Ne pas m'énerver, je mords ! ~ Usine de bonbons

Depuis : Un rendez-vous Rendez-vous
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Arrivé tôt, histoire de, il se plongea rapidement dans les commandes en courts, les partenariat proposé et autres taches qui incombe à un PDG. D'habitude on a des employés pour cela, mais il travaillait avec peu de monde. Des personnes sures et surtout cela lui permettait de prospérer, ce qui objectivement, n'était plus à faire.

Cherchant à tout prix à ne plus penser à cette nuit, non pas qu'il n'ait point aimé leurs ébats, il voulait reprendre rapidement le dessus sur ses pulsions qui l'avaient poussées à faire des promesses, des trucs dans le genre. Ce n'était pas digne d'un homme, que de céder. Point.

-Oui... ? Un jeune homme... faites le monter, il ne faudrait pas qu'il ameute toute l'usine.

Il se redressa, remis sa cravate bien droite et attendu les deux minutes qui le séparaient de son entrevue meurtrière. Sa secrétaire semblait paniqué et il avait donc compris de qui il s'agissait.
Assis sur son fauteuil, le plus fièrement possible, Shuei croisa les doigts sur lui et laissa entrer dans son bureau la personne tambourinant à sa porte. Un peu plus il la lui démontait !

-Bonjour Lexian, entre, je t'en prie. Tu as donc eu mon message, alors, comment allons nous procéder ?.... Pour ton silence ?

Car il pensait à une seule chose, le maintient de son usine et surtout, le travail de ses employés. Car il savait être le pire embouché qui soit, il avait du coeur. Bien qu'il ne s'autorise pas trop à écouter le sien pour ses propres intérêts.

-Que l'on soit clair, je ne regrette rien, mais je ne voudrait pas entacher l'usine de rumeur et autres... alors si tu veux que l'on continue à se voir, il me faut des garanties.

Comme c'est joliment dit, n'est ce pas ? le romantisme ? ça le connait...
Très sérieusement, Shuei se pencha au dessus de son bureau, les coudes sur le bois vernis et la tête sur les mains. Son masque de travail bien en place...

La jeune femme lui demanda son nom puis appela le directeur, essayant de parler bas afin que Lexian n’entende pas ce qu’elle disait. Pourtant celui-ci avait entendu la majeure partie de ses phrases, et avait senti sa volonté se raffermir quand il avait compris que c’était la bonne personne au bout du fil.

Cependant, allez savoir pourquoi, entre la minute d’attente et le temps qu’il s’avance vers la porte au bout du couloir, celle-la même qu’on lui avait indiqué, cette même volonté commença à défaillir légèrement, comme si son esprit se réveillait. Mais qu’est-ce qu’il foutait là au juste ? Lire ce mot alors qu’il était encore tout flottant entre sa nuit d’amour et ses rails n’avait pas été une bonne idée… définitivement pas. Bon, il était venu jusque là parce qu’il avait ressenti un besoin inégalé de crier sa colère. Alors, allons jusqu’au bout. Reprenant fermement sa résolution, il tambourina à la porte comme il ne l’avait jamais fait, fronçant les sourcils sans s’en rendre réellement compte. Puis, il entra…

Arrivé devant un Shuei fier, droit, sérieux, il se demanda vraiment ce qui lui avait pris de venir jusque là. Il aurait aussi bien pu l’envoyer chier au téléphone, ce qui aurait été quand même plus simple…. Hum.
Cependant, en entendant les élucubrations de l’homme, sa colère qui semblait s’être timidement tassée dans un coin pour quelques microsecondes ressortit bien vite. Sa main se resserra sur le bout de papier dans sa poche, et il s’emporta à nouveau :

- Vous foutez pas de ma gueule ! Je signerais que dalle !

La barrière du vous à nouveau installée entre eux, Lexian enchaîna sans même y penser :

- Non mais vous me prenez pour qui ?! Je ne suis pas une catin qui tiendrait un de ces fameux carnets !!
J’avais envie de vous, vous m’avez séduit, et je… et maintenant… Comment osez vous tenter de me faire signer quoi que ce soit ?!

Merde, il se perdait. Après avoir autant fulminé et ruminé dans la voiture, voilà qu’il perdait le fil de ses propres pensées ! N’osant même pas vraiment regarder son interlocuteur, il lui jeta son papier à la figure, ajoutant durement :

- … Vous n’êtes pas celui que je croyais que vous étiez !

Merde. Peu habitué à s’emporter, encore moins après quelqu’un et ainsi, l’écrivain sentit soudainement sa limite approcher et les larmes lui monter aux yeux. Sans attendre, en terminant sa phrase, il se retourna. Il pouvait stopper les larmes, mais son fichu albinisme le trahissait systématiquement. Il ne pouvait pas le laisser voir ça, pas moyen. Sans plus attendre, il sortit de la pièce plus rapidement que jamais. Il avait déjà craché le gros de ce qu’il avait à dire, après tout, et il n’avait pas franchement envie d’attendre une réponse, en y repensant. Les yeux cernés de rouge, il repassa devant l’accueil et rejoignit sa voiture sur le parking, espérant s’être retourné avant que l’autre ne se rende compte de quoi que ce soit.

Merde. Merde. Merde. Putain ! Il frappa sur sa voiture à deux reprises, comme si un tel geste pouvait le calmer. Il ne comprenait pas ses propres réactions, et s’en voulait de perdre son calme pour une connerie pareille. Sentant ses forces l’abandonner alors qu’une légère baisse de tension le prenait par revers, il s’appuya quelques secondes sur le véhicule, avant de sortir ses clefs.

La secrétaire, dans le couloir, poussa un petit cri devant tant de décibel. A y comprendre, il y avait eut quelque chose entre eux, mais ce qu'elle ne compris pas, c'était que son patron se débrouille encore pour tout faire rater. Car ce qu'il ne savait pas, c'est qu'elle savait. Pour le dernier. Au rien de bien méchant mais l'idylle avait aussi tourné court quand il avait proposé un contrat avant qu'il ne se passe quoi que ce soit.

Il avait tout perdu une fois, plus jamais il ne se ferait avoir, comme il disait quand il maugréait tout seul, la porte ouverte. Et là, il semblerait qu'il eut mis la charrue avant les boeufs. Si on lui permettait l'expression.
Elle se tenait prêt à intervenir mais sans que le temps le lui en laisse, le jeune homme, visiblement touché parti là encore comme une furie. Le plus improbable fut que son patron n'eut pas le temps de dire grand chose. Une première.
Elle osa s'aventurer dans son bureau et le regarda de haut.

-Bravo... alors là, vous avez tout gagné. Pas capable de garder ne serait-ce qu'une relation pour sortir de votre solitude.. Mais il va pas vous la voler, votre usine ! Bougre d'âne ! Qu'est ce que je vais faire de vous ?!

Il avait l'habitude de l'entendre crier après ses erreurs, donc il ne releva qu'une chose.

-Le fait que ce soit un homme ne vous choque pas ? Et que vont penser les employés ? les clients, les transporteurs ? Que le patron est une fiotte ? forcément dans le bonbon cela ne pouvait être une petite pédale...

Il disait cela violemment, effrayant la quinquagénaire. Qui fit d'ailleurs la chose la plus incroyable qui soit.
Un CLAC ! retentissant empli la pièce. Une gifle mémorable et sonore venait de siffler sur la joue de Shuei. Ses yeux s'assombrirent mais elle ne recula pas, ou alors, s'en était finit pour elle.

-Que plus jamais je ne vous entende dire ce genre de choses ! Vous êtes ce que dieu à fait de vous. Et si votre bonheur passe par un homme alors qu'il en soit ainsi. Sinon, vous êtes le dernier des idiots.

Fébrilement la femme tourna les talons, tenus alors par la seule force de sa peut, car une fois la porte fermée, elle faillit se laisser glisser le long de la porte, abasourdi par ce qu'elle venait de dire et faire, surtout.
Une fois sa respiration calmée, elle se précipita à son tour dehors, espérant alors voir une tête blanche.
Son implication était due au fait qu'elle était, avant toute chose, une "amie" de longue date de Shuei, même si elle avait toujours gardée le respect du à son rang d'employée. Coute que coute, elle courut vers une voiture qui semblait démarrer.

Arrivant à la hauteur de celle-ci elle frappa à la fenêtre et espéra pouvoir rattraper le bazar de son patron.

Du haut de sa fenêtre, Shuei regardait la petite femme qui tentait quelque chose.. mais à quoi bon, il se sentait menacé à chaque fois et cela ne ferait que compliquer les choses.. Mais elle avait raison, la gifle qui lui faisait encore mal l'avait comme qui dirait réveiller des méandres dans lesquels il vivait depuis quelque temps déjà.

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vers : Une visite... Inopinée ?