Petite visite [topic terminé]

Ce jour là, Kioshi avait du temps libre pour flâner, et désirait se balader un peu. Ainsi, il avait pris sa petite audi r8 spider pour se rendre en ville, et c'était en passant devant le sex-shop qu'il s'était souvenu que celui-ci avait justement changé de propriétaire dans la semaine. En effet, il avait entendu certains membres du personnel en parler dans les couloirs. Curieux de rencontrer une nouvelle âme de cette ville, il se gara à quelques mètres de là, et pénétra, sans aucune gêne, dans la boutique.

L'endroit était assez sombre, ce qui contrastait avec la journée ensoleillée qui se tramait à l'extérieur, et il ne vit personne en entrant. Du hard rock passait en fond sonore. Promenant son regard sur les rayons, il se demanda s'il y avait quelques petites nouveautés, ou au contraire des incontournables qu'il aurait éventuellement besoin de (r)acheter...
Baillons, pinces à têtons, menottes en cuir ou fourrure... Tiens, des menottes en velcros... Il en prit une paire. C'était moins froid et plus agréable à porter comme à regarder selon lui. Il ne prêta pas la moindre attention aux pornos, regarda un peu les godes lisses et perlés, mais il en avait déjà, bien heureusement ; s'arrêtant devant les oeufs vibrants, il refléchit une seconde et finit par en prendre un assez chic de couleur noire, puis finalement, il se retourna...

C'est seulement alors qu'il repéra un autre homme, qu'il n'avait pas entendu ni vu en entrant, mais ce n'était pas bien grave... Ce devait être le nouveau proprio. Il était fin, avec de superbes longs cheveux, comme Kio les aimait... Lui addressant un sourire courtois, il se présenta :

- Bonjour. Je suis Kioshi Omura.

Il ne se présenta pas davantage, car ce n'était généralement pas un besoin pour lui, les gens le connaissaient au moins de nom, et le repéraient même le plus souvent à ses cheveux rouges. Il enchaîna tout en posant ce qu'il avait choisit jusque là sur le comptoir.

- Vous êtes le nouveau proprio ? Il me faudrait de l'huile de massage et du lubrifiant, avec ça...

Kioshi s’était approché de l’homme et avait entamé la discussion. Il avait acquiescé d’un simple signe de la tête au nom de son club. Non, le jeune proprio ne se trompait pas. Celui-ci se présenta à son tour, et Kioshi prit le temps de graver son visage ainsi que son nom dans sa tête, pour le futur, pendant qu’il passait dans les rayons chercher ce qu’il lui avait demandé. Il serait certainement amenés à se revoir. Melian revint alors derrière le comptoir avec l’huile et du lubrifiant. En fait, Kioshi n'avait pas réellement besoin de ce qu'il était en train d'acheter, mais ça pouvait toujours servir, et après tout il en avait les moyens...

- Non, je crois que c’est tout ce dont j’ai besoin...

Il regarda un instant la boite de l’huile de massage pour en vérifier le parfum, puis reporta son regard sur l’homme en face de lui. Celui-ci le regardait droit dans les yeux, une sucette dans la bouche. Mais ce n’était pas un regard de défi comme il fallait les craindre, non, plutôt quelque chose se rapprochant de la curiosité et du jeu. Il n’avait pas froid aux yeux celui-là. Kio répondit sans le lacher des yeux :

- ... Moui, c’est sympa. On y trouve des choses intéressantes...

Tout en prononçant la dernière phrase, un sourire était apparu sur ses lèvres, mais Melian ne comprendrait sans doute pas que c’était de lui dont il parlait à l’instant. Enfin, son regard descendit sur sa nuque puis sa gorge, tout en suivant une méche de ses cheveux couleur chocolat, avant de refaire le trajet inverse pour recapter ses yeux. Le tout sans grande subtilité, par ailleurs. Mais après tout, nul ne se prive pour regarder la vitrine, comme on dit... Après cette courte pause, il ajouta :

- Mais quoi que j’en pense, les clients viendront toujours, je ne m’en fait pas pour vous...

En effet, une telle boutique près de son antre de luxure... Même si les hôtes ont déjà tout une gamme de produit dans leurs chambres, il faut savoir se renouveler, et les clients viendront toujours faire un tour pour assouvir leur propre envies.

L'atmosphère avait changée du tout au tout depuis que cet homme était entré dans ma boutique. Une aura émanait de lui, un éclair me parcourant l'échine et me mettant aux abois. Tout à fait le genre d'homme que j'aime et qui m'éxite. Je voyais bien qu'il me détaillait, j'en faisais de même ; pas question d'en perdre la plus petite miette. Combien de personnes avaient donc pu partager son lit jusqu'à présent ? Ca me ferait rire de le savoir, je suis vraiment très curieux. Oui c'est un vilain défaut comme le disait ma mère. Cependant on ne peut rien contre sa nature. La mienne me disait de foncer mais je préfère tâter le terrain avant de me lancer tête baissée. On peut rencontrer un mur.

Mon regard croisa celui de cet animal échapé, un animal sauvage qui grignotte le plus de terrain possible afin d'être le plus puissant d'entre tous. J'ai vraiment hâte de voir ce que donne cette ville une fois la nuit tombée. Je sort la sucette de ma bouche et en parcourt le tour avec le bout de ma langue, toujours en le regardant pour voir sa réaction. La plupart rougissent mais je pense que celui là ne réagira pas de cette façon, ça n'a pas l'air d'être son genre.

De ses yeux, je passais à sa gorge puis à ses épaules pour venir regarder enfin ses lèvres. Des lèvres roses et charnues, qui devaient en avoir mordu plus d'une. Un mince sourire les étira, c'était amusant de voir comment un homme avec une telle réputation pouvait sourire comme le plus innocent des enfants. Un enfant de coeur oui. Est ce qu'il avait une arme sur lui, comme un yakuza ou bien non ?

Sentant son regard brûlant sur ma peau, je ne pouvait m'enpêcher de passer une langue sur mes lèvres. J'aime cette sentation.

" Je pense que la boutique tournera bien oui. Et vous ? Qu'est ce qu'il vous intéresse ? "

J'avais envie de rajouter " moi " mais je préfèrais laisser ma question en suspend. Est ce qu'il avait compris où je voulais en venir ? J'espère bien que oui. Je passais une main dans mes longs cheveux bruns en passant du bas au haut de son corps.

Personne n'entrait dans la boutique, heureusement car je crois que je l'aurai tué sur le champ. J'ai horreur d'être dérangé quand je suis en train de m'amuser. La chanson dans la chaine hi - fi changea, un bon morceau de guitare pour mettre une ambiance électrique à la pièce.

Kioshi avait détaillé sans aucune pudeur l’homme en face de lui. Mais il avait aussi remarqué que Melian faisait de même de son côté. Certains avaient un peu peur de se montrer si direct avec lui, mais il ne lui en voudrait pas, loin de là. Au contraire, d’autant que cela voulait sûrement dire que lui non plus ne le laissait pas indifférent. En bien ou en mal, bien sûr, mais ici cela semblait plutôt être en bien.
Non il ne regrettait pas d'être venu faire un tour. Le patron du club de luxure avait peut être trouvé de quoi se renouveler un peu... et je ne parle pas des jouets que l'on pouvait trouver ici, non non. Cela changeait de l'ancien proprio ; ce Melian était bien plus intéressant, et plus à son goût...

Restant toujours posé, sans un mot plus haut que l’autre, il continuait de l’observer, ses longs cheveux, sa peau, et à présent aussi sa langue tournant autour de cette sucette. Qui en plus avait une forme des plus suggestives. Il ne sourcilla pas, bien entendu, mais c’était un véritable appel au sexe et il en était conscient. A moins que ce ne soit vraiment totalement gratuit de sa part, mais il ne le pensait pas. C'est à ce moment là que Kioshi remarqua le piercing qu’il avait à la langue ; et il ne put s’empêcher de se rappeler le genre de sensations cela pouvait donner quand cela entrait en contact avec des parties particulièrement sensibles... Mais tout en pensant à ce genre de choses, son comportement extérieur n'avait nullement changé, rien n'était visible.

En entendant sa question il sourit légèrement, et se pencha sur le comptoir, s’appuyant sur un coude, son menton venant se poser sur la paume de sa main. La musique avait changé d’ambiance au même moment. Quelques petites mèches de ses cheveux retombaient en cascade sur le comptoir noir, tranchant vivement avec ses couleurs. Kio tendit sans mot dire son autre main vers le visage du brun, mais ne toucha aucunement sa peau. Non, il se contenta de venir prendre sa sucette pour venir la porter à sa propre bouche, sans le quitter des yeux. Après l’avoir suçottée légèrement pour en sentir le gout, mêlé à celui de la salive du jeune indécent, il la ressortit de sa bouche sans la lui rendre pour autant, la faisant passer sur ses lèvres entrouvertes. Puis il répondit avec un petit sourire en coin, lourd de second sens, sans le lacher des yeux, captant son regard dans le sien:

- Je crois que j’ai déjà trouvé tout ce qu’il me fallait...

En effet, techniquement, il avait déjà fini ses emplettes... Mais il avait aussi trouvé un spécimen à garder à garder au chaud pour plus tard... A moins que ce ne soit à consommer sur place ?

Sa victime mise à nu, Kioshi s’amusa à remonter doucement le long de ses jambes fines tout en détaillant son corps et en l'allumant du regard, avant de reprendre un rythme effréné. L’embrassant à pleine bouche, le caressant sans modération. Devenu lui-même à l’étroit dans son pantalon, il finit par l’entrouvir pour se laisser un peu d’espace. Caressant la virilité de son amant de passage en se délectant du son que cela produisait, Kioshi se dépêcha ensuite d’enlever son pantalon avant de reprendre sa place entre les jambes de la créature.

Le regard de Melyan l’embrasait, et la sensation du bout de ses doigts sur son sexe finit par l’achever. Il ne voulait plus s’étendre en préliminaires, si tant est que ceux-ci se soient étendus... Mais il n’eut pas vraiment le temps d’entreprendre quoi que ce soit, que déjà le propriétaire de la boutique lui arrachait pour ainsi dire son sous-vêtement pour monter sur lui. Initiative qui le fit sourire.

Montant un bras pour venir caresser son torse et attrapper sa nuque, Kioshi le tira vers lui pour l’embrasser une nouvelle fois, ne lui laissant que peu de répit. Pendant ce temps, sa deuxième main était venu discrêtement se poser sur ses fesses, puis elle tenta de s’insinuer par en dessous. N’ayant pas envie d’attendre, il inséra tout de suite deux doigts, commençant à les bouger à l’intérieur. Il lacha au même moment les lèvres du brun, le laissant ainsi gémir à sa guise si besoin, pour tourner la tête vers le sachet qui siégeait non loin de là. L’attrappant, il en répandit le contenu sur le sol et attrappa le lubrifiant, dont il enleva la languette de sécurité avec les dents. Sortant ses doigts pour venir y appliquer le produit, il recommença vite son affaire, l’autre main venant s’emparer à nouveau du sexe de son partenaire.... qui somme toute semblait déjà presque prêt. Le coquin.
N’ayant pas peur des mots, Kioshi demanda avec un sourire en coin :

- Tu veux me chevaucher ?... Je te laisse faire...

Il avait au fond de lui une profonde envie de le retourner pour le prendre à même le sol, mais après tout, se laisser faire à du bon quelquefois... et il ne doutait pas des aptitudes de Melian en la matière...

Kioshi avait préparé le jeune et appétissant patron du sex shop avec ses doigts, prenant même le soin d’utiliser du lubrifiant, qu’il n’avait toujours pas payé. Il proposa à l’homme e le chevaucher, vu qu’il était déjà en position, et celui-ci ne se fit pas prier. Retirant les doigts de Kio, il s’empala le long de son sexe, poussant un soupir à peu prés au même instant que celui qui sortit des lèvres de son partenaire.

L’homme aux cheveux de feu était brûlant... de désir. Il le laissa commencer ses mouvements, appréciant tout autant les sensations que les gémissements qui sortaient de son adorable bouche. Il posa finalement ses mains sur sa taille, pour le stabiliser un peu plus, et donna lui-même des coups de bassin, peu prononcés certes, mais il savait bien que du point de vu de Mélian, il les ressentait décuplés. Ses mains continuaient de caresser son torse, sa peau chaude et agéable au toucher. Son souffle se faisait lourd, et il ne pouvait s’empêcher de fermer les yeux de temps à autres. Les mains du proprio le caressaient aussi, ses cuisses, la base de sa verge...S’il aimait ?.. Bien sûr que oui...

- ...La vue est pas mal... les sensations aussi...

La main qui était remontée dans son dos le griffa un instant, puis il décida de changer un peu de position... L’attrapant par la taille, sans se dégager de lui, il les fit basculer tous deux pour se retrouver au dessus, lui donnant tout de suite un grand coup de bassin en espérant le faire gémir de plus belle, pour commencer des vas et viens moins violents par la suite. Attrapant sa bouche qu’il n’avait plus embrassée depuis trop longtemps à son goût, il lui donna un baiser passionné. Avant de cesser le baiser, il joua un peu du bout de la langue avec son piercing, mais finalement le laissa tranquille pour pouvoir entendre ses doux gémissements à son oreille. Il ne resta pas longtemps serré contre lui, et finit par se décoller de sa proie, se redressant pour changer d’angle d’attaque, le surplombant, caressant son corps, malmenant son sexe...

Malheureusement, c’était trop de plaisir pour un seul homme, et évidemment, il ne put se retenir beaucoup plus longtemps, finissant par jouir en lui après avoir augmenté légèrement la cadence...

Kioshi se retira du jeune homme pour venir se poser à côté de lui, continuant néanmoins à caresser d’une main distraite son corps. Lui aussi avait trouvé ça bien, évidemment, mais il se contenta de sourire en l’entendant le lui dire. Mais ce moment de calme ne dura pas longtemps, puisque Melian se leva et se rhabilla à une vitesse fulgurante. Sûrement avait-il d’autres choses à faire, pour être aussi pressé d’arrêter. Comprenant le message, Kioshi attrapa lui aussi ses vêtements, et les enfila.

- Je te retourne le compliment...

S’avançant vers l’homme, Kioshi sortit son portefeuille, en sortant une petite carte et des billets, pour payer ses achats (ne sachant pas le montant exact, il avait arrondi au supérieur).

- Tu sais où me trouver si tu veux me revoir...

Les deux hommes s’étaient tutoyés alors qu’ils faisaient l’amour, il n’allait pas se remettre à le vouvoyer maintenant. S’approchant un petit peu plus de lui, il déposa un baiser à la commissure de ses lèvres, tout en lui donnant tout ça en main propre. Il murmura à son oreille, se retenant de la lui mordiller :

- Ne la perd pas, elle t’ouvrira les portes du club...

Sur la carte plastifiée, il n’y avait rien de spécial de marqué. L’adresse du club, le numéro de l’accueil, voilà à peu près tout. Mais en réalité, il s’agissait d’une édition limitée de couleur rouge, signée de sa main... Signe qu’il pouvait demander à voir le patron, ce qui n’était pas anodin.

Remettant le col de sa chemise correctement, il attrapa le sachet, y remettant le lubrifiant déjà entamé, ainsi que son manteau qui siégeait toujours par terre, et le garda sur le bras. (Il avait chaud, après tout ça...). Lui faisant un petit clin d’œil, il lui dit ces quelque mots, tout en s’éloignant vers la sortie :

- A bientôt j’espère. Il faut encore que j’essaye le reste...


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