Do you really want something from me ? [PV Kioshi]

On vient de par là
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Upon a night on December…
Il le regarda se lever pour payer, ses yeux passant de lui au barman sans vraiment y prêter attention, se levant à son tour, réajustant les plis de sa chemise, simple vêtement qu’il avait sur lui. Il l’attendit le temps qu’il paye, récupère sa monnaie… Ah non pas de monnaie. Bon eh bien chacun son truc. Un dernier coup d’œil au barman qui comptait sa monnaie. Ouais il n’avait pas visé à coté. Il attendit le rouquin avant de le suivre dehors, se prenant une légère claque par la morsure du froid de la nuit. Près du port ainsi, l’air était humide et le vent de la mer plutôt frais, ramenant parfois quelques gouttes de bruîmes. Juste assez pour attraper un bon rhume pour l’imprudent qui ne se couvrait pas. Un froid qui faisait parfois du bien à l’esprit embrumé par l’alcool, choc un peu violent mais nécessaire. Marin de jeunesse, Toshyo aimait ce genre de temps un peu incertain, ne sachant jamais s’il allait tourner à la pluie ou au beau temps, même si le réel beau temps était compliqué à prévoir, même pour un marin expérimenté. Il aimait ce temps, cette humidité qui rendait la peau moite. Il trouvait cette fraicheur agréable et revigorante, lui qui n’était pas vraiment sensible aux maladies passagères. Les fois où il avait du tomber malade dans sa vie se comptait sur les doigts d’une main. Il indique une direction à l’homme qui l’accompagnait désormais et se mit en route.

What can you do for just a light?
Il s’éloigner du port, s’enfonçant dans les ruelles, en profitant pour se sortir son paquet de cigarette de la poche intérieur de sa chemise. Longue tige blanche, il la coinça entre ses lèvres avant de tendre le paquet à son futur invité pour lui en proposer une silencieusement avant de le ranger pour attraper son briquet. Une main autour de l’endroit où aller sortir la flemme, il pencha la tête du geste habitué de celui qui sait qu’il vaut mieux éviter de se brûler les cheveux avant d’appuyer sur le bouton du briquet, laissant apercevoir la faible lueur rougeâtre de la flamme autour de sa main avant d’éloigner la tête, et éventuellement tendre le briquer à son voisin s’il avait accepter la clope. Le reste du trajet se passa en silence, n’habitant qu’à une petite dizaine de minutes de marche du bar où il se trouvait, du moins avec un pas rapide comme celui qu’il avait habituellement. Ils finirent par arriver devant une porte en bois massif et le japonais sortit ses clés de son sac pour pousser la porte qui pivota sur ses gonds dans un long grincement. Il invita son hôte à pénétrer dans la demeure avant de lui-même se glisser dans ce qui servait d’entrer, une petite pièce donnant sur un petit couloir.

« Fais comme chez toi. Je te sers quelque chose ? J’ai ce qui faut. »

Il lui indiqua le chemin du salon, un peu plus loin. L’endroit n’était pas très grand. Enfin tout dépend de la notion de grand. Un quatre pièce, un salon, une chambre, une cuisine et une salle d’eau. Reliée par des portes et un petit couloir. Le tout était plutôt bien rangé, propre… Aucun étalage de photo ou d’objets personnel comme pourrait l’être une maison habitée tous les jours ou comme le serait la demeure d’un couple étalant ses photos au grand jour. Il n’y avait ici que quelques livres aux sujets divers et variés, une bonne réserve d’alcool… Et c’était bien tout. Aucun objet qui ne puisse trahir son travail auprès de Lorenzo, aucune papier, rien. Quelques armes cachées mais ça, il était le seul à connaître l’endroit où elles étaient planquées. Il l’invita à s’asseoir sur le canapé, allant chercher dans une grande armoire dans le salon où s’étalait une collection de bouteilles aux couleurs diverses et varié et, sur l’étagère du dessus, une réserve de verres dont il en sortit deux pour les poser sur la petite table basse. Avec quelques bouteilles pour d’éventuel mélange, ce qui sera le cas pour lui, mais comme il n’en sait rien pour son invité. Et puis il finit par s’installer dans le canapé à coté de lui, son verre à la main.

« Alors, qu’est-ce que t’y te fais envie ? Vu que visiblement je suis à toi pour cette soirée ? »

Bon dit comme ça, c’était forcément un peu subjectif… Mais bon c’était une question posée innocemment bien sûr. Enfin, tout dépend de ce que l’on appelle innocent, mais au fond si ça ne l’était pas, Toshyo ne se donnerait peut-être pas la peine d’être agréable ou de simplement lui avoir proposé le ramener chez lui. Bon ça faisait parti du jeu… Mais c’est comme ça, quand on a envie de quelque chose ou quand quelqu’un est finalement parvenu à titiller notre curiosité, il faut savoir en tirer le meilleur, n’est-ce pas ?

Kioshi se mit en route aux côté du brun. Ils s’éloignèrent du port, s’enfonçant à l’intérieur des terres, passant par des petites ruelles. Quand Toshyo sortit une cigarette, il se rendit compte qu’il avait oublié son propre paquet. Avec tout ça l’idée même de s’en griller une ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Il accepta volontiers celle qui lui était tendue et regarda l’autre allumer sa clope, la lueur légèrement instable de la flamme laissant des ombres rougeâtres sur son visage. Prenant le briquet, il fit de même avec la sienne avant de rendre l’instrument et de tirer quelques premières bouffées avec un soupir distrait.

Il venait de se trouver quelqu’un de parfait pour lui pour cette soirée et malgré ça, son esprit était toujours ailleurs. Plus un mot ne fut prononcé pendant quelques minutes. En d’autres circonstances, il aurait probablement fait la conversation, mais peu lui importait aujourd’hui. Et il n’était pas là pour faire des mondanités après tout. Il continua donc à marcher sans rien dire, ses yeux ne se fixant qu’à peine sur le trottoir.

Il sortit finalement de ses pensées au son caractéristique des clefs qui s’entrechoquent. Ils étaient arrivés. Il pénétra dans la pièce et suivit le couloir jusqu’au salon sans prendre la peine de répondre à la question qu’on venait de lui poser. Il prit place sur le canapé et regarda l’autre homme s’affairer, ramenant tour à tour verres et bouteilles. Il remarqua que l’endroit n’était pas très personnalisé, mais ne s’en formalisa pas. Après tout, l’homme venait à peine d’arriver et n’avait peut être pas eu le temps de finir de s’installer correctement. Ou c’était ses goûts personnels, allez savoir. Toshyo s’installa à côté de lui et lui demanda de façon assez ambiguë ce qui lui faisait envie.

- Si tu parles d’alcool, peu importe. La même chose que toi.

Il n’était pas franchement venu là pour boire... D’autant qu’il avait déjà eu sa dose d’alcool. Mais comme Toshyo avait déjà ramené tout son bordel, il était prêt à le laisser les servir d’abord. En entrant, quand il lui avait posé la première question, il avait déjà songé qu’il pouvait bien attendre cinq minutes s’il le voulait, qu’il n’était pas une bête, bien qu’il n’ait pas répondu en espérant quelque part que ce ne serait pas nécessaire. Il écarta légèrement les jambes pour venir faire contact au niveau de leurs genoux.

- Si tu ne parles pas d’alcool...

Il laissa la phrase en suspend. Qu’est-ce qu’il voulait au juste ? Du sexe. Rien que du sexe. Pas la peine de commencer à fantasmer les détails, le sexe est toujours meilleur quand il est improvisé, après tout, non ? Il voulait juste être capable de s’y perdre complètement.

De la même façon que précédemment, il leva la main pour toucher le visage de l’homme à ses côtés. A la différence que cette fois, il se pencha légèrement pour atteindre ses lèvres et commencer à l’embrasser. Sa main dévia vers l’arrière et alla se perdre au milieu des cheveux bruns.

Non, il ne voulait pas boire, il n’avait pas envie de faire la conversation, il ne voulait pas se livrer plus avant. Il ne le pouvait pas. Boire sans rien avoir à dire était trop triste. Mais baiser sans rien savoir de l’autre lui allait parfaitement. Ne plus penser au reste. Est-ce que cet homme-là serait capable de l’y faire arriver ?

If you want something to warm you up
Il se posa sur son canapé, prenant ses aises, bien appuyé contre les coussins moelleux du dossier dans lesquels il s’enfonçait confortablement. Dans un coin de sa tête, la réflexion qu’il devrait venir ici plus souvent l’effleura avant qu’elle ne s’en aille de lui-même. C’était un appartement d’appoint, il vivait la plupart du temps chez Lorenzo quand ce n’était pas à l’hôtel avec quelques conquêtes, mais son point de chute était toujours le même et ne changerait pas, quoi qu’il arrive. Trop de choses l’attendaient quand il rentrait, aussi infimes soient-elles et rien ne pourrait remplacer ce plaisir qu’il n’aurait su exprimer avec des mots si on lui avait demandé. Et encore moins la sensation d’un canapé moelleux à souhait qu’il n’utilisait que dans de très rare occasion, et encore moins souvent seul. Tout comme cette soirée qui s’annonçait… Plutôt agréable si elle finissait comme dans l’idée que s’en faisait le brun. A voir.

You'll have to warm you heart first
Les verres étaient servis, les eux hommes installer. Toshyo observa un moment leurs genoux, qui étaient rentrés en contact à l’initiative du rouquin. Contact infime et fragile, si facilement rompu. Il vida son verre d’une traite, laissant le léger feu des degrés d’alcool venir réchauffer sa gorge avant de poser le verre sur la table basse. Il était habitué à boire. Peut-être même un peu trop et parfois il désespérait d’arriver à finir sans conscience. Trop d’années, trop d’entrainement, cela devenait parfois presque un challenge de le mettre à terre et il ne comptait plus le nombre de soirée où, dans les bar, il s’amusait à défier les buveurs au premier qui tomberait K.O. Jeu infantile et stupide qui n’avait, au fond, qu’un seul but, se donner bonne conscience. Oh il n’était pas, ou tout du moins, ne se pensait pas dépendant. Il pouvait s’en passer, le faisait pendant ses infiltrations la plupart du temps ou se limitant à quelques verres. Mais c’est un plaisir qu’il ne se refusait pas en d’autre occasion et pouvait réchauffer bien d’autres choses que sa gorge lorsqu’il se trouvait en bonne compagnie.

« Je ne parle pas d’alcool… »

Réponse à une question muette qui n’avait pas été posée. Il se doutait parfaitement qu’ils n’étaient pas venus ici pour faire causette d’un bon vieux temps dont il ignorait tout concernant cet homme. Une certitude, même s’il s’amusait à jouer les hôtes modèles. Le silence reprit rapidement ses droits après ces quelques badines paroles échangées une question sans réponse, ou tout du moins, sans réponses prononcées, mais dont ils connaissaient tous deux l’enjeu. Chose qui se confirma au geste de son hôte dont il ne chercha à se soustraire, tournant la tête pour faciliter son approche alors que leurs lèvres se rejoignaient. Une main vint se glisser sur la hanche de l’homme aux cheveux sang. Comparaison amusante. Quelle belle couleur quand il y repensait, il devrait se teindre les cheveux avec ce genre de couleur, ça lui plairait bien… même s’il n’est pas sûr que ça lui aille avec son teint.

Caressant la hanche de son hôte de sa main, il laissa sa langue glisser contre les lèvres de son vis-à-vis, profitant de ce goût alcoolisé qui était resté collé sur ses lèvres plutôt agréable. Une langue joueuse, tantôt douce, tantôt plus joueuse, moins coopérative. IL bougea légèrement, rompant ce contact pour rapprocher son corps de celui de son hôte, la regardant avec profondeur l’espace de quelques secondes, quelques centimètres séparant leur visage, avant de revenir chercher ses lèvres, à moitié assis sur lui alors que sa langue cherchait à s’insinuer entre les lèvres de son… partenaire sans aucun doute. Sa main qui s’insinue sous les vêtements de son hôte en même temps que sa langue découvre le terrain. Il remonta sa main sur son ventre, ne faisant qu’effleurer sa peau de bout de ses doigts, s’amusant à la parcourir avec une lenteur calculé.

Il rendit le baiser plus fougueux, plus désireux peut-être alors que ses caresses se faisait plus appuyé, et plus basse, passant parfois entre ses cuisses. Jusqu’à ce qu’il se décide à venir l’appuyer contre cette partie si sensible de l’anatomie masculine, bougeant sa main en appuyant à travers ce tissu inutile qu’il s’activa à venir défaire pour glisser sa main à l’intérieur, réduisant cette barrière pour se rapprocher un peu plus de cette bosse sous ses doigts. Réchauffer le corps avant de réchauffer l’esprit, si tant est qu’on le puisse…

Kioshi regarda l’homme les servir. Il ne fit même pas attention à ce qui était servi au juste, par ailleurs. Un mélange quelconque. Cela ne l’intéressait pas vraiment. Il n’avait pas suivi l(autre homme jusqu’ici pour se contenter de continuer à boire. Il toucha son genoux avec le sien tandis que Toshyo vidait son verre d’une traite. Sans même prendre la peine de toucher à son cocktail pour faire bonne figure, il attendit juste que l’autre verre soit reposé sur la table. Quelques mots furent alors échangés.

Il ne lui en fallut pas plus pour doucement tendre la main, et atteindre le visage qui se tournait vers lui. Leurs lèvres se rencontraient enfin... Elles se cherchaient, se goutaient. Leurs langues ne tardèrent pas à faire de même. Tandis que sa propre main se perdait dans les cheveux bruns de son vis-à-vis, celle de ce dernier se posait sur sa hanche, commençant à la caresser. Un contact chaud et agréable.

Déjà quelque peu enflammé, le rouquin n’apprécia pas que son hôte brise le contact, mais n’en dit rien. Après tout, il fut satisfait que ce dernier se rapproche, s’asseyant à demi sur lui, lui imposant son poids et sa chaleur. Il passa les bras autour de Toshyo, le serrant un peu plus tandis qu’il se précipitait déjà sur ses lèvres. Il voulait le sentir, le toucher. Il le désirait contre lui. Ses baisers se firent alors moins doux, plus prononcés.

Une des mains de Kioshi descendit dans le dos du brun, caressant la taille, le bout de fesses qui lui était accessible, avant de remonter par dessous le vêtement qui le gênait dans son inspection. Il caressait la peau, douce et chaude, avec une certaine impatience, tandis que l’autre main le tenait par la hanche.

Pendant ce temps là, une main était venue le débrailler, et commençait à s’infiltrer sous sa chemise. Mais elle ne faisait qu’effleurer son ventre, à peine, tout doucement, du bout des doigts, le faisant frémir malgré lui. Voulait-il le rendre fou ? Si c’était le cas, ça marchait assez bien. Son envie grandissait de plus belle... le consumait presque. Désespéré. On aurait presque pu l’appeler ainsi en cet instant. Il le voulait désespérément. Il se voulait se noyer dans son désir, dans son futur plaisir.

Le baiser devenait plus fougueux. Mais était-ce lui ou Toshyo qui l’avait rendu ainsi ? Il n’en savait rien et à vrai dire n’y pensait même pas, se contentant de se laisser porter. Le brun caressait son ventre, ses cuisses, passait sur son sexe... La tension sexuelle qui régnait était intenable. Dans un soupir, comme l’homme s’attaquait à défaire sa braguette, Kioshi rompit le baiser un instant. Cela avait pour unique but de lui permettre de retirer le haut de Toshyo. Ca le gênait, il voulait lui enlever tout ça rapidement. Il retira puis envoya bouler le vêtement, sans se préoccuper une seconde de l’endroit où il atterrissait, et repris possession des lèvres de son hôte.

Son odeur le grisait, l’enflammait. Ses mains parcoururent le torse nu qui s’offrait à elles, la première n’hésitant pas à descendre directement jusqu’à son bas-ventre pour ne stopper qu’une fois sur son entrejambe, tandis que la seconde se posait ça et là, caressant les muscles et jouant avec les boutons de chair qui émergeaient.
Il lâcha les lèvres de son partenaire dans un petit soupir de plaisir, et posa la tête sur son épaule, venant mordiller légèrement le cou qui était à sa portée. Son sous vêtement ne serait plus capable de le contenir s’il continuait à le toucher comme ça... Ses mains se joignirent alors pour s’attaquer au pantalon de Toshyo, dégrafant les boutons pour avoir meilleur accès à ce qui se cachait là-dedans, et qui manifestement attendait de pouvoir montrer le bout de son nez.

Hell came to us.
L’air était devenu chaud. Vraiment chaud. A moins que ça ne soit son corps, leurs corps. Leurs lèvres qui se rejoignaient, leurs langues qui s’entremêlaient. Une chaleur enivrante, grisante. Forte agréable aussi. Combien de fois ? Combien de foi sen une semaine s’amusait-il à ces jeux d’adulte sans pouvoir sans lasser. Comme une addiction, une drogue, peu importe la personne. Avec quelqu’un qu’il payait si ce n’était pas quelqu’un qu’il ramenait chez lui. Oui, une drogue, sans aucun doute. Un moyen de s’échapper. Il y prenait toujours le même plaisir malgré les années. Plus ou moins fort ou profond.

Burning body and flesh.
Des corps, il en aura connu à la pelle, même si aucun n’avait réellement réussir à le garder. Quel besoin de s’encombrer d’une histoire dan son a déjà tout ce qu’il faut autrement. Trop de problèmes, trop de contraintes. Non, les coups comme ce soir, c’était parfait. Surtout avec des personnes qui n’avaient pas l’air d’en attendre beaucoup plus également. Et qui étaient belles à regarder, à toucher. Oui, vraiment parfait, ça tombait à merveille.

Ses mains parcouraient sa peau, s’y appuyant un peu plus à chaque passage jusqu’à devenir ce genre de caresses appuyés pleines de proches promesses d’un plaisir qui ne tarderait pas à venir. Une peau qui s‘offrait à lui, une peau chaude, qui ne faisait qu'attiser son propre désir alors que son futur amant, si on peut encore parler de futur à ce stade, lui rendait ses caresses avec le même désir brûlant qui ne semblait vouloir de monter entre les deux adultes en pleine découverte. Profitant de sa position à moitié assisse sur son hôte, Toshyo le gardait bloqué contre le dossier du canapé, ne lui laissant de libre pour son exploration que les bras alors qu’il profitait de son corps pour le parcourir à sa guise. Il pouvait le sentir frémir sous ses caresses alors que leur baiser ne trouvait pas de fin, lui arrachant un sourire intérieur amusé. Le genre de personne avec qui il aimait baiser comme ça, sans gêne, qui savait ce qu’elles voulaient, avec un minimum de caractère.

Il lui laissa un peu d’espace, détachant son corps du sien lorsqu’il voulu lui enlever son tee-shirt, relevant les bras et en en profitant par la même occasion de retirer celui de son vis-à-vis, l’envoyant avec le sien quelque part dans un endroit de la pièce sans vraiment s’en soucier avant de revenir coller sa peau chaude contre la sienne, frissonnant à son tour sous les mains de cet homme alors qu’il s’amusait avec lui. Un mince grognement de satisfaction franchit ses lèvres quand une des mains du rouquin vint se poser sur l’endroit sensible entre ses jambes, se pressant contre cette main sans chercher à cacher son désir grandissant de secondes en secondes, le laissant comment à défaire son propre pantalon, qui commençait à devenir un peu serré pour ce qu’il y avait à l’intérieur.

Sans prévenir, il le bascula pour l’allonger sur le canapé, venant carrément sur lui pour revenir l’embrasser avec brusqueries, ses mains parcourant son corps avec une avidité nouvelle, presque sauvage. Laisser reprendre ses instincts pour assouvir le besoin le plus bas des hommes. Au fond, Toshyo un animal comme un autre. Qui se bat pour survivre, qui se bat pour son plaisir aussi. Une pointe de violence qu’on pouvait ne pas trouver à son goût parfois, cet empressement malsain, ce désir de vouloir réduire l’attente, le moment du plaisir. Sa main descendit le long de son torse, glissant jusqu’à la barrière de son pantalon pour l’y faire glisser le long de ses jambes jusqu’à lui enlever, libérant ce qui devait l’être et le laissant ainsi dénudé sous lui, laissant remonter sa main le long de ses cuisses jusqu’à ce membre qu’il laissa glisser entre ses doigts.

Ses lèvres vinrent se joindre au balai de ses doigts, glissant des lèvres au cou de sa victime – ou de sa proie ? Peut-être bien - pour venir gouter cette peau offerte et accessible, y laissant sa langue glisser dessus, traçant un chemin brûlant que venait agrémenter es dents, le mordant ici et là sans pour autant y laisser sa marque. Sa main continuait à jouer plus bas avec ce membre fraichement libéré tandis que l’autre servait d’appui sur le canapé pour ne pas l’écraser de tout son poids, également pour éviter que si l’idée lui traverse la tête, il ne cherche à inverser la situation. C’était comme ça dans la tête du jeune homme et ça ne serait pas autrement dans la réalité. Après tout, il n’y avait qu’une personne qui pouvait prendre avantage sur lui et ce n’était pas aujourd’hui que les choses allaient changer.

[Désolé du retard ! *s'excuse à plat ventre* ]

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Chaud. Chaud. Il avait chaud. Il pouvait percevoir nettement les flux de chaleur émaner de leurs corps. A tel point que le picotement sous ses aisselles lui indiquait que la soirée n’allait pas se terminer sans sueur. Pressé contre le dossier du canapé, Kioshi parcourait de ses mains le corps qui s’offrait à lui pour la nuit. Ou plutôt, l’inverse. D’ailleurs c’était surprenant. Inhabituel. Mais il aimait ça.

Ce soir, c’était lui qu’on attaquait. C’était lui qui subissait les assauts d’un autre homme. Il se faisait mener, de plus en plus visiblement. Ou il cédait, il ne savait pas trop. Mais il n’avait pas le temps d’y penser. Pas le temps de se rendre compte véritablement. Mais il aimait ça. Ne plus penser, c’était ce qu’il était venu chercher.

Chaud... Sa langue, son odeur, ses mains, son poids contre lui, tout lui donnait chaud. Caresses sur caresses, baisers sur baisers. L’un comme l’autre. Pas de temps de pause. Pas d’arrêt sur image pour un temps de réflexion sur sa vie et sa position. Mais il aimait ça. Oublier, ne plus savoir qui quoi ou pourquoi, se perdre complètement pour quelques instants, c’était ce dont il avait besoin.

Bientôt, il se retrouva basculé sur ce même canapé. Le temps d’un baiser sauvage, puis de vaguement retrouver ses esprits comme le corps de son partenaire s’éloignait, il avait perdu son pantalon et se trouvait nu comme un ver. L’homme revint à lui, tout en reprenant des caresses nettes et franches sur son membre, se remettant à l’embrasser, le mordre.

Les bras du rouquin avaient encerclé son assaillant, sa main dans son dos, l’autre se perdant dans son cou, ses cheveux bruns. L’autre se faisait graduellement de plus en plus violent tout en prenant garde à bien garder ses appuis, sa position. Peut être voulait-il assurer sa domination. Ce n’était pas la peine. Kioshi... aimait ça. Un faible gémissement franchit la ligne de ses lèvres entrouvertes comme les dents s’enfonçaient dans sa peau.

Il se laissait aller. Ne pensait plus. Ce n’était plus le moment pour ça. L’autre pouvait bien s’amuser avec lui de la façon dont il avait envie. La violence ne lui faisait pas peur. Pas plus que d’éventuelles marques sur sa peau.

- Plus fort...

Le feu brûlait son bas ventre. Il voulait le sentir. Perdre pied. Il voulait atteindre le bord du précipice sans pour autant y plonger immédiatement ; rester en équilibre le plus longtemps possible. Voilà, il voulait des sensations fortes... Il voulait avoir mal. Qu’on le malmène pour changer.

- Plus fort !

La situation… Etait plus qu’enivrante. Il avait bien choisi ce soir, pour une fois. Aller pêcher des gens comme ça, on n’est jamais vraiment sûr du résultat, mais il avait capturé le gros lot. La chaleur qui avait envahi la pièce ainsi que leur corps en était la meilleure preuve. Un feu qui brûlait, qui se propageait, qui se transmettait d’un corps à l’autre encore et encore, chaque fois un peu plus fort, attisé par leurs caresses et par leurs baisers. Mais tout ceci n’était plus suffisant. Toshyo avait besoin de plus, toujours plus. Besoin de laisser sortir cette envie et cette chaleur qui lui rongeait le corps. L’envie primaire d’un simple animal qui a le besoin de répondre à ses désirs.

La main dans son dos lui procurer de long frissons le long de l’échine, faisant trembler son corps. Un fin sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres à entendre les gémissements de son amant d’un soir. Se léchant les lèvres un instant, il revint mordre sa peau en enlevant sa main du membre de son partenaire, la glissant encore plus bas, entre ses fesses. Il en profita pour remonter ses lèvres jusqu’à son oreille pour s’amuser avec le lobe avant de revenir vers ses lèvres pour l’embrasser, toujours avec cette même force qui le caractérisait depuis le commencement.

« Ca vient ne t’en fais pas… »

Pourquoi se priver puisque le monsieur lui demandait si gentiment. Un de ses doigts vint se glisser dans son intimité sans qu’il ne quitte ses lèvres. Il était gentil aujourd’hui pour une fois, il prenait la peine de préparer son amant. Ca dépendait des situations, parfois il le faisait, parfois il en le faisait pas… A la tête du partenaire. Comme quoi Kioshi devait lui plaire d’un certains coté. Un deuxième doigt vint rapidement rejoindre le premier, bougeant en lui sans ménagement. Une préparation peut-être rapide, mais il ne s’en souciait pas vraiment. Voir même pas du tout.

Sa main non occupée quitta le corps de son partenaire pour aller chercher l’ouverture d’un tiroir près du canapé, en sortir un petit sachet en plastique dont le contenu ne faisait sûrement aucun doute. Il retira ses doigts, s’asseyant sur son autre le temps de déchirer le papier. Enfiler le préservatif rapidement. Trop de désir, pas l’envie de perdre du temps pour rien. Il revint se positionner sur lui, le souffle court. Il vient un instant caresser la peau de son amant de sa langue avant de venir s’enfoncer en lui dans un mince râle.

La chaleur s’intensifia encore d’un cran alors que Toshyo commençait de longs mouvement de va et vient. La respiration rauque, il ne pensait plus à rien, juste à son plaisir, au plaisir. Venir prendre ses lèvres, caresser son membre, inlassablement. Un rythme toujours plus rapide, une respiration qui se saccade de plu en plus. La sueur qui fait légèrement briller leur corps sous la lumière tamisée et jaunâtre des lampes de l’appartement. Continuer encore et encore, plus vite, plus fort, perdre l’esprit, le sentir partir loin des pensées, des problèmes, de la vie quotidienne. Juste pour quelques instants. Jusqu’à arriver au point de non retour. Atteindre une jouissance recherchée dans un gémissement, le corps qui se crispe avant de se relâcher une dernière fois. Faire jouir son partenaire avant de se retirer et commencer à reprendre un souffle plus normal.

La fin d’un instant d’oubli, l’esprit qui revient sur terre lentement, alors que les effets du plaisir retombent, comme l’effet d’une drogue qui s’estompe pour laisser de nouveau la place à la réalité.

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[HRP] C'est moi qui m'excuse du retard j'ai eu un très gros plat sur les rp... Si le topic te motive plus on peut l'arrêter là je suis désolé =/

Un frisson incontrôlable le parcourut tandis que les dents s'enfonçaient dans sa peau. Son partenaire sembla même apprécier le gémissement qui accompagnait le tout. Mais si Kioshi était dans un état second, s'il se laissait dominer avec un plaisir certain et presque malsain dans sa situation, il n'était pas une poupée sans vie pour autant. Demandant, ou plutôt exigeant que l'homme continue, il réclama qu'il y aille plus fort.

Les morsures cessèrent malgré tout à son grand désarroi, tout comme les caresses sur son membres. Il jeta un regard légèrement flou mais surtout désapprobateur à son bourreau. Mais, sentant une main glisser entre ses fesses, il se retint de râler. Comme on le lui faisait remarquer, ça venait.

Retournant le baiser avec la même force que celle utilisée de l'autre côté, il cilla à peine quand les doigts vinrent prendre possession de son antre. Combien de temps cela faisait-il que personne ne l'avait pénétré ? Il n'essaya même pas de s'en souvenir. Cherchant à s'occuper, il attrapa d'une main ferme le sexe de son cadet, le masturbant presque comme s'il était pressé d'en finir. En finir, non ; commencer, oui. Et pourtant, la seule préparation digitale lui montrait déjà à quel point il n'était pas prêt pour ça.
Mais il n'eut pas le temps de commencer à s'en faire. Le brun retirait déjà ses doigts pour aller chercher un préservatif. Kioshi le regarda silencieusement enfiler le latex tout en se caressant le membre, l'accueillant finalement à nouveau sur lui quelques secondes plus tard.

Ah... Il allait le scinder en deux !...

Mâchoire serrée, il essaya de retenir ses premiers gémissements. Mais très vite son esprit ne fut plus qu'un écran blanc. Tête en arrière, il ne savait plus s'il gémissait de douleur ou de plaisir. Ou si c'était sa douleur qui lui faisait plaisir. Il ne savait pas non plus comment ni quand la main du brun avait remplacé la sienne sur son sexe. C'était bon, il avait définitivement perdu pied. Le bruit de leurs corps s’entrechoquant, de leurs respirations asynchrones, les ondes de choc qui le traversaient les unes après les autres... Quelle bouche malmenait l'autre, déjà ?

Son poing, qui enserrait une partie des cheveux bruns de Toshyo, se crispa. Ca venait. Ca venait, définitivement.

Reprenant ses esprits pour un instant, il tenta de freiner, de se retenir, mais c'était trop tard. Le point de non retour avait déjà été franchi. La jouissance le submergeant complètement, il perdit le contrôle de ses mouvements. Fermant les yeux avec une intensité presque douloureuse, il tira malgré lui les cheveux de son amant tout en se laissant aller dans la main de ce dernier, en grandes giclées chaudes...

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Raclement de gorge.

Waouh, le retour à la réalité était particulièrement cruel ce soir.

Kioshi n'en avait pas franchement envie, mais il se redressa quand même, non sans s'apercevoir de la sensation désagréable laissée entre ses reins. S'asseyant sur le canapé sans un regard pour le brun, il commença à chercher ses fringues, jetées sans ménagement sur le sol. Il ne pouvait pas rester là.

Il se redressa sur le canapé, se passant une main dans les cheveux. Les estampent du plaisir s’effaçaient rapidement, comme ç chaque fois. Moment éphémère, bien trop rapide. Un peu dommage. Il se passa une main dans les cheveux, retirant l’étau de latex qui enserrait son membre et le lança dans un hasard calculé dans ce qui servait de corbeille un peu plus loin. Enfin, il était habitué. Il jeta un coup d’œil à l’homme à coté de lui qui s’était redressé et commençait à récupérer ses affaires sans un mot. Il observa ses gestes un long moment sans chercher à se dissimuler. Il suivit les muscles finement dessinés de ses bras, remonta le long de son épaule avant de se laisser glisser le long de son dos, ses reins, la courbe de son fessier. Pas à dire, il avait bien choisi ce soir. Détournant finalement le regard, il haussa les épaules pour lui-même, comme voulant chasser une penser qui n’avait rien à faire là et se releva d’un geste fluide, prenant quelques instants pour s’étirer tranquillement.

Il finit néanmoins par ramasser son boxer qui trainait non loin de là sur le plancher et de le remettre avant de s’avachir une nouvelle fois dans son canapé. Il aurait besoin d‘un petit coup de nettoyage d’ailleurs. Il ferait ça plus tard. Laissant son invité se rhabiller à sa guise, il attrapa son paquet de cigarette qui trainait sur la table basse. Se baissant, il fouilla dans les poches de son pantalon l’espace d’une seconde avant d’en sortir son briquet, s’alluma son tube de tabac, et reprit son observation silencieuse. Quoi de meilleur après l’amour qu’une bonne cigarette comme il les aimait. Il laissa le tabac s’imprégner, les yeux fixant le mouvement d’un corps auquel il ne faisait pas réellement attention. Peut-être qu’il comptait partir, ça ne le dérangeait pas. Après tout, il avait eu la chose pour laquelle il était allé le chercher. Aucun but à le retenir. Mis à part la solitude. Sauf que cette dernière ne le dérangeait pas.

La fumée s’élever lentement autour de son visage, emplissant la pièce de la douce odeur de cigarette. Il en proposa rapidement une à Kioshi avant de finalement se décider à parler, brisant ce silence qui était pourtant reposant à ses yeux. Au moins, il ne faisait pas parti de ses commères qui se sentait obliger de raconter sa vie ou des imbécilités à tout bout de c champs, et qui avait tendance à mettre les nerfs du petit pêcheur à rude épreuve. Savourant ce qu’il avait entre ses lèvres, ses yeux reprirent contenance dans la réalité, se focalisant sur le visage de l’homme à coté de lui.

« Si tu cherches la sortie, c’est cette porte là. »

Il désignait une porte caché dans un petit couloir qui donnait en effet sur la rue. Aucun ton austère dans sa voix, juste une information. Pas une injonction à s’en aller, par un ordre pour rester. Après tout, l’autre homme était assez grand pour savoir ce qu’il voulait faire. Y’avait de l’alcool et de la place pour deux dans cette baraque après tout. Il n’avait pas bougé de son canapé et croisa les jambes, s’y tassant un peu plus et montrant sa volonté de ne pas vouloir en bouger. Du moins, le temps qu’il ait fini ce qu’il était en train de faire.

« Si tu sors fais attention, le quartier est mal fréquenté… »

Avec un minois pareil ça serait dommage… Même s’il savait qu’il n’avait pas besoin d’un pareil avertissement. Ca se voyait, ça se sentait, et sa remarque était plus sur un ton se voulant léger que sérieux. Et la touche que le du doute que mettait le « si » en place dans sa phrase n’était là que pour confirmer qu’il ne le mettait pas à la porte, au cas où sa remarque précédent aurait été mal interprétée. Sans rien ajouter de plus – sans rien avoir à dire de plus – il continua à observer Kioshi avec un professionnalisme presque outrant. Fuyez le naturel, comme on dit, on sait toujours comment il revient.

Il ne s'était pas passé plus de quelques minutes depuis le climax que déjà Kioshi se sentait propulsé à nouveau sur terre. Il ne pouvait pas camper là. A moins que l'autre ne puisse continuer encore des heures et des heures jusqu'à ce que son esprit soit complètement annihilé. Mais il en doutait fortement.

Et puis, ses responsabilités.... il poussa un soupir à la limite de l'inaudible tout en attrapant son sous-vêtement... ses responsabilités faisaient qu'il ne pouvait se laisser tomber dans cette spirale.

Il lui fallait rentrer. Demain, une grosse journée l'attendait. Il ne savait pas encore quoi, pas encore comment... mais il lui faudrait faire quelque chose. Prendre une décision. Non, il ne pouvait décemment perdre le sens de la réalité maintenant. Il lui fallait agir. Faire un exemple. Ne rien faire maintenant, ce serait comme abandonner réellement Yukio. Il ne pouvait pas...

Il commença à enfiler son pantalon, tout à ses pensées, quand une cigarette lui fut tendue. Relevant la tête, il attrapa cette dernière et laissa l'homme la lui allumer. Il fit alors une pause, dans son habillage comme dans son train de pensées.

« Si tu cherches la sortie, c’est cette porte là. »

Tirant sur sa cigarette pour une looongue bouffée de plaisir, il suivi du regard la porte qui lui était montrée. Le gars avait sa propre sortie de secours, hein ? Le rouquin secoua vaguement la tête en un signe positif, et referma sa braguette. Mais ce fut surtout la phrase suivante qui le fit réagir, alors qu'il ramassait sa chemise. Il ne put s'empêcher de sourire, réprimant un petit rire. Ouais, c'est ça, il allait faire attention.

Son sourire s'étendit légèrement, mais avec une teinte plus grave, quand il réalisa que le brun avait réussi ce qu'il attendait de lui. Il l'avait fait sourire à l'instant, mais surtout, il avait à nouveau les idées en ordre. Plus ou moins.
Il passa finalement le vêtement et s'approcha de Toshyo qui l'observait en silence. Il releva le visage de ce dernier d'une main tout en se penchant, et déposa un léger baiser sur ses lèvres, avant de sortir finalement de son mutisme :

- Merci.

Cela n'aurait peut-être pas grand sens pour le jeune homme, mais il le pensait. Il commença à boutonner sa chemise en le regardant un instant. Puis, quand il eut fini, comme il s'apprêtait à passer la porte, il se contenta de dire :

- Au revoir, beau brun. A une prochaine... Peut-être.

Même s'il ne croyait pas une seconde à cette dernière phrase. Il n'avait après tout rien à faire dans le quartier, et ne comptait donc pas y revenir.

Alors finalement il allait partir. Toshyo allait devoir trouver quelque chose à faire de sa soirée. Peut-être bien qu’il allait ressortir faite un tour du coté du port, voir s’il avait des visites… Oui parce que bon il avait du boulot et puis y’avait des gens charger de prendre des messages pour lui là-bas, alors faut bien aller voir de temps en temps. Un peu comme s’il avait une secrétaire, mais en mieux. Quoi qu’il couchait avec le type aussi… Ouais non une secrétaire c’était ça.

Il hocha la tête face au merci. Il sait pas trop pourquoi on le remercie mais après tout si ça l’amuse il ne crache pas dessus non plus, il n’est pas désagréable à ce point là. Il resta assis sur son canapé sans faire le moindre geste pour se relever, étirant les jambes en regardant ses orteils bouger. Ouais des fois il fait des choses un peu bizarre mais bon. Faut bien réussir à s’amuser dans la vie.

La phrase de son ex invité lui arrache un sourire amusé. Mais bon ça ne devait pas se voir avec l’angle. Ou peut-être que si. Le genre de sourire qu’on a quand on sait pertinemment qu’on va jouer avec le destin, d’une manière ou d’une autre. Il y a toujours moyen de s’amuser, avec le destin, toujours moyen de faire des affaires avec lui.

« Peut-être oui… La ville est petite. »

Il le laisse repartir sans un mot de plus. Il resta assis sur son canapé à savourer le silence et la fin de sa cigarette, suivant des yeux la fumée de cette dernière dessinant des arabesques étrange avant de disparaître lentement dans l’air. Il finit par se relever pour aller chercher des vêtements propres, attraper ses clés, arranger un peu sa coiffure, et puis ressortir ; refermant la porte. Il ne reviendrait pas mettre les pieds ici avant un bon moment tel qu’il se connaissait. Il jeta un coup d’œil à sa montre. L’heure avançait, des affaires l’attendaient. Peut-être bien qu’un homme l’attendait aussi.

Un sourire étira ses lèvres.

Aucun homme ne l’attendrait jamais.

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