre entre ses doigts fins sans savoir encore s’il voulait se dépêcher de boire et partir ailleurs, ou non.

Cependant, l’homme, changeant probablement d’avis sur sa personne et ce qu’il avait voulu dire avec sa bête phrase, se reprit et se présenta, souriant enfin. L’albinos lui rendit son sourire, bien qu’un peu moins détendu qu’avant. Cela l’avait un peu refroidi, il faut bien le dire. La naïveté qui était en lui ?... Hm. Il n’en avait pas l’air, pourtant.
Mais Lexian n’eut rien le temps de répondre, que déjà Shuei se dépêchait de partir. De fuir, même. Ca en avait tout l’air. Mais il fut surtout choqué par ses mots. Oh, c’était donc ça. S’il était autant sur la défensive, c’était à cause d’un supide complexe sur son âge ?... La crise de la quarantaine, peut être ??!

Alors qu’il se tournait sur son siège pour le suivre du regard, Lexian se rendit compte que le patron du club lui-même était ici. Juste là. Il le salua d’un signe de tête, qui lui fut rendu, et laissa les deux hommes s’entretenir, ne pouvant néanmoins s’empêcher de laisser trainer ses oreilles. Hmmm. Il n’avait même pas l’air de comprendre que c’était plus qu’inhabituel que Kioshi lui-même prenne la peine de venir voir un client. Il ne devait pas être du coin, pas du tout même. Cependant, la façon dont il lui répondait était du coup assez drole.
Très vite, Iroshi ramena le sujet de son âge sur le tapis, le prenant une nouvelle fois comme excuse. Car oui, ce n'était qu'une excuse.

Lexian se leva alors de son siège, et demanda :
- Excusez moi, monsieur Omura. Puis-je répondre à votre place ?

L’homme aux cheveux rouges le regarda avec un brin de surprise, mais lui fit signe de faire à sa guise :
- Je vous en prie.

Le jeune homme se tourna donc vers son « nouvel ami », et s’adressa ainsi à lui :
- Je ne vous connais pas, certes, mais je peux déjà dire que vous êtes borné, et aveugle. Si vous aviez regardé ne serait-ce qu’une demi seconde ce club sans préjugé stérile en y rentrant, vous auriez déjà remarqué que vous n’êtes pas le seul de votre âge ici. Cependant, certes, vous êtes le seul à grogner seul dans votre coin.

Sa voix n’était pas méchante, mais il espérait que ses mots soient clairs. Il était trop stupide de se gacher la vie avec des complexes inutiles. On était ce qu’on était, il fallait faire avec. Lui même avait d’abord souffert de son physique avant d’en faire au possible un atout.

- Les "jeunes gens", comme vous dites, n’en ont pas forcément grand chose à faire de votre âge.
Je n’en ai rien à faire.
Non, c’est vous et vous seul qui avez un problème avec ça ! Vous vous mettez des bâtons dans les roues tout seul.

Il cessa alors de parler, pensant avoir tout dit. Il le regarda avec ses yeux clairs et fascinants, pleins de détermination, avant de lancer, comme ça :

- Et puis au pire, moi je veux bien me porter volontaire...

Il était agacé.

Mais qu'est ce que cela pouvait bien leur faire si oui ou non il partait. Comme un voleur. Il avait sa vie, son passé, cette incroyable chose, ce secret inavouable et il fallait encore que.. Quoi ? Le petit blanc-bec venait se mêler de la conversation !
La colère se montrait toujours en premier, puis venait les remords et ensuite la honte. Il n'osait même pas imaginer une seule seconde qu'ils étaient tout les deux au courant de sa "vie" et qu'ils lui faisaient un petit jeu bien cuisant, devant tout le monde.
Alors il écouta. Comme un bon élève. Car il était docile, quand il sentait l'intérêt de la personne en face. Donc, ses yeux parcoururent la salle, celles qui étaient un peu plus intimes ou les rideaux lourds formaient des paravent naturel pour les regards trop curieux. Quelques hommes du même âge que lui en pleines discussion, soupirs et même rire. Il avait vraiment tout faux.

Ce qu'il vit le fit cette fois se rendre compte de sa médiocrité. Les mots alors continuèrent, le blessant plus qu'ils ne devaient le penser et surtout plus qu'il ne le laisserait paraître. Il se sabotait lui même, et ce, depuis des années, mais ce le faire dire par un jeune, qu'il ne connaissait pas, le touchait sûrement un peu plus que si un de ses amis avait tenter de le lui faire comprendre.
Bref...... sur ces pensées peu glorieuses, Shuei se dit qu'il avait encore la possibilité de faire mieux que ce qu'il avait montrer de sa personne.

Sur ce, il leva la tête quand ce parfait étranger se proposa pour sa vieille carcasse. Il faisait donc si pitié ? Bah, sûrement vu la tête que l'autre faisait. Le directeur leur proposa alors une petite pièce, là aussi assez "intime", la formule prise par ses amis semblait sans limite. Il allait de surprise en surprise. Suivant alors, tel un enfant docile, il se demandait ce qu'il allait devoir dire ou bien raconter.

Et pourquoi on voulait lui parler, si personne ne l'avait fait en 40 ans, maintenant lui semblait ridicule. Mais cet air énervé, il sourit alors et s'assit. Son regard se posa doucement sur toute la longueur de ce dernier. Il avait regardé, comme tout un chacun, mais avait toujours gardé pour lui ses émotions, ses possibles désirs. Cet homme, sans voir son âge, serait peut être d'agréable compagnie.

[EDIT : Finalement, j'ai déplacé ma réponse]


Faire connaissance ?