sortie hâtive

[box privés au club]

Les voila sortis, leurs derniers mots furent assez troublant. Autant pour l'un que pour l'autre. Il voyait bien qu'il avait durement touché ce dernier, mais il voulait tellement peu croire qu'il avait mis les pieds dans un tels endroits, qu'il y avait rencontré des âmes en peines qui, pour un peu d'amour factice donnaient leur argent, Shuei n'avait put vraiment tenir sa langue.
Alors il avait tenté d'en sauver un, si on peut dire ? Non, il avait senti seulement qu'il se passait quelque chose entre eux. Il avait alors pris par la main ce dernier, pris son manteau et celui de Lexian au passage au vestiaire parfaitement tenu et s'étaient retrouvé dans ce parc.

Assez mal famé la nuit, il regarda tout autour d'eux. Rien ne semblait bouger juste la fraicheur de la nuit. Il fallait qu'il revienne vers lui sans pour autant se mettre à genoux, peut être ne voudrait il pas de lui, tout simplement. Alors il aurait simplement réussi à le brimer. Mais Shuei pouvait être un colérique, il était aussi têtu.

-Venez chez moi Lexian-san, nous y prendrons un café, ou autre, comme vous le voudrez, nous pourront alors parler, si vous le désirez, je ne veux pas non plus vous retenir contre votre gré ou vous obligé.

Il le regarda, les yeux presque clos et sourit tendrement. Son vrai caractère, doux et attentionné revenait vite. Voire presque timide qui à y regarder de plus près, n'était plus trop crédible. Sauf qu'il fallait y croire, sa gaucherie avec les autres devenaient souvent bien plus marquée quand il avait de l'attention pour l'autre ou les autres.
Le peu de lumière n'aidait pas à améliorer la situation, il pouvait tout aussi bien le raccompagner, son appartement se trouvait en centre ville, au pire, il prendrait un taxi pour rentrer chez lui. Il allait se contredire en lui proposant d'aller chez lui, tout s'embrouillait et rien ne s'éclairait, situation qui avait le don de le rendre nerveux.

-Je peux vous ramener chez vous, si vous le voulez..

Depuis Faire connaissance ? dans les Box privés du Club.

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Lexian ayant finalement accepté de partir avec lui, il se sentit prendre par la main, et amené d’abord aux vestiaires, puis dehors. La nuit était déjà tombé, et il faisait sombre ; la rue était éclairée par quelques lampadaires ça et là. La froideur de dehors ne tarda pas à se faire ressentir, alors qu’ils avaient juste franchi la porte, et Lexian se décida à enfiler sa veste. Il suivit l’homme, un peu plongé dans ses pensées, et ils arrivèrent bien vite au parc.

Shuei lui proposa alors qu’ils aillent chez lui, prendre un café et discuter s’il le voulait. Bien sûr que non, il ne se laisserait pas retenir contre son gré si c’était le cas. C’était d’autant plus embarrassant. Ainsi, il le suivait de son plein gré. Pour quoi faire ? Lexian ne savait pas vraiment. Il allait répondre, quand il lui proposa à contrario de le ramener chez lui q’uil préférait. C‘est là que l’auteur se souvint ce qu’il avait complètement oublié :


- En fait, je suis venu en voiture...

La voiture de Lexian était relativement simple. Pas de toit ouvrant, pas de décapotable. C’était mauvais pour sa peau. Les vitres étaient teintées, par contre. Bref elle n’avait pas l’air trop couteuse.
Personnellement, il n’habitait pas si loin, c’était faisable à pied, mais en revanche il ne savait pas du tout où habitait Shuei. Alors chez qui ?... Il n’en savait rien... Surtout que cela résonnait bizarrement à ses oreilles. On aurait cru qu’ils se demandaient où ils finiraient la nuit, ce qui n’était pas du tout le cas, en toute évidence. Il ne se leurait pas.

Après réflexion, il se dit qu’il préférait aller chez cet homme. Son appartement trahissait ses moyens financiers. Oui, ce n’était pas important, peut-être pas pour Shuei, mais il préférait quand même éviter d’être « le jeune homme albinos riche » à l’avenir. Cela lui avait apporté trop d’embrouilles jusque là. Alors, il se cacherait encore un peu. Même si, après tout, ils ne se verraient probablement plus après ce soir...


- Vous habitez loin ?... Je peux vous suivre en voiture... Enfin , sauf si vous êtes à pieds, bien sûr...

C’était sa réponse : aller chez Shuei.
Jusque là, celui-ci semblait être venu à pieds. A moins que, comme lui, il ai lui aussi oublié qu’il était venu en voiture dans toute cette agitation... Ca ferait d’eux deux idiots...

Et voila que je tourne autour du pot, que je me croise les doigts, limite à tourner les pieds, tel un gamin. Il attendait tellement le verdict de cette soirée franchement inoubliable, pour lui, qu'il se raccrochait aux branches, encore une fois.
Et la réponse vint, il voulait venir chez lui ? Magnifique, il pourrait alors lui montrer les quelques toiles qu'il avait, d'artistes souvent inconnus, mais avec beaucoup de talent, il avait vraiment hâte d'y être. Pour ce qui était de la voiture, il n'en n'avait pas. Enfin, si, une, mais elle appartenait à l'entreprise.

-J'en ai bien une, mais mon appartement se situe dans le centre ville, la voiture qui est au nom de l'usine reste très souvent dans le garage. Je ne m'en sers que pour des rendez-vous.

Il lui proposa alors de marcher jusque chez lui, l'immeuble était de grand standing, et comme il n'en n'avait pas fait la demande en même temps que l'appartement, aucune place de parking lui avait été réservé, donc il n'aurait rien pour lui permettre de se garer. Oh, il pourrait toujours s'arranger avec le portier de nuit, mais bon, mettre dans l'embarras quelqu'un qui risquait sa place n'était pas dans ses habitudes.

C'est donc en marchant, une petite dizaine de minutes de là, qu'ils arrivèrent au bas ce cet immeuble. Entre temps il lui avait tout de même dit qu'il vivait seul, même pas d'animaux à qui parler, seulement ses livres, ses peintures et sa passion pour la cuisine. Car ça, c'était son petit jardin secret. Il aimait cuisiner et faire embaumer son grand appartement.
En passant alors devant un restaurant, l'odeur lui donna envie de manger. Il était gourmand, il n'hésitait plus à se faire plaisir quand il le voulait. Il n'avait jamais manqué de rien durant sa vie, mais souvent des barrières bien hautes quoi qu'invisible, il ne faisait jamais de vague, mais l'age venant, il avait pris des libertés bien naturelles.

-Voila, nous y sommes.

Il se décala et laissa entrer le plus jeune, non pas du à la dominance, mais bien à l'age, rien d'autre.