Un entretien un peu spécial... [Vaem] [Topic terminé]

Kioshi avait prévu une journée peu remplie, mais dès la première heure, il dû se lever pour aller régler quelques affaires. On lui proposait un deal, à base de nouvel hôte sûrement non consentant, et d’échanges de bons procédés. Ainsi, après avoir discuter longuement et fermement des termes de ce contrat, le patron du luxurious club retourna dans son antre de luxure, plutôt content d’avoir réussi à faire passer toutes ses conditions.

Une fois rentré, il se prélassa dans son bain pendant de longues heures, avant de finalement en être tiré par un autre appel. On lui livrerait bientôt son colis, lui annonçait-on. Il se sécha les cheveux, enfila pantalon et chemise blanche propres, et fit un tour à l’étage du dessous, pour vérifier que tout se passait bien, saluant un ou deux clients au passage. Il était en train de discuter avec l’un d’eux quand on vint le prévenir qu’on avait fait entrer « ces messieurs » comme demandé. Il pousuivit la conversation quelques minutes avant d’y mettre poliment fin, prenant les escaliers pour retourner dans son bureau.

Ouvrant la porte, il pénétra dans la pièce, très lumineuse grace à une grande baie vitrée donnant unevue imprenable, et jeta un coup d’œil circulaire. Quatre hommes étaient là, vêtus de noir, et un autre se tenait au milieu. Il avait visiblement été battu. Fronçant les sourcils, il s’adressa aux hommes de mains :

- Vous auriez pu éviter de l’abimer...

Inutile de préciser qu’il avait demandé une possible annulation du deal si l’homme ne lui plaisait pas. Après tout, il fallait qu'il soit compétant, et pas moche à regarder. Sinon, cela fausserait toute la crédibilité et la réputation de son club. Et Kioshi faisait toujours bien attention quand il choisissait ses hôtes, pour toutes ces raisons. Il valait mieux avoir un déficit de personnel plutôt qu'un mauvais hôte. Ainsi, il commença dès à présent à le jauger, remarquant immédiatement ses yeux verts et ses habits trop courts pour lui. Il fit un signe aux autres :

- Laissez nous, je vous appellerais plus tard.

Il regarda les gorilles partir, se retrouvant seul avec l’homme aux cheveux châtains. Il était peu grand, fin... il ne risquait pas grand chose. Ses oreilles étaient piercées. Kioshi prit place derrière son bureau, dans un grand fauteuil en cuir très confortable, et lui demanda de s’asseoir lui aussi, d'un signe de main.

-... Vaem, c’est bien ça ? Connais-tu déjà le club ?... Ce qu’on y fait ?

Cet entretien était plutôt spécial, compte tenu que l’homme en face de lui n’était pas venu de son plein gré. Il préférait mettre les choses à plat, tout en le mettant à l’aise. Il n’allait pas le frapper. Enfin, pas à priori.

Après l'explication plutôt musclée sur ce qu'allait être sa nouvelle condition à partir de maintenant, on l'avait fait monter par un escalier de service jusqu'au dernier étage du Club, réglant le problème de sa vaine résistance par la plus simple des méthodes : jetté en travers d'une épaule musclée, il avait fait la dernière partie du trajet la tête en bas, le bassin scié par les os de son porteur dont la consigne semblait avoir été de ne pas le ménager.
Et reflexion faite, c'était probablement le cas puisqu'une fois arrivés à ce qui était visiblement leur déstination, il avait été déchargé sans douceur pour finir sur les fesses au milieu d'un bureau cossu, vivement éclairé par une baie vitrée donnant une impressionnante vue sur la ville, décoré avec goût mais suintant étrangement l'angoisse...
A moins que ça ne soit la sienne.

Nerveux, méfiant, Vaem avait inspecté les allentours, cherchant une improbable issue par laquelle il pourrait s'enfuir dès que les autres auraient le dos tourné, tout en essayant de trouver une position qui soullagerait un peu la douleur de ses membres courbatus. Mais l'endroit où il se trouvait n'avait qu'une seule entrée apparente, bien trop loin de lui pour qu'il puisse y parvenir, et gardée par deux des gorilles l'ayant accompagné. Avec un rictus qui frotta douloureusement le coin de ses lèvres contre le baillon rèche qui l'avait jusque là tenu au silence, le jeune homme se fit la réflexion que cette fois-ci, il était vraiment dans la m*rde... avant d'arriver au Luxurious, il n'avait qu'une vague idée de ce qu'on risquait de lui faire, mais maintenant qu'il était là, les plants d'avenir qui se dessinaient étaient très loin de lui plaire.
A choisir dans l'immédiat, il préférait sans hésiter sauter par la fenêtre.
Enfin... ça devait quand même faire mal de tomber de cette hauteur...

Alors qu'il caressait plus que sérieusement cette idée, l'un de ses ravisseurs vint le remettre sur pied et lui ordonner de rester debout avant de se reculer de nouveau dans un coin de la pièce, la porte du bureau livrant alors passage à un homme dont la simple vision suffit à déclancher un frisson d'appréhension. S'il n'avait pas déjà vu son visage au cours de l'un de ses vols, ses cheveux rouges et sa façon de bouger aurait suffit à lui faire reconnaître Kioshi Omura, l'homme le plus important de la ville, et probablement le plus dangereux...
Alors comme ça ils lui faisaient directement voir le Grand Patron ?
Il sentit son estomac se nouer. C'était pas bon ça... pas bon du tout même.
Un nouveau frisson le parcourut lorsque les yeux de l'homme se posèrent sur lui, et il y répondit par un regard noir d'avertissement élégament souligné par l'hématome ornant sa joue et qui étrangement mettait en valeur son visage.
Il sentit des mains se poser sur lui et sursauta.

- Laissez nous, je vous appellerais plus tard.

Cet ordre fit qu'on lui délia les poignets et lui ôta enfin le baillon, lui permettant de passer sa langue sur ses lèvres sèches et meurties, et de frotter ses poignets endoloris. Il eut un léger mouvement de recule instinctif en voyant Kioshi avancer, puis s'immobilisa pour l'observer, tendu, aussi méfiant que pouvait l'être quelqu'un dans sa situation.
Voyant le geste l'invitant à s'assoir, il se mit lentement en branle, en profitant pour boutonner sa chemise et cacher les bleus décorant son torse, et s'installa sur l'un des sièges en face du bureau, assit sur l'extrème rebord du meuble afin de pouvoir se lever très vite s'il le fallait.
Il hocha doucement la tête à l'énoncé de son nom, ne faisant pas encore assez confiance à sa voix pour se permettre de parler. La suite la lui rendit pourtant en même temps que son impulsivité.
Durciçant inconsciement son regard, il se pencha légèrement en avant pour énoncer d'une voix ferme nuancée de défit :

- Oui et oui. Et quand à la question de savoir si je vais rester et travailler pour vous, c'est non.

Avant même d'avoir réfléchit à ce qu'il faisait, il était debout, dos à l'homme qui faisait la pluie et le beau temps en ville, et se dirigeait à grand pas vers la sortie, son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine.

Kioshi fit tout de suite sortir les gorilles de son bureau. Ils seraient plus à l’aise à parler seuls, à l’abris des oreilles ou des yeux indiscrets... A en juger par le regard noir qu’il lui lançait, l’homme restant était loin de vouloir rester, et ne lui faisait pas confiance. Il l’invita à s’asseoir, remarqua immédiatement sa position de défense, et décide de commencer par introduire la situation. Il connaissait le club. Sûrement de réputation, car il ne l’avait jamais encore vu dans son établissement, lui semblait-il, mais ce n’était pas le problème. Un sourire en coin apparu sur le visage du directeur en l’entendant répondre. C’est qu’il avait du caractère, celui-là. Ce qui, malheureusement pour Vaem, était loin de lui déplaire...

Le voyant se lever et commencer à partir, Kioshi ne sourcilla pas. Restant confortablement installé, il se contenta de lui préciser avec un léger geste de la main :

- Si j’étais toi j’éviterais de sortir, où tu vas encore te faire malmener par les gars qui attendent devant la porte...

C’était à lui de voir comment il le sentait, mais Kioshi se doutait qu’il s’arrêterait avant d’arriver à la porte...

Quand le jeune homme fut de nouveau assis, il se décida à poursuivre la conversation, toujours avec le même calme. [je te laisse voir si il se fait ramener par la peau du cul ou non]

- Donc... où en étions nous ?... oui. Tu connais les activités du club.

L’homme aux cheveux rouges fit une pause. Peut être vallait-il mieux Tout mettre à plat avant de rentrer dans le vif du sujet. Histoire d’avoir vraiment toute son attention...

- Avant de commencer réellement cet entretien, je voulais juste préciser qu’au cours de notre arrangement, j’ai cru comprendre que si tu ne sais pas rester sage, et que tu deviens donc inutile, ces hommes sont prêts à te laisser finir au fond du lac. Sans parler bien sûr du sort du reste de ta famille et de ton frère en particulier.

Il leva le doigt pour couper court à toute éventuelle objection, remarque, insurrection...
- Ce ne sont pas mes affaires, et je n’ai rien à voir là dedans... que ce soit clair.

Il ouvrit le premier bouton de sa chemise, d’une main distraite, comme s’il avait légèrement chaud et n’y prêtait pas attention. Il voulait surtout voir la réaction de Vaem à ce geste banal.

- En d’autres termes, je ne suis pas le méchant mais plutôt une porte de sortie moins douloureuse que celle qui t’était offerte originellement.

Il était loin de se poser en sauveur, bien entendu. Il avait aussi des bénéfices à tirer de cette affaire, sinon il ne l’aurait pas faite, c’était évident. Il attendit une éventuelle réaction de sa part, lui laissant quelques secondes de réflexion sur sa position actuelle.

Il s'était donc levé, une crainte sourde de la réaction de son interlocuteur faisant battre son coeur bien trop vite à son goût, et s'était dirigé à grands pas vers la porte dans la ferme intention de sortir pour ne plus jamais revenir. Et accessoirement sauver sa peau.
Alors que la distance entre lui et la porte s'amenuisait de plus en plus, il commença à recouvrer une grande partie de son calme et de son assurance habituelle, au point que, lorsque Kioshi l'avertit presque aimablement qu'il ferait mieux de resté éloigné de la porte et de ne pas essayer de sortir s'il ne voulait pas se faire rudoyer de nouveau, il répondit par un instinctif doigt d'honneur par dessus son épaule avant d'ouvrir les deux battants en grand et... se retrouver nez à nez avec le gorille l'ayant transbahuté pendant la dernière partie de son voyage.

- Euh...

Le temps qu'il essait de profiter de l'effet de surprise pour passer sous le bras tendu de son vis à vis, l'autre l'attrapa calmement par le col et le rejeta brutallement dans la pièce, manquant de le faire tomber, avant de le charger une nouvelle fois sur son épaule devant sa persévérance à essayer de s'enfuir quand même et de le ramener vers le bureau du directeur du Club malgré les cris indignés du jeune homme et les coups de genoux qu'il se prenait dans le ventre.
Après quelques copieux "Lâche-moi c*nnard !" et "Laisse-moi descendre p*tain !!", il laissa choir Vaem sur le siège qu'il venait tout juste de quitter, s'excusa pour le dérangement et planta là le jeune homme frustré et en colère de s'être fait rabattre si rapidement.
Vous parlez d'une sortie éclatante... il le regrettait un peu, son doigt d'honneur maintenant.... non... vraiment... il avait comme quelques remords...
Coup d'oeil méfiant des yeux verts sous la masse des cheveux clairs. Peut-être qu'il aurait dû attendre d'être dehors avant de faire son imbécile...
Enfin bon... ce qui était fait est fait hein... autant prendre l'air crâne et assumer.

C'est ainsi qu'il se carra plus confortablement dans le fauteuil, renfermé et presque boudeur, pour écouter l'énoncé qui lui était fait de sa situation. L'exposé des premiers faits ne lui tira qu'un léger haussement d'épaule indifférent : il était certain de trouver le temps de se faire la belle avant de se retrouver les deux pieds dans le bétons à visiter le fond de la baie, ce n'était donc pas réellement un problème pour lui que de se faire renvoyer du Luxurious entre les quatre gorilles qui l'y avaient accompagnés. Mais le reste lui arracha un brusque sursaut qui le fit se redresser, les yeux flamboyant de colère.

- Si jamais vous touchez à un seul cheveux de...

Le doigt levé l'interrompit brusquement dans sa tirade et son attitude se modifia légèrement lorsque l'autre signala qu'il n'y était pour rien dans l'affaire. Ce n'était donc pas à lui qu'il devait s'en prendre, les choses étaient claires. Vaem allait se reinstaller pour examiner cette information lorsque son interlocuteur dégrapha négligement son col. Aussitôt, une centaine de signaux d'alerte se déclanchèrent sous son crâne, raidissant de nouveau son dos. Kioshi était beau pour un homme, il pouvait en convenir même si ces derniers ne l'intéressaient pas vraiment à la base (bien qu'il ai déjà eut quelques aventures par-ci par-là avec eux), et ce geste mettait en valeur sa beauté, mais surtout, c'était le directeur d'un Club vendant le corps des autres, et probablement lui aussi porté sur les plaisirs proposés par l'établissement. Ce geste était donc une menace potentielle qui commençait à le rendre nerveux.
Il jeta un coup d'oeil angoissé autour de lui, comme un animal prit au piège, et eut un rictus ironique lorsque l'homme aux cheveux rouges se posa comme une alternative "moins douloureuse".

- Moins douloureuse hein ? La noyade est certainement moins désagréable que de se faire défoncer le c*l du soir au matin... (ses yeux verts se posèrent dans les yeux rouges (?) de son interlocuteur) ... mais j'ai le choix entre "mourir et être tué" c'est ça ?

Il serra les dents.
Mourir lui importait peu. Ca lui était même totallement indifférent pour le moment. Mais il y avait sa famille... même s'il aurait souhaité de toutes ses forces que ce soit son enfo*ré de frère qui soit assit ici à sa place en ce moment, il ne pouvait pas se permettre de mettre les autres en danger pour une histoire de dignité masculine ou une autre connerie du genre.
Et puis il pourrait toujours essayer de se faire la malle à un moment ou a un autre et aller les avertir... depuis le temps que sa mère voulait aller s'installer à la campagne, ce serait l'occasion.
Doucement, il poussa un soupir et baissa légèrement la tête, l'air résigné.

- ... Très bien... qu'est ce que je dois faire au juste ?...

Kioshi remarqua l’angoisse et l’état nerveux que son simple geste avait provoqué chez Vaem. Il devrait en prendre compte pour la suite des événements. Il avait ensuite expliqué la situation a peu près clairement, faisant comprendre au jeune homme qu’il n’avait nul intérêt à mal se comporter ou fuir, que ce soit pour lui ou ses proches. Lui-même n’aimait pas particulièrement l’idée de faire payer toute une famille pour la faute d’une ou deux personnes, mais bon...

Il laissa ensuite Vaem s’exprimer. Celui-ci s’emporta, comme il s’en doutait, et proféra même des mots qui le mirent légèrement sur les nerfs mais qu’il ne releva pas, des mots se rapportant à sa sexualité. Finalement, il se calma de lui-même, alors que le patron n’avait rien dit de plus, et sembla se résigner à son sort.

- Ce que tu dois faire ?... en premier lieu, paraître présentable, prendre soin de toi. Tu auras une chambre avec salle de bain, tu devras être toujours propre. Je te donnerais des vêtements portables, simples et classes, à ta taille. Tu pourras éventuellement me dire plus tard si tu as des gouts particuliers en la matière.

Tout en parlant, le maître du luxurious club s’était levé, et commençait à marcher dans la pièce, le regardant de temps en temps, mais évitant de le fixer pour ne pas le stresser plus qu’il ne l’était déjà.

- Ensuite, et ce qui sera le plus dur...

Il retint sa phrase, comme pour laisser un suspense, certain que Vaem était uniquement focalisé sur le domaine charnel depuis le début.

- ... Apprendre à se comporter en société. Et te faire apprécier. Ca, c’est pas gagné.

Il prononça exprès la dernière phrase à voix plus basse, comme s’il la disait uniquement pour lui-même. C’était purement ironique. Mais il est vrai qu’avec une attitude pareille, il allait probablement uniquement faire fuir les clients, ou bien tomber sur un colérique, et se faire battre... voire violer. Et c’était loin d’être le but. D’autant que cela serait loin de l’aider à surmonter sa frayeur du sexe masculin.

- Oui... Il ne s’agit pas que de se faire défoncer le cul... Certains clients viennent pour discuter, prendre un verre, et repartent. Parfois, un peu de compagnie suffit pour égayer une vie.

Son club était certes connu pour être un palais de luxure, mais il n’allait pas le lancer tout de suite là dedans, et privilégier d’abord les missions sans sexe. Si si, je vous jure, il y en a aussi !. Après avoir réfléchit un instant, il ajouta :

- Je te mettrais en contact avec un hôte à plein temps, qui pourras t’apprendre le minimum vital en terme de bonnes manières, pourra répondre à tes questions, et te guider si besoin. Toshiya sera parfait pour ça. Tu verras, c’est quelqu’un de très gentil.

(sous entendu il ne te mangera pas...) En effet, Toshiya était parfait pour créer une éventuelle relation de confiance. Il savait pertinament que lui-même n’arriverait probablement pas à créer ça avec lui. Sa réputation, plus ou moins vraie d’ailleurs, et son adjectif de patron le précédait.

- Et pour finir...

Il s’appuya contre le bureau, du côté où Vaem était assis.

- Je me dois de te prouver que « se faire défoncer le cul » n’est pas forcément la chose la plus désagréable au monde...

Et là, il était sérieux...

Sa résignation avait rapidement fait place à un interet et une curiosité presque enfantine lorsque son interlocuteur avait commencé à énoncer ce qu'il devait faire en temps qu'hôte du Club en commençant par le fait... qu'il devrait prendre soins de lui. Discrètement, il avait jeté un regard sur ses mains sâles et son jean élimé, troué au genou, sur sa chemise aux manches trop courtes et tâchées, et il avait bien dû convenir que ça ne serait peut-être pas du luxe que de pouvoir paraître présentable.
Même si c'était pour remplir les poches d'un type déjà plein aux as, franchement flippant, qu'il détestait déjà et qui en plus de ça allait l'obliger à tenir compagnie à des gars encore plus détestable par leurs simples désirs. Enfin... la partie profiteuse de son esprit faisait sourdement valoir qu'une chambre pour lui seul, des fringues nickel et de la bonne bouffe vallait bien ce genre de "petits" sacrifices.
Il la fit taire d'un clignement de paupières et se força à être de nouveau pleinement attentif, surtout que l'autre s'était levé et commençait à marcher dans la pièce, lui donnant l'impression d'assister au déplacement souple d'un fauve en chasse.

- Ensuite, et ce qui sera le plus dur...

Vaem se raidit de nouveau, crispant ses doigts sur les accoudoirs au point de faire blanchir ses jointures.

- ... Apprendre à se comporter en société. Et te faire apprécier. Ca, c’est pas gagné.

Un soullagement visible se peignit fugitivement sur ses traits lorsqu'il comprit de manière intuitive qu'il n'allait peut-être pas être forcé de satisfaire tout de suite les désirs sexuels des clients, et il ne put retenir un petit sourire en entendant les derniers mots, forcé d'admettre que oui, ça risquait de prendre du temps... il était conscient d'avoir un caractère particulièrement mauvais et lunatique. Mais bon, ça lui avait toujours servit jusque là alors...
L'idée que ça pourrait d'ailleurs lui servir de nouveau, si jamais il souhaitait se faire virer avant que "l'instant fatidique" n'arrive, lui effleura agréablement l'esprit, mais il tenta de n'en rien montrer, suivant le reste de l'explication avec une surprise et une incrédulité apparente.

- Etonnant....

*Ils pourraient prendre un chien aussi, ou une femme, ça éviterai ce genre d'établissements....*

La suite lui apprit qu'il allait être placé sous une sorte de tutora, pour "apprendre les bonnes manières" et l'art de tenir compagnie. Ouais... bon, ça lui allait. Surtout si l'autre était effectivement "gentil". Peut-être qu'il pourrait l'aider...
Ou pas.
Enfin il verrait.
Perdu dans ses spéculations et l'ingération lente mais efficasse de ce qu'il venait d'apprendre, essayant tant bien que mal à se faire à l'idée qu'il allait devoir vivre en cage, dorée certes, mais en cage quand même, durant un certain temps, il n'avait pas vu son nouveau patron s'appuyer au bureau à côté de lui, ne l'écoutant plus que d'une oreille...
Oreille qui eut le malheure de capter correctement ce qui venait d'être dit.
Le jeune homme sursauta.

- Quoi ?

Repoussant son siège, il se leva d'un bond, faisant face à Kioshi qui le dépassait d'une bonne tête, se sentant soudain minuscule. Il eut un tout petit pas de côté et un léger mouvement de recule pour mettre le siège entre l'homme et lui.

- ... Ecoutez... je vais vous croire sur parole d'accord ?... Vous n'êtes VRAIMENT pas obligé de me prouver ça. Vous avez raison, j'ai tors, point final. On en reste là...

S'enfuir...
Elle était vraiment située si loin du sol que ça, la fenêtre ?

Kioshi n’avait put s’empêcher de sourire en voyant le jeune homme, qui s’était préalablement accroché à ses accoudoirs, se relacher subitement en entendant la fin de sa phrase. S’appuyant contre le bureau, à la gauche de Vaem, il continua son raisonnement. Provoquant un sursaut, de peur ou de surprise, chez lui. La réaction à sa simple phrase ne s’était pas faite attendre ! Il était déjà debout, sur ses gardes, derrière son siège. Comme si celui-ci allait le protéger, ou qu’il allait s’en servir comme arme.

- ... Ecoutez... je vais vous croire sur parole d'accord ?... Vous n'êtes VRAIMENT pas obligé de me prouver ça. Vous avez raison, j'ai tort, point final. On en reste là...

Il était manifestement en train de paniquer. Kioshi poussa un petit soupir, toujours sans avoir bougé de sa place, le regardant depuis son poste.

Il savait bien comment les clients se comportaient quelque fois, et comment une situation pouvait dégénérer facilement, ceux-ci se disant la plupart du temps que les hôtes étaient de toute manière là pour ça. Certes, il y avait des videurs au club, mais les hôtes s’éloignant souvent dans les box privés, c’était un problème. D’autant que si Vaem commençait par servir de partenaire de discussion, il serait forcément isolé quelque part, pour pouvoir parler plus tranquillement. Ainsi, il serait à la merci de ses clients si ceux-ci changeaient d’avis, et voulaient aller plus loin avec lui.

Le patron du luxurious club n’était pas seulement avide de luxure, non. C’était un homme réfléchi. C’était sa propension et son habilité à éviter les problèmes, en plus de sa façon de les gérer, et de gérer son business, qui l’avaient mené à devenir l’homme le plus puissant et influent de cette ville. A présent, il n’avait plus grand chose à craindre,e t pouvait se permettre de prendre des risques de temps en temps. Un peu comme maintenant, avec la prise en charge de ce petit rebelle effarouché.

Ainsi, il était ici partagé entre son désir de lui prouver que sa sexualité n’était pas la chose horrible qu’il s’imaginait, pour lui-même, et le devoir de le faire pour éviter tout accroc quand l’heure sera venue pour lui de passer à l’étape suivante avec les clients. Il valait mieux pour Vaem que ce soit lui qui s’occupe de lui la première fois, que des clients impatients qui ne feront pas gaffe à ce que lui ressent. Et la première fois était cruciale pour quelqu’un qui semble avoir autant peur des autres hommes que Vaem.
Kioshi poussa donc un soupir, et lui fit un petit signe de la main, comme pour lui demander de se calmer.

- Inutile de paniquer, ce n’est pas comme si j’allais te violer, là tout de suite.

Mais dans tous les cas, que ce soit maintenant ou dans x temps, ce serait lui qui s’occuperait de lui prendre sa virginité. Pas par caprice, mais parce que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire.

- ...On s’arrêtera aux attouchements, pour le moment.

Même sans se déshabiller, pour le rassurer, cela ne l’empêcherait pas de lui montrer ce qu’une prostate peut engendrer comme sensations...

Il avait donc eut un sursaute de surprise et une réaction instinctive de recul, plaçant le siège sur lequel il était assit jusqu'alors entre lui et le potentiel danger que pouvait représenter Kioshi dans l'immédiat, plus pour la forme que pour la réelle efficassité de l'obstacle. Son regard vert avait nerveusement volé de places en places, cherchant une issue, avant de se reposer sur son interlocuteur qui n'avait pas bougé et qui l'observait avec un calme olympien.
La sensation des yeux clairs sur son visage le fit frissonner puis le força à se reprendre. Redressant légèrement les épaules, il essaya d'avoir l'air plus décontracté et surtout d'appaiser son coeur qui semblait avoir envie de sortir de sa poitrine pour s'enfuir le plus loin possible. Nerveux, il enfonça ses mains dans ses poches, se rendit compte que c'était stupide, les ressortit, serra et desserra légèrement les poings, puis finit par laisser pendre ses mains le long de son corps, deux de ses doigts tripottant inconsciement des fils échappés d'une doublure. Il n'avait pas pour habitude de montrer aussi clairement les sentiments qui l'agitaient, mais avec tout ce qui venait de se passer et la présence de Kioshi dans la même pièce que lui, il se retrouvait dans l'incapacité la plus totale à gérer ses émotions.

Bloquant momentanément sa respiration, il parvint à recouvrer une partie de son calme et à être assez serein pour se permettre une nouvelle remarque impertinente et un mensonge héonté.

- Je ne panique pas, répliqua-t-il d'un ton à la fois acide et boudeur avant de continuer sur le mode de l'ironie : et j'aime beaucoup les connotations qu'on peut rattacher au "c'est pas comme si j'allais te violer là tout de suite".

Conscient d'être peut-être allé un peu trop loin sur les limites de la patience de son hôte, il se renfrogna légèrement et baissa les yeux de façon presque soumise tout en se tenant prêt à reculer vivement s'il le fallait. Il n'était pas spécialement enchanté par la perspective de découvrir tout de suite ce que ça faisait d'avoir un homme entre les cuisses...

- ... On s’arrêtera aux attouchements, pour le moment.

Le jeune homme releva vivement la tête, sa main droite venant étreindre le creux de son coude gauche tandis que ses yeux effleuraient le visage de l'homme en face de lui.
Que des attouchements ?...
Mouais... ça pouvait encore aller, il ne risquait pas grand chose... si l'autre se limitait vraiment à ça. Et le "pour le moment" sous entendait qu'il aurait probablement le droit à d'autres cours particuliers dans ce genre là... voir à la totale à un moment donné.
Brièvement, Vaem envisagea toutes les options qui se présentaient à lui : sauter par la fenêtre, passer par la porte, assomer Kioshi et se faire la belle par magie, mourir, se plier aux volontés de son nouveau patron et vivre assez longtemps pour s'en sortir.
Un frisson de réticence remonta le long de son dos.
Il n'avait guère de choix...

Un profond soupir s'échappa de ses lèvres et il lâcha un "soit" qui devait sembler assez ridicule avant de relever de nouveau la tête pour se rapprocher de Kioshi avec ce qu'il aurait aimé être de l'assurance.
A vrai dire, il n'en menait pas large.
Mais au moins son visage avait retrouvé son impassibilité et ses mains avaient cessé de trembler : il commençait à se faire une raison et à essayer de trouver comment tourner les choses à son aventage sans trop y perdre des plumes en cours de route.

Une fois placé devant le patron du Luxurious, il hésita une seconde puis effleura ses lèvres des siennes, préférant prendre l'initiative. Quitte a y passer hein... Et puis au pire, ça ne lui vaudrait qu'un coup de plus : une douleur sans importance dans la carte de bleus qui marquait déjà son corps et son visage...

Kioshi vit l’homme en face de lui passer par tous les états : peur, acidité, ironie, soumission, surprise, et enfin, après quelques secondes de réflexion, il sembla se résigner enfin à son sort, en un « soit » qui semblait un peu hors de propos. Les mains du jeune homme arrêtérent de maltraiter ses habits, et il regagna une apparence légèrement plus sûre de lui. Kioshi restait pendant tout ce temps toujours appuyé contre le bureau, attendant patiemment que le jeune homme se calme enfin. Bien qu’il pouvait toujours le sentir sur ses gardes, il le regarda ensuite s’approcher de lui en essayant de se montrer confiant.

Confiance toute relative, démontée par la seconde d’hésitation avant qu’il n’effleure ses lèvres. Le patron du luxurious club ne put s’empêcher de sourire doucement face à cela. Etait-ce là une façon de montrer qu’il était prêt à accepter les hommes pour survivre ? Certainement pas encore, mais c’était mieux que rien. Ce geste était peut être un peu de trop, mais ce n’était pas bien grave, car il démontrait un minimum de bonne volonté de sa part.

Remettant une mèche des cheveux de l’homme derrière son oreille, il le sentit à nouveau se raidir, quasi-instantanément. Non, il était loin d’être en confiance. Pourtant, Kioshi était loin de vouloir le frapper, au contraire. C’était malheureux, mais compte tenu de sa position, celui-ci n’aurait probablement jamais le droit au moindre sourire de sa part ; Vaem ne se sentirait jamais en sécurité avec lui.

Après l’avoir regardé un instant dans les yeux, laissant flotter malgré lui le suspense, il lui confia une de ses propres règles :

- Je ne frappe jamais mes hôtes... détends toi.

Bien sûr, même si cela ne s’était encore jamais présenté, s’il avait besoin de le faire, il le ferait. Mais le corps et le visage d’un hôte sont ses outils de travail, et à ce titre ils ne doivent pas être abimés. Une partie de la réputation de Kioshi s’était forgée à partir de la correction qu’il avait lui-même donné à un client pour avoir maltraité un hôte sans le consentement de celui-ci. En l’occurrence, même s’il ne le savait pas, Vaem n’était pas encore réellement embauché, mais il ne dérogeait pas à la règle. Kioshi évitait généralement toute violence gratuite.

Puis, sans le quitter des yeux, il lui demanda le plus simplement du monde de commencer à se déshabiller, le tout dans un murmure :

- Enlève ta chemise.

Pour ne pas lui demander de but en blanc de se mettre entièrement nu, il préférait commencer par lui demander de retirer le haut. Il voulait voir à quoi il ressemblait sous ses vêtements. Dans d’autres circonstances, il aurait déshabillé lui-même le candidat, profitant de ce moment pour voir comment il régirait sous ses doigts, mais il ne voulait pas faire fuir une nouvelle fois le semblant de bonne volonté que Vaem avait rassemblé avec tant de mal.

Vaem s'était effectivement crispé lorsque Kioshi avait levé la main en direction de son visage, ses muscles se tendant, anticipant un coup qu'il se tenait prêt à recevoir. Hors de question de l'esquiver où de reculer encore : il avait décidé de s'en tenir à sa résolution de tout supporter pendant un temps, et il le ferait. Mais la main ne visait pas son visage, seulement une mèche rebelle qui réintégra presque trop doucement sa place derrière l'oreille du jeune homme, les doigts fins de son nouveau patron effleurant tout juste assez sa tempe pour lui déclancher un frisson mal à l'aise.
De nouveau, il réprima son envie de reculer pour soutenir le regard de l'homme en face de lui, un petit air bravache passant brièvement derrière ses yeux verts.

"Je ne frappe jamais mes hôtes"... les yeux verts se froncèrent brièvement, comme si leur propriétaire tentait de percevoir le vrai du faux dans ces propos. Il avait du mal à croire qu'un gars aussi respecté et crain que Kioshi Omura le soit devenu sans faire preuve d'une certaine violence envers ceux qu'on lui "confiait" parfois, mais d'un autre côté...
D'un autre côté il paraissait si effroyablement sincère, que le garçon se sentait presque coupable de douter de ses paroles.
Une petite voix dans son esprit lui glissa qu'il réfléchissait probablement beaucoup trop.

Oooh et puis m*rde. Kioshi n'avait vraiment pas une tête à frapper gratuitement, il devrait arrêter de s'en faire.
De toutes manières, violent ou pas, il n'avait aucunes chances de lui échapper. Alors qu'advienne que pourra n'est ce pas ?

Il exécuta cependant la demande qui lui fut adressée avec une certaine lenteur, prenant son temps pour défaire les boutons et s'assurant que ses doigts ne tremblaient pas avant de faire glisser doucement le tissu de ses épaules, dévoilant progressivement sa peau légèrement brûnie par le soleil et marbrée d'héchimoses, le contour de ses muscles jouant sous le satin assombrit, la cicatrice plus claire au niveau du coeur à droite, la finesse de sa taille et l'étroitesse de sa carrure.
Le vêtement finit par attérir sur le sol, et le jeune homme dû se retenir de croiser les bras sur sa poitrine. Pudique par nature, il avait encore plus de mal à s'exiber ainsi devant Kio à cause du regard fixe et persistant dont il était l'objet.
Il détourna légèrement la tête de côté, comme indifférent, et fit un pas en arrière pour que l'autre puisse mieux l'observer, chassant de son esprit l'impression d'être un animal de foire qu'on inspecte avant de l'âcheter. Son mouvement de recule avait fait tomber son pantalon une taille trop grand sur ses hanches, voir un peu plus bas, dévoillant le haut du tatouage ornant celle de gauche, au niveau de l'aîne.

Silencieux et immobile, il attendait la suite, anticipant légèrement le contact de ces mains sur sa peau, en frissonnant d'avance, ses yeux verts s'efforçant de rester posés sur le visage de son vis à vis.

Etonnamment, Vaem ne discuta pas sa demande, et s’éxécuta même immédiatement. Kioshi était conscient que cela éatit toujours assez désagréable pour l’homme qui se faisait juger, mais cela aisait aussi partie intégrante de la formation. Pouvoir montrer son corps sans sourciller, satisfaire les demandes de ses clients même lorsqu’elles s’avèrent embarrassantes.

Il vit son torse apparaître sous ses yeux lentement, se dévoilant petit à petit. Le patron remarqua ainsi d’abord les échimoses, et en se retenant de faire une moue à leur vision, il nota dans un coin de sa tête qu’il faudrait qu’il en touche deux mots aux hommes de main qui l’avaient ammené ici. Mais compte tenu de l’état d’esprit de Vaem à son arrivée, peut être y avaient-ils été forcés.

Son regard se fixa ensuite sur les cicatrices qui étaient visibles sur son torse. S’approchant de lui, il dessina de sa main droite le contour de ses côtes, et remonta vers son cœur (ou là où il était supposé être) pour caresser l’impact qui y était visible, tandis qu’il observait en même temps l’autre marque, de l’autre côté.
Les cicatrices et les marques sur le corps d’un hôte, ce n’était pas forcément très vendeur, à moins que le-dit hôte ne s’adonne au sado-masochisme. Ce qui était jusque là assez rare, et ne conviendrait peut être pas à Vaem non plus... Mais bon. Il lui avait promis une période avec des client sages pour commencer, il verrait bien par la suite les réactions des clients à son contact.

Kioshi ne se gêna pas pour laisser ses doigts vagabonder librement sur son torse pendant un certain temps, en appréciant ainsi non seulement l’aspect, mais aussi le toucher, la douceur de sa peau, la fermeté relative de son torse. Il le sentait frémir sous ses doigts, soupçonnant que c’était loin d’être par plaisir ; mais ça aussi, il faudrait bien qu’il s’y habitue, de toute manière ; alors autant commencer maintenant et avec lui, qui lui avait déjà promis de ne se servir que de ses mains, ce qui devait lui enlever un peu de stress pour peu qu’il le croie sur ce point là.

Il n’avait toujours prononcé aucun mot, gardant ses nombreuses réflexions pour lui-même. Fermant les yeux, il essaya de sentir l’odeur de sa peau sans se coller pour autant à lui, histoire de ne pas le faire paniquer. Reculant d’un pas pour mieux le voir sans ceser de le toucher, sa main descendit sur le haut de sa hanche pour parcourir le haut de son tatouage, rendu visible par ses vêtements trop amples.

C’est alors que son autre main vint déboutonner la braguette de son jean, le faisant ainsi tomber à ses chevilles. Pur réflexe. Il voulait voir le reste aussi, et n’avait pas réfléchit plus que cela avant d’entreprendre son action. Kioshi se rendit compte de son erreur sur le bruit sourd du vêtement tombant à terre, mais il songea qu’après tout, il ne serait pas le seul dans ce club à vouloir le déshabiller d’ici quelques temps ; il fallait bien qu’il s’y fasse, car les autres ne le traiteraient pas avec autant d’attention que lui.

Il avait trésaillit de façon involontaire lorsque les doigts de Kio étaient entrés en contact avec sa peau, dessinant doucement le contour de ses côtes pour remonter vers le cercle presque parfait qu'avait laissé la balle ayant jadis traversé sa poitrine. A droite, son coeur s'agita faiblement tandis qu'un frisson hérissait sa peau de chair de poule, les doigts de l'homme en face de lui caressant la marque plus claire tandis que ses yeux s'attardaient sur la fine cicatrice qui barrait sa poitrine de l'autre côté. Elle n'était pas grande, ni large, ni laide, mais on ne pouvait pas ne pas la voir : sa peau d'enfant n'avait jamais réussit à absorber complétement les domages causés par l'opération à coeur ouvert et l'endroit était resté d'une blancheur presque cadavérique.

Nerveux, il subit l'examen en silence, sans broncher, le ventre instinctivement contracté, comme s'il avait eut peur qu'en cas contraire, il ne prenne trop de plaisir au contact des mains sur sa peau. Ces dernières se déplaçaient librement sur son torse, en suivant le dessin, découvrant sa texture, ses petites imperfections, la douceur d'une peau encore jeune, déclanchant chez lui des séries de frissons incontrôlables, aussi bien de nervosité que d'un certain dégoût mal contenu, mais aussi d'une chose qu'il avait du mal à s'avouer.
Ce contact...
Ce n'était pas désagréable.
PIRE !
C'était agréable...
Vraiment.
Le jeune homme ploya légèrement les genoux avant de reculer de quelques milimètres comme pour échapper à ces mains sans vraiment chercher à le faire. Sentant grandir en lui une certaine angoisse dû a ses sentiments plus qu'ambivalents envers ce qui était en train de se passer.
Les caresses d'un homme comme Kioshi Omura n'auraient jamais dû lui faire un tel effet.

Il pinça les lèvres et détourna légèrement la tête, bougeant nerveusement un bras pour cacher le début de réaction de sa poitrine, ce qui fit qu'il ne vit pas le patron du Luxurious fermer les yeux et tenter d'humer l'odeur de sa peau, mélange d'after-shave bon marché et du parfum plus subtile propre à chaque peau humaine, chose qu'il aurait non seulement trouvé étrange, mais aussi stressante. Un léger mouvement du côté de son compagnon le fit cependant jetter un coup d'oeil dans sa direction : il s'était reculé et l'une des mains si dérangeantes descendait sur son aine pour suivre le tracé de son tatouage.
Nouveau frisson.

Et puis son pantalon tomba.
Brusquement il se retrouva sans rien sûr lui, le budget famillial étant dans le rouge cramoisit et sa dernière combine n'ayant pas fonctionnée aussi bien que prévu, les sous-vêtements étaient exempts de sa tenue. Interdit, aussi bien par la soudaineté du geste que par le fait de se retrouver totallement nu sous les yeux d'un autre aussi brutallement, il resta un instant immobile, offrant à loisir son corps à la contemplation, puis eut un violent mouvement de recul, trébuchant sur son jean et manquant de s'écrouler, ne sauvant le reste de sa "dignité" que par la grâce du fauteuil qui eut la bonne idée de placer son dossier sous ses mains.
LA... il se sentait ridicule...
Les joues en feu il se redressa vivement, ses yeux verts lançant des éclairs défiant Kio de prononcer le moindre mot sur son état ou sur ses actes. L'as de pic stylisé était maintenant clairement visible, attirant bien évidement le regard sur une partie de son anatomie qu'il aurait préféré garder cachée.

- Satisfait ?...

Il fit un tour complet sur lui-même, les bras écartés, puis encore un demi-tour qui le plaça dos à Kioshi, exibant son dos et ses fesses fermes, la chute presque éléguante de ses reins, le petit cercle rond de la balle ressortie dans dos clairement visible sur la peau brûnie.
Les bras croisés sur la poitrine, il avait une attitude boudeuse qui l'aidait à anticiper le contact certain des mains sur les autres parties de sa peau enfin mises à découvert.

Kioshi continuait de le caresser doucement, et finit par faire descendre ses caresses sur son aine, puis déboutonna la braguete de l’homme, faisant ainsi tomber on pantalon à terre. Il était en train de songer qu’il aurait dû se retenir de faire ce geste, mais il fut très vite tiré de ses pensées à la vue de l’entrejambe nue de Vaem. C’étais certes loin d’être la première fois qu’il voyait les bijoux de famille d’un autre homme, mais il ne s’attendait pas à ce qu’il ne porte pas de sous-vêtements.

Ses yeux passant de son sexe à son tatouage à loisir pendant une demi seconde, ils le virent ensuite paniquer sous la surprise et enfin, manquer de s’écrouler à terre. Kioshi se retint de laisser apparaître sur son visage un fin sourire, soucieux des réactions qu’un tel homme pourrait avoir avec ses clients.

- Satisfait ?...
- ...

Il s’empêcha de lui répondre que non, il ne l’était pas encore... Puis le regarda s’exhiber, son regard passant de ses magnifiques yeux verts à son dos, qu’il n’avait pas encore apperçut, et descendit sur ses reins, ses fesses bombées...

La conclusion de toute cette inspection un peu douteuse était que son corps ne manquait pas de charme, bien qu’il soit nettement différent de ceux des autres employés ici (ceci dit, la variété était une bonne chose..) et qu’il devrait en prendre plus soin à l’avenir. Mais surtout, Kioshi pensait qu’il fallait encore en donner -du charme- au reste de son être pour en faire un hôte potable.

Dans un premier temps, il fallait améliorer ses manières au possible. Toshiya s’occuperait de ça avec lui. Les clients aimant à penser que le plaisir est partagé, hormis quelques sadiques dans l’âme, ils n’aimeraient pas savoir que l’un des hôtes est forcé à faire ce qu’il fait. Il faudrait donc ensuite : soit que le jeune homme face des progrés inouis dans le monde de la comédie, soit apprenne effectivement à aimer son métier. La situation globale ne semblant pas lui convenir réellement, il faudrait donc lui faire comprendre explicitement que son job était loin d’être aussi pénible que ce qu’il pensait.

Après avoir pris le temps de le regarder un instant de plus, le patron lui demanda :
- Va sur la banquette.

Tout en parlant, il lui indiqua l’endroit d’un signe de tête. Il y avait en effet une sorte de banquette confortable contre le mur derrière Vaem. Kio voulait passer aux choses sérieuses. Cependant, il lui reprécisa bien :

- Je garde mes vêtements. Seules mes mains et ma bouche te toucheront.

Et sa bouche, oui... Après tout, cela reste un attouchement... Même s’il se doutait que cela ne lui plairait pas dans l’idée, il ne pensait pas que cela fasse un grande différence pour lui. Après tout, mains ou bouche, du temps qu’il ne sorte pas sa verge, c’était probablement déjà ça.

Le dos tourné au propriétaire du Luxurious, Vaem gardait ses bras serrés autour de sa poitrine, les lèvres pincées et l'air légèrement guindé, les joues toujours brûlantes et la peau frémissante sous le regard qu'il sentait peser sur ses épaules, son dos, ses reins, plus bas... en l'attente anxieuse des mains sur son corps, il avait l'impression que les yeux posés sur lui étaient autant de caresses esquissées qui n'aboutissaient pas.
Bercé par le silence de Kio, le jeune homme eut l'impression de voir le temps se suspendre puis s'étirer en longues minutes d'immobilité forcées. Courbant légèrement la tête, il resserra un peu l'étreinte de ses bras autour de son torse : il commençait à faire froid, à se tenir en tenu d'Adam au beau milieu d'un bureau gigantesque et incapable de retenir la moindre chaleur... si l'autre pouvait se dépêcher de passer à l'acte, qu'on en finisse...

Mais au lieu des paumes redoutées et attendues, il n'y eut que la voix de son hôte qui s'éleva pour lui donner un ordre.

- Va sur la banquette.

Ne repérant aucun meuble pouvant mériter le nom de "banquette" dans son champ de vision, le châtain jetta un coup d'oeil par dessus son épaule, ses yeux verts effleurant le visage de Kioshi avant de tomber sur l'objet en question.
Mf... c'était plutôt loin... et il allait devoir se retourner et passer devant l'homme qui continuait de le fixer pour pouvoir y accéder. Nul doute que les yeux rouges n'allaient pas le lâcher de toute l'opération...
Un instant, le jeune homme envisagea sérieusement de refuser, puis la conversation tenue un peut plus tôt lui revint en mémoire et il se résigna avec un discret soupir, décroisant les bras pour se diriger vers l'espèce de canapé qu'on lui avait désigné, essayant de faire abstraction du fait qu'il était complétement nu et qu'on continuait de le matter sans retenue.

Une fois arrivé devant la banquette, il eut un instant d'hésitation, ne sachant pas trop quelle position on attendait de lui, et la précision selon laquelle son interlocuteur n'utiliserait "que ses mains et sa bouche" n'ayant pas spécialement réussit à le détendre. Il n'avait pas besoin d'être un géni pour comprendre ce qui allait se passer et cette perspective le rebutait un peu... quoi que s'ils s'en tenaient là... ça pouvait encore passer. C'était pas non plus comme si personne ne le lui avait jamais fait !
Enfin... jamais par un gars déterminé à vous prostituer de votre plein grès au final.

Finalement, il s'assit tout simplement sur le rebord, une jambe dans le vide et l'autre remontée contre lui, les bras passés autour pour dissimuler son initimé et son corps, le menton crânement posé sur le genou pour lui permettre d'observer Kio de ses yeux verts teintés d'un certain défi sous la pluie de ses cheveux en bataille. Il n'avait aucuns moyens d'échaper à ce qui allait arriver, mais ce n'était pas pour autant qu'il allait se laisser faire et s'ouvrir calmement au bon vouloir de l'autre...

Kioshi avait demandé (mais cela ressemblait fort à un ordre malgré lui) à l’homme d’aller sur la banquette, sans même avoir prit la peine de toucher sa peau à nouveau. Lui promettant de ne pas aller trop loin, il le regarda se retourner pour aller s’y asseoir dans une position un peu étrange, appréciant la vue de son postérieur pendant qu’il se déplaçait.

L’observant un instant, il s’approcha et se mit à genoux près de lui, repoussant une méche de ses cheveux en arrière. Saisissant le bras qui ceinturait sa jambe avec une certaine douceur, il lui dit :

- Ca ne sert plus à rien de se cacher, maintenant...

Et le déplaça de là, pour libérer sa jame. En effet, il avait déjà eut le temps d’observer à peu près l’intégralité de son corps à loisir. N’enlevant pas encore sa jambe de devant son intimité et son torse, il passa sa main chaude sur son épaule pour se rendre compte qu’il commençait à avoir froid à être ainsi dénudé. Qu’à cela ne tienne, d’ici quelques minutes il ne sentirait même plus la fraîcheur de la pièce. Enfin, s’il le laissait faire ce qu’il souhaitait, cela allait de soi...

Sa main bougea lentement, remontant légèrement vers son cou, passant enfin sur sa clavicule et le haut de son torse, toujours avec douceur. Le but ici n’était pas de le violer sauvagement, ce que Kioshi n’avait par ailleurs encore jamais fait. Même s’il lui était arrivé de forcer un peu la main au départ, ses amants avaient somme toute tous finis par être consentants...

Tout en faisant ce geste simple, il réfléchissait. Il se remémorait les cours de management stupides qu’il avait été obligé de suivre, et qu’il avait toujours détestés. Comme quoi pour avoir un employé heureux, on devait satisfaire à plusieurs catégorie de besoins, quelque chose dans ce genre. Et bien, Vaem serait nourri, logé, et aurait en quelque sorte la protection de sa vie par cet emploi, même si cela ne semblait pas lui sauter aux yeux. Toshiya l’aiderait à se sentir mieux intégré et en sécurité, aussi...

Sortant des ses réflexions quelques peu désuètes, il regarda le visage du jeune homme qui n’avait toujours pas bougé. Comme il le sentait frémir sous ses doigts, il pensa que c’était à cause du fait que ses mains soient chaudes, certes, mais aussi parce qu’il appréhendait la suite. Alors, il lui glissa à voix mi basse une phrase un peu cliché, mais qui pouvait toujours marcher, sait-on jamais :

- Si ça te gêne tant que ça, fermes les yeux et imagine une fille...

Bon, ok, il avait pas franchement les mains fines et fragiles d’une jeune fille, mais bon. Peut-être que le contact de ses cheveux longs l’aiderait, par contre. C’est d’ailleurs pourquoi il ne se formalisait pas à les attacher en arrière avec l’élastique qu’il avait pourtant au poignet, laissant même une ou deux méches effleurer sa jambe.

Sa main glissa un peu plus bas, et, rencontrant son genou, le saisit sans violence dans le but de l’abaisser, et de le laisser découvrir son corps.

Assit sur la banquette, la jambe remontée contre lui et serrée de ses bras aussi bien pour se protéger de Ses yeux que pour avoir chaud, il avait vut Kioshi s'approcher de lui d'un mouvement fluide et se mettre à genoux face à lui, saississant doucement le bras qui cachait la plus grande partie de son corps pour l'écarter.
Le jeune homme eut un léger mouvement de tête entre le dédain et la tentative de garder contenance avec un "pff" discret lorsque l'homme en face de lui lui fit gentiment remarquer que ce n'était plus la peine qu'il se cache, à ce stade...
Bon, c'était effectivement vrai, mais quand même !...
Il le laissa cependant écarter son bras, se redressant même légèrement lorsque la main chaude vint se poser sur son épaule glacée. Ce contact le fit légèrement frissonner, plus de bien être à cause de la chaleur, que de réel dégoût, et il pencha un peu la tête de côté pour lui laisser le loisir de remonter réchauffer son cou. Mais la paume ne s'arrêta pas là... redescendant sur son torse, elle dessina doucement le contour de sa clavicule avant de voyager sur le haut de sa poitrine, le faisant de nouveau frissonner, mais d'autre chose cette fois.
De nouveau, il avait la désagréable sensation d'apprécier le passage de la main sur les parties du corps effleuré. Et c'était assez déconcertant.

La main continua son voyage pensif sur sa poitrine raidie par le froid et l'excitation provoquée par son contact, et les yeux verts rencontèrent de nouveau le regard clair sous les cheveux rouges. L'autre lui semblait presque amusé par la situation, si bien qu'il fut tenté un instant de détourner les yeux. Mais l'élévation de la voix chaude du patron du Luxurious l'en empêcha.
Penser que c'est une fille...
Quelle idée absurde ! Comme s'il le pouvait, même les yeux fermés, avec ces deux mains larges et fermes qui allaient parcourir son corps, probablement lui maintenir les hanches, ou lui conserver les jambes écartées... c'était lui la fille dans l'histoire là !
Le jeune homme eut un petit mouvement d'humeur mais ne répondit rien, trésaillant juste à la caresse d'une mèche rouge sur sa jambe, se contentant d'arborer une moue boudeuse et de baisser légèrement les yeux.
La main sur son torse avait finit son voyage, venant se poser avec légerté sur son genou pour l'écarter... et il ne résista pas. Doucement, ses jambes s'ouvrirent, offrant le membre jusqu'alors pudiquement caché entre elle, et Vaem fut secoué d'un frisson bien visible.
C'était... particulièrement indescent comme situation.

Il détourna la tête en rougissant, se maurigénant intérieurement en sentant les miliers de petits frémissements d'excitation qui fourmillaient dans ses reins et sur sa peau à cause de sa position, mais aussi parce que le regard de Kioshi posé entre ses cuisses menaçait de le faire durcir. C'était pas le moment pour se découvrir des tendances exibitionnistes...
Il serra brièvement les paupières et acheva d'écarter les jambes de lui-même, s'appuyant en arrière sur ses bras pour lui donner libre accès à son corps, essayant de ne pas l'imaginer, là, à genoux devant lui, le surplombant quand même, ses yeux trop ardents parcourant son corps mis à nu.

Il se mit légèrement à trembler.
Et m*erde...
Les yeux verts se rouvrirent pour aller se poser dans ceux de son vis à vis, à la fois angoissés et incertains, gêné et insitant à passer à l'acte... et refusant de se fermer pour imaginer.

Kioshi, à genoux devant le jeune homme dénudé et à sa merci, laissait ses yeux vagabonder sans gêne sur sur son corps mais se retenait tout de même de faire le moindre mouvement brusque ou non contrôlé. Ce n’était pas le moment de retourner à la case départ sans toucher 20 000€ (comprenez sans résultats valables...).
Sa main descendit lentement jusqu’à arriver à son genoux, et l’abaissa doucement, constatant avec une légère surprise qu’il ne résistait pas du tout. Il remarqua que Vaem avait détourné la tête, frémissant un peu sous ses doigts, qui à présent remontaient le long de sa jambe, pour parvenir jusqu’en haut de sa cuisse. A mi-chemin, le jeune homme avait écarté les jambes de lui-même, lui épargnant d’avoir à le faire, mais avait aussi fermé les yeux. Peut-être de dégou, peut-être pour essayer de ne pas penser à ce qui se tramait juste en face de lui.

Alors que ses doigts atteignaient un carré de peau qu’il savait habituellement particulièrement sensible, il le sentit trembler légèrement, et vit les yeux verts s’ouvrir à nouveau, un peu perdus peut-être. Kioshi le décontenançait visiblement, mais celui-ci se demandait s’il n’y aurait toujours là que du dégou, de l’aversion et même encore de l’appréhension après qu’il lui aurait montré ce qu’il devait lui faire voir (ou plutôt sentir). Peut-être cela serait-il pire, mais pour l’instant, il se concentrait sur les effets positifs que cela engendrerait probablement. Surtout que sinon, cela commençait à faire beaucoup de "peut-être" et qu’il voulait les évacuer de son esprit pour les minutes à venir.

Son regard se figea dans le sien, sans que la moindre trace de supériorité ou de méchanceté sadique n’y transparaisse (car il n’y avait pas lieu), et il attrapa finalement avec douceur la verge qui l’attendait depuis quelques temps déjà. Il pensa un instant que s’il ne se dépêchait pas, le pauvre allait finir congelé, avant d’avaler sa salive malgré lui en humidifiant ses lèvres. Kio commença ensuite une masturbation lente d’une main qu’il savait habile, en jouant un peu du pouce sur l’extrémité du sexe qu’il espérait voir se dresser bientôt. Mais l’homme savait bien qu’il y a des traitements auxquels un homme ne peut résister, quoi qu’il en pense...

Ainsi, sentant le pénis se durcir doucement dans sa main, il se rapprocha de sa victime, se plaçant un peu plus entre ses jambes, pour avoir accés au reste de son corps, et commença à titiller un bouton de chair du bout de la langue. Il restait attentif aux réactions de celui qui était devenu de force son partenaire, sachant que lorsqu’il entendrait un gémissement, il aurait déjà fait une partie du travail pour la journée. Mais bien sûr, il se doutait que ce ne serait pas si facile, avec quelqu’un d’aussi réfractaire au sexe entre hommes... Mais après tout il était là pour lui faire changer d’avis, pas pour le fun. Quoi qu’il faut bien avouer que cela finissait par l’amuser un peu... Enfin, c’était surtout l’idée de pouvoir le faire changer d’avis en lui donnant du plaisir malgré lui qui l’amusait.

Sa langue continua de jouer avec son téton un instant, avant que ce ne soit sa bouche entière qui s’en empare, puis dérive enfin, embrassant de part en part le torse à sa merci. Il sentait de temps à autre une mèche de cheveux venir caresser sa propre main, celle qui s’occupait de l’entrejambe de Vaem, et la seconde, qui était jusqu’alors posée sagement sur sa cuisse, remonta le long de ses côtes pour aller caresser son dos. Il lécha un instant le deuxième téton avant de faire descendre dangereusement sa bouche...

[Pardon du retard de réponse TTwTT boulot...]

Étrangement, rencontrer le regard de Kio l'avait comme calmé, ou du moins, l'avait assez rassuré pour que ses tremblements cessent et qu'il n'ai pas le réflexe de le frapper lorsque la main se referma doucement sur son entre-jambe. Garder ses yeux dans les siens l'empêchait de trop penser à ce qui se passait en bas, à la main qui massait lentement son sexe, et aux petites vaguelettes de plaisir qui commençaient à fourmilier doucement entre ses cuisses, amenant une bouffée de chaleur jusqu'à ses joues et au reste de son corps jusqu'alors transit de froid. Répondant docilement aux sollicitations dont il était l'objet, son membre se mit à durcir et il crispa ses mains sur le rebord de la banquette pour ne rien dire.

Puis l'homme s'invita un peu plus entre ses jambes, se penchant en avant, le couvrant de sa chaleur et ses lèvres se rapprochèrent dangereusement de sa poitrine, les longs cheveux rouges caressant doucement sa cuisse au rythme de son avancée. Était-ce parce qu'il s'attendait à ce contact ? Le redoutait ? Sa respiration se fit brusquement plus profonde, hachée, presque affolée, soulevant amplement sa poitrine d'inspiration inquiète tandis que les lèvres effleuraient sa peau, caressaient l'un de ses boutons de chair, et son coeur se mit à battre plus fort, cognant contre ses côtes comme un jeune oiseau en cage, faisant vibrer la peau fine de son torse déjà parcourut de frissons. Le contact de la langue lui arracha un hoquet étranglé et son corps ploya au dessus de la tête pressée contre son sein, les lèvres entrouvertes sur un cri silencieux. Son téton ne tarda pas à se raidir sous les caresses de Kio, devenant plus sensible encore, diffusant une multitude de petits éclairs de plaisir le long de ses nerfs récalcitrants, lui arrachant un soupir qui vint effleurer l'oreille de son bourreau. Sa main esquissa vaguement un geste de rejet mais resta suspendue, figée par la brusque vague de sensations montant d'entre ses cuisses où les doigts experts continuaient de jouer sur sa peau.
Ne pas gémir...

Le garçon courba un peu la tête, les mains blanches à force d'étreindre le canapé, et remonta légèrement son autre jambe pour cacher le mouvement involontaire de ses hanches sous la pression des doigts qui le caressaient.
Mais n'importe qui réagirait ainsi, pas vrai ?...
Il se mordit les lèvres, ne sentant plus le froid de la pièce autour de lui, uniquement concentré sur le contact chaud et langoureux de la langue contre sa poitrine, le mouvement lascif de la main sur son membre et le trajet inquiétant de l'autre, remontant doucement le long de ses côtes pour venir caresser son dos, descendre au creux de ses reins sensibles, couvrant sa peau à cet endroit d'une fine pellicule de transpiration humide parcourue de frissons involontaires.
C'était mauvais...

Les lèvres papillonèrent un instant sur son torse, traduisant leur passage par de légers soupirs, avant de commencer à descendre dangereusement vers le bas, vers trop bas. Vaem tenta faiblement de se redresser, une main posée sur l'épaule de Kio pour le repousser, l'autre soutenant son corps traitreusement éveillé au désir.

- Stop... ça suffit...

[bon, désolé pour le retard, vraiment > < Je viens juste de revenir.
J’avais préparé la réponse, mais je n’ai pas eu l’occasion d’avoir internet avant, finalement. Elle est un peu courte, mais je ne voulais pas trop m’avancer dans mes actions, sans prendre en compte ce que tu pourrais éventuellement faire.]

- Stop... ça suffit...

Les lèvres de Kioshi effleuraient à présent le ventre du jeune homme, quand il sentit une main sur son épaule, dans le but de le repousser. Mais malgré ce geste de défense, le patron du club savait, et sentait, qu’il n’en faudrait plus beaucoup plus le pousser à bout. Déjà, ses mots l’avaient presque trahis, car malgré leur signification, la façon dont ils avait été prononcés dénonçaient presque la réalité des choses. Un sourire apparu sur le visage de l’homme aux cheveux de feu, qui, sans se redresser pour autant, leva les yeux vers lui un instant pour voir le type d’expression qui se peignait sur son visage en cet instant, avant de finalement faire un mouvement décisif.

Le laissant entr-appercevoir son fin sourire, il baissa alors la tête pour venir lécher le bout du sexe qui était dressé devant lui. S’arrêter en si bonne route ne semblait en effet pas lui cnvenir, et il ne comptait pas se soumettre à sa demande. Pas avant que Vaem, par sa jouissance, n’ait attesté malgré lui que le sexe entre homme ne le dégouttait pas, mais pouvait au contraire être agréable. Même s’il ne l’avouerait probablement pas, cela lui donnerait matière à réfléchir...
Laissant sa langue caresser le bout rose à portée une demi seconde, Kioshi se permit même d’ajouter pour bien lui faire comprendre son objectif :

- Non, ça ne suffit pas... pas encore...

Avant de fondre subitement sur son membre, bouche ouverte. Il attendit quelques secondes, et profita de la confusion provoquée pour venir, à son tour, poser en un éclair sa main sur l’épaule de son vis-à-vis et le repousser. Le tout dans un geste qui se voulait doux, espérant ainsi que Vaëm se laisserait faire, trop préoccuppé par ce qu’il se passait en bas pour faire attention à ça.
Ne lachant pas son membre des lèvres, Kioshi commençait déjà des vas et viens lent pour le distraire, tandis que son bras poussait le futur hôte sur le côté, tendant ainsi à le faire s’allonger sur la banquette, les jambes dans le vide. Le patron quand à lui ne bougeait pas d’un poil, ne voulant pas par un geste maladroit le sortir de sa torpeur et ainsi réveiller à nouveau les réticences auxquelles il s’était jusqu’alors frotté. De plus, il avait promis qu’il ne se servirait que de ses mains et de sa bouche, et il n’avait pas vraiment besoin de bouger pour cela. Non, c’était le corps de son prisonnier qu’il devrait manipuler s’il voulait lui faire découvrir encore une autre sensation...

[C'est pas grave ^^
Je suis content que tu soit revenue ^^]

Les yeux verts croisèrent un instant le regard de l'homme aux cheveux rouges, et les joues de leur propriétaire s'enflamèrent tandis que son membre achevait de durcir, les dernières réticenses du garçon balayées par l'excitation provoquée par la simple sensation des yeux de son boureau sur son visage. C'était indescent, humiliant, et apparement, son corps y prenait grand plaisir. Le sourire qu'il entre-aperçu sur le visage de Kioshi, entre les mèches rouges caressant encore ses cuisses, le fit rougir un peu plus et il détourna la tête en serrant les dents, buvant sa honte jusqu'à la lie.
Bon sang... mais comment pouvait-il oser réagir de la sorte ?

Un long tremblement secoua le corps du jeune homme lorsque la langue s'aventura sur son gland, et il se mordit profondément la lèvre inférieur, le corps tendu, la tête légèrement rejetée en arrière sous l'intensité des sensations remontant d'entre ses cuisses. Un simple effleurement de la langue de Kioshi avait suffit pour achever de réchauffer son corps et de couvrir celui-ci d'une très fine pellicule de sueur tandis que les muscles de ses fesses et de son dos se contractaient brutallement sous le coup du plaisir éprouvé par cette caresse.
La pique de son nouveau patron lui arracha une suplique, la première et probablement la dernière de sa vie.

- Non... je vous en prie...

Mais la suplique était faible, noyée dans un plaisir naissant déjà violent, et elle se noyant dans la contraction violement qui ébranla le corps du jeune homme lorsqu'on le prit en bouche, anihilant toute viélité de résistance. C'est presque docilement qu'il se laissa repousser, s'allongeant sur le flan, à peine soutenu par le coude replié sous son corps, sa poitrine s'enflant et se vidant par saccades incontrôlées.
En amour il était du genre silencieux, vraiment silencieux, c'était à peine s'il émétait un son ténu lorsqu'il prenait vraiment de plaisir à la chose... et voilà qu'il était obligé de se mordre profondément le poignet pour s'empêcher de gémir.
Pourquoi... pourquoi est ce que cet homme lui faisait cet effet là ?...

C'était atroce...
Ses jambes s'écartèrent doucement d'elles même, laissant le champ libre à son boureau, tandis que sa respiration s'accéléraient encore à cause du vas et vient entre ses cuisses. Il savait qu'un rien pouvait suffire à le faire venir, et ce rien vint de l'erreur qu'il fit de baisser les yeux vers son bas ventre. Le voir ainsi... entre ses cuisses...
Son corps se cambra brutallement et il se libéra entre les lèvres qui l'avaient torturé, retombant, halletant, sur la banquette. Son poignet mordu saignait, mais il n'avait pas laissé échappé le moindre son. C'était au moins ça...

Peut-être que l'autre serait dégoûté de ce qu'il venait de faire... peut-être qu'il abandonnerait et le laisserait tranquille. Malgré l'excitation et le désir qui coulaient encore dans ses veines, Vaem fit de nouveau le geste d'écarter l'homme de son corps suant de plaisir.

Doucement, voire prudemment, afin de ne pas briser l’instant, Kioshi finit par amener le jeune homme à s’allonger sur la banquette selon sa volonté, alors qu’il s’occupait de lui d’une manière plus que spéciale, laissant ses lèvres aller et venir sur son baton de chair, laissant la place à sa langue à l’occasion, avant de le reprendre encore. De temps en temps, il levait les yeux pour observer sa cible, ses réactions et expressions. Il savait donc que malgré l’absence de sons et de gémissement, il n’en ressentait pas moins sa fellation, mais ne l’empêcha pas de se mordre pour autant. Tant pis si cela lui laissait une marque pendant quelques jours, cela lui rapellerait à quel point il avait dû serrer les dents pour ne pas admettre sa défaite. Un bon post-it en quelque sorte.

S’il lui semblait au départ que la chose serait difficile, il lui apparraissait clairement depuis plusieurs minutes déjà que parvenir à son but serait plus facile que prévu. Car après tout, Vaëm n’tait pas si réticent qu’il le prétendait, et se laissait même parfois faire avec un étonnante facilité. Kioshi était-il donc si doué que ça ?...

Ses mains étaient remontées doucement sur les cuisses du pauvre (futur) hôte, dont il caressait la hanche d’une main. Mais cela ne dura pas longtemps, Vaëm se contractant soudainement. Son patron savait parfaitement à quoi s’attendre, mais il ne se recula pas pour autant, continuant sa fellation, jusqu’à avoir avalé le sperme qui avait été rejeté. Etre véritablement sucé jusqu’au bout, ce n’était sûrement pas quelque chose que le jeune homme avait dû expérimenter souvent dans sa vie. Mais non, Kioshi n’en était pas dégouté, et profitait même de la chose pour donner encore plus de sensations.

Après avoir donné un dernier coup de langue et s’être léché les lèvres, il se redressa ensuite entre les cuisses du garçon, qui recommença à le repousser. Notons que le jeune patron se retenait depuis quelques minutes de se laisser aller à de plus amples réjouissances, retenant ses pulsions, et surtout s’empêchant d’ouvrir son pantalon afin de laisser un peu plus de place à son propre sexe, dont l’érection n’était plus négligeable. Mais il n’était pas un monstre, et n’était pas en manque non plus (ce serait le comble pour le directeur d’un club de luxure comme lui), il pouvait donc parfaitement se tenir, bien que la tentation était forte, il fallait bien l’avouer. Cependant, malgré cela, le jeu n’en éait pas fini pour autant. Car s’il était condamné à ne rien pouvoir faire pour se soulager lui même, dans la peur de faire à nouveau fuir toute bonne volonté chez le garçon, Kioshi n’en avait pas pour autant fini avec lui. Car après tout, n’importe quelle prostituée le sucerait aussi. En revanche, il était des choses que seul un homme savait faire correctement...

- Je n’ai pas fini...

Attrappant son regard avec le sien, tout en se retenant de s’approcher plus de ses lèvres, car le gout de son propre sperme pouvait le dégouter à jamais des baisers avec un homme, Kioshi marquait une nouvelle fois son territoire. C’était lui le patron ici, qu’il le veuille ou non.
Le repoussant à nouveau à son tour, mais avec autant de douceur que la fois précédente, il finit de le rallonger sur la banquette. Bien qu’il aurait préféré commencer cela tout en continuant sa fellation, pour profiter de la distraction que cela provoquait, il laissa une de ses mains redescendre caresser son sexe pour l’empêcher de débander, puis mania ses jambes pour le faire s’allonger complétement, jambes fléchies.
De cette façon il n’avait qu’à glisser sa main pour atteindre l’objectif souhaité, ce qu’il fit peu de temps après, ne voulant pas laisser à Vaëm le temps de sortir de sa torpeur. Il avait préalablement porté ses doigts à sa bouche, afin d’humecter un doigt, qui vint donc tater le terrain, et tenter de le détendre doucement.
Inutile de préciser qu'au même moment, l'homme se tenait sur ses gardes, pour parer à une mauvaise réaction, mais aussi parce qu'il savait que seul Vaëm pourrait lui donner de précieux indices sur ce qu'il ressentait. Ce n'était pas le moment de lui faire mal ou de l'effrayer, c'est pourquoi il s'y prenait avec précaution.

Il n'avait pas résisté longtemps au traitement infligé par Kioshi, le passage de ses lèvres sur son membre, la caresse de sa langue, les dessins de ses doigts entre ses cuisses, et puis surtout le regard, de temps à autres, venant effleurer son visage, avaient finit par venir à bout de ses résistances. Enfonçant plus profondément ses dents dans sa main, il s'était laissé aller entre les lèvres de l'homme aux cheveux rouges, le corps arqué par la jouissance, les yeux voilés d'un brouillard de plaisir.
Halletant, il s'était brièvement laissé tomber sur le dos, le temps de recouvrer un peu ses sens, l'une de ses mains se mélant déjà aux mèches fauves pour le repousser, l'écarter de sa honte.

Mais l'autre n'en avait visiblement pas finit avec lui. Bien loin de s'écarter, ou de s'écarter avec dégoût, le patron du Luxurious continua ses attentions, manquant de lui arracher un gémissement et le forçant à se mordre de nouveau pour l'empêcher. Ses hanches se soulevèrent légèrement avec un soupir un peu sonore, trahissant son plaisir et son malaise à se faire sucer jusqu'au bout.
De nouveau, sa main libre se glissa dans les cheveux de Kioshi pour le repousser tandis que celle blessée lui servait d'appuit pour se redresser, son visage s'approchant dangereusement de celui de l'autre homme. Un instant, il cru que ce dernier allait l'embrasser, et sa tête se recula un peu, nerveuse, tandis que sa main, descendue sur l'épaule, poussait plus fort pour l'inciter à s'écarter.
C'est bon, c'était finit, il avait craqué, qu'il lui foute la paix à présent !...

- Je n’ai pas fini...

Les yeux verts s'écarquillièrent de surprise et de crainte tandis que les pupilles rouges les fixaient, l'immobilisant comme une souris face à un serpent. Incapable de faire le moindre geste, pétrifié, hypnotisé par son regard et la présence bien trop proche de ses lèvres souillées, il se laissa repousser en arrière, s'allongeant sur le dos, jambes repliées, cuisses ouvertes, laissant la main de Kioshi le caresser de nouveau et lui arracher un soupir tendu.
Son corps engourdit refusait de répondre, emprissoné à la fois par les yeux qui continuaient de le fixer et le plaisir à peine retombé qui renaissait déjà entre ses cuisses.

Et puis il y eu le contact.
Le simple contact des doigts entre ses fesses.
Des doigts s'enfonçant tout doucement au mauvais endroit.

Avec un grognement rauque, il détendit brutallement l'une de ses jambes, manquant de peu le visage de Kioshi pour aller frapper durement son épaule, le destabilisant au point de l'envoyer à terre sous le choc. Il se redressa sur les coudes et ramena ses jambes contre lui, la respiration saccadée, reculant jusqu'au fond de la banquette, les dents serrées de dégoût et de rage : comment avait-il pu se laisser aller de la sorte au point d'oublier ce qui allait très probablement se passer ensuite ?!
Le dos pressé contre le dossier du fauteuil, les jambes serrées contre lui pour dissimuler à la fois son érection et son intimité, il ressemblait de nouveau à une bête acculée, nerveuse, visiblement dégoûtée par la vue de la réaction que tout cela avait provoqué chez son tourmenteur.
Il détourna brièvement la tête avec une expression écoeurée avant de l'assassiner de ses yeux verts.

- Si vous me touchez encore je vous tue...

Doucement, Kioshi tentait de passer à la suite, et d’atteindre l’intimité du jeune homme, espérant que ce moment post-coïtal suffirait à faire passer la chose. Cependant, et comme il s’en doutait, ce ne fut pas le cas, et à peine le premier contact fut-il amorcé, que son vis-à-vis l’envoya paitre d’un grand coup sur l’épaule.

- Si vous me touchez encore je vous tue...

Assis sur les fesses, un de ses bras le soutenant, Kioshi poussa un soupir , tout en passant sa main dans ses cheveux pour les remettre en arrière. Et voilà qu’il était revenu au point de départ... Enfin, non, pas vraiment. Car les souvenirs qui planeraient dans la tête de Vaëm seraient loin d’être tous mauvais ou dégoutant, et il le savait.

- Aah... très bien. Mais sache que ce n’est pas à cause de tes piètres menaces. Je ne suis juste pas là pour torturer les gens. Au contraire.

Après tout, ce n’était pas comme s’il n’avait pas prévu cette réaction. Mais au moins il aurait essayé. C’était juste extrêmement domage qu’après l’avoir aussi bien fait céder sous ses baisers, il le laisse avec une telle impression. L’homme aux cheveux rouges (qui par ailleurs avait à présent quasi-totalement refoulé son érection précédente) restait ainsi, à terre, tout en continuant de le regarder et ajouta :

- Mais rappelle toi que ce boulot sauve ta vie, et qu’un jour ou l’autre, tu devras bien t’abandonner.

Son ton n’était pas menaçant, au contraire. Il exposait juste les faits. Se redressant légérement pour basculer vers lui, sans la moindre trace d’une quelconque menace, il le regarda dans les yeux :

- Et crois moi, il vaudrait mieux que ce soit avec quelqu’un d’expérimenté et qui sache te faire apprécier la chose du premier coup....

Tandis qu’il avait capté son regard, Kioshi avait amené sa main près de la sienne et il se mit sur ces mots à caresser la morsure qui y était présente, pour bien appuyer son propos. Retirant ses doigts, il continua :

- Qu’avec un client pressé, maladroit ou brutal...

Poussant un soupir, il détourna les yeux et se releva enfin, s’éloignant de quelque pas, comme pour laisser à l’homme un peu d’air, de la place pour respirer et penser. Au même moment, il reprenait lui même le fil de ses idées. Mais il ne lui fallut pas longtemps, quelques secondes tout au plus, pour les retrouver, et continuer, reprenant ce qui avait été dit précédemement :

- Bien... Je comprends que tu préfères quitter ce bureau au plus vite. Je te laisse donc libre d’y aller. Mais tu devras aller retrouver Toshiya au bar, ils’occuppera de te guider et répondra à tes questions. S’il veut te voir, ce sera comme pour moi, tu devras répondre présent. Il est ton professeur.

Son regard se posa sur le corps nu de l’homme, appréciant ses formes, et il ajouta :

- Mais avant ça, il te faudra trouver ta chambre, au premier étage. C’est celle du fond à doite ; elle a été préparée. Prend une douche, et enfile des vêtements adéquats. L’armoire a dû être partiellement remplie.

Il avait regardé Kioshi sans bouger, les muscles crispés à s'en faire mal, guêtant une punition qui ne saurait tarder -on ne menaçait pas l'homme le plus important de la ville sans qu'il n'y ai de représailles-, mais contre toutes attentes, rien n'arriva. L'autre paraissait plutôt calme -ce que Vaem ne manqua pas de trouver très étrange venant de la part de quelqu'un possédant la réputation de Kioshi-, presque désenchanté, et se contentait de le regarder avec une expression neutre un peu lasse qui se mariait à merveille avec la douceur du ton employé pour lui adresser la parole.
Le rappel du fait que sa prostitution sauvait très certainement sa vie tira un trésaillement au jeune homme qui détourna de nouveau la tête, contrarié d'être ainsi mis devant l'évidence. Soit il acceptait sagement d'y passer, soit on l'éliminait purement et simplement... et ça finirait par retomber sur sa famille. Ses doigts se crispèrent nerveusement sur son bras et il rentra légèrement la tête dans ses épaules, allarmé par cette possibilité.
Il faudrait qu'il fasse l'effort de se laisser faire.

Sa main blessée effleura brièvement ses lèvres tandis qu'il blêmissait.
L'idée lui était insuportable...
Et pourtant il savait très bien qu'à un moment il n'aurait pas le choix.

Le bruit de vêtements qui se froissent à cause d'un mouvement attira son attention et de nouveau son visage se retrouva tout près de celui de son nouveau patron. Ce dernier s'était redressé, le buste penché vers lui, ses pupilles claires le figeant une nouvelle fois par leur intensité.
Incapable de murmure ou de le repousser, il regarda avec une certaine fascination les lèvres bien dessinées exprimer une suite de sons dont le sous-entendu était plus qu'équivoque.

Il frissonna au passage des doigts sur sa morsure, rougissant légèrement au souvenir de ce qu'il avait ressentit sous les lèvres de cet homme et un regain de fierté lui fit relever la tête avec un dédain teinté d'insolence.
Pourtant il était clair qu'il n'avait pas la moindre alternative... ou il acceptait que Kioshi s'occupe de lui, et ce dernier ferait tout pour lui rendre ce moment "agréable", ou il attendait qu'un client le "viol". La réponse était vite donnée.
Mais avant qu'il puisse prendre l'initiative de se jetter à l'eau, Kioshi s'écarta, le libérant de ses yeux et faisant fondre sa résolution comme neige au soleil. De nouveau, il avait froid, de nouveau, il se sentait mal à l'aise, et sale.
Il avait envie de s'enfuir.

La voix de son patron le sortit de son immobilité.

- D'accord...

Baissant les yeux, ne se sentant pas de supporter une nouvelle fois le regard de l'autre homme sur sa peau nue, Vaem se leva lentement, dépliant doucement son corps enfin remis de son excitation première, et regagna sans un mot l'endroit auquel il avait été déshabillé pour récupérer ses vêtements. Rapidement, il remit son pantalon, puis sa chemise, tournant le dos à son patron tout en écoutant ses consignes.
Premier étage... au fond à droite...
Il cessa de reboutonner son haut pour passer une main nerveuse dans ses cheveux et murmurer à voix basse :

- Et si je vous disais que je suis prêt pour le faire maintenant... vous diriez quoi ?

Bien que sa petite séance ne se soit pas terminée comme il l’aurait souhaité, Kioshi ne s’était pas emporté, au contraire. Malgré ce que sa réputation trainait derrière lui, et bien que plusieurs faits qu’on lui collait au dos soient effectivement avérés, il était un homme assez calme. De plus, il détestait qu’un client bouscule son personnel, alors ce n’était pas pour le faire lui-même. Il était parfaitement conscient qu’il était normal qu’un homme tel que Vaëm ne soit pas prêt à se laisser aller dans ses bras dès les premiers contacts. Il avait essayé, il avait été repoussé, voilà tout.

Cependant, il ne pouvait pas se permettre de le laisser oublier la raison première de sa venue au club. C’est pourquoi, sans hausser le ton ni paraître agressif le moins du monde, il lui avait remis en tête les grandes lignes. Il avait déjà compris que sa famille lui était chère, avec la conversation qu’ils avaient eu au début de leur rencontre.
A la vue des réactions nerveuses de l’homme, Kioshi savait qu’il avait compris. Il n’avait pas vraiment le choix, et même si le patron essayait de le faire entrer aussi confortablement que possible dans son monde, Vaëm ne le verrait probablement jamais que comme un être immonde et à moitié responsable de sa déchéance.
Malgré tout, Kioshi s’attarda encore à lui rappeler qu’il valait mieux pour lui être docile en sa présence, car avec lui tout irait bien. Il n’était pas un tortionnaire, et n’aimait pas l’idée que la virginité de cet hôte puisse être prise avec violence, ou sans la moindre délicatesse.

S’écartant, il lui laissa la possibilité de partir, et des instructions précises. Vaëm quand à lui s’était rappoch de la pile de vêtements qui trainaient au sol, et s’était rhabillé, sous le regard de son boss, qui suivait les lignes de son corps. Ces jeux de bouche avaient mis ses sens en éveil, mais il devrait de toute façon attendre, et surtout choisir un autre partenaire s’il voulait libérer son esprit de ces idées. C’est à peu près au moment où il se faisait cette réflexion, qu’il entendit un murmure :

- Et si je vous disais que je suis prêt pour le faire maintenant... vous diriez quoi ?

Retenant un soupir, il se rapprocha de l’homme qui lui tournait encore à demi le dos, pour venir se positionner face à lui. Sa main vint caresser sa joue, et il se permit de venir poser brièvement ses lèvres sur les siennes, sans les entrouvrir pour autant. Rouvrant les yeux, il répliqua :

- Je dirais que tu bluffes probablement...

Il l’avais senti, comme précedemment, se raidir ecore légèrement à son contact. Il n’était pas à l’aise, nerveux, et surtout, aussi bonne que sa fellation avait été, il ne lui faisait toujours pas confiance.

- Evite de faire ce genre d’avances en l’air à un homme...

Un homme, qui était qui plus est à la tête d’un club de luxure, et qui venait de s’échauffer quelques minutes auparavant sur sa personne. Sa main était retombée, mais son regard perçant ne lachait pas ses yeux, comme essayant de les sonder. Il est vrai qu’à ce moment il aurait préféré avoir affaire à quelqu’un de plus expérimenté, avec qui il n’aurait pas eu de complexe à le prendre tout de suite.
L’atmosphère était devenue électrique, et sa main frôla sa taille, le tout dans le but de lui faire comprendre qu’il était plus que prêt à jouer avec lui, et qu’il vallait donc mieux pour lui ne pas pousser trop loin ses avances, s’il ne les pensait pas réellement. Il lui avait laissé un échappatoire, il devait donc le saisir maintenant ou jamais.

- Il est encore temps de fuir...

Précisa-t-il sans le lacher du regard. Il n’avait pas envie de se laisser encore échauder pour finalement êtr repoussé.

» Petit jeu entre amis (pv Vaem) [terminé]
» Un peu vide... [topic terminé]
» Envie d'oublier ( topic terminé)
» Suite d'Arkalia [topic terminé]
» Mauvaise journée [Topic terminé]