Sleepless day ... [Haiji]

Noir. Une ligne sinueuse et de couleur vive passe rapidement. Elle est aussitôt suivit d’une deuxième… puis d’une troisième. Cela prend une bonne minute avant que Misaki n’émerge du sommeil et ne comprennent que ces lignes lumineuses sont générées par les sonneries répétées de son téléphone cellulaire. Grognant, il se redresse et tend le bras. Attrapant le petit appareil, noir et argent, il l’ouvre et regarde l’heure. 3h16 a.m. Il ferme brutalement le téléphone et le lance dans un tas de vêtement, plus loin, résistant a l’envie d’aller chercher un marteau pour le démolir. Il s’était endormi il y a à peine deux heures, ayant passé sa soirée à lire quelques pages de son nouveau livre. Quelques pages. Il se laisse tomber sur le dos en soupirant, déposant un bras sur ses yeux, gémissant de someille. À peine une demi-heure plus tard, l’appareil maudit se remet à sonner. Il se redresse d’un coup, grimaçant encore de sa blessure au flan. Il se lève, marchant comme un zombie. Prenant appuie sur le mur, il se laisse glisser et s’étend au sol, fouillant d’une main dans les vêtements. Trouvant l’objet qui continuait ses odieuses stridulations, il fût pris de l’envi de le briser en deux. Il porte le téléphone à son oreille.

- Qui c’est? Que j’t’explose le crâne !
- Oh! Chiba? Ne sois pas si vulgaire, c’est Pika.
- Toi? Alors je raccroche tout de suite…

Il éloigne l’objet lumineux de lui, essayant de repérer le bon bouton.

- Hey!

Il rapprocha l’appareil en soupirant.

- Pourquoi te sens-tu toujours obligé de m’appeler à des heures impossibles?
- Parce que comme je suis un bon copain, je m’assure que tu ais la priorité sur les contrats que je trouve~!

Misaki se redresse sur un coude, alerte. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas eu de travail et s’il ne faisait rien, ils allaient bientôt manquer de fric, Haku et lui. Se trouvant un paquet de cigarette par terre, Misaki sourit.

- Tu sais que je t’aime Pika?
- Ah! Je te préfère comme cela, mon chou.
- Évite de m’appeler comme cela.
- Je sais que t’adore~!
- Bon, tu me parles de cette demande ou pas?
- Tu connais Yuu Kaguma?

Le métis réfléchi un instant, se passant la main sur les yeux, essayant de se concentrer. Ce nom sonnait une cloche dans son esprit. Puis, il se souvint. Il en avait entendu parler à la télé. Un fonctionnaire impliqué dans une quelconque affaire louche. Petit, grassouillet, dans la quarantaine.

- Ouais, je connais.
- Note bien…

Le tueur à gage se leva, alla chercher un crayon et un bloc-notes. Il griffonna rapidement, marmonnant des « hum » et des « ok » pour en finir le plus vite possible. Arrachant la page, il retourne à sa chambre, se laisse tombé sur son lit en glissant le bout de papier sous l’élastique de son sous-vêtement. Il marmonna un semblant de merci et referma le téléphone. Il est incapable de fonctionner sans un sommeille correcte. Se tournant sur le côté, il se laisse envahir de nouveau par le sommeil.

Trois heures plus tard, des coups sur la porte de sa chambre le réveillent de nouveau. Il pousse un cri de rage et les coups cessent immédiatement. Une voix hésitante traverse le bois.

- Misaki-nii?

Il identifie la voix d’Haku. Évidemment. Qui d’autre?

- Attend, je sors!

Misaki se lève doucement, se souvenant, cette fois, de sa blessure. Il attrape une paire de jeans et les enfile en vitesse, les yeux à moitiés ouverts, complètement vide d’énergie. Il ouvre le porte et se glisse dans le couloir, prenant soin de refermer derrière lui. Il ne laisse jamais Haku entrer dans sa chambre. Le gamin est terrorisé par les armes à feu et disons qu’il n’est pas rare de trouver un revolver sur le plancher dans la chambre du blond. En plus de la commode qui en est pleine… Tout en poussant son frère dans le salon, il demande :

- Qu’es-ce que tu me veux?
- T’as oublié, c’est ça?
- Quoi?
- Les inscriptions pour les cours préparatoires.
- Pourquoi je devrais me souvenir de ça?
- J’ai besoin de la signature d’un membre de la famille.
- Oh… c’est à quelle heure?
- Midi.
- Ok, ok… J’y serai...
- Un peu qu’t’y seras! T’as promis.
- Moi ça?
- Toi ça.
- J’devais être distrait.

Haku le frappe amicalement. Misaki éclate de rire.

- Je dois y allé, là!
- Dur la vie d’étudiant.

Misaki s’étend sur le divan. Il entend la porte d’entrer s’ouvrir puis se fermer, la clé tourner dans la serrure. Il roule sur le côté, voulant déjà se rendormir. Un froissement attire son attention. Disparaissant presque dans son pantalon, un bout de papier friper. Il l’avait presque oublié, celui-là. Il le prend, le déplie. Quelques informations : « 10h20, près de la station de Shinbashi. Yuu Kaguma. » Parfais. Il aurait amplement le temps de s’occuper de ce type puis d’aller au machin d’Haku.

~¤~

Le métis expire. Un nuage de fumée grise vient obscurcir sa vision, déjà bien embrumé par ces satanées lunettes noires. Il est à la sortit d’une ruelle, observant la rue. Vêtu d’un long manteau et dissimulant ses cheveux à l’aide d’une casquette, il est méconnaissable. Bien entendu, c’est voulu. Si, la plupart du temps, il peu éliminer ses cibles en toute intimité, il y a des fois, comme celle-ci, où il est uniquement possible de le faire en publique. Devant lui, la station de Shinbashi. La rue est surpeuplée, les galeries marchandes étant à quelques pas de là. Il grimace. Il n’aime pas être entouré par autant de monde. Broyant du noir, il faillit ne pas voir sa cible sortir de la station. Se redressant, il laisse tomber son mégot de cigarette par terre. Il s’élance de son pas de géant, bousculant, repoussant les gens sur son passage.

Pour une question de sûreté il a emmené trois armes avec lui. Enfin, quatre si on compte la corde entortillée autour de son poignet. Un Smith&Wesson 686, glissé sous sa ceinture, un Berreta 92 dans un étui sous son bras droit et un couteau à cran d’arrêt, dans sa botte. Il devait parer à toute éventualité. L’homme qu’il suivait, Yuu Kaguma, avait l’air d’un salariman tout à fait respectable. Il doit s’être immiscés dans des magouilles de requins… Misaki avançait d’un bon pas. Si bien qu’il finit par dépasser Kaguma. Il se planta alors au milieu du trottoir, se retourna et attendit simplement que l’homme se retrouve devant lui. Le rythme cardiaque du blond s’accélère. Tout semble se dérouler au ralenti. L’homme arrive, doucement, en regardant sa montre. Misaki plonge la main dans son manteau, attrapant le Smith&Wesson. L’homme avance toujours sur lui, ignorant ce qui va se passer. Il lève la tête, croise le regard du blond. Moins d’un mètre les sépares. Misaki brandit le revolver, le pointe sur la poitrine de Kaguma. Des frissons le parcours de la tête au pied lorsque sa cible comprend. Il appuie sur la détente. Un bruit de tonnerre. Il sent la vibration dans son bras et remet l’arme dans son étui. Il voit la foule se disperser en hurlant. L’homme tient encore debout. Il vacille vers l’avant et, soudain, crache du sang. Misaki recule rapidement pour laisser le corps s’écraser au sol. Il penche les yeux sur sa poitrine.

- … Nom de di…

Son dernier T-shirt blanc, complètement barbouillé de sang. L’enfoiré lui a craché dessus! Toute l’excitation qui le parcourait il y a un instant se change en colère pure. Serrant les dents, il attrape de nouveau son revolver et se met à tirer dans le crâne de l’homme au sol. Des bruits de pas se rapprochant lui font tourner la tête. Et merde, un flic. Il détale comme un lapin. Il s’engouffre dans les ruelles, gardant son arme au poing. Il bifurque, feinte, saute et fait tomber tout ce qu’il trouve sur son passage. Pourtant, l’autre continu de le suivre. Tenace. Le blond grimace. Pour le semer, il devrait se dissimuler, se mêler à la foule et disparaître. S’aurait été facile si son chandail n’avait pas été maculé de sang : il n’aurait eu qu’à abandonner son manteau dans un coin, se débarrasser de ses lunettes et de sa casquette. S’il continu à courir comme cela, avec sa coupure qui lui fait un mal de chien, il finira par se faire attraper… Il tourne à gauche. Cul-de-sac. Merde. Une idée le traversant, il tourna brusquement, tirant dans la direction du policier, le manquant intentionnellement. Celui-ci se jeta au sol et Misaki en profita pour tourner les talons et sauter par-dessus. Il émergea des ruelles et fonça sur les galeries. Il passe les grandes portes, aboutissant dans le repère des ados, le lieux de rencontre des gens amateur de shopping. Il entre dans la première boutique de vêtement qu’il croise. Il garde la tête penchée, fermant son manteau, évitant de croiser une caméra de surveillance. Il passe plusieurs fois dans les rayons, attrapant un jeans en vitesse et un chandail dans une pile plus loin. Il lance un coup d’œil à la ronde, plaçant ses verres fumés sur un présentoir. Ayant repéré un angle mort des caméras, il s’y dirigea, retirant sa casquette, s’ébouriffant les cheveux. Les cabines d’essayages sont justes à côté. Aucun employé ne surveille qui entre et qui sort de là. Il fonce. Pénétrant dans le couloir des hommes, il retire sont manteau, ouvrant une cabine au hasard et le lançant sur un crochet. Il continu, se dirige vers les cabines du fond. Repère celle qui semble la plus isolé. Il agrippe la poigné de la porte, regarde autour une dernière fois, puis entre à reculons. Il tire le loquet d’un coup sec, se retourne et…
… se retrouve face à un jeune homme. Oups. Cabine occupée.


[Pardon, c'est un peu décousu, mais je commence alors... ^_^"]

M isaki se fige, comme un cerf devant les phares d’une voiture. Il est pris de court par la présence de quelqu’un, certes, mais surtout par la beauté de celui-ci. Il retient son souffle tandis qu’un frisson explose à la base de sa nuque pour descendre le long de sa colonne vertébrale. Un étrange mélange de manque de sommeille et d’adrénaline pure provoque tout à coup une hyper sensibilisation chez le tueur à gage. La chemise blanche de l’inconnu lui semble lumineuse et lui fait plisser les yeux. L’odeur du sang qui le macule devient, tout à coup, étouffante. Le tissu contre sa peau se révèle rugueux et irritant, tandis que le métal froid et poli de l’arme glissée sous sa ceinture s’avère doux comme une caresse sur sa peau. Son cœur bat si vite qu’il n’entend qu’un son sourd et continuel. Tellement concentré sur cette sensibilité nouvelle, Misaki en oublie presque la présence de l’autre. Presque…

- Je peux vous aidez peut-être?

Les yeux du blond bouge d’un coup, viennent s’ancrer dans le regard du noir. L’odeur de sang disparaît, à l’instar de l’impression désagréable au contact du tissu. Il expire d’un coup, réalisant qu’il n’avait respiré depuis son entré dans cette cabine. Puis, il réalise enfin : il n’est pas seul. Quelqu’un l’a aperçu. Quelqu’un qui peu le dénoncer à tout moment… Levant rapidement le bras il agrippe l’inconnu à la gorge et le plaque contre le mur du fond, juste assez doucement pour que personne ne remarque la vibration. Misaki a le souffle court. Ses yeux toujours rivés à ceux du noir, il approche son visage du siens. La beauté de ce garçon le déroutait quelque peu. Une voix dans sa tête lui murmurait qu’il devrait s’en débarrasser, de ce type, tandis qu’une autre se refusait à tuer quelqu’un gratuitement. « Particulièrement quelqu’un avec un visage pareil… » Alors que quelques centimètres à peine séparait leurs deux visages, Misaki bondit presque vers l’arrière, lâchant le jeune homme. Sortant son Smith&Wesson de sa ceinture, il le pointe sur la poitrine du noir. Avec un sourire de gamin sans joie, Misaki porte l’index à sa bouche, faisant signe à l’autre de rester silencieux. C’est vrai quoi : s’il se tait et qu’il le laisse se changer en paix, il n’aura aucune raison de le tuer… « Mais il t’a vu. » « Et alors? » « Il pourra donner ta description à la police » « Elle l’a déjà, ma description… »

Le blond retire l’étuis de son Beretta tout en continuant de pointer son arme sur l’autre. Il l’accroche ensuite à l’un des crochets du mur. Cette opération lui laisse le loisir d’observer plus minutieusement son "colocataire impromptu". Les nombreux piercings l’intriguait, l’attirait subtilement. Il fit glisser son regard de l’arcade sourcilière à la narine, s’attarda sur les lèvres et fondit sur le nombril. Avec un demi-sourire, il se demanda si le garçon possédait d’autres breloques et où elles se cachaient. Il s’appuya contre la porte, soupirant. Il devait avouer que le pantalon de cuir et la chemise ouverte le mettais à rude épreuve. Pourquoi n’était-il pas tout simplement tombé sur une cabine vide? Ou, du moins, un vieillard facilement impressionnable? Ce n’était pas le temps de succomber à des désirs charnels!

Se secouant, il passa une main sous son chandail taché et le retira rapidement sans quitter son "otage" des yeux. Un pic de douleur le fit grimacer. Il jeta un coup d’œil à sa poitrine. Parmi toutes les cicatrices, il repéra facilement la cause de sa douleur : la plaie dans son flan droit s’était réouverte. Il voyait même qu’un point de suture s’était arraché. Comment avait-il pu ne rien sentir? Sûrement l’adrénaline…


[Désolé pour la longeur et la qualité du texte T_T Aussi désolée pour l'attente! ]

Un goût amer s’insinue sur la langue du tueur à gage : de la panique. La plupart du temps, une victime acculé, voyant que son attaquant est blessé, saisi sa chance et contre-attaque. Cela lui était arrivé quelques fois, auparavant. Même qu’il en gardait quelques cicatrices. Accentuant la pression de son doigt sur la gâchette du Smith&Wesson, il jette un bref coup d’œil au noir. Il ne bouge pas, ne fais que l’observer. Parfait. Alors qu’il reporte son attention vers sa blessure, il capte le mouvement des mains du garçon. Aussitôt, son cœur rate un battement. Il redresse vivement la tête, manquant de peu de faire feu. Ce qui le stoppa, ce fût de constater que le noir levait les bras en l’air. Les yeux bleus faisaient rapidement la navette entre les mains du garçon et ses yeux couleur de nuit. Aucune peur, aucune volonté d’attaquer dans le regard de son otage. Le garçon lève les bras avec douceur, à une lenteur presque exagérée. On aurait dit qu’il se trouvait devant un animal sauvage et qu’il ne voulait pas l’effrayer… un instant : c’est lui l’animal?! L’autre expose ses mains, les ouvrant pour les mettre en évidences, voulant certainement signifier par-là qu’il n’était pas dangereux. Sans vraiment s’en rendre compte, Misaki abaissait de plus en plus son arme, comme calmé par le manège de l’inconnu. Cependant, dès que l’autre baissa les bras pour s’approcher d’un tas de vêtement, il redevint méfiant, redressant vivement le bras, visant le crâne du noir.

- J’ai des mouchoirs, de quoi faire une compresse faute de mieux.

Il avait parlé a vois basse et le blond avait dû tendre l’oreille pour entendre. Des mouchoirs? Une compresse? Pourquoi voudrait-il l’aider? Misaki fronce les sourcils, fait un pas dans la direction de l’autre en tendant le bras, avec la visible intention de l’agripper par le collet pour le remettre à sa place. La main sortant de la poche d’un pantalon le stop net. Tiens : il avait dit vrai. Il baissa un peu son arme, fixant les mouchoirs avec incrédulité. Puis, des voix. Fortes, masculines, menaçantes. Des policiers, sans aucun doute. Le cœur du tueur à gage s’emballe et il se retourne rapidement vers la porte de la cabine. Ils étaient déjà à ses trousses? Kusa! Si ce type n’avait pas été dans la cabine il y aurait un bon moment déjà que Misaki serait à l’intérieur du métro, déguerpissant à l’autre extrémité de la ville! Le blond passe une main nerveuse dans ses cheveux, se tourne vers son compagnon de cabine.

- Laissez moi faire et je vous promet que vous sortirez tranquillement.

« Avec des menottes aux poings, oui! » Comme s’il allait faire confiance à un jeunot à peine rencontré! Le tueur à gage ferma les yeux une fraction de seconde, cherchant à réfléchir calmement. Ce fût suffisant pour permettre au garçon aux yeux noirs de lui faire abaisser son arme. Misaki ouvre les yeux à temps pour voir l’autre cacher l’étui de son Beretta sous une pille de vêtement. Il entendit la porte de la cabine d’à-côté s’ouvrir et cogné contre la parois la séparant de la leur. Ses oreilles s’emplirent du bourdonnement du sang circulant à toute vitesse dans sa tête. Il reporta son regard sur l’inconnu. Misaki ne voyait qu’une seule solution pour sortirent de là : la prise d’otage. S’il menaçait de tuer ce gars si on ne le laissait pas partir, alors il pourrait éviter les problèmes… quoi que cette méthode en occasionne de beaucoup plus nombreux. Atterré, légèrement paniqué, le blond se laissa docilement faire lorsque le noir échangea de place avec lui. Soudainement, le garçon se colla contre lui, effectuant une pression contre sa blessure et, alors que la porte de la cabine s’ouvrait, cola ses lèvres contre les siennes. Surpris, Misaki ne pensa pas a fermer les yeux et aperçu l’embarras sur le visage des policiers, entendit à peine leurs excuses embarrassées. En fait, son esprit n’était plus concentré que sur une chose : les lèvres de cet étrange jeune homme. Le blond ferma les yeux, pencha doucement la tête sur le côté, appréciant l’incongruité de la présence du piercing contre sa bouche. Derrière ses paupières closes, des images de sang, d’explosion de flammèches, de coupures, le corps des ses dernières victimes. Une bouffé de chaleur lui monta à la tête. Après tant d’années passées à tuer des gens, ces images étaient intimement liées à ses pulsions sexuelles. Toutefois, tout disparu lorsque l’autre s’éloigna, rompant le baiser, lui faisant ouvrir les yeux.

- Ils ne vont pas tarder à sortir.

À l’instar du noir, Misaki avait le souffle court. Un flash écarlate rompant le cours de ses pensés rationnelles, il agrippa les cheveux sombres de la main gauche, tirant brutalement la tête de son compagnon de cabine vers l’arrière, plaquant presque violemment sa bouche contre celle de l’autre. Il colla leurs corps en attirant l’autre à l’aide de son bras droit, tenant toujours l’arme à feu. Sa langue se fraya un chemin entre les lèvres de son compagnon tandis que son poing droit remontait la chemise dans le dos du garçon. Il glissa l’une de ses jambes entre celles du noir, s’éloigna légèrement pour reprendre son souffle. Un centimètre à peine séparait leurs lèvres. Un délicieux engourdissement se propageait dans son corps, exacerbait son entre-jambe. Il fit glisser sa langue contre la peu soyeuse de la lèvre inférieur de l’autre, lâchant les cheveux pour faire glisser sa main gauche jusqu’à la poitrine palpitante du garçon aux yeux noirs. Il caressa un mamelon de son pouce. Oublié la police : il y avait quelque chose de bien mieux ici…

[J'avais un texte bien plus long, mais cela aurait terminer le post bien trop rapidement à mon goût XD ]

Concentrer a guetter le moindre bruit, a écouter s'ils venaient à revenir par ici, énerver de s'être fait avoir par une ruse. Mais il lui semblait que les pas ne cessait de s'éloigner, à sa grande satisfaction il avait réussis à feinter les flics. Haiji était devenu un expert en ça. Étant donné le milieu dans lequel il évoluait, et ses fréquentations, il avait appris tôt tout ce qui lui permettait de s'échapper. Il en était là de ses pensées, lorsque son compagnon de cabine se jeta presque sur lui, agrippant ses cheveux avec brusquerie, il ouvrit la bouche pour protester contre ce traitement, mais le blond en profita seulement pour venir prendre un nouveau baiser, sans aucune douceur. Le son de surprise et de légère douleur qu'il émit se perdit dans la bouche de l'inconnu, alors que son corps venait se presser contre le sien.

Son cœur rata un battement en sentant le métal froid de l'arme dans son dos, contre sa peau. Haiji avait oublié de protester lorsque la jambe du blond se glissa entre les siennes. Cette attitude lui plaisait, il était convaincus, qu'il ne le reverrait sans doute plus jamais, et perdre une si belle occasion de réaliser un de ses fantasmes lui paraissait impensable. Il était électrise par la situation, son sang battait à ses tempes et des sens étaient exacerbés. Dans son bas ventre se répandait une chaleur qu'il n'avait aucune envie d'arrêter, de calmer les ardeurs qui naissaient au contact de la jambe de l'homme. Lorsque le baiser avait pris faim, dans le regard de l'autre, qu'il prit le temps pour la première fois d'analyser, il perçut très bien qu'il n'était pas question pour lui d'obtenir un refus, et nulle doute qu'il le prendrait vraiment très mal. Haiji émit un léger gémissement lorsque le délinquant vint torturer l'un de ses mamelons de son pouce. Son regard s'assombrit encore, le désir s'y lisait clairement, alors qu'il sentait son corps s'embraser contre celui du blond.

Il relâcha la pression qu'il maintenait contre la plaie, et ses doigts experts vinrent tirer sur la boucle de ceinture, tandis que ses lèvres avaient repris avec entrain celles du blond. La ceinture défaite, il tira dessus pour l'ôter et la laissa tomber à terre, puis ses doigts fins, vinrent s'occuper des boutons et de la fermeture.

Un bruit attira son attention, quelqu'un entrait dans une cabine, à l'écoute du son que provoquait ses pas, c'était une femme, et en haut talon. Il avait interrompu tout geste, seul le bruit de leur respiration hachée résonnait dans l'habitacle. Il n'y avait plus de risque que la police revienne maintenant, mais celle que la gérante les trouve et les jette dehors. Il refusait même d'y songer, de toute façon tout son corps était parcouru d'une délicieuse anticipation, il savait qu'il n'avait pas le temps pour tout ce qu'il imaginait actuellement, mais il était impensable qu'ils se quittent ainsi. L'une de ses mains, retraça le chemin de son torse, en appréciant les courbes, pour venir se glisser contre sa nuque, tandis qu'il collait son front contre celui du blond, dont il ne connaissait même pas le nom. L'heure était aux présentations, il se moquait, et même doutait que l'homme face à lui, lui donne son nom, mais il voulait qu'il sache le sien, un sourire malicieux aux lèvres, et d'une voix légèrement plus basse qu'a l'accoutumée il murmura.

« Au fait, moi c'est Haiji. »

[i]Il fit un pas en arrière pour venir se coller contre l'une des parois, entrainant son inconnu avec lui d'une pression contre sa nuque. Il ne s'était écoulée que quelques minutes, mais il était déjà frustré et en voulait plus, mais il avait bien compris qui aurait les rennes dans leur petit jeu, et n'avait de toute façon aucune envie de les lui reprendre, il se plierait à ses exigences, et n'attendait qu'un signe. Son bassin ondula avec souplesse contre la jambe, tandis que sa main vicieuse se glissa dans le pantalon du blond, pour venir libérer sa verge. La respiration courte, il passa sa langue sur ses lèvres, puis fit glisser son pouce contre l'extrémité du sexe de son preneur d'otage. Haiji se mordit la lèvre doucement, il parvenait à se frustrer lui même, et la situation était si excitante, il espérait simplement que l'homme soit conforme à ses attentes|/i]

Misaki respirait profondément, captivé par les yeux de cendre de son ami. Dans ce regard sombre, de l’excitation, de l’amusement et une pointe de frustration. Il voyait bien que l’autre n’avait aucune intention de résister et cela fit apparaître l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Dans les yeux bleus du tueur, de l’envi et un irrévocable désir, entouré d’une froideur hivernale. Cela faisait un bon moment qu’il n’était pas allé au Luxurious ou qu’il n’avait vu Pika. L’excitation n’en était que décuplée. Qu’il le veuille ou non, le blond était déjà en train d’imaginer son compagnon sans défense sous sa main. Le frapper, l’écorcher, humer l’odeur de son sang, en sentir la chaleur… La pression contre sa blessure disparue et c’est ce qui le sorti de ses pensés morbide. Il eu un frisson en réalisant ce qu’il avait imaginé : pourquoi cela lui avait-il traversé l’esprit? Plus important encore : pourquoi cela l’avait-il excité à ce point? Reportant son attention sur le visage du noir, il oublia tout ça. Laissant le garçon déboucler sa ceinture, il se pencha, alla déposer ses lèvres contre le cou, si tentant, de l’autre. Son pouce continuait ses caresses tandis que son bras droit descendis sous les fesses de son partenaire pour le coller un peu plus à lui, le souder. Il écouta avec ravissement le tintement métallique de sa ceinture heurtant le sol. Il laisse sa langue parcourir la peau, douce et salé. Puis, des bruits de pas. Il se fige. Lentement, il redresse la tête, tournant les yeux vers la cabine d’à-côté. Il douta qu’un policier se balade en talon haut. Une main glissa contre son torse, le faisant frissonner, pour se poser derrière sa nuque. Il tourna la tête, le front de l’autre se collant contre le siens. Même placé de cette façon, Misaki trouvait qu’il y avait trop de distance entre leurs lèvres. Un sourire malicieux étira les lèvres de son amant de passage et le tueur à gage se surpris à l’apprécier. D’une voix basse, l’autre murmura.

- Au fait, moi c’est Haiji.

Haiji… Un diminutif de Haijirô? « Le fils des cendres » Il ignorait si c’était là bel et bien le nom de son otage, mais il trouva immédiatement qu’il lui allait. Haiji avait des cheveux et des yeux semblant être fait de cendre : ardent, ils étaient cependant d’un noir de jais. L’autre recula, entraînant le blond avec lui, mais il ne s’opposa pas. Misaki aurait pu parler, dire son nom également. Chiba. Il n’avait rien à craindre à dévoiler un faux nom. Étrangement, il ne voulait pas parler. Dire quoi que ce soit aurait brisé le moment. Le bassin du jeune ondula contre sa jambe, faisant prendre conscience au tueur combien il avait envi de débarrasser le noir de ce pantalon de cuir… La chaleur ne cessait d’augmenter dans on corps, lui donnant l’impression qu’il irradiait, tel un calorifère. Une main se glissa dans le jeans de Misaki, déclenchant une explosion de frisson dans son corps. Il laissa tomber son arme au sol, voulant libérer sa main. Tandis qu’un pouce glissait sur l’extrémité de son membre, lui arrachant un grognement, sa main nouvellement libre descendit le long de la colonne vertébrale du noir, allant se glisser sous le pantalon de cuir. Il accentua la pression de sa jambe contre l’entrejambe d’Haiji, retourna prendre possession de ses lèvres. Une étrange vibration le déconcentra. Dans la poche de son jeans, son téléphone portable sonnait. L’homme aux yeux bleus l’ignora, quelque peu agacé qu’il sonna dans un tel moment. Après quelques secondes, il cessa. Rompant de nouveau le baiser, il glissa sur le côté, parcourant la mâchoire du garçon du bout de la langue. Il la fit couler le long de son cou tandis que sa main gauche allait dans son dos. Il suçota un moment la base du cou, y laissant une marque rouge qui durerait bien quelques jours. Puis, il descendit jusqu’à la poitrine, où il alla titiller le mamelon gauche de son compagnon a coup de langue et de dent. Il entreprit de débarrasser son compagnon de son pantalon, le déboutonnant de manière brusque. Il laissa le cuir glisser au sol, attrapa une jambe d’Haiji et la leva dans les airs, le tirant vers lui. Misaki alla déposer un baiser fiévreux derrière l’oreille du noir, frôlant les piercings du bout de son nez. Sa main libre saisit la mâchoire du garçon avec, cependant, plus de douceur qu’au départ. Il fit glisser son index et son majeur entre les lèvres du jeune, frottant sa hanche contre son membre durci, toujours prisonnier de son sous-vêtement. Il alla mordiller son lobe d’oreille, haletant…

Les gémissements d’Haiji étaient exquis. À chacun d’eux, un frisson de plaisir galvanisait la colonne vertébrale du blond. Il en entendait si peu et pourtant… Ce n’était pas moins qu’il soit en manque que parce que le noir avait une voix sublime. Misaki aurait voulu en entendre plus, entendre ses cris, mais étant dans un lieu publique (et présentement recherché), ils devaient se faire discrets… Les va-et-vient sur son membre cessèrent beaucoup trop tôt à l’avis du tueur. La main dans ses cheveux était douce et il ferma les yeux un instant, appréciant ce contact. Le blond a toujours aimé qu’on lui caresse les cheveux. C’était un contact réconfortant, apaisant… Son agressivité en baissa d’un cran et son empressement disparu. Ce jeune homme était une perle rare : une beauté s’offrant d’elle-même! Il devait l’apprécier et l’explorer avec soin. Lorsqu’il sentit les mordillements sur ses doigts, Misaki eu un hoquet proche du gémissement. Ses mains avaient été brisées et blessées tant de fois qu’elles s’en étaient retrouvées hyper-sensibilisé. Il redressa la tête, voulant admirer l’expression sur le visage de l’autre. Sa respiration devint profonde lorsque la langue habile de son compagnon s’attaqua à ses doigts. Une main du noir vint saisir son poignet. Une main brûlante. Misaki laissa l’autre reprendre sa jambe pour retirer son boxer. La vue qui s’offrait au blond était, avouons-le, splendide. Haiji était nu, portant toujours, cependant, la chemise blanche, ouverte, collé à sa peau par la sueur. Ses cheveux brillant sous l’éclat d’un néon, ses yeux assombri d’envi. Il sortit les doigts de sa bouche, repoussa le tueur contre la paroi opposé. L’homme aux yeux bleus se laissa faire, se demandant ce que son mystérieux otage voulait faire. Lorsque le noir se pencha vers son pantalon, Misaki eu un froncement de sourcil. Lorsqu’il vit apparaître un préservatif, il eut une grimace. Il déteste ces trucs. Il n’en utilise jamais, sauf si son partenaire insiste. Une grimace suivit aussitôt par un sourire en coin, amusé : ce garçon traîne toujours des préservatifs avec lui? Intéressant~. L’autre s’agenouilla devant lui et attrapa son membre d’une main, faisant monter une bouffé de chaleur à la tête du blond. La protection fût mises en un instant, témoignant de l’habitude du noir. De furtives caresses, puis l’autre se redressa, glissant de nouveau sa main derrière son cou, revenant coller ses lèvres aux siennes. Misaki était maintenant habitué au piercing de son amant du jour. L’autre s’éloigna légèrement, juste assez pour rompre le baiser et d’une voix rauque, sensuel, il murmura :

« J'ai envie de toi, qui que tu sois. »

Ils étaient sur la même longueur d’onde. Misaki sourit, vorace, puis s’empara de nouveau des lèvres de son compagnon. Il fit glisser une main dans les doux cheveux noirs, l’autre suivant la pente du dos de son « presque » otage. Avec douceur, il s’accroupit, amenant l’autre dans sa descente, jusqu’à ce qu’il se trouve étendu sur son amant. Il glisse la tête de côté, allant mordiller le lobe d’oreille du noir, titillant un peu ses piercings. Leurs poitrines se frappe l’une contre l’autre sous l’effet de leurs respirations saccadés. Sa main gauche glisse sur le torse du noir, caressant un maximum de surface avant de descendre à une lenteur calculer vers le membre impatient. Misaki caresse la verge du bout des doigts puis la prend pour commencer des mouvements de va-et-vient. Il porte les doigts de sa main droite, encore humides de la salive d’Haiji, à sa bouche pour les humecter de nouveau. Sa main gauche continuant son mouvement, pressant parfois le bout du membre de son pouce, il va caresser l’intimité du jeune de sa main droite. Il fait des cercles en pressant doucement, ne voulant pas choquer son compagnon en étant trop brusque. Puis, il insert un doigt, fait quelques mouvements lents avant d’en insérer un deuxième. Délaissant le membre de sa main gauche, il retourne titiller les mamelons de l’autre. Sa main droite fait plusieurs va-et-vient, histoire de l’habituer et de le détendre, ainsi que de repérer son « sweet spot » . Misaki est attentif aux gémissements d’Haiji, guettant sa réaction aux mouvements de ses doigts. Il devait avouer qu’il devenait de plus en plus impatient lui-même… Une vibration énervante le fait tiquer : son cellulaire sonne de nouveau. C’est sûrement important si cette personne persiste à appeler. C’est peut-être les Sawada. Soupir. Il prend son téléphone de la main gauche tout en se penchant sur son amant pour mordiller les boutons de chairs. Il approche le cellulaire de son oreille, l’ouvre.

- Nani?!

Un « nani » énerver et légèrement essoufflé, de ceux qui exprime assez clairement qu’on n’a pas le temps de discuter. Cependant son interlocuteur le pris au dépourvu.

- Nii-chan! Tout va bien?! Où es-tu?!

Haku? Il est si surpris qu’il cesse de bouger, de respirer même. Et un souvenir traversant soudain l’esprit du blond : un rendez-vous à midi pour des inscriptions… Un grognement lui échappe. Il se redresse, retire ses doigts de l’intimité du noir.

- Tout va bien.

Une réponse à peine articuler. Il se cale sur ses genoux, coince le téléphone entre sa tête et son épaule, agrippe les hanches d’Haiji et le pénètre finalement, étouffant un gémissement d’excitation. Il adopte une cadence lente et sensuelle en fixant son amant du jour dans les yeux. Des frissons lui parcourent tout le corps et pourtant, il reprend le téléphone.

- Je suis en retard, c’est ça?
- Oui! Très en retard même!


[Désolé, pas d'inpi']