Dérnière partie de soirée chez Kyoshi

Kioshi avait rencontré un peu plus tôt son nouvel hôte, qui était le premier en son genre : contraint à venir travailler au club, au profit d’un contrat entre les mafieux et le club. Cela n’était pas vraiment dans l’esprit de ce que voulait l’homme pour son club, mais ce contrat lui donnait des avantages non négligeables, et il n’avait pu se permettre de passer à côté.

A présent, il venait de passer quelques coup de fil, et était occuppé à faire ses comptes, calculette et paperasse à l’appui. En effet, il gérait quasiment tout seul tout ce beau merdier, et il y avait des choses qui ne pouvaient fonctionner toutes seules. A ce propos, il songeait d’ailleurs de plus en plus à employer quelqu’un à qui déléguer les formalités. Malheureusement, il lui fallait pour cela quelqu’un de confiance absolue, et cela ne se trouvait pas aussi facilement.

Il était donc absorbé dans ses chiffres quand on toqua à la porte. Sans lever les yeux de ses papiers, il répondit d’entrer. Un homme entra dans la pièce.

- Bonsoir boss.

La voix de Toshiya lui signala que ce n’était pas la nouvelle qu’il attendait. Sans laisser apparaître ses pensées, il continua de travailler, presqu’imperturbable, afin de ne pas perdre le fil de ses comptes. Il attendait que l’hôte lui dise les raisons de sa visite. Cependant, le jeune homme ne prononça pas un mot, préférant les gestes aux paroles, et vint s’asseoir sur ses genoux sans présenter le moindre signe de gêne.
Kioshi inscrivit un nombre au crayon de papier sur la feuille, avant de finalement lever les yeux. Il faut dire que de toute façon, il lui était maintenant difficile de pousuivre.

- J’ai été ravi de rencontrer le jeune Vaem ce soir…

Poussant un soupir, il remonta avec ses mains les fesses de Toshiya plus haut sur ses cuisses, avant de répondre :

- Parlons d’autre chose, veux-tu ?...

Il savait que le jeune fugueur ne tarderait sûrement pas à se faire ramener au club, ou reviendrait de lui même après avoir fait un tour, pour le bien de sa famille, mais Kioshi s’en voulait tout de même un peu de ne pas avoir donné l’ordre de garder les sorties. Il pensait que le jeune homme aurait compris son intérêt, et ne serait pas parti.

Non, Kioshi n’avait pas envie de parler de Vaëm. Même s’il était persuadé qu’il ne tarderait pas à le revoir en ces lieux, il n’en était pas moins contrarié par sa fuite, et n’avait pas envie de repenser à lui. Toshiya en sembla légèrement surpris, ce qui était normal compte tenu que peu de personnes étaient au courant de sa fugue, mais il se reprit vite, et se remit à lui faire du gringue.

Lui demandant de quoi il préférait parler, il commençait déjà à déboutonner sa chemise, venant embrasser son encolure, continuant sur des allusions on ne peut plus explicites. En effet, quand Toshiya avait envie de quelque chose, cela se comprenait très vite. Et il faut avouer que Kioshi, qui faisait sa paperasse, déjà parce qu’il fallait bien le faire mais aussi parce que cela lui permettait d’arrêter de penser à autre chose, n’y était pas insensible.


- En effet...

Une petite partie de jambe en l’air lui viderait la tête aussi bien, mais sans le côté ennuyeux, alors, après tout.... pourquoi pas ?...

Le jeune boss se laissa donc aller à lui dévorer son sourire, attrapant ses lèvres dans un baiser un petit peu brutal sur les bords. Comme il était toujours contrarié, il voulait se laisser aller quitte à être un peu plus violent qu’à l’habituée. Mais il savait que Toshiya ne lui en voudrait pas. Avec lui, il n’aurait pas besoin de se freiner.

Sans lacher ses lèvres, il continuait à l’embrasser avec un peu plus de fougue, et, tenant ses cuisses fermement, il se leva pour venir le faire asseoir contre son bureau, sur lequel les papiers s’étalaient. Il allait être obligé de tout retrier après ça, mais qu’importe. Il était sufisamment méthodique et les feuilles étaient sufisamment bien repertoriées pour que cela aille relativement vite quand viendrait le moment de ranger.

Une de ses mains passa sous le haut du jeune hôte, touchant sa peau, remontant sur son poitrail puis dans son dos, puis il se décida finalement à déboutonner sa chemise sans manche pour la lui enlever. Pendant ce temps là, son autre main défaisait déjà et sans attendre sa braguette. Après tout, Toshoya semblait être venu pour ça, et à présent lui aussi en avait envie, alors pourquoi attendraient-il ?...

A présent, Kioshi serrait le jeune hôte impudent contre lui, alors que celui-ci était coincé contre le bureau. Ses mains parcouraient déjà son corps, et le haut sexy-chic du jeune homme se retrouva vite ouvert, puis jeté un peu plus loin par terre, sans la moindre attention.
De même, il avait déjà déboutonné la braguette de son pantalon, et son vis-à-vis qui semblait comprendre que le boss n’avait pas envie d’attendre faisait de même avec la sienne, saisissant son membre qui commençait à durcir. Kioshi trésaillit légèrement au contact de sa main un peu froide, mais pensa que celle-ci se réchaufferait bien vite, au vu des rréjouissances à venir.

En effet, il avait eu une bonne idée en venant le voir, et les choses allaient se passer un peu plus fougueusement qu’à l’habituée. Le boss en avait besoin, semblait-il. Il se perdrait dans le sexe avec lui, jusqu’à en oublier ses soucis.

- Il va falloir me punir ne… ?

Relevant la tête vers lui, l’homme aux cheveux de feu lui répliqua le plus sérieusement du monde :


- Ne me tente pas....

Mais le tout avec un sourire rassurant qui contrastait avec le ton employé.
En effet, il vallait mieux éviter de jouer à ce jeu là avec lui en ce moment, ou il risquait d’y prendre gout et la scène pourrait éventuellement devenir un peu violente. Et, se connaissant, il s’en voudrait sûrement après coup d’avoir ainsi malmené un de ses employés, aussi consentant soit-il.

Après avoir prononcé ces quelques mots, il fondit sur son appétissant petit cou pour le dévorer, remontant ensuite à sa bouche alors que sa main chaude prenait le relais sur son torse, il sentit ses jambes enlacer sa taille et leurs deux bassins se rejoindre encore plus, la bosse creusé au travers de son pantalon n’en étant que plus palpable.
Puis, il le déstabilisa en le tirant soudainement à lui ; tandis qu’il ne reposait plus sur le bureau, il pu lui baisser son pantalon, sans distinction aucune avec le sous-vêtement qui l’accompagnait, qui partit donc avec.

Ensuite, il le retourna sans lui laisser la possibilité , alors que sa main venait se refermer sur son sexe. Commençant à le caresser fermement tout en continuant de l’embrasser, dans le cou et l’épaule cette fois-ci, les mordillant presque. Afin de mieux sentir sa peau contre la sienne, il finit de déboutonner sa chemise de sa main libre, ne prenant pas la peine de l’enlever complètement avant de se coller dans le dos du jeune homme.
Continuant à le masturber d’une main, l’autre alla vérifier le terrain de l’autre côté. Avec un peu de chance, l’hôte serait déjà sufisamment dilaté, après cette journée de travail. Kioshi avait envie de passer à quelque chose de plus...approfondi, dès maintenant.

Kioshi, impatient, s’était déjà débarrassé des vêtements de l’hôte, qui le gênaient. Le retournant contre le bureau, il était venu s’emparer de son sexe, commençant à le masturber d’une main tandis que l’autre finissait d’ouvrir sa chemise. Ainsi, il put bientôt se coller dans le dos de Toshiya, sentant sa peau contre celle de son torse.

Heureux de l’entendre gémir son nom de cette façon, il laissa sa main s’aventurer passa sur ses côtés, caresser sa hanche et enfin venir tâter l’entrée de son fondement. A peine avait-il commencé à le titiller que Toshiya se cambrait en se reposant coudes sur le bureau, demandant à être pris.

Kioshi avait de la chance, l’hôte était déjà sufisamment préparé, et il n’avait pas besoin d’attendre pour le prendre selon ses désirs. Cependant, en l’entendant le réclamer ainsi, il ne put s’empêcher d’attendre exprès plusieurs secondes de plus, commençant par lui mordiller le creux de l’épaule avant de remonter près de son oreille, lui demandant d’une voix chaude et suave :

- Tu me veux tant que ça ?...

Toshiya pouvait probablement sentir le sexe dur de son patron, tendu près de ses fesses, qui n’attendait plus que d’être introduit en lui, mais qui pourtant restait sagement à sa place...

Kioshi ne joua cependant pas très longtemps ainsi avec lui, ses envies prenant le dessus sur son petit jeu, et il finit donc par guider son membre vers l’entrée de ses fesses, le pénétrant dès lors en un coup, poussant un gémissement sourd au passage.

Lachant le sexe qu’il masturbait jusqu’alors, il vint poser ses deux mains sur la taille fine du jeune homme, le tenant fermement alors qu’il commençait à le prendre avec vigueur. Le pantalon toujours sur les chevilles, le jeune boss du Luxurious tentait de vider son esprit des scènes précédentes de la journée, oubliant Vaëm et la gentillesse dont il avait fait preuve à son égard en prenant à contrario Toshiya sans ménagement.

- Hmm... Aaa... an...

Quelques minutes plus tard Kioshi se crispait légèrement, se libérant en quelques salves sans retenir d’autres gémissements, continuant quelques aller-retours le temps de finir de jouir.
Quand ce fut fait, il se laissa retomber en arrière dans son fauteuil, laissant l’hôte les fesses en l’air contre son bureau. Essoufflé, il poussa un léger soupir en passant sa main dans ses cheveux. Ca allait déjà mieux....

Kioshi se laissa aller en arrière, retombant dans son confortable fauteuil, qui lui sembla un peu froid contre sa peau échauffée par l’effort. Il poussa un petit soupir, et observa le jeune hôte reprendre ses esprits devant lui, au même moment que lui. Tout en regardant Toshiya se rhabiller, il se pencha pour attraper le pantalon à ses chevilles, le remettant comme il faut, reboutonnant la braguette, et resta assis.

- Alors ça vous a fait du bien ?

Le jeune homme se rapprocha de lui, et embrassa ses lèvres. Alors qu’il vantait sa technique, son patron l’attrapa par la taille, et le tira à lui, le faisant s’asseoir sur lui. Là, Kioshi attrappa ses lèvres à nouveau, en un baiser emprint de passion, mais qui restait très doux comparé à la façon dont il l’avait traité quelques minutes à peine avant ça. Signe qu’il allait effectivement beaucoup mieux.

- Oui, ça va mieux...

Ses mains le retenait contre lui, et l’une d’elle passa sous son haut une fois de plus, alrs qu’il l’embrassait encore.
Une sonnerie retentit alors.
Se penchant, Kioshi appuya sur le bouton de l’interphone, sans lacher Toshiya pour autant.

- Il y a ici monsieur Sawada fils qui veut vous voir à propos de Vaëm Haron...
- ...Il est avec lui ?
- Non, monsieur.
- Laissez-le monter.

L’homme aux cheveux rouges poussa un faible soupir, puis reporta à nouveau son attention sur l’hôte, lui mangeant les lèvres encore une fois, une dernière fois pour le plaisir. Il était temps de se remettre au boulot, même s’il n’en avait pas envie. Lachant Toshiya, il lui fit remarquer :

- Je viendrais peut être te voir tout à l’heure...

En effet, il ne savait pas encore ce qu’il allait se dire, et l’humeur dans laquelle il serait après cette entrevue.

- Attends ! Aide moi à...

Kioshi avait déjà oublié l’état de son bureau !. Il se pencha, chemise toujour grande ouverte, se dépêchant de rassembler les feuilles éparses sur le sol du bureau.
Quand on toqua à la porte, il déposa sa pile sur le bureau, et déposa un smack sur les lèvres de l’hôte avant de lui faire signe de sortir.

- Entrez.

Se rasseyant, il referma sa chemise et se rembrailla pendant que l'homme arrivait devant lui. Peu importe ce qu’il pouvait bien penser, après tout.

Assis, Nico patientait dans une sorte de réception. L’agacement le prenait à l’attente, mais il n’en faisait rien paraître, se tenant parfaitement, ne montrant pas un signe d’impatience. Il écouta quand on l’annonça et chercha à comprendre la question à la réponse négative. Occupé un instant par cette quête, il ne se leva qu’une petite minute plus tard pour monter avec rapidité jusqu’au bureau de Kioshi Omuro.

Seul devant la porte, il se permit une grimace. L’héritier Sawada détestait se sentir en infériorité et là, s’en était clairement. Devoir toquer puis attendre le bon vouloir du propriétaire pour entrer. Deux personnes. Il n’y avait que deux personnes qui pouvaient se permettre ça. Son père et le patron du Luxurious club.

Sa main alla frapper l’entrée et Nico se composa un visage sans émotion. Il entra à l’invitation, plaçant la superbe qu’il avait éliminée de ses traits dans son allure. Sans ralentir devant le spectacle offert, il s’arrêta au milieu de la pièce pour demander :

« J’espère que je ne vous dérange pas. »

Bien sûr qu’il avait interrompu quelque chose, mais ça, il s’en fichait comme ses premières couches. Néanmoins, il était satisfait de savoir qu’on ne l’avait pas fait patienter. Le désordre, les habits débraillés, et deux corps magnifiques plus ou moins recouverts, tout ça n’ouvrait qu’à une possibilité et Nico dut retenir un sourire.

La réputation de Kioshi venait de s’agrandir. Mais en même temps, celle de Nico l’équivalait. Quoiqu’il n’avait jamais eu de partie durant son travail, et il n’oserait jamais. Se rapprochant enfin, il alla s’asseoir dans un fauteuil, écartant quelques feuillets de la main.

« Que pensez-vous de votre acquisition, monsieur Omuro ? »

L’héritier Sawada jeta un regard à Toshiya. Un regard froid, mais loin d’être méprisant. Il respectait le travail d’hôte. Nico détourna rapidement les yeux, il n’était pas là pour admirer. L’atmosphère chaude était encore présente et il laissa tomber sa veste de cuir, s’acclimatant. Cette soirée était intéressante, il venait de quitter un hôpital et arrivait dans un bureau, avec un patron s’amusant avec un de ses employés. Hilarant.

« Et de sa fuite ? »

Sa voix était sérieuse. Nico testait le terrain avec toute sa maîtrise. Il avait suffisamment dormis et se sentait en forme. Suffisamment pour obtenir Vaëm avec quelques avantages.

( j'espère que ça vous convient, je ne savais pas quoi marquer et la fatigue n'a pas aidé.)

Kioshi demanda un peu d’aide à Toshiya pour remttre un minimum d’ordre dans le foutoir qu’ils avaient mis avant de faire entrer le fils Sawada. Quand ce fut fait, il permit à l’homme d’entrer, et quitta l’hôte avec un dernier baiser. Il reboutonna sa chemise, et se rembrailla, sans ciller, devant l’homme qui pénétrait dans son bureau. Celui-ci ne sourcilla pas non plus, continuant d’avancer vers lui, demandant :

- J’espère que je ne vous dérange pas.

Le patron du club répondit avec un petit sourire, ne comptant certainement pas donner l’impression (fausse !) qu’il aurait arrêté ça pour le faire entrer :

- Ne vous en faite pas pour moi, on avait terminé...

L’homme s’assit en face de lui, puis commença alors à lui parler du problème Vaem, et à lui demander ce qu’il en pensait. Ne sachant comment il devait prendre la façon dont étaient présentées les choses, Kioshi ne se laissa pas démonter, loin de là, lui rappelant où était les intérêts de la famille Sawada dans cette histoire :

- J’en pense que c’est surtout votre famille qui devrait en être embêté. Après tout, s’il travaille ici c’est surtout pour vous repayer sa dette plus rapidement, et sous contrôle. Contrôle, qui, je l’avoue, a été défaillant, et je m’en excuse. Cependant, je sais qu’il ne tardera pas à revenir de lui même, si ce n’est sous rapatriement par nos hommes respectifs.

Il reconnaissait néanmoins ses fautes. Mais il ne s’y arrêta pas, continuant immédiatement sur ce pour quoi l’homme était probablement venu :

- Mais si vous êtes là, je suppose que c’est parce que vous l’avez déjà retrouvé. Et que vous avez quelque chose à me proposer.

Il marqua une pause, avant de reprendre :

- Sachez que je ne compte pas me défaire des droits et avantages qui me sont indus de par ce contrat. Contrat que j’ai toujours sous la main, par ailleurs.

C’était une façon de dire qu’il ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds, ou embobiner d’une quelconque façon.

- Cependant, je suis prêt à écouter votre proposition, et à trouver un terrain d’entente.

Nico regarda l’hôte partir distraitement, comme on note un serveur dans un restaurant. Il préférait se concentrer sur l’homme en face de lui. Kioshi Omuro. C’était la première fois qu’il lui parlait pour des affaires personnelles, sans avoir la mafia derrière lui. Mais ça, l’autre ne le savait pas encore…ou ne le saurais pas avant longtemps.

Ils avaient terminé ? Nico n’en doutait pas, lui-même ne se serait interrompu pour personne, pas même son père. L’héritier Sawada avait tâté le terrain et les réponses obtenues le satisfaisaient. Maintenant, il n’avait plus qu’à décider de son jeu. L’autre s’était mis en défensive u plutôt n’avait fait que rappeler certains points évidents.

« Je ne pensais pas vous ôtez un seul droit. Plutôt vous rajoutez quelques avantages. »

Vaëm avait une dette à payer, c’était vrai. Mais Nico pourrait la payer à sa place…en le faisant travailler d’une autre manière. Il n’avait pas confirmé la capture de Vaëm, voulant encore faire planer un léger doute. Ce n’était qu’une minuscule pression à peine une piqure de moustique pour Omuro…mais le plus il y en aurait, le mieux ça serait.

« Former Vaëm Harön doit être délicat et détestable pour la réputation de votre établissement. »

La main du yakusa pianotait délicatement sur l’accoudoir de son fauteuil. Il réfléchit un instant. Tourner autour du pot n’était pas une bonne chose avec cet homme. Finalement, Nico posa sa proposition sans plus l’agrémenter.

« Je vous propose de garder Vaëm, mais uniquement en tant que charge. Il ne travaillera que pour nous. Ainsi votre établissement restera sans tache. »

La simplicité et la franchise étaient parfois une arme bien plus sûre que toutes les manipulations dont Nico était capable. Il avait juste omis de préciser que Vaëm n’aurait jamais qu’un seul client en sa personne.

« Qu’en pensez-vous, Omuro-san ? »

En attendant la réponse, le jeune mafieux ne lâcha pas un instant les yeux du patron du Luxurious club. Le visage de Nico était resté lisse de toutes émotions. Mais de toute manière, avait-il énormément à cacher ? Il était un client fidèle, voire même plus.

Kioshi, installé confortablement dans son fauteuil, parlait clairement. Il ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds, ni perdre un quelconque privilège parmis ceux qui lui étaient indus par son contrat avec la famille Sawada. Cependant, l’autre lui répliqua immédiatement que ce n’était pas son but, et que ce qu’il allait lui proposer allait être aussi à son avantag. Soit. Il écouterait ce qu’il avait à lui dire.

Nico commença à lui faire remarquer que la formation de Vaem devait petre une tache difficile pour lui, ce à quoi il ne répondit pas tout de suite. Il est vrai qu’au premier abord, lui-même avait pensé cela. Mais par la suite, cela s’était plutot bien passé, et le jeune homme s’était montré bien plus docile que ce qu’il avait cru de prime abord.
L’homme aux cheveux rouges ne répondait pas tout de suite. Il voulait d’abord savoir où il voulait en venir. Son vis-à-vis l’eut surement compris, car il fiit par poursuivre, et déballer ce qu’il avait derrière la tête. Puis, il lu idemanda ce qu’il en pensait.

Kioshi allait répondre, quand son téléphone sonna. Sans prendre la peine de s’excuser, il décrocha.

- Oui ?...

Il releva les yeux vers l’homme en face de lui, sans pour autant s’adresser à lui, un peu comme s’il se contenter de regarder en face de lui sans faire attention à la personne qui était là.

- D’accord. Non, laissez-le.

Il raccrocha sans plus de paroles, et reporta son attention sur son visiteur.

- Je me demandais en quoi cela vous étais profitable, mais la réponse semble évidente.

Il posa son portable au milieu du fouilli qu’était son bureau en cet instant. Cela ne lui était pas profitable, juste commode. Il continua :

- Vaem n’est pas si difficile qu’il y paraît, enfin avec moi du moins... De plus, je suis sûr qu’il aurait du succès... La preuve étant sa détention dans votre appartement privé. Vous même n’avez pas pu résister ?...

Ca faisait déjà deux petites piques. Mais il n’avait pas pu s’en empêcher... Qui aurait cru que le petit Vaem se retrouverait ainsi voué à devenir un hôte exclusif ? Car c’était bien de ça qu’il s’agissait. Cependant, Kioshi s’en fichait pas mal du moment que les termes du contrat qui l’intéressaient étaient maintenus.

- Ceci dit, soit. Faites comme vous le souhaitez. Mais la dette de cet homme ne mettra que plus longtemps à être effacée. Ceci dit, je pense que vous avez déjà entendu avec lui un accord pour que cela reste équitable de son côté aussi... Et quand bien même, ce ne sont pas mes affaires, j’en suis conscient.

Voilà qui était dit. Malgré les piques qu’il n’avait su retenir, peu lui importait la destiné du garçon. Il savait qu’il serait bien traité s’il restait à sa charge, il n’aurait donc pas de problème de conscience de ce côté là. Au pire il resterait plus longtemps parmis eux.Il se ferait juste moins tripoter, ce qui, de ce côté là, devait ravir le jeune hôte.
Sur ces quelques mots, Kioshi raprocha l’ordinateur portable à portée de main, et commença à cliquer de ci de là, avant de tapoter quelques minutes. Il avait sous les yeux l’exemplaire original du contrat Vaem, et était en train de le modifier.

- Bien... Si vous n’avez rien d’autre à ajouter, j’imprime le nouveau contrat ?...

C’était un homme qui aimait à avoir des preuves matérielles. Il ouvrit un tiroir et en sortit l’ancien exemplaire signé. Il comptait le déchirer sous ses yeux une fois que l’autre serait dûment rempli et signé.

Nico entendit le téléphone et fut un tantinet énervé que l’autre ne s’excuse pas. Il ne le montra pas, conscient que ça ne créerait pas l’ombre d’un remord en son vis-à-vis. La discution téléphonique close, le Sawada reçut les piques sans broncher. A peine un sourire moqueur lui effleura-t-il les lèvres. Kioshi pouvait croire ce qu’il voulait…Nico n’avait pas touché à Vaëm…à part pour le transporter et se défendre.

Peut-être était-ce mieux que le patron du Luxurious club ne sache pas toutes les raisons qui motivaient Nico. Vaëm pouvait être un ange…quand il dormait. Mais il était vrai que l’héritier de la mafia était aussi motivé par la beauté de Vaëm…Ca, il ne pouvait le nié. Doucement, presque avec gentillesse, le jeune mafieux souligna :

« Ce ne sont effectivement pas vos affaires Omuro-san. Cependant, je crois que vous êtes le seul à avoir touché cet hôte »

Hôte qui était dans sa chambre en ce moment. Et qui devait dormir…quoique, il avait pas mal de sommeil entre les évanouissements, et le sommeil dû à un anesthésiant… C’était une des raisons qui avait poussé Nico à ne pas venir immédiatement trouvé Kioshi…Vaëm aurait réellement été dans un sale état et le mafioso n’avait pas envie de fignoler sa réputation en apportant un corps inanimé.

A l’entende d’un nouveau contrat, Nico arrêta brusquement de tapoter sur le siège et eut un sourire. Petit, mais quand même plus convaincant que son répertoire habituel :

« Un dernier détail…Vaëm aura une circulation libre…ou restreinte, je pourrais donner des ordres à ses gardes. Gardes qui devraient déjà être entrain de le garder. Et une indication, faites-lui changer de bandage, il est capable d’oublier et de laisser sa plaie s’infecter. »

Nico avait capturé lui-même ce charmant fuyard et ne pardonnerait pas une autre fuite. Ni un quelconque dommage sur son hôte. Pourquoi faisait-il ça ? Car en réalité, c’était Vaëm qui prenait tous les avantages. Nico aurait pu le réclamer n’importe quand moyennant une certaine quantité d’argent.

Justement…il avait envie d’avoir fait quelques actions bénéfiques dans sa vie. Ca contrebalancerait les meurtres qu’il ordonnait. Et puis…tant que ça ne l’impliquait que légèrement, pourquoi pas. Tant que peu de monde était au courant. En plus, il avait besoin d’un espion et Vaëm, dans ce club, était bien placé…toutes les puissances y passaient.

« Je crois que c’est tout cette fois. Imprimez-le à double, je vous prie. Et je vous laisserais à vos…activités. »

Il n’avait pas pu s’en empêcher. Ex aequo, cher Omuro. Bon. Dernier problème, son père. Comment allait-il réagir ? Et Tatsuya...quoique…ça Nico n’en avait pas grand-chose à faire. Le yakusa détailla Kioshi. Il était vraiment à sa place ici…et pas du tout le genre gros libidineux, plutôt attirant en fait. Le torse qu'il avait pû entrevoir avait été réellement...tentant, et désirable.

Les deux hommes continuaient de parler affaire, et les motivations de Nico Sawada se dévoilaient de plus en plus au fil des minutes qui apssaient. Il ne souhaitait pas seulement profiter de ce nouvel homme en tant que client exclusif, non, il y avait plus... Déjà, il fut légèrement surpris d’entendre qu’il avait été le seul à l’avoir toucé jusque là. Alors le fils Sawada n’avait pas osé profiter de lui alors qu’il se permettait de le droguer pour qu’il se tienne tranquille, hein ?... Enfin, c’était compréhensible quelque part.

Kioshi modifait déjà l’ancien contrat, demandant s’il devait ajouter d’autres termes quand Nico abbatu enfin le reste de ses cartes. Une ciculation libre. Hmm... Il voulait donc introduire un espion dans son club. Trahir ou se prostituer, c’était cela ?... Que choisirait Vaem ? Serait-il vraiment prêt à tout déballer de ce qu’il verrait, si Kioshi lui demandait le contraire, moyennant certains avantages ? Il était certain qu’il pourrait éviter que certaines choses ne s’ébruitent sans problème.

- Il pourra circuler, oui. Car il sera traité comme un être humain, ce que Vos hommes n’avaient pas prit en compte en me l’ammenant ici même. Il ne sera donc gardé que par mes hommes de main, je ne veux personne travaillant pour vous ici.

Enfin, à part son mignon petit espion, bien sûr... Sur lequel il pourrait certainement avoir un certain contrôle sans trop de souci. Son ton était clair, affirmé : ceci était non négotiable. Vaem pouvait rester ici comme un joujou pour lui s’il le souhaitait, mais il n’accepterait personne d’autres que ceux qu’il avait lui-même choisit ici.

Son établissement était important, sa fréquentation brillantissime et haut placée. Ici, nul n’avait ni ne devait avoir à s’inquiéter de sa réputation ou de ses paroles, c’était un lieu de charme, de détente e tde luxure, où ils devaient se laisser aller sans crainte.
Plusieurs avaient déjà essayé de se faire engager dans le but de servir d’autres intérêts, et de divulguer des informations. Mais ils n’y étaient jamais parvenus...

- Quand à ses blessures, bien sûr qu’elles seront soignées. Comme le reste de sa personne.

Peut être y avait-il un sous entendu, peut être pas... Vaem ne serait pas donné aux clients, mais lui n’en était pas un. Il imprima le contrat, en deux exemplaires, le fit lire à son vis-à-vis, puis ils le remplirent et le signèrent. Après quoi, Kioshi lui montra l’ancien contrat, et sortit un briquet de sa poche. Comme la corbeille était vide, il laissa le papier se calciner dans la poubelle.

Nico avait plus de peine que d’habitude à se maîtriser. A ne pas essayer de dominer. Parce qu’il savait que ça lui serait fatal, rien qu’en rentrant au QG. Oui, Vaëm avait été drogué, mais ça avait surtout été pour pouvoir guérir sa plaie. Quant à l’histoire de l’espion, Nico prenait juste un petit avantage dans ce contrat qu’il passait surtout pour Vaëm.

La critique sur le comportement de ses hommes l’agaça un peu, mais il n’en montra rien, notant simplement de réprimander ces derniers. Il avait pourtant donné des consignes claires. Le jeune homme devait être traité correctement.

« Je ne pensais pas autrement. »

Déjà parce qu’il faisait ça en cachette et qu’il ne pouvait pas monopoliser des hommes ici sans que la mafia ne soit au courant et deuxièmement, parce qu’il y ait des hommes de main ici, l’agacerait énormément quand il y viendrait.

La deuxième affirmation rapporta un peu de sang dans les pommettes pâles de Nico. Il était un peu rassuré quant à l’avenir de Vaëm et surtout, avait un poids de moins sur les épaules. Il n’aurait jamais dû faire ce marché. Mais le sous-entendu le fit légèrement froncer les sourcils. L’héritier Sawada n’était pas sûr, il préféra clarifier :

« Vaëm ne se verra aucune imposition. C’était ma première demande. »

Puis le contrat fut signer et l’ancien brûler. Nico se permit un sourire. Il n’avait plus qu’à modifier discrètement les données du clan Sawada et tout rentrerait dans l’ordre. Le jeune mafieux se leva alors et mit le contrat dans une poche intérieur de sa veste de cuir avant de l’enfiler.

« Très bien. Nous avons fini, je suppose. »

L’odeur de brulé qui montait de la poubelle ne dérangeait guère Nico. C’était même une odeur qu’il appréciait légèrement. Ses yeux bleus se figèrent une dernière fois dans ceux de son vis-à-vis. Sa froideur était très légère ici, au fond, il appréciait et respectait Kioshi, même s’il ne se permettait pas de le dire. Son frère l’attendait en bas.