Problèmes à l'horizon. [Kenji S.]

L’heure n’était pas aux bavardages, l’hôtel était plein à craquer et une nouvelle vague d’assaillants venait d’arriver. Il aurait été si simple de les mettre à la porte, mais la réputation de l’hôtel Paradise aurait pu en pâtir sérieusement. Le propriétaire était toujours enfermé dans son bureau et avait demandé à ne pas être dérangé peu importe les raisons. Assis sur son fauteuil, ses genoux cachant son visage il réfléchissait. Il n’y avait aucune solution pourtant il devrait bien réagir d’une façon ou d’une autre. Quelqu’un toqua à la porte, Yosuke ne leva même pas la tête, pour le déranger dans un tel moment il ne pouvait s’agir que d’une seule et unique personne. Et en effet il n’avait pas tort il s’agissait bel et bien de son secrétaire personnel qui était aussi un grand ami de la famille mais la n’était pas la question. Celui-ci traversa la pièce et le rejoint, s’arrêtant à un mètre face au bureau et attendant comme l’autorisation d’engager la conversation. Le propriétaire leva une main et lui donna cette autorisation, sans pourtant relever la tête toujours dans ses pensées.

« -Excusez moi de vois interrompre dans un tel moment, mais il semblerait que votre frère ai encore réussi à échapper à la vigilance des gardes. »

Tout ce qui sortie de la bouche du patron fut une sorte de grognement de mécontentement, il releva lentement le visage laissant apparaître son regard noir et incroyablement froid à cet instant précis. Le secrétaire recula d’un pas, s’inclina et se retira presque aussitôt sans même demander ce qu’il devait faire. De toute façon il savait déjà ce qu’il devait faire et allait le faire sans attendre la moindre directives. Yosuke ne le savait pas encore, mais son frère munie d’excellent faux papiers et d’une liasse de billets bien vert s’était rendu au casino tenu par un des frère Sawada. Il ne le savait pas encore, mais celui-ci avait commencé à jouer et à gagner tout en trichant un peu à l’aide des nouvelles technologies qui existaient de nos jours. Le propriétaire se releva et sortie son portable de l’une de ses poches puis il sortie à l’extérieur. Il marcha droit devant lui traversant la presque totalité de l’hôtel avec une rapidité folle et ceci tout en saluant chaque employé par son nom. La famille Iketani connaissait le nom de chacun de ses employés, ainsi que presque toute les informations les concernant. Après tout il fallait bien se préparer à toute éventualité et à notre époque l’espionnage industriel est de plus en plus fréquent.

« -Monsieur, Monsieur! »

Un homme traversait l’hôtel en courant, se dirigeant droit sur le patron qui commençait à avoir une terrible migraine. Il poussa un soupir presque inutile et attendit d’entendre ce que cette personne avait à dire. Mais étrangement à l’expression de cette personne qui n’était autre qu’un des gardes du corps de son frère il eut comme un mauvais pressentiment qui s’avéra vérifier. Il écouta chaque mot de cet homme sans l’interrompre puis aussitôt que celui-ci eu terminé il disparu dans les escaliers. Son petit frère allait passer un sale quart d’heure et il n’y échapperait pas peu importe la situation. Il traversa le hall de l’hôtel, puis la porte, salua le portier puis entra dans la voiture.

« -Au Casino, je vous prie. »

La voiture se mit donc en route.

La voiture roulait lentement en direction du Casino, le jeune maître de la famille observait sa montre avec attention. Chaque seconde qui passait ne faisait qu’augmenter la colère qu’il ressentait, c’état sans aucun doute la goutte qui fait déborder le vase. La bêtise en trop, celle que le petit frère aurait dû éviter de faire. Les rayons du soleil qui parvenait à son visage lui donnait un air terrifiant, en pourrait à cet instant le comparer à un iceberg. Froid et dur, un visage qui n’avait rien à voir avec ses véritables sentiments car bien au fond de lui il s’inquiété vraiment pour son petit frère car après tout les mafieux étaient capable de tout. Et ce n’est pas parce que l’enfant n’avait que quinze ans qu’il allait être épargné. Yosuke poussa un long soupir, la journée avait été épuisante et pourtant il lui semblait qu’elle ne faisait que commencer. Il observait par la vitre de sa voiture, vitre teinté certes, il conservait chaque rue qu’il traversait, chaque personne qui se trouvait sur son chemin. Son secrétaire avait déjà dû prendre certaine disposition pour qu’au final tout se passe bien. La voiture s’arrêta finalement.

Le chauffeur descendit et fit le tour pour venir lui ouvrir la portière, le jeune patron passa d’abord son visage. Un visage étonnamment neutre et très pâle sans doute à cause de la fièvre qui commençait doucement à le prendre. Puis il posa un pied sur le sol et enfin un second pied avant de sortir totalement. Le chauffeur referma la porte et retourna se mettre au volant, il s’avait déjà quand il devrait revenir pour les récupérer. Au fond chaque geste de Monsieur Iketani était calculer à l’avance et cela au millimètre près. Un sourire éclaira son visage, devant lui l’entrée du casino, il traversa ce lieu qu’il détestait tant. Un lieu qui pour lui n’était qu’une perte de temps, après tout il n’y avait qu’une chose qui pouvait vraiment l’amuser et c’était sa peluche. Une immense peluche de ne qu’il tenait entre ses bras et qui était selon ce qu’il disait la peluche de son petit frère, même si en réalité tout le monde le savait il s’agissait de sa peluche. Il entra effaçant toute trace d’un moindre sentiment sur son visage et traversa le casino se dirigeant directement là où était censé se trouvait le Patron du Casino.

Derrière lui deux hommes assez imposant le suivaient, les gardes du corps de son petits frères avaient étés bien mal mené et c’étaient contentés de le saluer bêtement à son passage, alors que ses propres garde du corps n‘avaient jamais failli à la tâche de le protéger corps et âme. Il marcha un moment, personne ne sembla l’arrêter, personne mis à part une jeune femme, sans doute la secrétaire du propriétaire des lieux. Yosuke se retint de pousser un nouveau soupir, il esquissa son sourire le plus charmeur, chose qu’il détestait corps et âme. Puis il posa un genoux à terre et porta un baiser à la main de la jeune femme. Puis il redressa son visage et posa se yeux dans ceux de la jeune femme qui avait rougit par surprise. Il n ‘y avait personne d’autres dans le lieux où il se trouvait mis à part les deux gardes du corps, lui et la secrétaire.

« -Vous m’excuserez pour ce qui va suivre, je ne le fais vraiment pas avec plaisir vous pouvez me croire sur parole. »

Les deux gardes du corps s’emparèrent de la jeune femme et l’enfermèrent dans le placard le plus proche, bâillon et met ligoter elle ne devrait plus poser trop de problème. Le temps de remettre ses cheveux en état et de vérifier que son costume était impeccable et cela dans les moindre détails et l’un des garde du corps lui ouvrit la porte. Laissant ainsi apparaître un spectacle qu’il aurait préféré ne pas voir, oui, vraiment de quoi le traumatiser pour le reste de la semaine. Il se racla la gorge et attendit, les deux gardes du corps se retenaient tant bien que mal de ne pas rire. Yisuke se tenait droit et donnait l’impression d’être indifférent à la scène pourtant ça lui rappeler la première fois qu’il avait surpris ses parents en plein ébat. Oui, de quoi le traumatiser peut-être même à vie….

Yosuke bailla discrètement, décidément sa journée s’annonçait être longue et fastidieuse, déjà qu’elle avait assez mal commencer. Il se mit à la tâche de paraître aussi indifférent qu’il le pouvait sans montrer qu’il essayait de justement paraître ce qu ’il n’était pas. En résumé une tâche longue et ardue, d’être ce qu’on l’on est, mais ce que l’on est pas. Et là on commence à ne plus rien comprendre du tout et on en oublie le plus important, c’est-à-dire ce que nous faisions ici. N’importe qui, que dis-je, n’importe qu’elle cerveau d’homme d’affaire bien construit penserait que Yosuke était là pour demander, exiger qu’on relâche son petit frère. Mais tout d’abord Yosuke ne demandait jamais rien à une personne qui faisait partie de la mafia et qui plus est laisser les mineurs jouaient au casino. Le jeune propriétaire de l ‘hôtel paradis sortit de ses pensées en même temps que la jeune femme qui venait de décamper.

Il nota immédiatement que la jeune femme étant à l’extérieur elle allait sans aucun doute prévenir les personnes en charge de la sécurité du Casino. Il poussa un soupir las, son petit frère, il espérait qu’il était bien amoché,peut-être cela lui passerait l’envie de recommencer ce genre de bêtises. Les deux gardes qui l’accompagnaient, c’étaient mis derrière lui et attendaient, bien droit, les mains ramenaient derrière eux, prêt à prendre leurs armes à tout moments. Yosuke attendit patiemment sans montrer le moindre irrespect, il resta planter là droit en pleine réflexion notant chaque élément. Sans doute un certains nombres de personnes l’attendaient à l’extérieur. La secrétaire devait sans doute lui en vouloir, il en était navré, d’ailleurs il s’était excusé juste avant. Bien l’important était surtout que pendant qu’il était là, son secrétaire agissait dans l’ombre. Et que son secrétaire était encre plus discret que le meilleur des assassin de la famille Sawada.

L’homme qui était en face prenait son temps, il se croyait sans aucun doute supérieur au reste du monde et peut-être pensait-il que les Sawada valait mieux que le reste des personnes vivants dans cette ville. Si c’était le cas il était bien son exacte opposé , les deux hommes qui l’avaient accompagnés surveillaient aussi bien la porte que les déplacements de cet homme. Yosuke lui ne pensait pas que cet homme ne l’attaque directement, il était persuadé qu’il n’userait pas d’arme contre lui. Non, il devait sans aucun doute pensée qu’il détenait toute les cartes en mains. Yosuke ne fit aucune remarque sur la manière dont cet homme venait de….l’insulter, car à ses yeux il venait de l’insulter.

« -Vous savez déjà qui je suis et pourquoi je suis là. Nous avons tout deux sans aucun doute beaucoup mieux à faire. Je vous demanderez donc de bien vouloir me rendre mon frère et cela sur le champ. »

Il n’y avait pas la moindre colère, aucun irrespect dans sa voix, il était calme et serein et avait vraiment l’air d’avoir autre chose à faire, à vrai dire il avait autre chose à faire. Son portable sonna, il répondit et esquissa un sourire.

« -Je vois, bien. »

Il raccrocha presque aussitôt et se retourna vers les deux gardes qui l’accompagnaient.

« -Allez-vous en, vous n’avez plus rien à faire ici. »

Les deux hommes obéirent, peu importe à présent ce qu’il faisait, les hommes à l’extérieur les laissèrent passer ou non, mais Yosuke ne les considérait plus comme nécessaire.